¤Army and fight¤ [Aloïs]

19h30

On toque à la porte de ma chambre et c’est avec une certaine surprise que j’ouvre et aperçoit Wilhem mon frère, qui me regarde avec un sourire. Je fronce systématiquement le regard intrigué de sa présence.

Mais qu’est-ce que tu viens faire là toi?
Il sourit de plus belle comme un gamin à qui on aurait offert une sucrerie. J’ouvre doucement pour qu’il puisse entrée et il referme derrière lui.

J’ai une super nouvelle à t’annoncer mais il faut que ça reste entre toi et moi. J’avais acquiescé de la tête vivement curieuse de savoir la suite. Je me tortillais les mains penchant la tête sur le côté. Mais alors aller… cesse de me faire languir de la sorte ! avais-je dis en riant doucement.

Bon voilà, un ami à moi à accepter de t’entraîner aux combats d’épées, je te sais déjà redoutable mais il est très doué et pourras sans nul doute t’en apprendre davantage. Il a offert quelques séances d’entraînements par contre dans le East End, derrière un commerce d’ébénisterie, il y a assez d’espace pour y faire ce dont vous aurez besoin sans attirer les regards. J'avais ouvert la bouche surprise par la nouvelle, bafouillant presque je le laissai continuer ému de cette attention.  Je resterai avec vous pour votre entraînement qui plus est. Ton premier cours débute demain ! Je te laisse te reposer pour être en forme.

Je sentais en moi une énergie nouvelle monter dans tout mon être… J’avais envie d’hurler ma joie en sautant de bonheur, mais cette excitation aurait sans doute alerté toute la maisonnée. Je m’étais donc contenter d’une étreinte chaleureuse à mon frère puis d’un large sourire visiblement heureuse de cette nouvelle. Oh merci Wilhem tu ne sais pas comment tu me rends heureuse en ce moment! Lui avais-je lancé tout sourire.

Je n’arrivai pas à trouver le sommeil ce soir là trop enthousiaste de vivre le moment tant attendu au lendemain…

Le lendemain

Wilhem était venu me chercher avec un attelage simpliste, il avait dit à mère que nous irions en visite dans quelques commerces environnants et qu’il me servait de chaperon cette soirée-là.
J’avais vêtu une magnifique robe aux couleurs dorées, nouant ma chevelure de ruban de la même teinte en une queue-de-cheval bien simpliste qui libérais mon visage. Le quartier était nouveau pour moi et j’était surprise par tant de vie et de gens qui se promenaient. Par contre mon frère m’avait prévenu d’être prudente et voyant certains hommes tituber à la sortie de la brasserie je ne pouvais que lui donner raison. Les odeurs s’entremêlaient et je n’arrivais pas toujours à savoir de quoi il s’agissait, en y pensant bien je ne désirais pas nécessairement le savoir non plus, il arrivait parfois que je me pince le nez tellement le parfum était nauséabond.

Mon frère ne m’avait pas donné de détail sur la personne qui me servirait de guide, de maître d’arme, mais comme il s’agissait d’un ‘’ami’’ avait-il dit. Sans doute allions nous bien nous entendre. Du moins je l’espérais.

Nous venions d’entrée chez l’ébéniste et traversant le commerce on pu s’installer derrière dans ce qui lui servait sans doute d’atelier, vue les sciures de bois et quelques outils sur les tables environnantes. J’observais la pièce avec intérêt puis m’arrêtai à l’entrée où je pu utiliser des crochets pour y déposer mes effets personnels. Je fis signe à Wilhem de venir me donner un coup de main pour défaire ma robe. Son regard outré et surpris me fit rire et j'éclatai d'un rire cristallin, profitant de notre solitude entre frère et sœur pour rire un bon coup.

Ne t’en fais pas voyons, je ne suis pas en chemise de nuit… j’ai revêtit une tenue plus appropriée tu ne voudrais quand même pas que je combattre en robe ? Il avait souri à son tour me donnant visiblement raison puis me donna un coup de main pour retirer le tout.

Accrochant les vêtements ample et beaucoup trop mondain pour l’occasion, sur les crochets en question. J’arborait dorénavant un pantalon d’homme noir ainsi qu’une chemise ivoire clair, portant à ma ceinture mon sabre dans son fourreau. Wilhem croisa les bras et s’adossa au mur attendant la venu d’Aloïs en m'observant rapidement.
Tu as volés ce pantalon dans ma garde-robe ?

J'avais haussé les épaules simplement... en lançant un peut-être bien   suivi d'un léger sourire en coin.

