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Les Chroniques de Londres
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just a goodbye; ft. Aodh

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Message() / Mer 17 Nov - 22:19
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just a goodbye
☆ ★ ☆
La jeunesse dans le corps, la liberté dans la tête, la lune guidée par ses instincts, laisse libre cours à ses envies, ses inhibitions. Les draps blancs, légers comme le vent dansent dans la brise du soir. L'été caresse l'échine de sa chaleur douce et enveloppante, l'astre brille et révèle les formes subtiles de la femme à travers les tissus. Il y a de la grâce, de la douceur dans ses gestes, lents, assurés, fluides comme le feu qui crépite dans le bucher. A l’abri des regards, Moon se prépare dans l'ombre, s'entraine avant de s'élancer à la vue de tous. Mais la nuit n'est pas encore tombée, les rayons du soleil lèchent encore l'horizon avant de laisser son alter égo nocturne briller à son tour...

Les yeux fermés, Moon se laisse bercer par l'odeur des champs qui viennent de subir les labours du printemps. L'esprit apaisé, le cœur se surprend à s'emballer un peu, excité par l'envie de danser avec les flammes. La chevelure de feu s'imprègne des derniers rayons du soleil, sa peau tachetée se réchauffe, se délecte avant d'embrasser la nuit. Isolée, la belle profite de cet instant de plénitude solitaire pour répéter les gestes de cette danse enseignée par sa mère. Ce jour est spécial, c'est le solstice d'été. Il est important et largement célébré. Fête païenne qui dans la campagne à une certaine résonance, il donne foi aux hommes pour les futurs semences qui donneront les futurs récoltes. On célèbre le soleil à travers des danses et des prières. Jour le plus long de l'année, on s'apprêtent à accueillir la lune un petit peu plus chaque jour.

Le jour préféré de l'année pour Moon, la danse du soleil est un de ces rituels d'enfance que la douce n'a jamais raté. Pas un jour ne passe sans qu'elle pense à ce solstice et à toutes les croyances qui y sont rattachées. Elle ne partage pas toujours cela avec les autres habitants du village, mais sa mère elle n'a jamais manqué de célébrer un seul solstice. C'est à elle qu'elle pense présentement. C'est à ses gestes, son sourire, son odeur aussi qu'elle ressent même plusieurs années après sa mort. Ses souvenirs qui bercent Moon sans cesse et qui la maintiennent en vie...

Alors elle danse, seule, avant d'être appelée pour offrir au village un beau spectacle comme elle en l'habitude... La nuit guette, mais le soleil ne la laisse pas encore s'installer. Lui offrant encore de longues minutes de répit avant de laisser ses gestes se confondre avec la braise... Sans s'arrêter, le myocarde s'emballe, lorsqu'à travers les draps suspendus qui la cachent sans subtilité aucune, que Moon devine la présence d'un autre... Elle se laisse à imaginer qu'il puisse s'agir d'elle qui pose un regard bienveillant sur son âme... Loin de la vérité qui pourrait nourrir son cœur et son esprit d'autres pensées, d'autres sentiments...

×  @Aodh Wolf ×
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Message() / Sam 20 Nov - 12:59
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just a goodbye but that hurts so much
☆ ★ ☆


[Trigger - violence] - Flashback - Song
Orange - Peter / Bleu - Ayden / Vert - Aodh / Violet - Le Père Wolf

×××

- On les allongerait bien, non ? La voix graveleuse atteint les oreilles du loup. Deux hommes. Masses ivres. ça s’égosille, pose bruyamment les choppes de bière. Le fils Wolf assouplit sa nuque d’une rotation prononcée serrant de ses phalanges le verre qu’il tient entre les mains. Il reconnaît ces voix. Amis du paternel. Peter et Ayden. Un entourage récent. Des petites ordures, des vauriens. Il serre un peu les dents et se pince les lèvres avant de porter son breuvage à ses lippes. Dis pas ça, t’sais bien qu’le chien il te sortirait les crocs avertit le comparse à sa table. Aodh se tend. Le Chien. Il avale difficilement sa gorgée. Sa carcasse n’ose pour l’instant pas bouger, se retourner et affronter les mâles ainsi que leurs idées infames. Mais dans leur élan, leur inconscience, ils poursuivent. - Il peut pas les garder pour lui hein. Sinead… Amanda... Peter ricane de sa propre bêtise, tandis que son comparse est un peu moins amusé, plus inquiet, plus stressé finalement. Peut-être a t’il vu l’ombre de Wolf au bar. Arrête, vieux canasson. Balançant sa choppe d’avant en arrière avant de s’esclaffer, son ami de beuverie ne semble pas de cet avis - Quoi ?! c’est bon là ? Il n’a pas été capable de garder sa femme.

Le sang ne fait qu’un tour et déjà Aodh était partie en direction de Peter. La paume sur le crâne, le geste affaisse la tête de l’homme et l’écrase contre la table en bois. Le nez craque dans ce bruit significatif. Les vaisseaux du nez explosent et laissent dégouliner l’hémoglobine, tandis que l’impoli expire ce souffle coupé par la surprise. Ferme la. entonne le fils Wolf, l’animal en colère, avant de réitérer l’action une seconde puis une troisième fois. Il s’écarte pour laisser le monstre tomber à terre. Le regard lupin et noir se pose sur l’autre. L’autre qui tremble, qui a les yeux ronds. Parce qu’il n’a pas encore vu la noirceur du fils. Qui a toujours entendu le père avoir bien souvent le dessus. Le râle encrasse la carcasse d’Aodh. Les phalanges blanchissent, et l’homme enjambe Peter qui gémit. Ayden bascule de sa chaise et recule vivement. Aodh… Euh M’sieur. C’était une blague d’homme ivre hein… Faites pas ça… Il en vaut pas la peine… J’en vaux pas la peine…

Mais le Loup est brouillé, brouillé par cette colère sous jacente, de toujours devoir s’imposer, se battre. Parce que ce n’est pas le paternel qui le fera. Non. Lui il entretient la peur, l’angoisse, l’insécurité et surtout celle de la maisonnée. Du foyer déchiré. Et ça Aodh, il ne peut pas, il ne peut pas laisser passer tel comportement. C’est plus fort que lui. Il sait. Il sait qui va arriver pour protéger sa bande de larbins, sa bande de bon à rien, de voleurs et d’agresseurs. Mais Aodh. Aodh s’en contre fout. Il a cette habitude. De donner, de rendre, de prendre. Il avance vers Ayden. Ton père va te tomber d’ssus. Il devient plaintif, Ayden. Il s’enlise et lorsque son prédateur le coince contre un mur avec un sourire en coin carnassier, les jambes flageolent. Pas si je lui tombe dessus avant.

Un regard en coin. Les pupilles d’Ayden trahissant presque le mouvement d’un Peter en rogne. Wolf se prend une lourde chaise en bois dans le dos. Le souffle se coupe et Ayden en profite pour lui décocher une droite légère puis s’extirper. La carcasse du loup se secoue évacuant les fourmillements avant de se retourner vers son agresseur. La respiration est brute et le râle ronronne dans la cage thoracique. L’hémoglobine semble glisser désormais sur sa lippe qui en a trop vu autant que son nez. D’un revers de main, il essuie, étale. Il grime son visage de cette peinture, Aodh. Le fou. Il se laisse inonder alors, ignorant certainement les avertissements du tavernier. ça ne dure pas longtemps. Les ardeurs calmées. Impact contre les parties les plus fragiles. Au nom des femmes. Une droite assommante pour finalement les laisser étendus au sol. Prenant garde de payer suffisamment voir un peu plus ses consommations, il s’efface de la taverne qui ne le reverra pas pendant plusieurs jours.

