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Les Chroniques de Londres
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Amitié naissante [Fiona]

Elea Leveson-Gower
Elea Leveson-Gower
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Message() / Ven 11 Mar - 16:44
Elea Leveson-Gower


AMITIÉ NAISSANTE



Son visage offert au soleil, Arya déambulait dans les allées boisées de Hyde Park, renfermée dans ses pensées. Plusieurs jours étaient passés depuis le bal masqué et les révélations d'Arthur - Emil... - et l'échos de ses mots raisonnaient toujours dans sa poitrine qui ne semblait pas vouloir desserrer l'étau autour de son cœur.
Pourtant il faisait beau aujourd'hui. L'astre solaire luisait de toute sa lumière et réchauffait les peaux qui lui étaient délicatement exposées. Sa belle-mère et Lucinda étaient hors de la ville pour quelques jours, invitées toutes deux à séjourner en dehors de la ville à l'occasion d'une garden party qui rassemblait l'élite de la Société.
C'était comme si le monde entier autour de la fille illégitime du Comte de Cambridge s'évertuait à l'aider à respirer mais que rien n'y faisait. Il demeurait sur elle ce voile oppressant et douloureux dont elle ne parvenait pas à se défaire.

Au fond, c'était sans doute mieux ainsi. Au fond, peut-être qu'elle s'y accrochait et cherchait à s'en envelopper.
Les révélations du Duc lui avaient affirmé ce qu'elle s'était dit depuis le début ; il n'était pas pour elle. Elle se l'était dit dès qu'elle l'avait rencontré, se trouvant bien insignifiante face à lui et pourtant, malgré tout, elle avait plongé dans ces sentiments. Dans cet amour qui s'était insinué en elle et n'avait fait que croitre encore et encore jusqu'à devenir son essence même.
Arya avait cherché à se défendre de cette inclinaison envers lui mais il aurait été plus aisé pour elle de cesser de respirer. Elle aurait du lui en vouloir. Elle aurait du se blâmer de ne pas s'être écoutée et de ne pas avoir été capable de s'empêcher de tomber amoureuse de lui mais au fond d'elle, elle embrassait cette peine qui l'étreignait à chaque pas qu'elle faisait. Car la douleur lui prouvait que tout ça avait existé. Qu'elle avait eu ces moments avec lui. Ces instants de complicité et de plénitude parfaite dans lesquels elle s'était totalement laissée fondre.

La jeune femme cueillit une marguerite dont le bord des pétales était légèrement rosé et comme lorsqu'elle était enfant, elle les détacha un à un en se posant l'essentielle question  ; un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? A la folie ? Pas du tout ?
Autrefois elle s'adonnait à cela comme à un jeu en pensant à son père encore jamais rencontré. Elle interrogeait les fleurs et se satisfaisait de n'importe quelle réponse. Si le Comte l'aimait à la folie, le jour de leur rencontre si il était amené à venir se passerait à merveille. Si il ne l'aimait pas du tout, c'était tout simplement parce qu'il ne la connaissait pas encore. Arya jetait alors le pistil et repartait à ses jeux d'enfant ou à ses tâches auprès de sa mère.
Aujourd'hui pourtant, son palpitant raisonnait tel un tambour de guerre dans sa poitrine à mesure que le nombre de pétales diminuait. La fleur ne lui livra pourtant aucune réponse car un hennissement retentit et la fit sursauter si violemment qu'elle en lâcha la marguerite qui passa sous les pieds de l'animal. Arya se jeta hors du passage de la voiture attelée et se réfugia sur le trottoir où quelques passants la dévisagèrent tantôt inquiets, tantôt emplis de désapprobation.

Elle était tant perdue dans ses pensées, dans sa mélancolie, qu'elle ne s'était pas rendue compte qu'elle traversait une route fort fréquentée et que plusieurs attelages avaient manqué la renverser. Arya s'excusa platement auprès du cocher qui venait de s'arrêter si près d'elle qu'elle pouvait sentir la chaleur des naseaux des chevaux sur sa gorge.
Lorsqu'elle se détourna et que chacun retourna à ce qu'il faisait, elle se rendit compte qu'elle se trouvait juste en face de la boutique de fleurs de Miss Lovewell. Elle contempla un instant la porte avec hésitation. Elle avait envie d'entrer et de profiter de la compagnie de la fleuriste qui au bal lui avait offert son oreille attentive si elle le désirait. Sur le coup, elle avait été forcée de décliner car le choc était encore trop frais pour qu'elle assimile la réalité de la nouvelle. De plus le moment comme le lieu fort mal choisis pour qu'elle puisse se livrer.
Mais sa meilleure amie absente de Londres pour une durée indéterminée, Arya se sentait horriblement seule et le fardeau lui pesait.

Finalement, elle poussa la porte et la clochette sonna. L'odeur délicieuse de toutes ces fleurs exposées vint lui caresser le nez et fit craqueler une étincelle de plaisir en elle. Cette boutique avait quelque chose de réconfortant.
La jeune femme chercha Fiona du regard et s'avança vers une fleur qu'elle ne connaissait pas mais dont elle huma le parfum. Un petit sourire naquit à ses lèvres, lorsqu'un bruit attira son attention et la fit se retourner :

- Miss Lovewell. Je m'excuse de mon intrusion je ne voulais pas vous déranger. Je...

Avait-elle bien fait de venir ici ? Après tout elle ne connaissait que très peu la fleuriste. Leur relation n'était que strictement professionnelle et leurs entretiens avaient été peu nombreux jusqu'à ce jour.

- Au bal vous m'aviez dit que si je souhaitais vous parler... Je suis désolée je n'aurais pas du venir. Je vous importune dans votre travail.

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Message() / Mer 16 Mar - 15:34
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avec @Arya Harrington


Le bal s’est terminé il y a quelques jours et j’ai récupéré quelques clients supplémentaires ce qui me ravit. Mes journées sont donc un peu plus longues que d’habitude mais je ne vais pas me plaindre. Et puis de toute façon, je n’ai plus grand-chose à faire car je suis fâché avec Connor et je n’ai plus de nouvelles de Théodora. Je sais que son métier lui prend beaucoup de temps le soir, mais ce n’est pas une raison pour ne plus venir me voir. Du coup je n’ai plus personne pour parler de mes histoires avec Connor et j’avoue que j’aurais aimé avoir son avis car je suis un peu perdue sur le sujet et je ne sais plus quoi penser.

