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LA GARDEN PARTY DE PÂQUES-
Qui ne connaissent pas les fameuses Garden-Party de Pâques qu'organisait annuellement feu sa majesté la reine Charlotte ? En son honneur, la famille royale a décidé de perpétuer cette tradition ! Viendrez-vous nous rejoindre pour une chasse aux œufs ou une ballade en barque ? Venez Participer à la fête....
Cela fait des semaines que tu angoisses littéralement quant au fait de participer au premier bal de ta toute première saison. Tout le monde aura le regard rivé sur toi et tu détestes ça. Être le centre de l'attention n'est pas un plaisir. C'est celui de ta sœur, maintenant marié à un comte. Et il faut bien avouer que tu n'es pas ta sœur. En rien. Ton chaperon sera ta mère et tu aurais préféré que ce soit ton frère qui s'en charge. Elle n'hésite pas à te rappeler à chaque instant que tu n'arrives pas à la cheville de Lizzie. Elle veut simplement te pousser dans les bras d'un gentleman (ou pas) pour les titres et l'argent. Tout ce que tu veux toi, c'est un mariage d'amour. Titre ou pas. Les disputes quant à ce sujet sont nombreuses et tu es déjà épuisée alors que la saison n'a pas encore officiellement commencé. Comment vas-tu tenir le coup ? Tu te le demandes encore.
Tu as pris ton bain et ta femme de chambre s'occupe maintenant de ton corset. Elle le serre encore et encore... et encore. Tu as l'impression que ton estomac va rendre son contenu et que tes poumons vont finir par exploser à cause de la pression. Faites que ce cauchemar se finisse ! Mère, qui vient de rentrer dans ta chambre, passe ton corps en détail et finis par hausser le ton :
" Ce n'est pas encore suffisamment serré. Continuer je vous pris. Lizzie avait facilement une taille en dessous de la tienne. Si tu ne t'étais pas empiffrée comme une goinfre alors tu serais plus fine."
Tu lui lance alors un regard noir qu'elle te rend évidemment. L'air s'échappe de tes poumons et ces derniers ne se remplissent pas assez. Tu vas certainement décéder avant le bal. Une fois mère satisfaite du résultat, la femme de chambre te fait mettre ta robe.(clic) et coiffe tes cheveux en un joli chignon. Elle est vraiment douée, mais tu les préférerais lâché. Malheureusement, tu n'as pas ton mot à dire. Un peu de maquillage et te voilà prête.
Le trajet est éprouvant. Tu n'arrives pas à reprendre ton souffle et l'impression de tourner de l'œil est de plus en plus présente. Une fois arrivé devant la grande bâtisse, tu ne peux plus faire demi tour. Tu descends et détail ce qui se trouve autour de toi. L'endroit est magnifique. Mère s'habille de son plus beau sourire et te traîne à l'intérieur pour te faire rencontrer différentes personnes. Une fois les présentations faites, elle t'emmène alors vers la piste de danse. C'est ici que les hommes sont en grand nombre. Tu ne veux pas danser ni être courtisé. Tu n'en ferais rien. Mais as-tu vraiment le choix ? Un homme vient alors à ta rencontre. Tu le trouves hideux et bien trop vieux. Pourtant, mère semble charmer et elle parle même à ta place. Il faut vite que tu fuies cet endroit. Tes poumons sont en feu et tu as l'impression de ne plus pouvoir respirer. Tes yeux cherchent rapidement un endroit où tu pourrais souffler, mais tu n'en trouves pas.
Tu te figes pourtant. Ton souffle se coupe et tu n'arrives plus à réfléchir correctement. Est ce véritablement lui ? Peut-être est ce quelqu'un qui lui ressemble ? Non. Il est vraiment là. Tu en es sûr. Tu le fixes dans l'espoir qu'il te regarde également. Tourne la tête. S'il te plaît Aidan. Tu te surprends à prier pour un simple regard vers ta direction. Mais mère te coupe dans tes rêveries et tu reportes ton attention vers cet homme dont tu ne connais pas le nom. Il souhaiterait une danse. Tu ne veux pas. Certainement pas. Alors tu lui souris poliment :
- Votre proposition est attrayante mais je me dois de la refuser. Malheureusement je ne me sens pas bien du tout... Je pense couvrir quelque chose. J'ai surement manger un aliment qui n'était visiblement pas de la première fraicheur. Je m'en excuse mais je dois rapidement vous laisser.