Mais le prédateur a l’Alpha en tête. Le père. Une promesse, un avertissement, il lui tombera dessus ce soir. Le dégoût, le deuil tenace, la colère, la protection de la meute. Il lui tombera dessus définitivement. Il en a que trop entendu. Trop vécu. S’il avait essayé maintes fois avec cette sensation de ne jamais aller assez loin. Ce soir… Ce soir il sentait que ce serait différent. Le pas est décidé comme porté vers la cible. Cible qui finalement croise son chemin. Dressée sur son cheval, la proie Reine le jauge de haut. - Tiens donc… Ma plus belle erreur... A te voir tu as du croiser mes comparses. Tss. Il soupire avant de reprendre J’pense que ça marchera pas avec eux… Le corps d’Aodh est rigide, il est figé. Il guette. Loup sur ses gardes, guettant le moment opportun. Le paternel descend, glissant de sa monture avec arrogance. Fils commence t’il alors que le fils pourrait vomir à ce nom. Tu seras heureux d’apprendre que je m’en vais de ce trou perdu. Il sourit dévoilant ses crocs d’Alpha fou. J’voulais terminer un truc et te laisser un souvenir en partant si tant est que tu te souviennes.

Dans son champs de vision troublé, Aodh ne voit qu’à la dernière minute le bâton s’élancer vers sa tête. Une esquive de justesse. Le palpitant rate quelques battements, l’adrénaline au bord du gouffre. Wolf contre Wolf. Loup contre Bête. Des monstres. Le brun s’élance alors contre ce qu’il n’a jamais pu appeler respectueusement père. Un poing puis deux. Sa botte s’écrase sur sa cage thoracique pour le faire tomber. Cette victoire presque là, presque à portée de main. C’était trop beau. Trop beau. Car lorsque le reste de la bande se montre et que les deux bêtas de la meute de l’Alpha se pointent… Aodh sait. Aodh sait qu’il ne gagnera point. Se faisant encadré, malgré des coups vains… L’homme est piégé et se retrouve de nouveau proie. Proie à ses Ténèbres, son géniteur et la torture. Frustration de ne pouvoir y mettre fin. Tout ça pour des femmes. Elles te perdront Aodh. Elles sont si faibles… Tu te bats pour ce qui se perd si facilement. Regarde… Eleanor. Le fils déglutit, ancien époux, veuf, femme disparue. Il n’avait point entendu, ni osé prononcé son prénom depuis un moment. Il se le chantait juste parfois dans la tête, lui contant les bienfaits finalement d’être ailleurs que menacée, et en proie à cette maladie déchirante. Il rage alors, le petit loup, il grogne et se débat vivement, accordant un dernier coup de tête à son père qui se reculant sous le choc, ricane. Il porte la main à ses narines. T’es un idiot, fils. Elles causeront ta perte. J’te les laisse volontier. Je les laisserai pas me faire couler. Fardeaux qu’elles sont. A toujours rêver, un peu comme ta soeur. Ta mère est plus maline, elle a abandonné ses rêves. Elle vous survivra peut être tous qui sait. dit il pensif. Quant à la petite sorcière. Mh. Elle finira mal sans personne pour la dresser un peu, si tu vois ce que je veux dire. Un râle. Un cri. Mais le trou noir. Car le bâton et les coups pleuvent suffisamment pour le coller à terre.

Aodh sort de sa transe paralysée. Grimaçant, il se redresse et persifle, jure un peu. Les mains se posent un instant sur ses genoux, reprenant une respiration bancale. Les paupières papillonnent, la tête se lève, les mirettes guettant les cieux. Il finit par cracher le sang qui lui inonde la bouche. Goût métallique agressif. L’homme marche un peu. Le silence est implacable, comme une sentence de solitude, de mort. Sinead ? Aisling… ? Moon ? Aodh jure alors et se hâte vers les habitations un peu plus reculées du bourg. Lumière dans la chaumière. Wolf ralentit et entend un éclat de rire, d’abord inquiet, il s’apaise cependant, n’entendant que leur voix joyeuse et guillerette. Mère et soeur en bonne santé, en sécurité, elles sont entourées d’amies à l’occasion de la soirée qui se profile. Pas de trace du mari, du paternel violent. Les coiffes presque prêtes, les tissus propres laissés sur le lit. Ils remplaceront bientôt les guenilles ou robes miteuses de travail. Soulagé alors, et ne voyant pas Amanda, il s’extirpe de la vision agréable pour guetter la rousse. Moon. Il attrape un seau et un tissu près de la grange avant de se diriger un peu plus loin, ne souhaitant offrir à sa famille et leurs amies une vision d’horreur.

Les draps fouettent un peu l’air suivant la brise. Et les ombres commencent à se dessiner. Te voilà. Il soupire de soulagement se laissant finalement choir sur un tronc non loin. Son corps le tire autant qu’il lui fait mal. ça passera, se prête-t'il à penser. Le temps que la fête commence, il ressemblera à peu près à quelque chose de moins effrayant. Attrapant le tissu et le trempant dans l’eau, l’homme commence à se nettoyer la carne. Un passage et le bout de linge devient rougeâtre. Ses mirettes se posent un instant sur les ondulations de Moon, de son ombre plus précisément. Vision plutôt enchanteresse qu’il n’ose point interrompre, crever la bulle de la Dame Lune. Que non. Il se laisse bercer un court instant avant de balancer le linge dans le seau, le rincer et recommencer ce nettoyage brute et hasardeux. Il râle un peu, ronchonne et laisse tomber le tissu une nouvelle fois dans l’eau. les paumes passent sur le visage fatigué avant de retomber. Le regard se pose sur ses mains calleuses, égratignées et défoncées. Quelque peu tremblantes encore de l’adrénaline et des conflits récents, il soupire encore. Tu portes bien ton nom, mon Loup vaurien.



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Message() / Mar 23 Nov - 21:58
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just a goodbye
☆ ★ ☆
Doucement, prudemment la paume effleure le bras opposé, la tête se tourne, le menton rencontre l’épaule, et les yeux se relèvent. La brise soulève l’étole immaculée sur le loup esseulé. Gueule de chien battu, la cime des arbres planque la physionomie éclatée de l’animal. Seau rempli d’eau, tissu imbibé, l’homme tente d’essuyer l'hémoglobine qui noie ses traits. Les regards s’entrechoquent, l’inquiétude qui berce les iris de la rousse calme soudainement ses ardeurs dansantes. L’âme n’est plus à la fête, bien vite, ses pas la ramènent à lui. Ce n’est pas la première fois qu’elle voit ce visage tailladé. Presque comme une bien mauvaise habitude, l’animal blessé, mais bien trop fier ne quémande pas d’aide. Mais le regard lui implore, presque, que l’âme soit apaisée. Elle sait. Elle devine sans mal d’où viennent ses maux. A genoux sur le sol près de lui, elle glisse une main dans le seau et récupère le linge imprégné, écarlate. Elle le rince sans lui demander la moindre permission, et sans un mot la belle porte le tissu au visage heurté. Les dents mordent avec ardeur la joue intérieure, avec fermeté elle retient la colère, la rage, les larmes. Encore lui… toujours lui. Moon sait. Tue le… ou alors je le tuerai pour toi. N’osant rencontrer à nouveau son regard de peur qu’il devine sa colère, elle retient son envie d'éclater. Cela ne servirait à rien… Cela ne servirait à rien car il t’en empêcherait… Moon. Jamais il ne te laisserait le venger, car il est bien trop fier pour cela le loup.