La journée se déroule comme à son habitude. Quelques clients viennent acheter des bouquets et quand j’ai un peu de temps devant moi, j’en profite pour avancer les bouquets qui m’ont été demandé. La journée se déroule doucement et cela fait un petit moment qu’il n’y a personne. Je suis donc perdue dans mon travail quand la clochette retentit, me faisant sortir de ma petite bulle.

Je m’avance donc dans la pièce principale et remarque alors Miss Harrington. Nous nous sommes rencontrées que brièvement au bal vers la fin et elle ne semblait pas en forme. Mais nous n’avons jamais échangé qu’au moment de rencontres formelles. Sans doute vient-elle pour une nouvelle commande pour la Comtesse.

- Bonjour Miss Harrington. Vous ne me dérangez pas. Que puis-je faire pour vous ?

Je l’écoute alors me dire qu’au bal je lui ai dit qu’elle pouvait venir me voir pour qu’on puisse discuter et donc elle est venue. Je lui souris avant de répondre à mon tour.

- Ne soyez pas désolée voyons. Je vous ai dit de venir et je le pense toujours. Ma porte ne vous est pas fermée. Et mon travail peut attendre un peu.

Je lui souris avant de lui indiquer de me suivre afin qu’on aille dans l’arrière-boutique, ce qui sera plus facile pour discuter que dans la boutique. Et puis je ne vais pas tarder à fermer donc nous ne devrions pas être trop embêtées pour discuter.

- Vous souhaitez boire quelque chose ? J’ai du thé ou bien quelque chose d’un peu plus fort si vous désirez.

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Elea Leveson-Gower
Elea Leveson-Gower
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Message() / Lun 30 Mai - 18:16
Elea Leveson-Gower


AMITIÉ NAISSANTE



Marlène absente de Londres, Arya se sentait totalement seule et désemparée.
Elle ne pouvait se confier à personne quant à ce qui s'était passé au bal masqué avec Arthur.
Emil.
Sa Grâce...
Elle devait l'appeler Sa Grâce... Elle ne pouvait pas se permettre de demeurer aussi familière à l'encontre du Duc de Norfolk... C'était inconvenant et irrespectueux. A présent qu'elle savait qui il était réellement, elle devait se forcer à garder ce mur érigé entre eux, qu'importe à quel point il lui faisait mal.
Lord d'Aetheling et elle n'appartenaient pas au même monde. Elle devait s'y faire. Ce qu'ils avaient partagé était un petit moment d'éternité qu'elle chérirait toute sa vie mais qu'elle devait faire taire pour toujours. L'écho de tout cela ne pouvait plus résonner en elle et dicter sa vie comme c'était le cas depuis des mois. Elle ne pouvait plus répondre à ces sentiments qui gonflaient sa poitrine d'un trop plein de bonheur chaque fois qu'elle respirait et qui la poussaient toujours vers lui. Elle ne pouvait plus se permettre de penser à lui de la sorte...

Elle ne savait pas trop pourquoi ses pas l'avaient mené jusqu'à la boutique de Fiona Lovewell. Son premier reflex après que le Duc lui ait dit la vérité avait été de courir jusqu'à la boutique de Marlène mais elle avait trouvé la porte fermée, un petit écriteau attaché sur la devanture informant la clientèle qu'elle serait absente plusieurs jours car elle devait se rendre à Paris afin de faire le plein d'étoffes. Arya s'était laissée choir contre la porte comme si cela avait été la goutte d'eau de trop dans son vase de trop plein et avait éclaté en sanglots dans la ruelle. Elle avait tout retenu, tout contenu de ses émotions car elle n'avait pas voulu se donner en spectacle chez elle et donner à Lucinda, à la Comtesse ou son père une quelconque raison de la questionner quant à sa peine qu'elle aurait été incapable de leur expliquer mais elle avait cru pouvoir s'épancher chez Marlène. La porte fermée lui avait fait l'effet d'une vague puissante achevant de l'engloutir et elle avait craqué.
Elle ignorait combien de temps elle était restée ainsi à pleurer sous les étoiles mais lorsqu'elle était rentrée au petit jour chez elle, elle avait les yeux gonflés et elle était tombée d'épuisement dans son lit sa tête à peine posée sur l'oreiller.
Lucinda s'était inquiétée de sa petite mine au matin, tout comme son père, mais elle les avait rassuré d'un sourire en leur assurant qu'elle avait simplement eu du mal à s'endormir après l'effervescence du bal de la veille que la Comtesse avait qualifié de réussite absolue.

Quelques semaines étaient passées et Arya avaient fait de son mieux afin de dompter ce sentiment qui lui lacérait constamment la poitrine à chaque souffle qu'elle prenait mais rien n'y faisait. Elle ne parvenait pas à le faire taire, pas plus qu'à l'amoindrir.
Elle se sentait perdue... Et désolée de déranger la fleuriste alors que finalement, elles ne se connaissaient que fort peu. Fiona pourtant inspirait de la confiance à Arya. Elle n'avait jamais eu d'autre amie que Marlène dans sa vie et ignorait totalement comment cela fonctionnait que de s'en faire de nouveau, mais il y avait quelque chose qui émanait de cette jeune femme qui lui donnait envie d'aller vers elle bien que ses 10 années de vie recluse dans le domaine de son père sans fréquenter quiconque d'autre que la domesticité de la maisonnée la rendait quelque peu maladroite.

Arya sourit timidement à Fiona lorsque cette dernière lui assura qu'elle ne la dérangeait pas le moins du monde et l'invita à la suivre dans l'arrière boutique. La fille illégitime du Comte de Cambridge lui emboîta le pas en triturant nerveusement le tissu de sa jupe et s'installer à une petite table.

- Du thé serait parfait. Je vous remercie...

Sa première expérience de l'alcool a été quelque peu catastrophique ! Marlène l'avait emmené dans une taverne peu après son arrivée à Londres et lui avait fait découvrir la bière ! Un breuvage qu'Arya avait découvert et prit en affection ! Elle avait enchainé les pintes jusqu'à ne plus être capable de marcher droit ! Cette nuit là, elle avait même été forcée de dormir chez sa meilleure amie. Le lendemain avait été vaseux ! Le grog que lui avait donné Marlène l'avait remise sur pieds, mais Arya n'oublierait jamais cette sensation d'enclume cognant à ses tempes. Elle ne s'était jamais réveillée de façon aussi douloureuse !
Jusqu'aux révélations de Emil...

- Merci beaucoup...