Tu lances un regard à ta mère qui semble furieuse et à l'homme qui affiche un air de dégoût sur son vilain visage. Tu fais une petite révérence et te tournes pour rejoindre la seule personne d'intérêt ici à ce bal. Aidan. Tu ne savais pas qu'il serait là et malgré ta respiration courte et douloureuse, tu es plus qu'heureuse de le revoir. Une fois derrière lui, tu tapotes son bras, un grand sourire sur le visage.
- Bonsoir Monsieur. J'avoue vous avoir repérer il y a de ça quelques minutes... Vous êtes charmant et j'aimerais, si vous le voulez bien, vous invités à danser ?
Tu lui lance un regard amusé et te retient de lui sauter au cou. ça fait si longtemps que tu ne l'avais pas vu. Il a changer mais tu le reconnaitrais entre mille. Il est bien là et tu pourrais pleurer de joie quant à cette apparition.
Aidan Percy
L'Homme de la lune
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Emploi : duc, mais travaille d'arrache-pied pour atteindre la chambre des Lords
Les cheveux lâchés sur les épaules, le regard un peu perdu dans la foule, j’avoue ne pas trop savoir ce que je fais ici. Il y a peu de temps que je suis de retour de la guerre. Et cela, car mon devoir est revenu en force. Collin étant allité depuis quelques mois, Bernice m’avait prié de revenir en prévision de sa mort prochaine. J’étais le Comte de Nothumberland à présent depuis son dernier souffle, il y a quelques semaines. Je me devais de commencer à me montrer en public. Et pourtant, le coeur n’y était pas.
Affublé d’un costume de soie, je me sens comme un pingouin. L’équipement de la guerre me manque. Simple et efficace, sale et transpirant. Adieu le confortable, bonjour la coquetterie. Bernice avait insisté pour faire laver mes cheveux par les domestiques. Ce qui fut fait. Et nous voilà à présent dans une grande salle de bal. Bien évidemment tout le gratin est là et me regarde comme une créature de ces livres de contes. Bernice tente de sourire à ses connaissances qui l’accueillent bien évidemment. Je suis présenté à tour de bras. J’observe pourtant la foule sans intention. Les demoiselles sont cintrées dans des corsets bien trop serrés. Les hommes ont l’air de clowns. Que la noblesse anglaise ne m’avait pas manqué….Intérieurement, j’espère croiser au moins la famille Tottenham. Lizzie et Angie m’ont manqués pendant la guerre. Ces jeunes femmes que j’ai côtoyé durant mon enfance, ont été les seules à ne pas faire de distinction entre mon frère et moi-même. Ma mère me présente à quelques mères et jeunes femmes qui me dévisagent positivement. Les rumeurs n’ont pas encore débarquées. Personne ne sait que je suis un batard de la société anglaise.
Alors que mère me présente à une énième jeune femme que je salue poliment, une main se pose sur mon épaule. Je me retourne pour revoir ces boucles rousses qui m’avaient tant manquée. Je reconnais bien ce visage angélique que j’avais quitté quelques années auparavant, bien qu’elle aie grandi depuis.
- Lady Tottenham, dis-je en faisant une révérence. Je crois que cela devrait être de mon ressort de vous demander une danse, mais avec plaisir.
Je lui tends mon bras pour l’emmener sur la piste de danse. Nous nous mettons à la valse entrainé par le quatuor à cordes.
- Tu ne meurs pas trop dans cette robe? Tu me donnes la nausée dans celle-ci petite soeur! Chuchotai-je pour ne pas me faire entendre.
Alors il est vraiment là. Tu n'en crois pas un seul mot. Toi qui pensais ne jamais le revoir. Peut-être aurait-il pu t'oublier ? Tu laisses échapper un ricanement et acceptes son bras volontiers. Vous vous mettez donc à danser et jamais au grand jamais tu n'as été aussi heureuse que ce jour-ci. Il est toujours aussi beau. Peut-être l'est-il encore plus que lorsque vous étiez plus jeunes ? Tu es fière de la personne qu'il semble être et tu soupire de contentement. " Tu ne meurs pas trop dans cette robe? Tu me donnes la nausée dans celle-ci petite soeur!" Tu rigoles de nouveau en jetant un regard aux gens qui dansent autour de vous, mais personne ne semble s'intéresser à vos messes basses. Tant mieux. Mais Aidan à raison. Tu meurs petit à petit. Le corset te presse la poitrine et ton souffle se fait de plus en plus difficile. Tu as chaud et la danse n'aide en rien. Tu grimaces légèrement et lui répond :
- Je t'avoue que c'est une vraie torture... Je pense que tu ne tiendrais pas 10 minutes avec un corset aussi serré, soldat ou non. J'espère que tu ne me laissera pas tomber si je perds connaissance !
