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Les Chroniques de Londres
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Arcadie ~ Samuel Manners

Invité
Anonymous
Invité


Message() / Jeu 8 Sep - 10:01
Invité
Arcadie
     @Samuel Manners  
   

   
   
La jeune femme s’était levée à l’aube, avait enfilée sa robe la plus simple, en lin marron, puis une cape et avait pris quelques provisions dans un petit sac de toile : une gourde d’eau, des biscuits et de la viande séchée, et bien sûr, son carnet de dessin et des crayons. Elle ne souriait pas mais son regard était lumineux, azur comme le ciel de cette belle journée. Il semblait qu’elle avait préparé cette excursion depuis quelque temps et qu’elle n’attendait plus que le jour propice : celui où le temps anglais, même en été, se ferait moins capricieux.

Elle était prête et avait réussi à s'éclipser discrètement de l’immense demeure qu’est Grimsthorpe, espérant bien profiter de la campagne en solitaire. Un risque inconsidéré, alors qu’elle se faisait parfaitement à sa nouvelle vie : elle appréciait de ne plus voir autant ses parents, s’entendait fort bien avec la comtesse douairière et se félicitait même de lui apporter un peu de réconfort dans sa peine immense, enfin, elle aimait être entourée par la nature même si on ne lui laissait pas assez de temps pour en profiter.

Abelia avait à peine fait quelques pas dehors que la voix essoufflée de la cuisinière retentit derrière elle, l’appelant, la suppliant même.

- Miss Abélia ! Arrêtez ! … Vous… Vous ne pouvez pas partir toute seule !
La jeune femme se retourna, partagée, mais elle laissa le silence répondre à sa place.
- Je vous en prie… Mylady serait furieuse…
Difficile d’être indifférent envers l’inquiétude des domestiques. Qu’elle soit furieuse contre elle, c’était une chose mais personne d’autres ne devait payer à sa place. Alors Abélia soupira et concéda, tant pis pour sa tranquillité, si au moins cela pouvait les rassurer, eux.
- Soit… Pouvez-vous marcher ? Elle n’allait évidemment pas emmener la cuisinière, la véritable question était implicite et la femme en face d’elle l’avait comprise.
- Tom, va chercher Abigail.
- Préparez lui des provisions pour la journée, s'il-vous-plaît, Madame Patmore.

Abélia attendit quelques minutes, s’impatientant un peu car la comtesse pouvait se lever d’un instant à l’autre. Enfin, dès qu’elle vit la jeune femme sortir de la maisonnée, elle se lança sur ce chemin qu’elle était déterminée à prendre.

- Où allons-nous Miss Lewes ?
- Simplement marcher, Abigail, en silence.

Elle qui faisait d’ordinaire tout pour faciliter la vie des serviteurs et se montrait la plus aimable possible avec tout le monde serait cette fois intransigeante. Elle avait décidé d’enfiler les kilomètres, de marcher jusqu’à sortir du domaine pendant au moins trois heures jusqu’à trouver une plante qu’elle aurait envie de dessiner, puis de faire demi-tour quand le soleil serait au plus haut.

Elle marcha un peu plus que cela en réalité, dans une campagne assez sauvage où elles n’aperçurent que quelques fermiers, occupés dans leurs champs. Pour elle qui avait vécu quelques années dans les Indes, la nature anglaise semblait bien pauvre. Même les parcs londoniens s’en trouvaient être bien plus intéressants, mais elle l’avait compris désormais, c’était l'œuvre des jardiniers et non de la nature.

La question qui restait en suspens et ne trouvait pas de réponse depuis le début de cette balade était donc : quoi dessiner lorsque tout paraît si banal ? Sans trouver de réponse adéquate, Abélia se décida à offrir à sa servante cette pause qu’elle attendait tant lorsqu’elle aperçut un grand et splendide tilleul dominant une petite colline et une prairie de fleurs sauvages.

- Arrêtons-nous là pour manger, et puis tu te reposeras si tu le souhaites pendant que je dessine. Ensuite nous rentrerons.
- Oui, Miss.

En réalité, Abélia cachait sa contrariété : elle avait pris un chemin au hasard, avait continué tout droit, si l’on peut dire, sans se poser de questions, mais la promenade n’avait rien montré de notable ou d’exceptionnellement beau. Peut-être avait-elle espéré se dépayser un peu ? Ou découvrir une flore rare ? Elle était tout de même là pour dessiner, alors elle ramassa quelques fleurs sauvages, petites et délicates et s’assit sous le grand arbre. Son carnet posé sur ses genoux, elle commença à dessiner chaque exemplaire avec précision et fidélité. Pour son esprit cartésien, le dessin se devait d’être une représentation exacte de la réalité.
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Invité
Anonymous
Invité


Message() / Dim 25 Sep - 15:41
Invité


Arcadie

Feat Abelia Lewes

Une nuit blanche et une journée sombre dans une demeure sinistre. Voilà un programme qui ne donnerai envie à personne.