Lorsque Fiona la servit, Arya entoura la tasse fumante de ses mains et inspira l'odeur fruitée qui en émanait. Elle observa la fleuriste évoluer et lui trouva quelques similitudes avec Marlène. Elle avait le même genre d'assurance qui transpirait d'elle. La même "connaissance" de la vie et du monde.
Arya aurait aimé avoir la même. Sans doute cela lui aurait-il évité de se heurter si fort à la réalité de ce qu'était l'existence hors des murs de Longstowe Hall... Elle n'avait pas eu idée que l'amour dont elle lisait tant de belles choses dans les romans puisse faire aussi mal. Ou qu'un homme en qui elle avait placé toute sa confiance et son affection puisse lui mentir avec tant d'aisance...
Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de lui en vouloir étant donné son rang et le sien car de là où elle venait, les gens comme elle existaient pour servir les gens comme lui, qu'importe la façon dont il souhaitait l'être mais... bon sang ce que c'était douloureux...

- Je suis sincèrement désolée de vous importuner... Mais je... J'ignorais vers qui d'autre me tourner...

Elle avait bien essayé de se rendre à l'église afin de se confier à sa mère dans une prière mais cette dernière était demeurée muette aux questions de sa fille. Quant au pasteur qui était venu s'enquérir des raisons de sa détresse, elle avait été bien incapable de se confier à lui sur un sujet aussi intime... D'autant qu'il était un homme. Un homme de Dieu qui aurait certainement condamné son péché d'être tombée amoureuse au dessus de sa condition sans être capable de vouloir s'en repentir.


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Message() / Dim 12 Juin - 23:29
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Amitié naissante
avec @Arya Harrington


Depuis la fin du bal, ma liste de commande ne désempli pas, ce qui me rend heureuse car cela m’avance doucement vers le point que je veux atteindre : avoir ma boutique de fleurs dans les beaux quartiers de la ville. Sauf que cela me prend du temps et cela ne me laisse plus réellement l’occasion de sortir voir du monde. Et Theodora qui ne revient plus. Enfin, heureusement que Rosalie passe parfois me voir, cela me fait un peu de compagnie et ça me permet de discuter d’un certain idiot pour qui j’ai développé de doux sentiments.

La cloche tinte alors, indiquant qu’une personne est entrée dans la boutique. Je dépose alors mes outils pour confectionner mon bouquet et m’avance vers la pièce principale pour retrouver Miss Harrington. Je lui offre un sourire en lui demandant en quoi puis-je l’aider. Peut-être vient-elle pour la Comtesse afin de passer une nouvelle commande, ce qui serait fort agréable. Mais cela ne semble pas être le cas quand je l’entends me demander si elle peut venir parler après que je lui ai dis que ma porte était ouverte au besoin. Il est vrai qu’elle avait une sale mine au bal et que si elle avait besoin, elle était la bienvenue. Je lui réponds qu’il n’y a pas de soucis avant de lui indiquer de me suivre dans l’arrière-boutique, un lieu plus tranquille.

Je la laisse alors s’installer tout en lui demandant ce qu’elle souhaite boire. Ayant acheter du thé à nouveau, cette-fois, je peux en proposer à mes invités.  Je sors donc deux tasses et met l’eau à chauffer. Puis je dépose le thé sur la table afin qu’elle puisse le doser elle-même.

- Ne soyez pas désolé voyons. Je vous ai proposé de venir si vous ressentiez le besoin de parler. Que vous arrive-t-il ma chère ?

Je vais chercher l’eau chauffée avant de m’installer à ses côtés, lui laissant le temps de se lancer car cela m’a l’air pas très agréable en voyant la mine de son visage.

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Elea Leveson-Gower
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Message() / Mar 28 Juin - 18:58
Elea Leveson-Gower


AMITIÉ NAISSANTE



A présent qu'elle était chez Apolline, installée avec une tasse de thé fumant entre ses mains, Arya se demandait ce qu'elle faisait là. Si c'était réellement une bonne idée d'être venue... Aller chez Marlène lui aurait paru normal et naturel mais sa meilleure amie étant absente, c'était chez Fiona que ses pieds autant que sa détresse l'avaient menée.
Arya ignorait comment la jeune femme allait la recevoir, si elle n'avait pas dit ces mots qu'elle lui avait adressé par pure courtoisie mais ce n'était visiblement pas le cas car elle l'accueillit à bras ouvert, lui assurant une fois de plus qu'elle était la bienvenue.

La fille du Comte de Cambridge prit en charge de se servir son thé comme Fiona la laissait libre de le doser et le prépara en des gestes fluides et professionnels tant elle était habituée à faire cela au quotidien.
Brenton, le majordome de la demeure de son père, lui avait enseigné l'art de servir le thé avec élégance et raffinement quelques temps après son arrivée comme elle le regardait faire de l'autre bout de la pièce avec un air fasciné. Elle qui avait toujours cru qu'il suffisait de verser de l'eau chaude dans une théière puis dans une tasse...! Il lui avait montré que la chose était bien plus complexe et que l'élégance du poignet dans le mouvement comptait tout autant que les doses idéales à mettre dans le breuvage. Elle s'était prise au jeu, prenant plaisir et amusement à aider parfois à préparer les plateaux destinés à être amenés au Comte ou à la Comtesse au cours de la journée.

- Que vous arrive-t-il ma chère ?

Arya leva ses yeux bleus sur la fleuriste et hésita encore un instant. Elle ne pouvait décemment pas lui avouer tout de go. Ou si...? La fleuriste lui inspirait confiance. Elle avait ce côté avenant et doux malgré son évidente assurance qui rappelait Marlène à Arya. Avec sa meilleure amie elle n'aurait eu aucune retenue à se confier dans les moindres détails mais Fiona demeurait malgré tout qu'une brève connaissance... A quel point pouvait-elle lui demander conseil et lui confier ses tourments...?

- Je... je crois que j'avais juste besoin d'une amie. Je n'en ai pas beaucoup... avoua-t-elle avec un petit sourire quelque peu gêné.

Elle était celle qui était venue trouver Fiona et voilà qu'elle tentait de gagner du temps... Arya se sentait penaude et quelque peu perdue. Les règles de la société étaient encore un peu floues pour elle qui avait vécu enfermée dans le domaine de son père durant dix années. Elle n'était pas encore familière de tous les codes ou même très à l'aise en présence d'autrui.
Elle avait conscience d'être différente. Plus candide et naïve quelque part. Plus "pure". Pas encore totalement touchée par les maux de ce monde qu'elle ne découvrait véritablement que depuis son arrivée à Londres et la capturaient de leurs tumultes. Marlène le lui avait déjà dit.
Arthur aussi, à sa façon... Elle l'avait vu parfois dans ses yeux tendrement rieurs et ses sourires, qu''elle n'avait pas les réactions courantes.