Les dents serrées, les mains font des allers retours entre l’eau du seau qui se teinte peu à peu de rouge et la peau martelée d’Aodh. Puis finalement elle se lève, brutalement, sans prévenir le tissu est balancé vers le seau qui ne fait que le heurter et le renverser. La main se plaque sur la bouche comme pour retenir un juron, un sanglot peut-être… Puis vient rabattre la chevelure vers l’arrière. Dos à Aodh elle retient si fort sa colère, qu’elle n’ose se retourner vers lui et affronter son regard. Ou alors c’est toi que je devrai tuer… ça serait plus simple comme cela… je n’aurai plus à te réparer encore et encore… Je n’aurai plus à panser tes plaies, à réparer tes maux et faire comme si de rien n’était. Peut-être que ce serait plus simple comme ça… Violence des pensées qui se déchaînent dans son encéphale vient contraster avec le calme ambiant de cette rencontre à l’orée des étoiles. Finalement Moon rassemble son calme, lentement la respiration se fait profonde et libératrice. Doucement elle se retourne vers lui, et pose sur la bête un regard bienveillant.

- T’as vraiment une sale gueule Wolf…
lui balance-t-elle sans ménagement aucun. L’habitude peut-être… de se parler sans mâcher ses mots. Elle ne fait pas dans la dentelle Moon. Elle a ce langage parfois trop cru, trop dur pour une femme, mais la belle s’en fiche, elle n’est pas de la haute. Elle ne fait pas partie de ceux qui ont le cul trop serré et s’expriment comme des vaniteux. Moon c’est juste la douceur d’une brise, la fureur d’une flamme. La rousse est tout cela à la fois, son cœur renferme tant… Regard posé sur la bête, les iris cherchent leurs jumeaux. Ils cherchent à pénétrer l’âme, à disséquer le loup… Après quelques longues minutes elle brise le silence prête à tourner les talons :
- Je vais aller chercher quelques onguents pour réparer tout cela.


×  @Aodh Wolf ×
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Message() / Lun 29 Nov - 22:52
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just a goodbye but that hurts so much
☆ ★ ☆


Flashback - Song

×××


Si loin il y a cinq minutes, si proche à présent, la Dame s'avance vers le Loup, inquiétude dans les traits et la démarche. Il soupire tristement. Non pas pour lui mais pour elle. Oser la mettre dans un état de stress pour lui. Pour cet homme qui n'est rien. Cet homme qui ne mérite rien, si ce n'est des poings. Il n'insiste pas, le regard se pose au sol puis vers le seau. Car dans mes yeux, tu devines bien trop de choses, tu trouves bien trop d'ombres et tu les connais presque toutes si ce n'est pas l'entièreté. T'es dans son sillage, tu fais partie des Ténèbres qui me composent. La carcasse se meuve légèrement, les mains se joignent entre elles pour les serrer une énième fois. Les mirettes se posent sur la silhouette qui se met à genoux. Wolf aurait dû l'arrêter, lui dire de ne pas s’agenouiller pour lui. Le laisser. Après tout, il ne voulait pas l’interrompre, juste s’assurer qu’elle allait bien. Peut-être n'aurait-il pas dû venir la voir du tout ? Mais les pensées frivoles et les ondes ombrageuses l’avaient mené dans son aura à elle. Plus apaisante, plus tempérée. Plus rassurante.

Et pourtant… Pourtant. Amanda c’est la lune. L’incandescence blanchâtre d’un astre éblouissant. C’est le feu, une chevelure de flamme. Moon. T’y brûlerais les ailes à l’approcher, t’y brûlerais ta peau. T’y brûlerais l’âme. Des hommes ont l’espoir, mais la Lune est vivace, vivante et sauvage. Elle ne se donne pas, Moon. Le Loup regarde un peu la Lune et la laisse faire. Gestes guérisseurs. La flotte dégouline et impacte la surface du seau avec un son distinctif. Cascade limpide, puis rougeâtre. ça pique. Il ne râle pas. Il pose ses prunelles sur les tâches de rousseurs, il se surprend à les compter. Ses petites particularités. Ces petites tâches sur l’astre. Mais soudain. Soudainement, elle s’éclipse, se tend, s’efface. Le linge éclabousse, les mirettes du mâle papillonnent. Il ne sursaute pas, mais est surpris. La braise s’enflamme, bourrasque violente. Le seau se renverse. La colère pointe le bout de son nez.

Les paumes d’Aodh passent sur son visage puis frottent l’arrière du crâne. Il râle désormais. Le loup reste le séant figé sur le tronc. T’aurais pas dû la rejoindre, venir ici, l’emporter dans ton obscurité. T’aurais dû lui laisser sa soirée, sa danse et rester dans ton coin. Tu aurais juste dû t’assurer qu’elle était en sécurité puis passer ton chemin. La langue passe sur les lèvres, ça pique et l’hémoglobine s’immisce dans la bouche. Amertume loin d’être divine. ça pourrit, ça ronge. C’est habituel, c’est routinier. Et quand elle balance les mots, Moon; quand elle balance les maux, le mâle sourit. — Merci. C’est brisé, c’est léger, c’est triste. C’est pas le vrai sourire. Mais les paroles le rassurent et l'apaisent presque. Elle le rattache à sa réalité, la leur. Elle dit quelque chose, ce que lui ne sait pas. Il se tait, il ne sait que dire, il ne veut pas attiser les pierres qui ornent son regard et les flammes qui tendent son corps. Les regards se croisent alors, se toisent et se perdent. Dois je te sortir encore cette excuse, la même, toi qui sais ? Toi qui connais tout ? Toi qui assistes à tout ? Il se ferme alors le mâle quand Amanda décide de s’éloigner. — Il a dit qu’il partait… il marque une pause — Il a dit qu’il partait, Amanda… mais que vous finirez mal. Il a parlé d’Eleanor, aussi. sans dire que la prédiction était surtout pour Moon. — Il est partie, Moon. il baisse la tête — C’est fini tu crois ? Il ne la regarde pas, il relève la tête puis fixe l’horizon, là où la lune n’est plus. Il serre les poings. — Pars pas… toi.. Il déglutit. — J’suis désolé, Moon. Désolé pour la perdition, la tension, la colère, l'inquiétude, la peur. Les Ténèbres, si peu de lumière. Si peu de chance. Cette malédiction constante qui semble rôder. Aura putride ne pouvant se résoudre, honteuse d'oser toucher l'aura lunaire de la rousse.