Je ne savais pas sur quel genre de personne, j’allais tomber, Wilhelm avait demandé service à un inconnu, enfin un ami à lui et j’étais totalement en confiance. J’avais foncé la tête baisser sans me poser de question parce que c’était quelque chose qui me tenait énormément à cœur. Si je pouvais enfin extérioriser mes habiletés et tâcher de les peaufiner dans un endroit qui m’évitait d’être vue. Je ne pouvais pas refuser. J’était, depuis tant d’année, comme un oiseau en cage qui ne demandais qu’une ouverture pour pouvoir voler, c’était exactement ainsi que je voyais cette opportunité.
Voila qu’un colosse se mis face à moi en me détaillant, lançant rapidement que je pourrais presque passer pour un homme.

heumm.. merci du compliment envoyais-je simplement a demi-sourire , incertaine si cela était de bonne ou de mauvaise foi. Vaut mieux que je me sente libre de mes mouvements non ?

J’avais posé mes mires foncées sur l’individu qui se présenta à moi, en posant son manteau sur un crochet. Il noua ses longs cheveux d’ébènes avec peu de talent. C’est un plaisir MyLord, votre identité... et bien j’aime toujours savoir avec qui je converse, je ne suis pas sauvage.

J’avais doucement croisé les bras sous ma poitrine attendant la suite des choses, qui arrivèrent finalement dans une brise glaciale. J’avais haussé les sourcils à cette question lorgnant un moment vers mon frère avec un air interrogatif de
‘’ tu lui as demandé ou tu lui as imposé? ‘’ Je revins finalement sur le géant. Il voulait la jouer franc jeu, j’allais y aller comme il le voulait.

Écouter MyLord, je ne suis pas là pour faire perdre du temps à qui que ce soit!  Je ne sais quelle entente vous avez avec mon frère mais si vous n’avez pas envie de m’aider je ne vous force à rien du tout, on ne se connait pas et je comprendrai tout à fait que vous ne souhaitez pas vous exposer dans cette histoire. Vous ne me devez rien en toute franchise et c’est fort compréhensible. Je pris une pause pour calmer un brin la colère qui commençait à faire rage, non pas nécessairement à cause de lui mais parce que je me rappelais ce pour quoi j’était là et ô combien je tenais à cet entretien, a cette opportunité! Je soupirai un bref instant posant des mires remplis d’espoir sur le colosse.

Que feriez-vous si toutes votre vie vous devriez cacher la passion que vous avez pour le combat ? Que la moindre arme était interdite au sein de vos murs parce que vous aviez une trop grande envie de les utiliser pour vous entraînez ? Qu’on vous refusait tout ce qui s'en approchais le moins du monde? Vous comprendrez que j’ai cette passion depuis toute petite et que j’ai dû me résoudre à me cacher et la refouler sans cesse pour éviter que tout le monde ne me juge ou que je sois déshonorer. Vous comprendrez que lorsque Wilhelm m’a annoncé avoir trouver une chance en or de pouvoir parfaire mon entraînement j’ai sauté de joie!

Je désignai mon sabre d’une main, je sais combattre ? Oui , je le sais bien mais je ne suis pas la meilleure et face a Wilhelm depuis des années comme adversaire, je portai un regard sur mon frère doucement d’un air désolé pour la suite a venir, sans offense mon frère, je me retournai de nouveau vers le marquis.  J’ai su trouver toute ses failles et ses faiblesses et je l’ai surpassé, il me faut un adversaire de taille… et on ne peut nier à l’instant la vôtre je le crains. Ajoutais-je en croquant un sourire qui se voulait sincère et d’une légère pointe moqueuse en constatant sans effort que sa taille surpassait la mienne.

Je ne doute pas que vous aurez des choses à m’apprendre et je saurai me montrer bon élève si vous souhaitez réellement prendre part à mon apprentissage. Je ne peu confirmer a quoi me servira celle-ci en toute franchise, néanmoins vous me feriez un honneur immense en me permettant d’extirper se besoin que j’ai de … je réfléchis un moment sur le comment formuler ce besoin…  De me défouler, me vider la tête et de canaliser mon énergie sur autre choses que nos talents habituelles… en musique ou encore.. en peinture.. de ce qu’on attend de nous.. Les femmes!

Finalisais-je en extirpant de l’air comme si j’était essoufflée de toute énumérer ce pourquoi je tenais temps à cet entrainement. Je le fixais longuement attendant qu'il dise ou fasse quelques choses qui me donnait la réponse que j'attendait. Je me mordillai la lèvre inférieur, en guise de nervosité pendant un moment, incertaine de la suite des choses.

Un homme si imposant aux premiers abords, ne semblait pas du tout impressionnée parce que j’avais déferlé dans un long récit, il semblait littéralement s’en contre-ficher. Son faciès neutre et stoïque me mettait encore plus hors de moi. Il se fichais complètement de ce que je venais de dire ou quoi ?

