Alfred William Leland

Que faites-vous à Londres ? La vérité ? J'essaie de garder un oeil sur mon père le plus souvent possible... et j'ai quelques affaires en ville à gérer en relation avec notre propriété. En un mot, business. Je ne comprends pas que mon père puisse dire que je suis toujours trop jeune pour prendre les affaires en mains. C'est ce qui me fait le plus mal dans l'histoire : ce manque de confiance en mes capacités.
Votre place dans la société vous convient-elle, ou non ? Oui, tout à fait, même si je ne me sens pas tout à fait à l'aise dans des bals de la haute société. Je préfère dix mille fois plus gérer les affaires et tenter de sauver ce qui reste de la fortune familiale tout en essayant de garder un oeil sur les agissements de mon père. Dans un bal, il est rare de me voir danser. C'est plutôt par pudeur que prétention. Je n'ai pas une once de prétention dans mon être.
Quelles sont vos idées et vos rêves pour l'avenir ? Ma plus grande ambition est d'empêcher que notre rang dans la société ne soit entièrement salie et déshonorée, ce qui n'est guère facile avec la tendance de mon père de jouer aux jeux d'argent et à l'alcool. Ne se rend- t-il pas compte que l'honneur de la famille est en jeu, le mien et celui de ma soeur ? Si la fortune est dilapidée, pas sûr que ma soeur parvienne à trouver un bon mariage un jour car qui se marierait pour une dot inférieure à 3000 au moins ? L'honneur de notre en enjeu et je l'avoue, il n'y a pas autre chose dans ma tête que d'essayer de sauver ce qui peut l'être. Surtout qu'en plus, il semble que je sois le seul à comprendre les enjeux...  Pourquoi ma soeur ne peut-elle que trouver des excuses à notre père pour sa conduite ? Il est vrai que le décès den notre mère a été un coup terrible, mais ce n'est pas une raison d'agir de manière irrationnelle. Notre mère n'approuverait pas, je le sais, si nous perdions tout.

Né en l'an de grâce 1787, au petit matin du 17 Février, Alfred a toujours été un gentil garçon pleine d'humeur et on vantait ses qualités dans toute la famille. Il a eu une enfance très heureuse, et bien qu'ils soient très différent l'un de l'autre, s'est toujours très bien entendu avec sa sœur de cinq ans sa cadette. Du moins jusqu'à une certaine période.

En ce jour de mois de Mars, il faisait beau mais un peu frais. Un petit garçon d'environ cinq ans se trouvait dehors près du lac, seul assis sur l'herbe. Il avait toujours aimé ses petits moments de solitude. A la surface du lac nageait un de ces magnifiques cygnes qui venaient souvent se poser sur leur lac pour se reposer ou se nourrir. Alfred aimait beaucoup les regarder. Il trouvait cette activité très reposante et cela le détendait énormément. Il avait un petit crayon de bois et sur un petit calepin, il dessinait une esquisse du bel oiseau devant lui. Son long cou élancé, son plumage d'un blanc éclatant, cette grâce indéfinissable qui se dégageait de l'animal... Le petit garçon aimait à capturer la  beauté de la nature, la nature dans toute sa splendeur. Il était encore plus émerveillé en sachant que ces oiseaux ou ses animaux qui passaient de temps en temps sur leur terres, lui appartiendrait un jour... Pas en vrai bien entendu, mais bientôt toutes ces terres seraient à lui étant donné qu'il était le fils aîné et donc héritier de son père, Harrison Leland. Cela faisait bien cinq générations que ces terres appartenaient à la famille. Cinq générations de Leland avaient foulé ces terres qu'Alfred admirait et sur lesquelles il se promenait chaque jour. Bien sûr, il espérait que ses parents vivent le plus longtemps possible...

Ses parents sont Harrison Leland et Elena Bishop, une jeune vicomtesse, qu'il épousât à l'âge de vingt-cinq ans. Ensemble, ils eurent deux enfants, Alfred et Darla à cinq ans d'intervalle. Du côté de son père, Alfred avait cinq oncles qui vivaient et possédaient des terres à différents endroits de l'Angleterre.  Il n'y en avait qu'un que le jeune garçon connaissait réellement car c'est lui qui vivait le plus près. Il s'agissait du second frère de son père, Fitzgerald. C'est de lui qu'il tenait cette habitude de dessiner des petits croquis dans un carnet de tout ce qu'il voyait. Son oncle vivait dans une propriété non loin, s’était marié et avait eu de cette union trois fils et une fille qui venaient souvent jouer avec Alfred.