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Message() / Mer 8 Déc - 23:34
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just a goodbye
☆ ★ ☆
Coupé dans son élan, Moon s'arrête dos au loup. Elle s'arrête et écoute, ses mots, ses maux... Il parlait de lui, son père. Ce bourreau qui l'a brisé depuis l'enfance, qui l'a réduit à néant durant tant d'années. Spectatrice des sévices subis, Moon n'a toujours été là que pour panser les plaies, celles du corps, celles de l'âme quand Aodh le quémandait. Elle n'était pas celle qui guérissait mieux l'aura du loup, il y avait son épouse avant qu'elle ne soit plus... Là dedans, la belle, la rousse à garder sa place d'amie, de confidente. Elle est celle qui guérit toujours, mais ne serait peut-être jamais celle qui répare complètement...

A ces mots, ce départ annoncé, Amanda est stupéfaite. Elle n'ose y croire. Parce que ces paroles résonnent encore et encore, ce n'est pas la première fois que le paternel balance ses promesses en l'air. L'art de tromper, de briser, ses spécialités... Et Aodh son premier souffre-douleur. Elle marque un temps d'arrêt, n'ose se retourner. Il poursuit. Il enchaîne. Doucement elle se retourne alors pour lui faire face mais le regard détourné d'Aodh s'épanche vers le ciel. Moon suit les lignes animales de son visage martelé, morcelé, par les coups, les années. Il t'a brisé, toute ta vie, il a été une ombre dans ton tableau... verras-tu enfin le soleil ? Connaîtras-tu enfin la paix que tu mérites ? Pensive Moon se mordla lèvre sans le quitter du regard. Ne sachant quoi dire, ni même quoi vraiment penser elle se tait. Mais le loup presque désespéré, implore la belle de ne pas s’en aller, elle. De rester, de veiller. Mince sourire qui déforme le coin de ses lèvres avant de venir s'asseoir à côté de lui.

Épaule contre épaule, le regard qui s’évade vers l’horizon, elle répond. - Où est-ce que tu veux que j’aille ? une pointe d’humour dans le ton. - Ne sois pas désolé Aodh… ne le sois plus jamais… il n’en vaut pas la peine. Pas la peine de s’excuser à la place de son père. Il n'en vaudra jamais la peine Aodh. Tu vaux mieux que lui, tu es bien meilleur, tu ne lui ressembleras jamais… Respiration profonde qui lui soulève la poitrine, Moon se perd dans ses pensées. Elle a toujours eu fois en Aodh, en sa force de se remettre des terribles épreuves qu’il a pu traverser. En cela elle se sent proche de lui, proche de sa peine. Elle n’a pas eu de moments faciles, elle non plus. Les deux êtres sont proches l’un de l’autre, car ils partagent bien plus qu’une simple amitié. Bien plus que des échanges d’amabilité et des pansements plus ou moins réussis.

Moon est encore jeune, elle rêve encore de ce jour où ils se libéreront de leur chaîne, où ils tracent leurs routes. Mais avant cela, les pensées de Moon se dirige vers la fête qui se prépare ce soir. Préférant détourner les pensées négatives d’Aodh, la lune change totalement de conversation. Doucement elle pose une main sur l’avant bras de son ami et berce se straits masculins d’un regard bienveillant. - Tu seras là ce soir ? Pour les festivités ?



×  @Aodh Wolf ×
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Message() / Mar 14 Déc - 23:08
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Flashback - Song

×××


Aodh devine la silhouette de Moon dans son dos. Lignes graciles, chevelure descendante. Flamme dans le dos, incandescence dans le vent. Il ne la regarde point. Ne se le permettant. Il n’oserait, pas si près, pas si loin. L’animal en deuil, l’animal blessé soupire, il ne se contente que de cela, que de ce qu’on lui donne. Aodh ne pourrait prendre, quémander davantage, prendre et quémander avec les yeux. Que non. Pourtant, dans un désespoir, Wolf lui demande de rester. Sans les yeux, mais avec un coeur meurtri. Sans les yeux, mais avec un coeur maudit. Il déblatère des maux, des mots, des dires auxquels il ne croit à peine. Le paternel est parti. C’est dur, c’est même presque utopique. Il se dit qu’il est sonné alors. Les coups dans sa caboche abîmée; dans sa trogne défaite. Il secoue la tête. ça lance dans les tempes. Il grimace. Rictus qui déchire la gueule du loup. La paume vient impacter le front puis passe sur le visage. Il est fou l’animal, bête. Une bête bête. Il attend, il se tait, il s’excuse aussi.

Les phalanges s’entrecroisent, se serrent. Aodh baisse la tête vers elles et la relève finalement lorsque la guérisseuse s’installe auprès de lui. Proches, collés. Alors, là il se permet de poser ses mirettes sur ses traits pensifs, et ses tâches de rousseurs. Ces petits coups de pinceaux bruns. Si reconnaissables, impossible à oublier. Non, Moon, elle frappe, elle impacte, elle marque. Carne, âme et coeur. Amanda, elle ensorcelle, elle attise. Convoitise que le loup peut décerner aisément dans les regards envieux des hommes. Quand elle danse avec les flammes, la Lune. Elle devient plus qu’admirable. Aodh le sait, Aodh le sent.

Détournant les prunelles lupines, il regarde de nouveau vers l’horizon. Il serre désormais son poing droit avec sa main gauche qui enveloppe, à presque l’en faire craquer. Sa soeur ou Moon. Jamais. Jamais un homme prédateur comme le père. Jamais de violence. Il les tuerait tous. Un jour il le fera s’il re croisait le chemin du géniteur. Un jour oui. Un jour oui, il le tuera. L’hémoglobine sur les doigts, l’hémoglobine dégoulinante. Ce ne sera plus celui du fils mais celui de cet Autre. Cet autre qui lui a donné ce nom. Ce nom carnassier.

La demoiselle est douce, la demoiselle se montre attentionnée et lui dit de ne point s’excuser. Moon. Si. Je suis fautif. T’es dans notre vie de merde, notre vie de maudit et de rejets. J’suis un chiot dévasté par son Alpha, détesté par son créateur. T’es dedans malgré toi. Tu n’devrais pas. Et moi, moi j’suis là, à te demander de rester. Je n’ai pas le droit. Dis moi que je n’ai pas le droit. Sauve toi. Sauve toi. Tu mérites mieux. Il ne dit mot. Même s’il pense qu’elle pourrait s’épanouir ailleurs. Là où le soleil brille, là où le ciel est dégagé, là où il y aurait quelqu’un quelqu’un pour t’aimer, t’offrir cette vie simple et rêvée, en accord avec tes passions et ton métier si chéri, si sentimental et familliale. Au lieu de cela, ils sont là, assis sur leur malédiction, leur drame. Une tragédie.