Je le fixais d’un regard mi- agacé mi-curieuse de la suite. J’avais envie d’apprendre avec lui même si son attitude me donnais envie de lui foutre une gifle, j’avais envie d’avoir un adversaire de taille, j’avais l’imposante charge de me prouver à moi-même sans doute et de sentir que je pouvais être utile à autre chose qu’une harpe ou un pinceau.

Je l’écoutai néanmoins me parler d’interdit et sentit qu’il faisait référence à son propre bagage. Je ne pouvais point juger et n’oserais en rien non plus demandé quoique ce soit pour en éclaircir ma curiosité. Je ne le connaissais pas voire pas du tout, je n’avais pas le droit de poser ce genre de question même si mon regard témoignait aisément d’en savoir davantage.

J’attendis la suite avec une certaine allégeance respectant son conseil malgré l’envie de ne pas m’y plier. Je devais cependant admettre qu’il avait totalement raison et bien que je ne le dis pas verbalement mon roulement de yeux avais son lot d’approbation envers ses dires et prouvais de son authenticité, attitude de gamine me direz-vous, oui sans doute.

Je retournai à mes effets personnels et ré-enfila la robe avec un soupir peu subtile. Malgré l’envie de ne pas la mettre pour le combat je devais me faire à l’idée et tâcher de faire les choses bien avec cet obstacle dans les jambes qui plus est.

Mon frère rigolait déjà de cette mise en scène et il me défia du regard avec un sourire taquin persuadé d’une victoire. J’étais anxieuse je n’avais pas combattu en robe depuis un long moment déjà mais je me savais une adversaire redoutable. Cependant dans l’heure j’allais être observer et analyser sur plusieurs aspects, je sentais une pression sur mes épaules.

Je fis quelques pas avec ma robe analysant à quelle longueur j’estimais celle-ci pour faciliter mes mouvements dégainant ma lame dans un fin chuintement. Il avait dit que j’avais battu mon frère parce qu’il avait appris les bonnes manières, je me refusais à le croire je l’avais surpassé il y a un moment et il le savait que trop bien et ce n’étais pas parce qu’il m’avait cédé la victoire. Je me demandais d’ailleurs pourquoi il souhaitait me voir combattre contre lui au lieu de sa propre personne. Je n’en fis pas cas et me concentra sur Willem dès lors.

En position de combat prête à débuter je le fixais d’un regard qui se faisait plus compétitifs que d’ordinaire et hocha la tête pour signaler que j’étais prête. Je tournai lentement face à lui en position défensive attendant qu’il attaque en premier mais il ne fit rien. Sans attendre je pris les devants et ce sont les coups d’épées qui s’entrechoquais que nous pouvions entendre. Je dû à quelques reprises esquiver des coups qui venait vers moi dans des pas légèrement déséquilibrer après m’être pris les pieds dans mon jupon. J’avais émis un léger grognement qui avait fait échapper un rire à mon frère. J’avais plissé les yeux en deux fentes étroites redoublant sur ma prochaine attaque, accentuant les coups avec une plus grande force et accélérant la cadence, soutenant ma robe d’une main libre. J’étais déterminer mais je devais aussi garder mon énergie pour parer à mon tour.

Je repris une position défensive en respirant lentement analysant Willem avec une certaine intensité. Posant un regard sur le colosse dont je n’étais pas certaine de ses intentions, allait-il prendre part au combat à son tour ou restait-il là à observer? Je devais m’attendre à tout avec lui me semblait-il, je le surveillais du coin de l’œil.

Willem semblait réduire sa vitesse, commençait-il a ce fatigué? Je profitai de ce relâchement pour attaquer à nouveau. Désarmant sa main de l’épée qu’il tenait, après quelques échanges de coups et qui alla se ficher un peu plus loin dans le sol terreux. Je repris doucement mon souffle l’épée toujours positionnée attendant la suite avec l’insatiable envie de déchirer le bas de ma robe pour la suite. Je rapportai mon regard sur le marquis une mine interrogatrice attendant un commentaire… quelque chose, rengainant doucement mon arme.

Et alors ? Osais-je demandé avec un sourcil surélevé.

Je m'attendais à tout et J'était prête à prendre la critique même si cela me ferais grincer les dents parce que visiblement il n'allais pas y aller de main morte, j'en était certaine.