- Avez-vous déjà été amoureuse Miss Lovewell...?

Bon sang elle venait de le dire ! La question était posée ! Arya pinça ses lèvres et détailla l'expression de Fiona, espérant que sa question n'était pas trop déplacée. Ce n'était après tout pas un sujet qu'il était très convenable d'aborder avec quelqu'un que l'on connaissait si peu.

- Est-ce supposé faire si mal...?

Arya avait sa tristesse presque invisible, comme des larmes sous la pluie. Mais dissimuler sa douleur n'en arrachait pas les racines et sa peine fleurissait visiblement fort bien à l'ombre du secret qu'elle devait demeurer.


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Message() / Sam 2 Juil - 14:47
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Amitié naissante
avec @Arya Harrington


Je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne me rendre visite. Non pas que ma proposition était juste courtoise, bien au contraire, mais je pensais qu’elle viendrait car on ne se connaît pas tellement. Mais je sens bien que la demoiselle a un peu de mal à se confier car j’imagine qu’elle n’est pas venue juste comme ça, du moins quand je vois son visage, ce n’est pas l’impression que j’ai.

J’installe alors le thé et la laisse se servir avant de m’installer en face d’elle et de lui demander ce qui lui arrive. Elle semble hésiter à se lancer, chose que je peux comprendre car nous ne sommes que de simples connaissances. Elle finit par me dire qu’elle voulait simplement une amie car elle n’en possède pas beaucoup. Un doux sourire se glisse sur mes lèvres et je lui réponds alors.

- Je vois. Dans ce cas, je serais ravie d’être votre amie, j’en possède pas beaucoup non plus. Mais il faut mieux la qualité que la quantité.

Il est vrai que je préfère avoir peu d’amis mais sur lesquels je peux compter sur eux que plusieurs mais qu’ils ne peuvent m’aider en cas de soucis. Je prends ma tasse de thé et mélange mon breuvage avant qu’elle ne me pose une question qui me surprend. Je reste la regarder quelques secondes avant de lui répondre.

-En ce moment même oui... Pourquoi cette question ?

Je ne sais pas si je suis tombée amoureuse de la bonne personne, mais j’imagine que le cœur a ses raisons que la raison ignore. En attendant, mon cœur bat pour un homme dont je ne sais si mes sentiments sont réciproques.

- Non pas tout le temps... Il arrive parfois que l'amour que l'on a pour quelqu'un est réciproque alors j'imagine que c'est merveilleux. Mais parfois ça nous fait mal car la personne ne possède pas les mêmes sentiments que nous... Vous êtes amoureuse d’un homme et ça se n'est pas réciproque ?

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Message() / Ven 15 Juil - 14:25
Elea Leveson-Gower


AMITIÉ NAISSANTE



Lorsqu'elle était arrivée chez son père, Arya savait à peine lire. Sa maman s'était bien efforcée de lui apprendre un peu les rudiments de la lecture, mais n'ayant pas les moyens d'acheter des livres, l'apprentissage avait été quelque peu complexe. La petite jeune fille qu'elle était s’entraînait sur quelques notes de blanchisserie que les employeurs de sa mère lui donnaient et sur les panneaux indiquant la directions des villages et domaines où elles devaient se rendre afin de travailler. A certaines occasion quand elle était chanceuse, elle mettait la main sur une petite coupure de journal mais cela restait très rare.
Après que son père l'aie recueillie, il lui avait trouvé un précepteur afin de lui apprendre convenablement la lecture et l'écriture. Arya, contrairement à sa sœur qui parfois râlait un peu quant à ses leçons, ne s'était pas faite prier ! D'abord intimidée, elle s'était finalement avérée être une véritable éponge de savoir, totalement avide d'apprendre. Son esprit vif et curieux avait fait d'elle une élève aussi studieuse que douée au point que même son professeur s'était étonné de sa rapidité d'apprentissage et son assiduité. Elle ne s'offusquait pas lorsqu'il la reprenait quant à une erreur. Elle recommençait, encore et encore jusqu'à ce que sa lacune disparaisse célébrée par un petit sourire aussi excité que fier.
Une fois devenue une lectrice aguerrie, Arya avait continuer à passer le plus clair de son temps dans la bibliothèque. A la différence que désormais, elle s'intéressait aux livres aux pages couvertes de caractères et non plus seulement à ceux couverts de gravures et autres illustrations. Elle avait commencé à lire ses premiers romans à l'adolescence. De jolies histoires destinées à faire battre quelques cœurs romantiques, mais dans aucun d'eux elle n'avait lu que l'amour, ce sentiment après lequel le monde paraissait courir, n'était supposé être si douloureux. On le disait doux. N'appelait-on pas cela de "tendres sentiments" ?
Il n'y avait rien de "doux" dans tout ce qu'elle éprouvait pour Emil... Tout ressemblait plutôt à une frénésie. A une vague qui l'avait emporté sans qu'elle ne la voit venir et qui depuis, la ballottait de ses rouleaux aussi beaux que tempétueux. Ils la noyaient autant qu'ils la ramenaient à la surface, la faisait renaître tant de fois et mourir encore tant d'autres...

Elle avait besoin qu'on l'éclaire sur ce sujet et Fiona lui inspirait confiance. Le sourire que lui offrit la jolie fleuriste réchauffa le cœur hésitant de la fille illégitime du Comte de Cambridge qui se détendit quelque peu sur sa chaise.
Fiona acceptait d'être son amie. A ses dires, elle non plus n'en avait pas beaucoup et Arya était ravie de pouvoir remplir ce rôle elle-même. A part Marlène, elle n'en avait après tout jamais eu et encore, son lien avec la modiste était née suite au fait que cette dernière était venue vivre un temps sous le toit de sa famille. Sans quoi, elles ne se seraient sans doute jamais connues et c'était la couturière, qui était venue vers Arya. La jeune fille était tant habituée à devoir s'effacer qu'elle n'avait d'abord pas trop su comment réagir lorsque Marlène était venue délibérément vers elle. Elle, et non sa sœur Lucinda.
La fleuriste était la première personne vers qui Arya allait spontanément. Elle osa finalement lui poser la question qui la taraudait et cessa de respirer le temps que Fiona lui réponde.
Elle paraissait surprise et Arya se sentit embarrassée. L'avait-elle offusquée ? Choquée même ? Est-ce que Fiona allait lui demander de partir ? Leur amitié aura été de bien courte durée si c'est le cas ! Être inconvenante était la dernière chose qu'elle souhaitait. Arya s'appliquait chaque jour à être digne de l'éducation dont son père avait été assez bon de la faire profiter mais parfois sa spontanéité acquise à l'époque où elle vivait dans la pauvreté aux côtés de sa mère la dépassait quelque peu et en particulier dans des situations où Arya se sentait perdue.
Fiona finit néanmoins par répondre, enclenchant la conversation.