- On se voit ce soir Sam... Je compte sur toi

Un baiser volé et la porte se ferme, et je suis là à me demander ce que je vais bien pouvoir faire de cette journée. Certainement pas rentrer chez le duc. Je lâche un soupire et rejoins Gran que j'ai laissé dormir à la belle étoile ... Alors qu'il aurait pu dormir confortablement dans une écurie...
Est-ce qu'il aimerait rentrer ? Je n'espère pas pour lui, sinon sa journée risque de passer fort lentement.
Je prends place sur selle en essayant de ne pas me soucier du regard des autres clients du bordel et laisse Gran s'aventurer dans les rues encore désertes de Londres.
Je pensais que ses pas nous ramèneraient naturellement "chez nous" mais ils nous en éloignent. Ils nous éloignent également de Londres et de son agitation matinale.

Les arbres défilent, de la poussière se soulève à chaque pas... Le silence qui était roi jusqu'ici est interrompue par les piaillement des oiseaux.

La rosée fait briller les plantes et la terre comme si le monde était recouvert de diamant. Les couleurs se font de plus en plus vivent en même temps que le soleil termine de se réveiller.

C'est reposant, la fraîcheur du matin m'oblige à garder l'esprit clair et pourtant je me sens bien. J'aurais aimé prendre de quoi immortaliser le moment, ce paysage... Mais je n'ai rien d'autre que mes yeux.

Gran secoue sa tête, me sortant de ma contemplation, au loin apparaissent deux silhouettes.. Si tôt, perdues ici, pourquoi ?

(c) a m i t y
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Invité
Anonymous
Invité


Message() / Jeu 13 Oct - 0:12
Invité
Arcadie
     @Samuel Manners  
   

   
   
Le vent faisait flotter ses mèches rebelles, lui caressant doucement le visage ; une brise agréable alors que la chaleur estivale s'installait déjà, même ici dans la bretagne profonde. Lady Maud la verrait, assise ainsi sans chapeau, ni coiffe, elle serait furieuse. Elle serait furieuse de toute cette petite escapade de toute façon, se dit Abelia, peu perturbée à l’idée de se faire rabrouer en rentrant. Et puis elle était assise à l’ombre d’un arbre.
Les herbes dansaient dans le champ qui s’étendait devant elle, entre les haies, mais ce n’était pas le paysage qu’elle regardait, ni qu’elle dessinait. Coincée entre son doigt et son carnet, une petite fleur peu remarquable se voyait dresser le portrait et la jeune femme ne quittait pas des yeux sa feuille.

De l’autre côté, Abigail, la servante, s’impatientait et fixait le paysage à la recherche du moindre mouvement, du moindre changement. Ainsi elle ne manqua pas, au loin, l’arrivée d’un cavalier sur son cheval.

- Y’a un cavalier au loin, M’lady.

Abelia ne réagit point, pas même un mouvement d’épaule, concentrée sur son campanule. Elle se moquait bien de savoir qui ou quoi pouvait se balader dans les environs.

Mais Abigail avançait vers la silhouette et continuait de solliciter la demoiselle.

- J’dois lui faire signe, Miss ?
- Pour quoi faire Abigail ?
- Et s’il s'est perdu ?
- Tant pis pour lui.

Le silence se réinstalla et Abelia reprit son tracé, en apnée à l’idée de se voir déranger à nouveau. Elle finit par soupirer et reprendre son souffle, mais rapidement ce fut le silence qui attira son attention. Abigail ne pouvait rester aussi longtemps sans se rappeler à son existence, quelque chose clochait. Abelia se tourna enfin pour constater que sa domestique était en train de s’éloigner pour partir à la rencontre d’un inconnu. La jeune blonde se leva aussitôt, faisant tomber son crayon sans s’en rendre compte, puis héla sa demoiselle de compagnie improvisée. Du genre réservé, elle n’avait pas pour habitude de lever la voix et n’aimait pas le faire, si bien que son appel ne porta pas bien loin.

- Abigail ! Revenez ! Et s’il s’agissait d’un malotru !
- C’n’est pas un ch’val de malotru m’lady, cria la jeune servante en retour, qui par miracle, avait entendu (ou peut-être que le vent avait porté sa voix) mais qui était aussi extrêmement bornée.

Abelia se rapprocha de l’arbre, puis se cacha derrière le tronc, ne souhaitant pas connaître l’issue de l'histoire. Espérant que l’homme passerait son chemin en ignorant cette femme de chambre qui voulait probablement se faire ramener à cheval jusqu’à Grimsthorpe, ou bien un peu de compagnie. La jeune femme ne la connaissait pas assez pour en être certaine. Dos au tronc, elle attendrait donc que sa servante revienne.

Elle aurait tant préféré ignorer toute cette situation en continuant de dessiner, mais elle avait peur désormais et réalisait qu’elle se trouvait dans une bien mauvaise situation : seule et vulnérable, sans gants, ni tenue convenable pour son rang.
Elle ferma les yeux et reposa sa tête contre l’écorce, puis pria en silence.

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