Mon regard avait finaliser sa course sur le colosse, alors que je tentais de reprendre mon souffle doucement après ce duel. Je senti le regard scrutateur de mon nouvel instructeur et ses mots était, devais-je l’admettre, pleins de sens. J’avais acquiescé de la tête alors qu’il me rappela que dans ce duel, mon frère n’usait pas totalement de sa force. Je me doutais bien que sur cette partie il n’avait pas tort et que l’esprit d’un duel ne se voulais pas violent en soit. Et que je me posais trop de question, que j’hésitais et que j’avais manqué plus d’une opportunité de mettre Willem au tapis. Je me devais de m’endurcir comme il le mentionna et repensa à mon combat. Je m'était trop l'emphase sur la problématique de ma robe, je devais m'en détacher mentalement, éviter de tomber simplement et faire des mouvements fluides.

Que proposez-vous dans ce cas pour parfaire mon entraînement exactement? Je suis prête à réapprendre entièrement comme vous le dites et en effet je pourrais partager cette séance avec mon frère sans problème. Avais-je dit en esquissa un mince sourire à la dernière phrase d’Aloïs.

Vous stipulez un nouvel endroit, vous auriez quelques choses en tête dites-moi ? J’était heureuse de la tournure de cet entraînement malgré le début de notre conversation, bien que je trouvais Aloïs un brin remplis de froideur, j’imagine que le fait qu’il préférais être en mer jouait pour beaucoup sur son moral. Je ne le connaissais pas du tout après tout, et s’il s’avérais être militaire. Peut-être avait-il toutes les raisons du monde d’être ainsi, comme il est. Je n’étais pas là pour juger de toute manière, mais pour m’entraîner et apprendre à manier l’épée. J’était par contre curieuse de savoir où nous pourrions combattre sans nous faire remarquer. Je ne connaissais pas assez Londres pour proposer quoique ce soit pour ma part. Je laissais donc au soin du Marquis de proposer son idée.

Il serait également plaisant si vous puissiez me donner quelques astuces pour me muscler comme vous le dites, je n'ai jamais fais cela. Dis-je en croisant doucement mes bras sous ma poitrine, un regard intrigué posé sur le grand homme. Oh et merci pour cette première observation et pour votre temps Finalisais-je en offrant un fin sourire en coin, question d'alléger un brin l'atmosphère.

J’avais pris note mentalement de la journée assignée pour l’entraînement hochant vivement de la tête comme une gamine excité qui attendrait patiemment le moment venu à l’endroit indiqué.

Bien c’est parfait! Lançais-je finalement.
Je l’observai croiser ses gros bras contre son torse une mine pensive sans doute puisqu’il passa la main dans sa barbe. Détaillant, tel un regard analytique, de yeux d’artiste ou de contemplation, je ne le quitta pas des yeux. J’écoutai l’endroit qu’il m’indiqua, penchant la tête de côté tâchant de réfléchir où est-ce que c’était. Le regard De Willem et de lui se croisèrent et d’une oreille entendue, mon frère hocha de la tête connaissant sans doute le lieu en question.

Olympics Ocean répétais-je pour moi-même sans doute en acquiesçant positivement, dans un murmure. J’esquissa un sourire alors qu’il nous signala pouvoir faire de nous de vrai épéiste. Son regard de glace se posa de nouveau sur moi en cet instant en me donnant l’ultimatum c’est à prendre ou laisser.

Je prends certainement cette offre avec joie, Merci. Laissais-je simplement tomber à mon tour en acquiesçant de la tête, esquissant un fin sourire une mine satisfaite. Il m’indiqua ensuite quelques entraînements à faire d’ici là.

Merveilleux ! ajoutais-je une mine entendue après les quelques conseils de musculation à faire.
Par le fait même il souriait en retour une mine amusé, se moquait-il?  Difficile à cerner cet homme me disais-je.  

J’esquissa un sourire en guise de politesse, j’allais m’entraîner nuit et jour s’il le fallait pour être prête au prochain samedi à venir. Willem allait s’en mordre les doigts d’être ma chambre voisine, sachant pertinemment que je n’étais pas une femme qui sommeillais énormément de prime à bord, il me regarda lentement incertain de la suite. Aloïs ne me connaissait pas et s’il savait un peu de moi, nul doute qu’il venait d’éveiller un monstre passionné par ce qu’elle accomplissait et qu’elle ne s’arrêterais que lorsqu’elle serait satisfaite et prête.

Je levai de nouveau le regard vers le grand gaillard, sérieusement vous ne savez pas à quel point c’est apprécier! Puissions-nous nous retrouver ce prochain Samedi à l’endroit indiqué.
J’espère que vous aimez les biscuits! dis-je une mine amusée. Tendant la main pour serrer celle du géant,tel un homme qui venait de conclure une vente, fermement.  J’allais sans doute faire une fournée sous peu pour la lui remettre en guise de remerciement. Je ramassais mes effets en compagnie de Willem ensuite. Prête à revenir aux rendez vous dès que le moment serait venu.

Hrp: