Quelques nouvelles (Charlotte & Léopold)

   Mon très cher frère @Léopold Howley

   22 juillet 1818

   Père Léopold Howley
   À sa demeure

   Mon très cher frère,

Je me permets de vous écrire pour vous tenir quelque peu au courant des dernières nouvelles chez les Evans. Après plusieurs tentatives infructueuses du Docteur Bayles, du Docteur Hershew, du Docteur Flint, du Docteur Macmillan et du Docteur Arsh, j'ai fait appeler le docteur Healey pour s'occuper de Jacob.

Vous devez sûrement vous étonner du nombre de médecins que j'ai fait appelé, mais notre très cher père me les a tous recommandés  et aucun n'a été efficace. Comme par hasard, à la venue du docteur Healey, Jacob allait beaucoup mieux. Quel sorcier est-il, je me demande! En tout cas, j'ai entendu mon époux rire en sa compagnie, ce qui m'a terriblement étonnée! Vous qui le connaissez, vous savez qu'il ne rit qu'en de très rares occasions. Pensez-vous que je suis une mauvaise épouse pour qu'il ne rit plus en ma présence? Je prends pourtant soin de lui chaque jour que Dieu fait...

Matthew aimerait venir vous rencontrer à la paroisse prochainement, maintenant qu'il va beaucoup mieux. Sachant que nous allons bientôt repartir pour la campagne, je pense que ce serait une occasion pour lui de discuter avec son oncle adoré.

Prenez soin de vous.

   

   Ma très chère soeur Charlotte

   23 juillet 1818

   Madame Charlotte Evans
   À sa demeure

   Charlotte,

Vous me voyez fort peiné d'apprendre les déconvenues que vous affronter avec votre époux et ses soucis de santé.
Concernant les médecins que vous avez contacté, je n'ai aucun droit de vous juger et vous rappelleraient que je préfère me fier au jugement de Dieu qu'a celui des hommes. Peut être le souci de votre époux n'est il pas tant d'un déboire médical que spirituel. Peut être faudrait il vous résoudre à l'amener à une institution qui saura mieux gérer ses soucis.

Comme vous le savez peut être votre époux à toujours été une personne pour le moins particulière et qu'il ne sache rire en votre présence ne signifie point à mon sens que vous êtes une mauvaise épouse, simplement que vos humeurs ne sont pas synchronisé, mais je ne m'en inquiéterais pas. Après tout, si votre époux ne sais gouter votre humour, encore une fois, cela viens bien plus de lui que de vous.

Pour Matthew, je suis toujours ravi de recevoir cet ange de Dieu et passer du temps avec lui me ravi au plus haut point. Amenez le moi quand vous le souhaiterez. Je peux même le garder quelques jours en ma compagnie pour que vous ayez le temps de gérer l'internement de votre époux en institution ce que je vous recommenderez de nouveau.

Cordialement.

   

   Mon très cher frère @Léopold Howley

   25 juillet 1818

   Père Léopold Howley
   À sa demeure

   Leopold,

J’ai bien reçu votre précédente lettre et vous me voyez fortement choquée de vos accusations. Comment osez-vous prétendre que mon mari se doit de se faire interner, après tout ce que nous avons subi? Je vous rappelle que celui-ci a perdu mère et que son père n’a plus toute sa tête depuis la mort de sa femme. De plus, il a fait preuve d’un très grand courage durant l’incendie, nous sauvant ses soeurs, mon fils et moi-même. Et cela malgré ses blessures qui se sont infectées avec les semaines.

Je pense que vous ne serez pas surpris d’apprendre que je suis allé voir Père à nouveau, ainsi que ma chère Mère. Et tout deux m’ont conseillé, contrairement à vous, de lui laisser quelques jours, afin de revenir à moi comme Dieu le veut. Ils ont eu raison et j’ai eu une admirable journée en compagnie de mon époux, tandis que sa jeune soeur s’occupait de mes enfants. Nous nous sommes baladés quelque peu, avant de manger quelques scones et boire du thé, tout en discutant comme avant. Puis nous sommes passés à la paroisse du Père Johnson. Jacob a pris le temps de se confesser et de prier, tandis que j’ai moi-même prié pour notre famille. Il envisage comme moi de vous laisser Matthew quelques jours, comme vous l’avez proposé. Cela lui fera le plus grand bien et cela nous permettra de nous retrouver également en tant que couple. Quand à Rose-Mary, Jacob l’a envoyé chez Ana et son époux, à leur demande, pour quelques temps. Autant dire que je suis comblée, sans vouloir cacher mes profonds sentiments. Qui c’est…Peut-être qu’un quatrième Evans verra le jour prochainement? Nous verrons si Dieu le veut.

Que Dieu vous garde et Prenez soin de vous.

   

   Ma très chère soeur  Charlotte

   23 juillet 1818

   Madame Charlotte Evans
   À sa demeure

   Charlotte,

Soyez donc choquée si cela vous plaît. Votre époux n'en est plus à sa première chute et si il se relève à chaque fois, la nouvelle chute est toujours plus proche. Admettre qu'un souci est présent et chercher à le soigner n'est pas quelque chose de mal. Votre époux retirerais les meilleurs bénéfices à prendre un peu de repos dans un établissement spécialisé qui pourrait l'aider à aller mieux sur le long terme.

Néanmoins, si vous vous contentez de ce moment de beau temps, j'en suis ravi pour vous, mais saurez vous le rappeler quand le mauvais temps reviendra sur les épaules de votre époux. Se tourner vers Dieu et sa rédemption est certes une chose importante et je ne pourrais jamais faire autrement qu'encourager votre mari à faire ainsi, surtout avec le prêtre Johnson qui est un des prêtre les plus apte à remettre quiconque dans le droit chemin.

Je serais, en tous les cas, ravi d'accueillir mon neveu a mes coté, cet enfant est un ange fait chair. Quant à votre belle sœur, son éloignement ne peut être que bon pour vous et votre famille. Je sais reconnaître la mauvaise graine quand je la vois et cette demoiselle devrait soit être rapidement mariée pour calmer son esprit rebelle, soit se retirer du monde dans un couvent ou elle pourra trouver la consolation de notre père à tous.

Vous souhaitant réussite dans vos espoir d'agrandir votre famille, je vous remercierai de me communiquer les dates auquel je pourrais profiter pleinement de mon neveu adoré et vous rappellerais que la luxure est un péché.

Affectueusement.