Arya étudia chaque mot qui sortait de la bouche de la fleuriste, essayant de les calquer à sa propre situation.
L'amour réciproque était merveilleux.
Le temps qu'elle avait passé avec Emil dans le Norfolk et même un peu ici à Londres, l'avait été. Cela voulait-il donc dire qu'il pensait sincèrement ce qu'il disait en prétendant l'aimer...? Il lui avait dit qu'il avait menti sur tout hormis son amour pour elle, lui avouant ainsi ce qu'il ne lui avait jamais dit jusqu'alors mais qu'elle s'était prise à espérer si fort.
Mais Fiona dit aussi que cela faisait mal si les sentiments n'étaient pas réciproques... Arya avait mal à en hurler constamment depuis que Emil lui avait avoué la vérité de son identité... Du coup... est-ce qu'il ne l'aimait finalement pas...?
Elle était totalement perdue. Rien n'avait de sens. Rien d'autre que cette douleur qui plantait ses épines en dans sa peau et y déversait son poison lacérant.

- Je...

Comment répondre à Fiona ? Arya voulait se confier mais elle ne pouvait décemment pas révéler la véritable identité de celui qui la mettait à la torture depuis tant de jours. Elle devait taire son nom que malgré tout, malgré la tromperie et le mensonge, elle refusait de calomnier.
Car en dépit du reste, elle l'aimait encore. Elle savait qu'elle devait cesser mais autant lui demander d'arrêter de respirer...

- Je l'ignore... Il m'a dit qu'il éprouvait de l'amour pour moi mais j'ai mal malgré tout...

Arya porta sa tasse de thé à ses lèvres et savoura une gorgée avant de la reposer sur la table entre Fiona et elle, visiblement soucieuse et perdue.

- Je ne pourrai jamais le revoir et j'en ai parfaitement conscience. Mais qu'importe combien j'essaie de me raisonner j'ai toujours cette... elle hésita et fit un geste vers ce poitrine. Ce poids ici. Comment dois-je faire pour arrêter de l'aimer Miss Lovewell...?

Il devait bien y avoir un moyen !


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Message() / Mar 19 Juil - 17:43
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avec @Arya Harrington


Je suis heureuse de revoir Arya. Certes nous avons échangé quelques mots durant le bal de la Comtesse, mais ça me fait plaisir qu’elle ait décidé de venir me voir. Peut-être qu’une amitié va se créer entre nous. En tout cas ça ne serait pas pour me déplaire, car des amies je n’en possède pas beaucoup, hormis Rosalie.

Je lui sers donc sa boisson chaude et m’installe à ses côtés, attendant qu’elle accepte de me dire ce qui l’a tracasse. Elle finit par me demander alors si je suis amoureuse et j’avoue que je ne m’attendais pas à cette question. Je lui réponds alors positivement, étant en ce moment amoureuse, du moins j’ai des sentiments pour cet idiot de Connor. Sa deuxième question me surprend également. Si l’amour ça fait mal ? J’imagine que cela dépend du contexte, comme je lui explique avec des sentiments qui sont réciproques ou non. En voyant sa tête, je remarque qu’elle semble perdue et je l’écoute alors prendre la parole. Ainsi donc l’homme qu’elle aime, semble l’aimer en retour mais elle ne peut le revoir. J’avoue que là c’est moi qui suis un peu perdue, ne comprenant pas trop le problème.

- J’avoue ne pas comprendre le problème. Si vous l’aimez et que c’est réciproque, qu’est-ce qui vous empêche d’être avec lui ? Vous n’allez plus le revoir parce qu’il part en mer ou à la guerre ? Vous ne devriez pas arrêter de l’aimer, surtout si cet amour est réciproque, vous risquez de peut-être passer à côté d’une belle histoire et si vous ne faites rien vous aurez des remords par la suite.

Je ne suis en aucun cas la meilleure pour donner des conseils amoureux, ayant toujours eu des histoires sans lendemain. Sans doute parce qu’au fond de moi, je savais qu’il y avait que Connor et que je ne me l’admettais pas auparavant.

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Message() / Mar 26 Juil - 14:59
Elea Leveson-Gower


AMITIÉ NAISSANTE



Cesser d'aimer Emil paraissait être la solution parfaite. Tout était plus simple avant lui... Plus terne, plus monotone, mais plus simple.
Il l'avait éveillé à tant de choses, à commencer par elle-même. Arya n'avait jamais eu idée avant de le rencontrer de ce qu'une jeune fille était capable d'éprouver pour un homme. Elle avait lu des livres bien entendu, des romans, mais rien n'était comparable à ce que Emil avait fait naître en elle. Elle ne savait pas ! Comment l'aurait-elle pu. Sa dépassait tout entendement. Toute raison. Son être tout entier défiait la gravité lorsqu'elle était avec lui. Elle se sentait à l'étroit dans son enveloppe charnelle et pourtant incroyablement légère et comblée. Emil transformait son sang lourd et grossier en miel chaud et langoureux. Elle s'était trouvée à ses côtés. Elle s'était épanouie tel une fleur étiolée s'ouvrant au soleil après avoir reçu sa première goutte de rosée. Il était tout ; son soleil, sa pluie et sa terre...

Mais un tel effet, une telle affection avaient des conséquences dramatiques sur Arya désormais. Car elle ne savait plus comment être sans lui. Elle essayait de se raisonner, de se forcer à l'oublier et à se dire que ce qu'elle éprouvait n'était pas supposé exister mais plusieurs semaines étaient passées et plus elle cherchait à se défendre de ses sentiments, plus ces derniers semblaient resserrer leur étreinte strangulatoire autour d'elle... Au point que plus les jours passaient, plus elle souffrait.
Elle s'était dit que le temps ferait son office. C'était ce que tout le monde disait toujours après tout ; qu'il guérissait les blessures du corps et de l'âme. Mais si c'était le cas, il le faisait à revers car Arya ne se sentait pas mieux... Bien au contraire même. Chaque seconde était un peu plus dur que la précédente à supporter car elle étirait la période depuis laquelle Arya n'était plus autorisée à être avec Emil...

Ce cœur qui battait plus fort qu'il n'avait jamais battu par le passé comme si il répondait à un écho qui l'appelait derrière la poitrine du Duc et appelait ses battements à répondre aux siens et qui désormais se trouvait orphelin de lui... Ces nuits qui lui échappaient au profit de son visage dans le moindre de ses songes...
Elle était épuisée tant physiquement que moralement et elle cherchait de l'aide, un salut, n'importe quoi capable de l'aider. Elle espérait que Fiona aurait la réponse à son problème...

Arya baissa ses yeux et repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille lorsque la fleuriste lui avoua ne pas comprendre quel était le problème étant donné que leurs sentiments étaient réciproques. La fille illégitime du Comte de Cambridge marchait sur des œufs pour ne pas en dire trop car après tout même si Fiona lui inspirait confiance, elle ne la connaissait que fort peu et la dernière chose qu'elle voulait était de mettre Emil en porte à faux.
Même si une autre demoiselle qu'elle ne se serait sans doute pas privé de le discréditer après ce qu'il avait fait. Arya voyait juste les choses différemment avec d'avantage de candeur et sa nature profondément douce qui faisait qu'elle voyait toujours le meilleur même chez les pires énergumènes. Un trait de caractère qui d'une certaine façon l'avait épargné un peu toutes ces années durant du mépris de sa belle mère à son égard que plutôt que le combattre, elle acceptait et comprenait. Arya avait juste à cœur qu'un jour peut-être, cette femme finisse par l'apprécier.
Il en allait de même pour Emil. Il lui avait menti oui, mais il était Duc et elle n'était pas grand chose dans le monde d'où il venait. C'était son privilège de naissance que de pouvoir faire ce qu'il voulait et cela passait par le droit de ne pas avoir à se justifier auprès d'une low cast comme elle. Telle était faite la Société...

- Non rien de tout cela, il... Il est au delà de ma porté... Nous ne pourrons jamais être ensemble.

Tout l'interdisait. Absolument tout. Des conditions de leur naissance à la place qu'ils occupaient chacun dans cette vie si codifiée.
Emil le voulait-il seulement, d'ailleurs...?

- C'était déjà très présomptueux de ma part de tomber amoureuse de lui sans savoir qui il était mais depuis que je le sais... c'est tout bonnement impossible. C'est pourquoi je dois cesser de l'aimer Miss Lovewell. Mais je n'y parviens pas. J'ai besoin de votre aide...



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Message() / Sam 6 Aoû - 13:53
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avec @Arya Harrington


J’écoute alors la demoiselle me parler de ses problèmes tout en préparant ma boisson chaude. Mais quand je l’écoute, j’avoue ne pas comprendre le souci de ses tourments. Il semble tous les deux épris l’un de l’autre alors pourquoi ne peuvent-ils pas vivre leur idylle ? Je finis par demander alors à la demoiselle le réel souci de tout cela et elle m’apprend alors que l’homme pour qui elle a développé de doux sentiments est au-delà de sa portée.

- Serait-ce un homme de meilleure position que la nôtre avec un titre ? Dans ce cas, je comprends davantage votre problème et j’imagine que les choses risquent d’être compliquées.

Je n’ai jamais eu cette occasion, ce qui me convient d’ailleurs car je ne sais comment j’aurais eu à gérer cet amour qui, malgré la réciprocité de celui-ci, ne peut être vécu de par nos conditions. Mais heureusement pour moi, Connor possède la même condition que la même donc la question ne se pose donc pas.

- Je comprends votre désarroi mais peut-être devriez-vous en discuter avec lui ? Surtout s’il possède les mêmes sentiments que vous. Du moins lui dire ce que vous ressentez s’il ne le sait pas encore et parlez de cette situation que vous peine.

Mais j’imagine que cela va être compliqué de le confronter, ou du moins se retrouver dans la même pièce s’il est de bonne condition.

- Vous vous êtes néanmoins mise dans une situation délicate, car un mariage avec un écart de condition est plutôt compliqué, même si j’espère pour vous que les choses changeront.

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Message() / Jeu 25 Aoû - 15:07
Elea Leveson-Gower


AMITIÉ NAISSANTE



Déjà lorsqu'elle pensait que Emil était Arthur, un garçon d'écurie responsable des chevaux au service du Duc de Norfolk, Arya s'était persuadée qu'un homme comme lui n'était pas pour elle. Il suffisait de le regarder ! Il était si beau ! Si... masculin. Elle s'était noyée dans ses yeux dès qu'il les avait posé sur elle. De nombreuses fois elle s'était perdue à l'observer. Sa silhouette élancée, ses épaules carrées, ses bras puissants, ses mains larges et pourtant si caressantes. Son visage anguleux. Il était l'incarnation même de la virilité.
Et pourtant tout dans ce qu'il était contrastait avec sa carrure imposante. Arthur était le charme même. Il avait cette voix chaude et profonde. Ce sourire canaille constamment accroché à ses lèvres. Et cette douceur et cette prévenance. Il la faisait rire aux éclats et elle aimait le fait que parfois, même lui semblait surpris de leurs moments d'amusement partagés. Lorsqu'elle le provoquait en l'éclaboussant avec de l'eau de l'abreuvoir des chevaux ou de la mer, ou encore qu'elle lui jetait dessus du foin ou de l'herbe tout juste arrachée, il avait cet instant statique où il clignait des yeux comme si il ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver, puis dans ses yeux craquelait une étincelle espiègle avant qu'il ne s'empresse de lui rendre la pareil.
A présent elle comprenait pourquoi... Il était Duc. Evidemment qu'on n'avait jamais du lui jeter du foin au visage ou lui en glissant dans le col de sa chemise. Evidemment qu'on n'avait jamais du l'arroser avec de l'eau d'un abreuvoir... Bon sang en y repensant, Arya se sentit rougir. Ils avaient parfois fini dans de drôles d'états suite à ces frasques. Elle les cheveux totalement lâchés et emmêlés, la robe souillée de terre ou de sable humide, lui crotté jusqu'au cou...
Arthur n'était pas supposé être pour elle. Et pourtant si vite sentie à lui...