Tu rigoles légèrement, mais tu te demandes si ce n'est pas une vérité. Ta tête tourne et tu te sens nauséeuse. Bon. Reprends-toi. Tu viens enfin de retrouver celui que tu considères comme ton grand frère ! Il te faut profiter. Tu tournes sur toi-même et reviens dans les bras d'Aidan en souriant à pleines dents.
- Alors ! Raconte-moi tout. Je veux tout savoir Aidan ! Tu vas bien ? Je suppose que oui vu que tu es ici. T'ai-je au moins manqué ne serait ce qu'un tout petit peu ? Oh et je ne sais pas si tu le sais, mais Lizzie est mariée à un comte plus qu'ennuyeux. Mais apparemment elle le trouve à son goût. Je t'avoue que je ne comprends pas ce qu'elle lui trouve, mais soit. Mère veut maintenant caser le vilain petit canard que je suis. Le problème, c'est qu'elle ne regarde rien que les titres et la richesse. Elle m'a présenté à un vieil homme. Tu te rends compte ? Lizzie, elle, n'a eu le droit qu'à de beaux prétendants.
Tu soupires et la danse s'arrête. Après une révérence, tu prends le bras d'Aidan que tu ne comptes certainement pas lâcher de la soirée. Le pauvre... Tu ne lui as même pas laissé le temps de répondre. Tu l'emmènes un peu à l'écart et te mets face à lui. Il est plus grand que dans tes souvenirs. Et ses cheveux auraient il poussés ? Tu es surexcitée et tu dois ressembler à une folle alliée. Le détailler comme tu le fais n'est certainement pas correct. Que penserait la populace mondaine ? Pourtant, tu ne fais que regarder un frère revenu de loin. Mais les ragots peuvent être malheureusement scandaleux alors tu essayes de te contenir.
- Excuse-moi. Je ne t'ai pas laissé répondre. Je suis juste si contente de te revoir en forme. Je me suis inquiétée. Plus que je ne l'aurais voulue pour être honnête. Beaucoup d'événements sont arrivés et tu n'étais plus là. Je maudis la guerre et... Mais dis moi : est-ce que tu vas bien ? Je veux dire réellement ?
Tu le fixe et attends une réponse. Tu ne t'attends pas à ce qu'il soit plein de joie mais tu aimerais qu'il puisse te parler à coeur ouvert. Est-ce encore possible ?
Aidan Percy
L'Homme de la lune
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Emploi : duc, mais travaille d'arrache-pied pour atteindre la chambre des Lords
J'avoue que depuis la mort de mon frère, je n'ai que peu de pensées positives. Bien que nous ne soyons pas reliés par le sang, enfin pas totalement, il était tout de même le seul membre masculin de ma génération familiale à m'avoir accueilli comme un des siens. Et cela, je ne l'oublierais jamais. Les bals avaient toujours été de son ressort, surtout pour faire danser nos soeurs. Les Tottenham avaient tout de la grâce et de la beauté. Dire que Lizzie aurait du être une des nôtres m'avait tout bonnement enchanté...mais la mort avait été plus rapide dans son mariage.
Sentir la douceur du parfum de ma cadette me rendait en joie. Qu'importe le regard des autres dandys et demoiselles. Pour l'instant, elle était là et c'était tout ce qui comptait. Nous étions les deux petits canards de cette soirée à se retrouver dans les bras l'un de l'autre pour danser comme nous pouvions. Je plaisante alors sur cette robe absolument trop serrée pour un corps comme celui de ma chère Angie.
- Je t'avoue que c'est une vraie torture... Je pense que tu ne tiendrais pas 10 minutes avec un corset aussi serré, soldat ou non. J'espère que tu ne me laissera pas tomber si je perds connaissance !
- Je serai là. Comme d'habitude.
Dire que je rattrapais la jeune fille à chaque chute n'était pas exagéré. L'enfance était faite de celles-ci et oui, j'avais plusieurs fois empêché les blessures de la rousse. Nous continuons de danser tandis qu'elle m'assaille de questions.
- Alors ! Raconte-moi tout. Je veux tout savoir Aidan ! Tu vas bien ? Je suppose que oui vu que tu es ici. T'ai-je au moins manqué ne serait ce qu'un tout petit peu ? Oh et je ne sais pas si tu le sais, mais Lizzie est mariée à un comte plus qu'ennuyeux. Mais apparemment elle le trouve à son goût. Je t'avoue que je ne comprends pas ce qu'elle lui trouve, mais soit. Mère veut maintenant caser le vilain petit canard que je suis. Le problème, c'est qu'elle ne regarde rien que les titres et la richesse. Elle m'a présenté à un vieil homme. Tu te rends compte ? Lizzie, elle, n'a eu le droit qu'à de beaux prétendants.
Je ne peux m'empêcher de rire, alors que nous nous saluons pour la fin de la danse. Angie était toujours une aussi belle pipelette. Accrochée à mon bras, nous nous éloignons vers un buffet et tandis que je lui tends un verre, elle se remet à intervenir.
- Excuse-moi. Je ne t'ai pas laissé répondre. Je suis juste si contente de te revoir en forme. Je me suis inquiétée. Plus que je ne l'aurais voulue pour être honnête. Beaucoup d'événements sont arrivés et tu n'étais plus là. Je maudis la guerre et... Mais dis moi : est-ce que tu vas bien ? Je veux dire réellement ?
D'un geste fraternel, j'embrasse sa main et lui sourit.
- Je t'avoue que j'ai clairement envie de me terrer dans un trou avec un livre, chuchotai-je, avant de boire une gorgée. C'était les habitudes de Collin les bals. J'essaye de m'habituer, mais tout me rappelle sa personne. Enfin, il faut bien que je m'habitue avec mon nouveau titre.
Nouvelle gorgée. Je sens qu'on m'observe.
- La guerre fut longue, mais nous avons été victorieux heureusement. J'ai encore quelques douleurs, mais ça va aller. je suis content pour Lizzie, elle mérite un beau mariage. Quand à toi, j'espère que ta mère te trouvera un beau et bon mari qui saura te satisfaire, petit rouge-gorge. Par contre, pour le vieil homme...tu devrais te taire, il n'est pas si vieux que ça. Enfin, je pense qu'il a connu mon père au moins...
Je ne quitte pas la demoiselle des yeux. Les retrouvailles sont tout ce que j'espérais...du moins pour l'instant.
Une fois la danse finis, vous vous éloignez de cette foule que vous ne supporter pas vraiment. Le corset t'étouffe toujours autant, mais tu prends sur toi. C'est ton devoir. Le seul. Du moins, avec celui de te marier à un homme que tu n'aimeras sûrement jamais.
Ton frère te tend un verre que tu prends avec grand plaisir. Tu le bois pratiquement d'une traite, sans te soucier des regards des gens qui vous entourent. Après avoir terminé ta tirade, tu respires enfin et Aidan rigole avant de déposer un baisé sur ta main. Ce rire te réchauffe le cœur. Ça fait longtemps que tu ne l'avais pas entendu. Trop longtemps qu'il ne t'avait pas embrassé ou serrer dans ses bras. Tu attends sa réponse, pendu à ses lèvres : " Je t'avoue que j'ai clairement envie de me terrer dans un trou avec un livre. C'était les habitudes de Collin les bals. J'essaye de m'habituer, mais tout me rappelle sa personne. Enfin, il faut bien que je m'habitue avec mon nouveau titre." Sa réponse ne t'étonnes pas vraiment. Il est comme toi. Les bals, ce monde, ce n'est pas le tiens. C'était celui de Lizzie et de Collin. Tu soupires et essayes de lui sourire pour lui remonter le moral et le soutenir. Il est vrai que la perte soudaine de son frère ainsi que son nouveau titre ont dû être un grand choc. Tu entrelaces tes doigts aux siens. Il prend une nouvelle gorgée de sa boisson et continue son récit : "La guerre fut longue, mais nous avons été victorieux heureusement. J'ai encore quelques douleurs, mais ça va aller. je suis content pour Lizzie, elle mérite un beau mariage. Quand à toi, j'espère que ta mère te trouvera un beau et bon mari qui saura te satisfaire, petit rouge-gorge. Par contre, pour le vieil homme...tu devrais te taire, il n'est pas si vieux que ça. Enfin, je pense qu'il a connu mon père au moins...". Les oreilles indiscrètes et les regards insistants te font grincer des dents. Les gens sont d'une impolitesse folle. Ce sont tous des rapaces. Ils veulent leurs doses de potins. Tu gardes ta main dans celle d'Aidan et tu l'emmènes à l'écart, sur le balcon. Vous serez bien plus tranquille. Une fois seuls, tu reprends la parole.
- Il est vrai que ça doit faire beaucoup de chose à gérer. As-tu eu le temps de faire ton deuil correctement ? Ces choses prennent du temps Aidan... As-tu ne serais ce qu'eu le temps de revenir et de reprendre tes marques ici à Londre ? Tu sais que tu peux compter sur moi si tu as besoin.