Lorsqu'Alfred eut cinq ans, ses parents eurent leur second enfant qu'ils prénommèrent Darla. Lorsqu'elle était un bébé, Alfred l'avait souvent porté sur ses genoux ; il était fasciné par les bébés. Ses petites mains qui se refermaient sur ses doigts instinctivement, ses joues roses et ses petits pieds tout mignons … Alfred serait un grand frère très protecteur. Bien sûr, en grandissant, les deux enfants s'avérèrent extrêmement différent et plus ils grandissaient moins ils avaient de choses en commun mais ce n'était pas pour autant qu'Alfred n’avait pas beaucoup d’affection pour  sa sœur ; bien au contraire ! Bon, parfois, elle l'énervait un peu mais tous les frères et sœurs se tapaient un peu sur les nerfs quand ils étaient jeunes, n'est-ce pas ?

Les deux enfants eurent une enfance heureuse, et un début d'adolescence tout aussi heureux. A partir de l'âge de dix ans, Alfred prenait déjà ses futures responsabilités tellement à cœur qu'il en oublia qu'à une époque il aimait beaucoup dessiner dans un petit carnet qui était à présent perdu dans sa malle à jouet entre un cerf-volant que son oncle lui avait offert et un petit train en bois avec lequel il n'avait pas joué depuis l'âge de ses sept ans. Il connaissait le rang et la place de chacun qui travaillait chez eux, et même étant enfant, il n'avait jamais eu aucun mots de travers envers quiconque et respectait toutes les personnes qui étaient à leurs services depuis de nombreuses années. Il était toujours courtois et respectueux. Plus tard, il aura même un lien particulier de maître/domestique sans prétention ni airs présomptueux avec une des femmes de chambre de la maisonnée, Catherine Walsh. Il l'apprécie réellement la jeune femme et, bien qu'elle soit théoriquement une domestique,  pourrait très facilement se confier à elle s'il se  laissait aller. Comme avec une véritable sœur ou un meilleur ami.

Durant de nombreuses années, la famille Leland prospéra grâce aux revenues de leurs terres et par l'investissement de la maîtresse de maison dans le compte. En effet, la mère d'Alfred gérait mieux que son époux. Un trait de caractère que le jeune Alfred avait appris de sa mère. A l'âge de  10 ans, il aidait souvent sa mère dans les comptes de la maison (cela lui apprenait à compter et l’entraînait à faire des additions et des soustractions). Ce fut à cette période qu'il commença à aimer vraiment les mathématiques et bientôt, chaque fois que sa mère faisait les comptes de la maison, Alfred était là pour l'aider. Il aimait cela et en même temps, cela lui permettait de passer plus de temps avec sa mère. On peut dire que c'est elle qui lui a apprit toutes les ficelles pour être un bon comptable afin de savoir mieux gérer son domaine.

Malheureusement, sa mère Elena mourut à l'aube des dix-sept ans du jeune homme et il s'en trouva terriblement affecté même si, contrairement à son père, il ne le géra pas de la même manière. Sa sœur semblait tout pardonner à leur père, mais Alfred se demandait si elle réalisait vraiment que s'ils ne faisaient pas attention ils pourraient tout perdre ce que leur famille avait mis cinq générations à construire. La mort de sa mère transforma émotionnellement le jeune homme qui s'obstina à faire bonne figure devant sa famille et à cacher ses sentiments. Pourtant, sa mère lui manquait énormément. A l'opposé de son père, il en faisait pourtant une force et utilisait cette force dans l'action d'essayer de gérer leurs domaines... Il savait que c'était ce que sa mère voudrait qu'il fasse. Elle l'avait préparé en quelques sortes à cela, depuis qu'elle l'avait pris à ses côtés  pour faire les comptes de la maison. Et même si son père ne lui facilitait pas la tâche ces derniers temps, Alfred s'efforçait de faire ce qu'il pouvait pour sauver leur estate. Il aimait beaucoup son père évidemment, c'est pour cela qu'il voudrait qu'il se reprenne un peu et réagisse autrement mais récemment, toutes les fois où il avait abordé le sujet avec lui cela avait fini en engueulades et même avec sa soeur qui semblait tout lui pardonner et ne semblait pas comprendre le grand danger qu'ils couraient tous si leur père continuait dans cette direction. Alfred se sentait également vexé en son cœur que son père ne lui faisait pas suffisamment confiance pour lui laisser gérer la fortune entière de la famille. Il ne comprenait pas pourquoi Harrison refusait toujours ses requêtes, alors c'est dans l'ombre de son père qu'il tente de gérer tant bien que mal leurs affaires.  Parfois, il aimerait bien un peu de reconnaissance mais , ce n'était pas le plus important. Le plus important est qu'il sache que de là-haut, sa mère le regarde et il sait qu'elle est fière de lui.