Aujourd'hui ça devait changer. Arthur était un Duc. Et qu'importe ce que lui avait dit le prêtre Howley, que Dieu était amour et que ces barrières qui la séparaient de l'homme qu'elle aimait étaient établies par les hommes, elles demeuraient fermement dressée entre Arya et le Duc.
La seule solution, c'était de cesser de l'aimer. Elle n'en voyait pas d'autre. Elle ne voulait pas l'oublier, mais elle voulait cesser d'être amoureuse de lui car ça résoudrait tous ses soucis ! Elle n'aurait plus aussi mal à son cœur et elle cesserait de le voir et l'espérer absolument partout. Il devait bien y avoir un moyen pour rendre cela possible.

- Il est... Il est Duc...

Elle n'en disait pas trop en révélant ce détail-ci. Après tout Emil était loin d'être le seul Duc d'Angleterre. De plus ce détail paraissait important à préciser à Arya. Il n'y avait pas plus haut qu'un Duc dans la hiérarchie de la noblesse, à part bien entendu un prince ou un roi...
Quoi que... Après avoir découvert son identité, Arya avait fait ses recherches quant à la lignée de Norfolk. Elle s'était rendue à la bibliothèque en pleine nuit munie de sa bougie, en chemise de nuit, comme guidée par un fantôme. Elle avait passé plusieurs heures assise sur le tapis près de la cheminée à lire tout ce qu'elle trouvait sur lui et avait pris conscience de l'ampleur de ce qui les séparait désormais...
Emil en plus d'être Duc, portait la distinction de Comte-Maréchal d'Angleterre... De par la puissance de son duché, il couronnait les Rois ! Il avait donc même d'avantage de pouvoir qu'un prince de sang de par cette fonction...
Elle, était une batarde ayant grandi dans la campagne anglaise...

- Je ne sais pas si il souhaite toujours me voir...

Il n'avait rien entrepris dans ce sens en tout cas. Arya n'avait eu aucune nouvelle de lui. Pas un mot, pas une lettre. Sans doute en avait-elle naïvement espéré une qu'il aurait pris l'initiative de lui écrire afin de s'expliquer, mais il n'en avait rien fait. Et elle vivait depuis avec le poids de cette éternelle question ; pourquoi ? Pourquoi lui avait-il menti...?

- Un mariage ? cligna-t-elle des yeux tout en piquant un fard. Je n'aurais jamais l'audace d'espérer une telle chose miss Lovewell !

Epouser Emil ? Comment le pourrait-elle ?!
Sans doute cette utopie lui avait-elle traversé l'esprit à l'époque où elle le prenait pour Arthur. Sans doute avait-elle touché l'idée que peut-être, ils pourraient s'aimer et avoir une belle vie ensemble, un jour. Mais si elle avait osé effleuré ce rêve de ses pensées, désormais tout ça était totalement condamné.
Arya termina sa tasse de thé et la reposa délicatement sur sa coupelle.

- Que dois-je faire selon vous...? Comment puis-je cesser de ressentir ce que je ressens pour lui ?



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Message() / Dim 30 Oct - 21:13
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Un Duc. Rien que cela. La demoiselle a visé très haut dans la hiérarchie. Déjà si elle m’avait dit que c’était un baronnet, c’était déjà compliqué, mais un Duc. Le titre le plus haut après celui de roi et de prince.

- Ah… Je comprends mieux pourquoi c’est compliqué effectivement…

La situation est même très compliquée car concrètement il serait très mal vu pour le Duc d’être en compagnie d’une femme de chambre. J’imagine qu’il doit également le savoir d’où le fait qu’ils ne se sont pas revus de ce que je comprends quand elle me dit qu’elle ne sait pas si il souhaite la revoir.

- Peut-être qu’il aimerait mais qu’il sait qu’en fonction de sa position c’est plus complexe pour lui ? Je ne sais comment était votre relation auparavant mais si ça se trouve il tient à vous mais il ne veut pas vous mettre dans une situation délicate ? Je ne le connais pas assez pour me mettre à sa place, mais j’imagine. Enfin c’est de cette façon que j’aurais réagi si c’était Duchesse.

Je lui offre un petit sourire avant de boire un peu de mon thé. Puis je lui parle de mariage, sans doute un peu trop vite car je n’avais pas toutes ses informations.

- Je comprends… Après que vous m’ayez dit qu’il est Duc, le mariage risque d’être compliqué.

Peut-être juste pas avec la personne qu’elle désire. J’espère avoir cette chance un jour de me marier et de pouvoir fonder une famille, mais pour cela, il faudrait que la personne avec qui je souhaite réaliser cela soit d’accord et pour le moment nous ne sommes pas trop en bon terme avec Connor.

- Vous ne pourrez pas. Vous êtes amoureuse. Vous devriez lui en parler car peut-être que c’est réciproque, même si la situation risque d’être compliquée. On peut penser que c’est la solution l’a plus simple de ne rien faire, mais votre cœur ne sera pas de cette avis et vous fera mal jour après jour car il vous manquera. Alors autant que vous lui en parlez pour ne pas à avoir de regrets par la suite.

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Message() / Lun 7 Nov - 18:36
Elea Leveson-Gower


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Epouser Arthur lui paraissait déjà un rêve irréel qu'elle avait à peine osé effleurer alors qu'il n'était qu'un garçon d'écurie à ses yeux. A présent qu'il se révélait être Duc, Arya ne s'estimait même plus le droit ne serait-ce même que d'y songer. Le pont entre leur deux mondes étaient brisé en plein milieu, les laissant chacun sur une berge opposée. La fille illégitime du Comte de Cambridge n'avait pas la présomption ni la prétention de croire, d'espérer, que leur histoire puisse se solder par un mariage.
Elle était parfaitement consciente de sa place dans cette Société et elle n'était pas aux côtés de quelqu'un comme Emil. Lui appartenait à la lumière et elle à l'ombre des murs de l'office. A présent qu'elle y réfléchissait, il était totalement fait pour cela. Il avait ce charisme, cette prestance, ce magnétisme. Bien sûr qu'il était noble. Tout en lui l'était de son âme à son physique et elle se sentait bête de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Peut-être ne l'avait-elle pas voulu ? Peut-être s'était-elle volontairement voilé la face...?
Non... Elle ne s'était absolument pas posé la question de savoir si il était un lord ou non. Car cette possibilité était juste inexistante à ses yeux. Elle l'avait vu là dans ce pré auprès de son cheval, en chemise, ses cheveux en bataille soufflés par le vent et elle s'était juste dit qu'il était le plus bel homme qu'elle avait vu de sa vue. Elle n'en avait pas vu beaucoup pour être honnête en dehors de ceux travaillant au service des Conisburgh. Mais son cœur avait littéralement manqué un battement lorsqu'elle avait vu Emil. Elle s'était instantanément sentie happée par lui. Comme si il l'avait volé à elle-même d'un seul regard.