Son coeur est rassuré, cependant, Aodh ne dérive plus. Il ne se perd plus. Et quand la mimine de la Lune se pose sur son avant-bras, il se bloque un instant. Le regard du loup se pose sur cette petite paluche puis se lève vers les prunelles bienveillantes de l’astre qui le couve. Wolf sourit, avec légèreté, ce spasme le parcourt, léger rire. Détente et changement de direction. Réalité, la vraie, pas l’utopie. L’instant présent, le moment qui arrive. Alors, les pensées rejoignent celles d’Amanda. Les festivités. Et dans l’ombre de ses Ténèbres, il voit les flammes danser. — Bien sûr. Tu y seras toi ? parce que j'hésite du coup rit il en la poussant un peu son épaule contre celle de Moon, marque une pause avant de reprendre J’dirais pas non à une bonne soirée et de bons breuvage comme le tavernier sait les servir. Il sourit et se détourne encore. Bien sûr. Je serais là, je ne manquerai pas tout ça. Sa danse, sa soeur et sa mère qui s’amusent sous son regard protecteur mais assuré; assuré qu’il ne reste qu’un loup dans cette meute. Dans cette meute qu’il protégera jusqu’à ce qu’il se perde, qu’il perde tout, s’il le faut. Car s’il y a quelque chose de vrai dans ce nom, ce qu’il y a de faux chez le géniteur; c’est la loyauté. Wolf. Loup. Prédateur mais Protecteur. Wolf est vrai, presque trop. Trop ouvert. Bientôt vieux bouquins. Il s’épuise, s’acharne. Mais ce sera toujours elles avant lui. Toujours lui pour elles. Toujours sa vie pour la leur. Ma vie pour une, pour deux, pour trois. Pour toi.


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Message() / Dim 2 Jan - 16:32
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just a goodbye
☆ ★ ☆
Entre eux tout paraissait si simple, et pourtant... cela ne l'a jamais été vraiment. Les violences subis par son ami, tordait le cœur de Moon. Elle savait ce qu'il endurait, mais dans le silence, elle pansait les plaies. Les cicatrices dans le cœur, elles, furent bien vite comblées par celles qui est devenue son épouse. Moon eu bien du mal à se trouver une place, elle se contenta d'être... dans le décor, jamais très loin, à disposition. Elle se contenta d'être elle, refoulant les possibles sentiments qu'elle avait pour lui. La brèche se retrouva à nouveau béante quand Aodh devenu veuf, bien trop vite, bien trop tôt... La déchirure est encore bien trop fraiche dans leurs cœur, Moon tient sa place d'amie. Comme une amie elle accueille les maux d'Aodh. Partis... Enfin partis. Le crois tu vraiment Aodh ? Crois tu à ses mots ? Ce vaurien, ce père indigne qui a pourtant fait de toi la personne que tu es aujourd'hui... Comment avez vous pu partager une lignée, toi qui est si différent de lui...

Naïve Moon, douce lune, la jeunesse dans les traits, berce les pensées d'idées futiles. Les festivités ? Est-ce cela qu'Aodh a en tête en ce moment ? La jeune femme demande, troublée, elle s'égare sur des futilités qui n'intéressent probablement pas le loup. Mais qu'importent les mots se bousculent et sortent sans réfléchir, se précipitent, s'entrechoquent dans un élan incertain. La rire palpe ses lèvres, une épaule bouscule son hôte et l'homme affirme que pour s’enivrer il ne raterait la fête pour rien au monde.

La belle le regarde, prunelle malicieuse, yeux plissés, elle finit par regarder un coup vers le ciel. L'air sarcastique. - Je vois... Elle rajouta en replongeant son regard dans le sien : - Faut-il aussi que je m'enduise d'alcool pour que tu viennes voir notre petit spectacle ? Au fond d'elle Moon espérait que le tavernier ne soit pas le seul à profiter de la présence du loup ce soir... Elle aimait quand il posait ses yeux sur elle, sensation grisante de se voir observer, comme un loup à l'orée du fenêtre guettant sa proie.

Les dents viennent mordiller la lèvre inférieure, les joues s'empourprent bêtement. Ces idées qui lui traversent la tête... Moon a peur de se trahir, elle a peur de se livrer un peu trop facilement. Tu es son amie Moon, juste son amie. Ne sois pas bête. Radicalement elle change de sujet, rebascule dans une autre sphère, sur un ton un peu trop sérieux. - J'espère que tu dis vrai... J'espère qu'il est parti pour toujours, qu'il ne reviendra jamais. Si tu savais comme je le hais pour tout ce qu'il t'as fait subir... Une main se perd sur sa joue balafrée. Je voudrais lui rendre au centuple ce qu'il t'a fait... Si seulement... Ce n'était pas des pensées en l'air. Elle pourrait Moon, elle serait capable de saisir un couteau dans la cuisine et de lui arracher la vie dans son sommeil. Ce serait peut-être un peu lâche, mais elle le ferait. Pour lui. Pour eux... Elle se surpris à penser aux poisons qu'elle maitrisait, pourquoi n'y a t-elle jamais pensé ? Le regard dans le vague, la belle pense au meurtre avant de se ressaisir et de rattraper le regard du loup. Les iris s'égarent dans l'abime. Pour toi je le tuerai.

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Message() / Ven 10 Juin - 20:44
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Flashback - Song

×××

Croire. Il a besoin de croire, Aodh. De croire en quelque chose. Ce petit espoir. Ce petit bonheur que le géniteur soit parti. Sans lui dans les parages, sans lui, tout est possible, tout le serait du moins. Les femmes protégées, le cœur allégé par ce fardeau de moins, cette responsabilité dévastatrice. Ce jeu malsain engagé par cet homme violent et cette progéniture qui répondait sans cesse, sans relâche, essoufflée mais ne s'avouant jamais vaincue. Il est épuisé l'homme, le Loup. Il est fatigué, et les nerfs tendus le font souffrir depuis si longtemps. Autant que son cœur meurtri, brisé par la vie et la souffrance causée par sa présence.

Les gestes et le regard de la Lune agissent comme une bénédiction sur le Loup par ses rayons. Il en accueille la chaleur blanche avec une décontraction plus palpable. Comme libéré, un peu, pas totalement. Aodh affiche un regard éreinté, un sourire léger. Regard que la rousse attrape à la volée. Le temps se fige, l'espace semble réduit. Prunelles arrimées. Lippes non longtemps scellées. Amanda s'exprime songeuse puis offensive. Et le visage de l'homme s'éclaircit un instant avec un certain amusement ou une certaine surprise. La demoiselle a ce quelque chose dans ses paroles. Cette taquinerie séductrice. Ça le prend de court et pourtant, pourtant ça le bouscule, ça l'atteint. Les lèvres s'étirent en coin, commissures arquées. Un spasme secoue sa carcasse de mâle impacté.

La chaleur est étrange, ça le brûle en dedans. Ça l'électrise. Le frisson lui parcourt l'échine. Aodh ne peut la réprimer, il serait idiot. Ce serait mentir. Mentir que de penser que la demoiselle ne fait aucun effet. Ce serait mentir que de dire qu’elle était sans attraits séduisants. La jeune demoiselle est un mystère presqu’un mythe. Et cela l’a toujours inquiété. Inquiétude portée une nouvelle fois sur les hommes. Moon est de celle qui envoûte inconsciemment peut être, mais c’est certains. L’épouse encore en pensée, il déchante encore, Aodh. Mais il faut être réaliste, et franc, un peu de chaleur aussi infime, ça fait du bien. Et c’est ce qu’elle dégage, Amanda. Chevelure de braise, toucher rassurant. Aura réconfortante. L’homme soupire un peu, sourit. ”C’était une plaisanterie, bien sûr que je viendrai voir votre représentation.” Il marque une pause puis reprend De plus, t’enduire d’alcool n'implique point que tu te brûles toute entière ? Un sourire large et taquin s’affiche sur sa trogne défoncée. D’où l’importance de le boire avant que tu ne te mettes toute seule sur le bûcher. Il agite la tête comme pour acquiescer avant de détourner les yeux un instant alors qu’il entend un bruit dans les tas de foin non loin. Loup aux aguets, des fois que. Des fois qu’ils seraient observés, guettés, espionnés, quelconques autres vices. Mais le voyeur s’avère être un jeune lapin gambadant à faible allure avant de se dresser sur ses deux pattes arrières afin d’observer. Humant l’air, détectant les intrus, il carapate vers d’autres horizons aussi vite qu’un couar devant son ombre.

Le timbre de voix de la rousse ramène le loup à la lune. Le sérieux reprend le contrôle. Aodh s’en voit déstabilisé, non. Surpris. Les mots s’enlacent avec les maux. Pourtant ce qui est fraîcheur n’est plus et devient plus froid. Comme dépourvu de légèreté. Retour à la réalité qui est de glace porteur d’espoir. Le père n’est plus. Il est ailleurs. Loin. Aodh l’espère. La dame se prête en chevalier. Bouclier, épée pour lui. Rage pour lui. Moon, douce Lune. Pourquoi moi ? Pourquoi jolie enchanteresse te mettrai tu entre le dragon et moi ? Pourquoi risquerais tu ta carne pour une bête comme moi ? Il réalise alors Aodh et difficilement, que certains se battraient pour lui si tant est qu’il les laisse faire. Il observe un instant Amanda. Amanda Bishop Dans sa tête résonne son nom. L’entièreté de son identité. Elle sonne dans l’encéphale comme une cloche dans une église. Amanda Bishop. Papillons et fleurs. Plantes et ornements. Flammes et feu. Braises et cendres. Certains la nommeraient enchanteresse ou sorcière. Celle qui piétine les cœurs autant qu'elle les attrape. Inconscience certaines. "Amanda, tu n'as pas à te battre pour moi. dit il en un soupir."Vis, profite, fais ce que tu aimes et ce qui te plaît. C'est tout ce que je demande et espère pour toi. Ne prête pas attention à cet homme qui pourra bien faire ce qu'il veut de moi tant qu'il ne vous touche pas, toi, ma sœur et ma mère. Je ne laisserai pas cette ombre planer autour de vous. " il sourit légèrement prenant la main de la rouquine avant de la tapoter gentiment, puis d'y déposer un baiser de ses lèvres abîmées. " de plus, vous avez un spectacle ce soir. Nous avons enfin une fête pleine de liberté, sans inquiétudes. Je vais voir mes dames et me rendre présentable." il se lève alors laissant la demoiselle seule sur une révérence et un ressenti étrange.

C'est ça la liberté ?

Escortant ses dames à la fêtes, l'homme a atténué les marques, les traces, les rudes souvenirs. Propre et apprêté pour l'occasion, il se sent un autre homme. Enthousiasme, sourire, il guette cependant la mauvaise blague. Il guette le minois terrible, la trogne dangereuse. Il guette le monstre. Posant une main rassurante sur son torse, la mère expire des mots doux à l'intention du fils aux aguets tout en tapotant le tissu. Un sourire en guise d'ancre et le voilà amarrer dans le port des gardes baissées, des autorisations de se détendre. Laissant alors sa sœur s'évader à la recherche de Moon certainement piur l'encourager, l'homme croise un instant les bras, non soucieux mais soudainement intéressé par le courant de la soirée

"depuis quand fils n'avons nous pas profité ? dit la Dame avec un sourire fatigué mais détendu

Bien trop longtemps, mère…bien trop longtemps

Les pas le mènent vers la taverne acheter des boissons. Servant sa mère en priorité qui hésite mais qui abdiqué, il prend à son tour de quoi se désaltérer. Choppe pleine. Il guette alors. Il ne guette plus le monstre. Mais il guette le phénix.


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Message() / Dim 27 Nov - 11:36
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just a goodbye
☆ ★ ☆
Si elle pouvait le guérir de ses maux sournois elle le ferait. Si elle existait elle userait de magie, si elle en avait la possibilité elle abuserait de sorcellerie, de plantes, d'incantations. Elle arracherait à la terre et ciel tous les éléments qui pourrait panser sa peine, panser son mal. Aodh est comme une fleur qui a toujours peiné à se relever, mais finit toujours par refleurir quand l'espoir se ternit. L'observant toujours de loi, la belle se sent comme l'ange gardien qui doit néanmoins garder ses distances. Planquer son aura, se faire discrète mais répondre toujours à l'appel.

Elle le regarde tendrement, comme une enfant, comme une ado... Elle l'admire Aodh depuis toujours son regard le berce, mais elle garde à l'intérieur la moindre parcelle de sentiment qui pourrait être contraire à leur relation amicale. La flamme essaye de contrôles ses ardeurs, mais elle brule incandescente chaque fois qu'elle croise la route du loup. Aodh. Un baiser sur la main, un regard posé sur elle, l'homme la rassure, lui interdit de prendre les armes pour lui, et l'intime de profiter de la quiétude qui règne ce soir. "Vas, arrange toi, tu faire peur à voir !" lui lance t-elle taquine. L'homme se lève, fait une révérence, ce à quoi Amanda réponds par un léger plissement de genoux. S'amusant de jouer à ceux qui ont tout alors que eux, ils n'ont rien. A part leurs âmes, leur amour pour les autres, leur humour, leur force de caractère...

Les chemins se séparent et d'un pas lent Moon prend le chemin de sa maison. Elle part se préparer avec les autres femmes, les autres danseuses. Les musiciens amarrent la scène, préparent les instruments, et la fête commence. Prête à danser, à s'enduire de feu, à offrir le monde le seul spectacle qu'elle ne peut leur donner. Son seul talent, sa seule vérité. Car quand Moon danse, elle est là tout entière, libérée de tous les faux semblants, elle n'est qu'elle, la flamme, le feu. Sous le regard bienveillant de la lune, elle tout. Reine en son royaume. Elle se sent forte et puissante, capable de contrôler le feu, de contrôler les âmes quelle hypnotise en quelques secondes.

La belle monte sur scène et s'élance sûr d'elle. Reine en mon royaume. Furtivement elle capte du coin de l’œil, les regards d'Aodh et de sa mère. A l'affut, fiers et distingués. Moon les devine sans peine, sans haine. La créature de feu virevolte, joue avec les flammes, le corps souple ondule, comme un volcan elle explose, expose tous ses talents. Les cris, les applaudissements, l’ire du peuple la transporte, elle s'envole comme un feu qui crépite. Dominée par son art, la Lune s'abandonne à une transe incontrôlable. Elle ne voit même plus les regards des badauds, elle ne perçoit même pas le mouvement de foule qui inquiète autour d'elle... Trognes dangereuses qui s'approchent de la scène, qui rodent comme des hyènes affamées...

×  @Aodh Wolf ×
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Message() / Dim 27 Nov - 23:11
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Flashback - Song

×××

Dans l’éternelle hérésie de ton palpitant.
Tu grondes et tu attends.
Dans l’immortelle naïveté de ton esprit.
Tu crois et tu t’es épris.
Dans la belle irréalité de ta liberté.
Tu te confonds et tu t’es entêté.

Le breuvage accroche les lippes du mâle dans l’attente. L’attente de la rousse. Il a son cœur qui s’impatiente, comme une fierté, comme un stress… Une angoisse ? Il y a les  musiciens qui s’accordent. Boom, Boom ça cogne dans la cage thoracique de l’homme qui guette. Quelques notes de musique sont balancées à la volée. Boom. Boom. Un regard entre les joueurs, un regard, un sourire. Ça contamine Wolf qui se prend à arborer lui aussi ce rictus amusé. Une chaleur l'envahit lorsque le morceau débute. Et c’est là. C’est là qu’elle se dessine sous ses prunelles lupines.

Aodh ressent le regard que lui porte sa mère en applaudissant l’arrivée d’Amanda. Ce sourire doux qui l’accompagne. Le fils détourne le regard pour rencontrer celui de sa créatrice qui est désormais rempli de joie et de malice. "Vis mon fils… J’veux juste que tu sois heureux… Tu le mérites…” elle voit la gêne et peut être la honte de sa progéniture passer dans ses iris. Posant une main réconfortante sur celle abîmée d’Aodh, elle enserre et renchérit "Tu as le droit. Tu ne commets pas de crime… Bien sur, ton épouse restera à jamais ici” dit elle en tapotant désormais la poitrine de son fils. "Ne te prive pas de vivre, mon garçon… Tu l’as déjà bien assez fait.”

Les yeux deviennent humides. Déposant un baiser sur le front d’Aisling, il l’enserre contre lui et retourne doucement à sa contemplation. La voilà sur scène, Moon. Douce lueur, elle brille par sa présence. Les traits ornés, les courbes recouvertes avec légèreté. Il avait envie, l’homme, d’écouter sa mère. Il avait envie de se permettre, s’autoriser. Et peut-être… Peut-être le fera t’il après la prestation d’Amanda. Oui… Oui ? Il prit une grande inspiration comme gagné par un élan d’une soudaine joie non mesurable. Inspiration. Expiration. Il dérive alors vers les contrées ténébreuses où l’Astre l’emmène.

Le corps ondule avec le feu. Et les flammes dansent avec elle. Elles font un tout. Les hanches s’impriment dans des cercles et des agitations d’une sensualité presque poétique. Tu ne l’as jamais regardé comme telle. Tu la vois désormais. Tu la vois. Tu la regardes et tu l’admires. Tu pourrais le faire des heures durant. Tu aimerais que ça s’arrête, tu aimerais que ça continue. Ton coeur est bercé par cette transe, cette danse enivrante. T’es ivre de cette émotion. Laquelle ? tu ne saurais la nommer. Tout ce que tu sais c’est que tu iras quérir Amanda après tout ça… Et si… Et si elle ne voulait pas de toi.

Dans un mirage, dans une brume, il n’avait pas vu. Il se crispe alors. Boom, boom, boom, boom C’est Sinéad “AMANDA !” qui accourt alors, barrant l’accès à la scène. Soeur rempart. La gifle ne tarde pas et la brune tombe à terre. Sonnée mais consciente, elle se tient la joue. Aisling s’insurge et se détache de son fils pour rejoindre la fille adoptive.

Le sang d’Aodh entre en ébullition, chaleur intense et rage qui le consument avec ardeur. Il serre les poings et s’élance alors, poussant deux trois badauds qui de leur lâcheté fuient la fête. Il râle avec intensité, ça sort des tripes.”HEY !” Il siffle fortement alors. Tu les tueras tous. Tu le promets. Ils osent. Les regards se posent sur le mâle qui défie sans se débiner, il se dresse, gonfle et fonce finalement sous les sourire provocateur des hommes en chasse. Vous ne l’aurez pas… Que non… Elle n’est pas à vous… Moon est ce symbole de liberté, son symbole à lui, pour qu’il la voit disparaître ou la voir s’en faire priver. Elle ne mérite pas les chaînes ou d’être entravée. Que veulent-ils ? est-ce un hasard ? est ce le paternel ? Mais aucun sbires ne lui parlent, aucun sbires ne lui font penser qu’il s’agit d’un coup du progéniteur non…Je ne suis pas prêt Moon, je ne peux pas, ils ne doivent pas… Si tu dois partir, c'est après une vie bien remplie, de joies, de bonheur, d’aventures et de rire… Si tu devais partir, je serais avec toi… Je serais auprès de toi, nul par ailleurs.

Un premier poings puis deux. Les genoux rencontrent les côtes. Les paluches balancent un corps ennemi. Et déjà la distance entre eux et Moon s’amenuise. Non… Non… Non Il tente d'accélérer et la foule s'agite, interdite. Tout cela allait bien trop vite, bien trop vite. Laissez nous... Laissez la... Laissez la moi...

Il arrive à bout de deux hommes. Les râles se mêlent aux jurons. Puis.

Clic.

C'est clair, net et précis. Le canon sur le front.

"-Finis de jouer, l'animal." il sourit alors et regarde derrière lui, l'Astre entre les mains des démons. "- Alors on s'entiche des sorcières la bêbête ? "

Wolf se balance sur ses pieds, tente d'avancer, mais le canon le repousse, l'oblige. Il sait qu'il ne servirait à rien mort, la cervelle éclatée aux quatre vents. Alors...

Il regarde Amanda, pose prunelles dans les siennes, comme une ultime complainte. Cette frustration et cette réalité qui éclatent à la gueule. Alors...

Alors il hurle, crache sa rage. Le râle ultime explose dans la nuit devenue silencieuse par la peur, l'angoisse. Le rire de l'agresseur le secoue. Une étincelle dans le brasier. La paume repousse dans un geste désespéré l'arme qui explose non loin de sa tempe. Sonné, il plaque l'homme au sol et s'écrase dessus. Aodh se redresse et entame une course titubante vers Moon.

Clic..

Les cris résonnent. Les yeux s'écarquillent. Le coup est parti. Détonnation fulgurante. Un regard vers la rousse, vers sa soeur et sa mère qui porte sa main à sa bouche. Il pense qu'elle crie son nom. Les paupières papillonnent alors... ça pique. Il se rend compte qu'il vient de tomber à terre sous le choc. Blessure arrimée à la carne. Il se redresse cependant à genoux et lève les yeux vers Amanda, sa danseuse du feu. Les larmes coulent alors, un sourire triste s'accroche aux lèvres du loup.

"- Voudras tu danser avec moi ?"

Le silence puis l'assaut.

"- Sombre fils de chien ! " gronde le truand. Le prédateur se dirige vers Aodh, se dresse entre lui et l'Astre, lui asséne un coup de crosse avant le mettre en joue de nouveau.

Clic


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Message() / Lun 28 Nov - 21:00
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just a goodbye
☆ ★ ☆


Bang. Bang.

Danse hypnotisant, le feu dans les songes, la flamme dans l'iris, la chaleur dans le corps, le brasier dans le cœur. La jeune femme manipule avec une certaine ferveur les flammes dansantes sur un cerceau qui épouse le contour de ses hanches dans une déhanché sensuelle. Elle le sait, elle le sent son regarde posé sur elle. A l'intérieur elle sourit car de loin les devine les confessions, les sous entendus. Elle s'intime de ne pas succomber de ne pas croire trop à ses chimères, et pourtant la Bishop se surprend à rêver, d'un avenir autre. Les trognes dangereuses, mêlées aux badauds sont ignorées totalement, elle ne les voit pas, seule sa communion avec la chaleur des flammes et la lune pleine et entière compte.

Soudaine sortie, éjectée sauvagement de sa transe, son nom est crié à l'orée de la scène. Elle croit à un mirage mais c'est les traits de la douce Sinéad qu'elle devine à quelques pas d'elle, jusqu'à ce qu'un homme lui barre la route et lui assène une gifle particulièrement violente. Amanda est interdite, horrifiée, elle manque même de se bruler avec le cerceau enflammé qui retombe au sol. Dans la panique elle ne voit que sa sœur de cœur s'écrouler au sol et ne songe qu'à lui venir en aide.

Mais encerclée, enlacée en un souffle particulièrement violent, la jeune femme se retrouve prisonnière. Elle crie, hurle, essaye de se défaire des paluches du prédateur qui ne demande pas son reste et embarque la danseuse en dehors de la scène. Aodh ! s’époumone-t-elle dans un râle désespéré. Aodh !

La belle s'entortille, repousse, griffe, mord, jusqu'à désorienté quelque peu son agresseur en lui assénant un bon coup de coude dans les cotes. Elle parvient à s’extirper, les mains agrippant le sable, espérant mettre assez distance entre eux pour rejoindre le loup qu'elle voit se débattre, et même s'abattre violemment sur les forcenés. Mais l'homme la rattrape et la retient un peu plus fermement. Elle voit elle comprend, l'arme sur la tempe l'intime de ne pas faire un pas de plus. AODH ! hurle-t-elle de plus belle, le visage baigné de larmes. Trogne déformée par les sanglots, la peur qui se mêle à la haine.

Non, non, non, ne m'laisse pas... S'il te plait viens me chercher ne m'laisse pas. Ne les laisse pas, empêche les s'il te plait, tu n'as pas le droit de m'abandonner. Tu n'as pas le droit...

La belle hurle, désespérée, crie au loup de se relever, injure ses prédateurs qui ne font qu'une bouchée d'elle.  Mais l'homme ne semble pas avoir dit son dernier mot, d'avoir donné ses derniers coups, et sur ses genoux il se relève combattant le mal qui le gangrène.

Le temps se suspend, durant quelques instants, des secondes qui paraissent des heures, le temps s'écoule plus lentement. Le corps se tend, fléchie, elle se relâche un faible instant prête à s'élancer vers la carcasse du loup. Mais durement empoignée, aucun geste n'est permis si ce n'est d'imprimer de son regard les derniers instants qui s'offrent à elle... à eux. Et dans un soupir faible, d'un souffle las, l'homme plonge son regard dans le sien alors que ses lèvres lentement se délient. Les iris se perdent les uns dans les autres, les âmes se confondent le temps d'un battement cœur. Le myocarde à la peine, la gorge se noue, le tripes se serrent. Elle cherche en lui, une réponse, un mot, une parole, un souffle, n'importe quoi...

Finalement elle capte enfin ce signe, ces mots... Une danse... C'est ce que tu veux une danse...

Tout ce que tu voudras... lui dit-elle dans un sanglot, sentant la fin proche, sentant qu'elle ne pourra pas se soustraire à son dessein...

Subtilement, le temps repart, reprend sa course à vive allure. Et cet instant suspendu prend fin dans le sang. LE coup part et Moon arraché à son loup, le crois désormais... mort. Son corps tout juste vêtu tremble de tout son long, elle est emmenée dans une carriole tiré par 4 chevaux. Tétanisée, la belle ne fait même pas gaffe aux autres jeunes femmes kidnappées comme elle. Le regard dans le vide, dans les songes seulement le visage d'Aodh qui supplie, qui avance la délivrer, qui tombe...

Bang. Bang.

×  @Aodh Wolf ×
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Message() / Mer 30 Nov - 22:47
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Flashback - Song

×××

Mon âme en peine,
Aie pitié.
Là dans mes veines,
A jamais ancré.

Mon coeur brisé.
Gisant là en morceaux.
Côtoie la voie lactée.
D'un univers empli de chaos.

A genoux face au monde, à genoux face aux monstres, Aodh attend la fin. Amanda en donne les mots, la réponse. Elle entonne l'issue de toute cette vie. Etait elle veine, Amanda ? Avons nous perdu notre temps ? J'ai peur, j'ai peur de te savoir ailleurs, j'ai peur de te savoir seule. J'ai peur de te savoir avec eux. Là-bas. Partout sauf avec moi. ça me tue d'avance, ça me bouffe. J'ai la haine qui me transperce et la rage qui me berce. La vois tu ? elle me dégouline des yeux comme des torrents incessants. Ils peuvent me prendre pour n'importe qui. Mais moi... Moi je savais que quelque part, j'étais quelqu'un pour toi. Quelqu'un pour certaines âmes. Je n'aurais pu te laisser partir sans rien faire. Sans essayer.

Il a essayé l'homme, il a essayé d'extirper Amanda et ces femmes de l'emprise envieuses des mâles qui puent le mal à des miles à la ronde. Un regard adressé vers le ciel, les cris perçant les oreilles à mesure que les corps se font trainer loin, loin du village natal, loin de tout. Et quand vient le tour d'Amanda...

Quand vient le tour de Moon...

Il ne peut, il ne peut pas rester sans rien faire et... Non c'est juste impossible.

Bel oiseau quand reviendras tu ?
Avec tes ailes, planer au dessus de mon coeur ?
Bel oiseau quand m'aimeras tu ?
De tes griffes me lacérer jusqu'à c'que j'en meurs ?


Ultime tentative. La détonation résonne dans la nuit. ça vibre en dedans, arrache un spasme et coupe le souffle. Face contre terre, Aodh s'écrase.

Hanté par les cris
Mon âme erre désespérement.
Alors qu'ici je gis
Mon corps brûlant vainement.

Les regrets me rongent,
Culpabilisant mon amour,
A jamais à l'état de songe.
Ennivrent mon esprit pour toujours.

La gueule dans la boue, Wolf se réveille alors de sa transe. La paume droite rencontrent avec force la terre molle, éclaboussant son visage de tâches couleur noisette. Il se redresse, expire un grognement d'effort un peu plaintif. Le loup se porte sur ses pattes, l'une d'elle atteinte. Boiteux, il pense rattraper les voitures qui lui passent sous la truffe.

Hurlant à la Lune, l'homme expire ses frustrations, son échec et sa perte.

Hurlant à la Lune, l'homme s'effondre pour moins se relever. La mère puis la soeur enserrent le mâle.

Hurlant à la Lune, le Loup réalise que son Astre n'est plus.

Elle n'est plus.
Avec les étoiles.
Elle n'est plus.
Effacée de la toile.
Elle n'est plus.
Mon coeur pleure.
Elle n'est plus.
Mon coeur meurt.

Je te jure, mon âme.
Je te jure, ma flamme.
Il n'y aura pas de survivant.
Quand viendra le moment.
Où je te retrouverai.
Et que je les tuerai.


Fin.


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