Chaque jour, encore aujourd'hui, sa mère accompagnait ses pensées. C'est lorsque sa mère est décédée qu'il avait apprit à cacher ses sentiments. C'était le meilleur moyen qu'il avait pour ne pas souffrir de trop. Maintenant, il s'obstine toujours autant à maintenir leurs affaires en ordre et est d'ailleurs, tellement absorbé par celles-ci qu'il n'a jamais songé à se marier un jour. Pourtant, cela occupe pas mal de gens de son âge. Peut-être aussi ne veut-il pas accorder sa confiance trop facilement à quelqu'un et avoir le cœur brisé par la suite ? Au fond, c'est un esprit assez romantique.  Mais vous savez, personne n'est à l'abri de rien. Après tout, ce genre de choses, ça nous tombe dessus sans vraiment qu'on s'y attende. Néanmoins, pour songer mariage il faudrait de toutes façons qu'il soit éperdument amoureux de ladite personne. Dans le cas contraire, il ne pourrait jamais envisager de se marier. Alfred est une personne très droite, très honnête, il ne pourrait trouver bonheur avec une personne qui ne l'est pas autant que lui.

Mai 1819.
Après moults peines de coeur et de rebondissements, Alfred s'est enfin fiancé et a épousé sa chère Zelmira à la fin de la saison dernière. Le mariage s'est déroulé à Londres où ils ont pu inviter toutes les grandes familles de Londres puis ils sont partis en voyage de noces en Espagne. Le dire amoureux des épices n'est pas peu dire car Alfred s'est découvert un véritable amour pour les épices d'Espagne et la gastronomie de là-bas tout court. Il faut ramener très souvent des plats Espagnoles de là-bas et a même engagé pour sa demeure à Londres une cuisinière Espagnole.

Alfred est un homme changé. On dit que le mariage transforme, et c'est la vérité. Son mariage avec Zelmira D'Orthez l'a transformé du tout au tout, fait de lui un tout autre homme et il s'est découvert une toute nouvelle nature. Aujourd'hui plus que jamais, il a une raison supplémentaire de se battre contre la vie: protéger ceux qu'il aime et sa famille est le plus important, surtout que la jolie Zelmira est à présent enceinte de jumeaux. Il ne connaît pas encore les sexes qu'Alfred est déjà un papa gaga.

Il est à la fois anxieux et impatient d'accueillir ses enfants au monde et fait en sorte de préparer sa vie à leur venue en faisant tous les aménagements possibles dans leurs maisons. De retour à Londres après le voyage de noces et parce qu'Alfred souhaitait que son héritier naisse sur le sol Anglais, Alfred et Zelmira restent chez eux dans le comté d'Exeter tout le temps que dure la grossesse car la santé de Zelmira et des bébés requiert toute leur attention. Il passe beaucoup de temps auprès de Zelmira à la couvrir d'attentions encore plus depuis qu'il a découvert qu'elle attendait leurs enfants. C'est donc pour cela que ces derniers mois, on ne l'a plus vu à Londres.

Pourtant, à côté de cela, la situation avec l'abdication de Napoléon en France puis la réinstallation du roi Louis XVIII. Bien sûr, il soutient toujours autant la monarchie qu'elle soit Française ou de son pays mais il ne doute pas que les évènements présents comme futurs en France vont influer sur ce qui se passe à Londres. Cela l'inquiète et le hante et il ne manque pas de suivre tout nouveau développement dans tous les journaux sur lesquels il mets la main dessus.  

Alfred est réellement un personnage très attachant. Je suis ravie de voir que tu l'ais choisi et que tu ais vraiment saisi l'essence du perso. Bonne chance pour cette saison Lord Leland.
Bravo ! Tes efforts sont récompensés, tu es validé sur Les Chroniques ! Tu rejoins le groupe ICI LE GROUPE. N'oublie pas de faire ta fiche de liens , de rp's et de vérifier que ton avatar, son titre, son logement ainsi que ton métier sont dans les bottins . Tu peux aller demander des liens aux autres membres et même des rp's, ainsi que participer au flood. Encore bienvenue sur notre forum, le staff est enchanté de t'avoir sur son forum et il espère que tu t'amuseras !