Aujourd'hui, elle pouvait affirmer que c'était le cas. Elle ne s'appartenait plus. Elle lui appartenait à lui toute entière et Arya avait conscience qu'elle devait cesser d'éprouver ces sentiments envers le Duc. Rien n'en sortirait... Elle n'avait aucune nouvelle de lui depuis le bal de la Comtesse et il n'avait pas cherché à la retenir lorsqu'elle s'était enfuie après avoir déposé son cœur brisé à ses pieds.
Fiona devait l'aider ou cette douleur la consumerait elle en était certaine... C'était plus dur chaque jour de respirer. Chaque heure elle ressentait ce feu douloureux dans sa poitrine au moindre souffle qu'elle inspirait. Il prenait en otage ses poumons qui lui semblaient en permanence en manque d'air, qu'importe combien elle leur en apportait. C'était Emil son oxygène et sans lui, Arya suffoquait.

Elle adressa un regard empli de détresse lorsque Fiona lui assura qu'elle ne pouvait pas cesser d'aimer Emil car elle était amoureuse de lui.
La jeune femme avait mis un peu de temps à le comprendre mais l'évidence l'avait vite rattrapée à mesure du temps passé à ses côtés. Bien sûr qu'elle était amoureuse de lui... Elle l'aimait plus que tout. Il était devenu son monde en un rien de temps. S'était insinué sous sa peau. Tout semblait tourner autour de lui pour elle désormais. Lorsqu'elle voyait quelque chose de nouveau, elle se demandait ce qu'il en penserait. Lorsqu'elle s'émerveillait face à une découverte, elle se demandait si il l'aimerait. Elle avait envie de lui raconter ses dernières lectures. De l'entendre rire. De voir sur son visage cet air espiègle et ce sourire malicieux qui la faisaient totalement fondre. Mais cela n'arriverait plus n'est-ce pas...? Et bon sang ce que c'était douloureux de le savoir si près et pourtant si loin désormais.

- Vous croyez...?

Est-ce que ça pouvait l'être ? Réciproque...?
Arya n'osait l'imaginer et pourtant, elle le souhaitait tellement ! Elle l'espérait tellement ! Mais il n'avait rien dit ! Rien fait ! Depuis des jours elle vivait dans le bruit assourdissant de son silence. Dans le trop plein de son absence.
Fiona avait-elle raison ? Est-ce qu'elle devait aller le voir...? Rien que de s'imaginer face à lui son palpitant s'accéléra dans sa poitrine. Arya déglutit en repoussant une boucle derrière son oreille. Et si il refusait de la voir...? Si il lui disait qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle à présent que la vérité était rétablie...? Son cœur déjà ébréché n'y survivrait pas.

Oui mais si il l'écoutait ? Il lui avait dit qu'il ne lui avait pas menti quant à ses sentiments pour elle. Si c'était le cas alors pourquoi ? Pourquoi restait-il loin d'elle de la sorte ? Pourquoi est-ce qu'il ne cherchait pas rentrer en contact avec elle ? Etait-ce donc si facile pour lui de se détourner de tout ça quand elle avait la sensation qu'on lui avait arraché l'âme de son corps au point de ne plus être qu'une coquille vide de toute autre chose que sa souffrance ?
Elle ne comprenait pas. Elle ne LE comprenait pas. Fiona avait raison elle devait aller le voir et le confronter. Elle devait lui demander "pourquoi". Pourquoi tout ça ? Pourquoi ne lui avait-il pas dit la vérité. Pourquoi est-ce que il entretenait ce vide entre eux depuis ses révélations.

- Vous avez raison... J'ai besoin de savoir. Je dois le voir. Il le faut.

Arya bouillonnait d'une nouvelle détermination. Elle appréhendait et pourtant elle était décidée. Elle allait provoquer cette rencontre. Tant pis si elle ne lui convenait pas ! Elle, elle n'était pas d'accord avec son silence !

- Je vous remercie pour vos conseils miss Lovewell.

Fiona venait de refaire naître un sourire sur le visage jusque là si éteint de Arya et était parvenue à craqueler l'étincelle jusque là étouffée par les cendres de son bonheur consumé par le brasier Emil. La jeune femme posa une main reconnaissante sur celle de la fleuriste.

- Puis-je vous redemander une tasse de thé avant de prendre mon congé ? Il est vraiment délicieux. Et je ne voudrais pas abuser de votre temps.

D'autant plus que bientôt il serait l'heure qu'elle aide Lucinda à se préparer pour l'événement de ce soir. Un concert chez une baronne, si elle se souvient bien. C'était que le planning de sa petite sœur était fort chargé ! Il ne se passait pas un jour sans qu'elle doive assister à une, voir deux mondanités !  


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Message() / Dim 13 Nov - 20:37
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Je n’y connais pas grand-chose à l’amour à vrai dire, étant moi-même en pleine découverte de mes sentiments. Mais de ce qu’elle me dit, il la protège surement des scandales en essayant de la repousser mais je pense qu’elle devrait le confronter et éclaircir la situation entre les deux. Après tout, peut-être que les choses sont réciproques entre les deux mais leur place dans la société fait que compliquer leur amour. Je pense sincèrement qu’ils doivent parler tous les deux et mettre les choses à plat pour avancer, quitte à ce que ça brise des cœurs.

La demoiselle semble réfléchir à la situation avant de finalement me dire qu’elle doit le voir. Un sourire se glisse sur mes lèvres tandis que je prends une gorgée de ma boisson.

- Si vous le voyez, tenez-moi au courant de la situation.

Ça me fait penser qu’il faudrait que je voie Connor également et que nous devrions mettre au clair la situation entre nous. Mais chacun de nous a sans doute trop de fierté pour dire « Je t’aime » en premier.

- Avec plaisir, miss Harrington.

Le sourire sur les lèvres de la jeune femme agrandit le mien et je lui offre une nouvelle tasse de thé avec plaisir quand elle me demande si je peux la servir avant qu’elle prenne congé.

- Ne vous en faites pas, vous ne me dérangez pas. Vous serez toujours la bienvenue à la boutique, que ça soit pour acheter des fleurs ou tout simplement pour discuter. Je vous souhaite bonne chance pour parler avec votre homme et tenez-moi au courant.

Après que la demoiselle ait terminé son thé, je lui fais un petit signe de la main après qu’elle ait passé la porte, avant de nettoyer les tasses et de finir les bouquets que j’avais commencé tantôt.

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