Tu fais les cent pas en essayant de reprendre ton souffle qui se fais de plus en plus court. Tu es fâchée. Pas contre ton frère, non. Contre cette société. Rien ne va. Le mariage, les titres, la guerre, les potins... Tu t'assois sur la balustrade du balcon, dos au vide, les bras croisés sur ta poitrine.
- Tu es revenu vivant. C'est tout ce qui importe pour moi. Tu devrais essayer de te reposer. Ton corps doit reprendre des forces Aidan. Concernant Lizzie, elle est effectivement heureuse. Je suppose qu'elle le mérite, oui. Je suis contente pour elle, même si pour moi, le seul fiancé qu'elle aurait dû avoir, c'est Collin. Je ne suis pas d'accord avec ses choix. Je... Je pense que je lui en veux d'être passé si vite à autre chose, tu sais.
Tu soupires et baisse les yeux sur ta robes que tu tires du bout des doigts. Tu regardes Aidan avant de remettre tes pieds à terre. Tu te tournes et regarde la vue qui s'offre à vous. Ta voix est tremblante lorsque tu reprends la parole.
- Maman ne m'aime pas autant que Lizzie. Elle me répète sans cesse que je ne lui arriverais jamais à la cheville et qu'elle souhaites juste profiter de mon mariage. Je n'aurais certainement pas un mari qui me plaira. Elle m'a présenté à de vieux croûtons défraîchis, je te l'assure. J'en ai même un qui m'a demander d'ouvrir la bouche pour voir ma dentition, comme si j'étais une jument à acquérir ! Je ne suis pas d'accord avec ça, Aidan. Je préfère n'avoir personne. Je préfère même t'avoir toi. Je te considère comme mon propre frère, ce serait étrange, je te l'accorde, mais je ne veux pas finir avec un vieil homme qui me touchera comme bon lui semble. C'est normal de ne pas vouloir d'un homme que je n'aime pas le moins du monde, non ? Je ne peux pas venir habiter avec toi histoire que mère me laisse tranquille ? Je suis sûre que tante Bernice serait d'accord !
Tu as les joues rouges et tu serres les poings. Tu finis par te retourner et tu lui adresses un regard rempli de tristesse. Peut-être qu'il te prendra alors en pitié et qu'il trouvera une solution. Tu pourrais l'épouser juste pour te sortir de cette situation. Ensuite, vous pourriez rapidement vous séparer et tu serais alors tranquille... C'est une idée complètement folle, mais tu es prête à tout pour y échapper. À moins de trouver la perle rare bien sûr... Mais tu n'y crois plus.
- Enfin. Assez parler de moi ! Tu penses rencontrer une demoiselle ? Tu penses au mariages ?
Tu es curieuses oui. Peut être trop ? Au moins maman ne te cherche pas. C'est une bonne chose. Tu veux passer chaque instant avec Aidan. Tu veux tout savoir.
Aidan Percy
L'Homme de la lune
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Emploi : duc, mais travaille d'arrache-pied pour atteindre la chambre des Lords
Discuter et rire de la sorte en compagnie de ma petite soeur de coeur m'avait tellement manqué. Certes, la guerre m'avait aidé à prouver que je n'étais pas qu'un batard sans aucun titre. J'avais de la vaillance, du courage. J'avais ébloui au combat et il est vrai que j'y trouvais une certaine jouissance. Cependant, voir les petites tâches de rousseur ornés un si joli visage était tout autant plaisant. Alors que je relate les quelques derniers évènements, la Tottenham m'adresse un sourire compatissant et serre ses doigts entre les miens. Elle aussi a été attristée de la mort de mon frère, mais pas autant que sa grande soeur. Je sais qu'elle en a beaucoup souffert, selon Tante Bernice.
Sans que je ne contrôle rien, Angelica finit par m'emmener à l'extérieur.
- Il est vrai que ça doit faire beaucoup de chose à gérer. As-tu eu le temps de faire ton deuil correctement ? Ces choses prennent du temps Aidan... As-tu ne serais ce qu'eu le temps de revenir et de reprendre tes marques ici à Londres ? Tu sais que tu peux compter sur moi si tu as besoin.
- Non, je n'ai pas eu le temps de tout cela encore. Je sais que cela prend du temps...mais je suis heureux de te voir, Angie.
La voix de la rousse tremble, tandis qu'elle observe la vue. Ma main se pose sur son épaule.
- Maman ne m'aime pas autant que Lizzie. Elle me répète sans cesse que je ne lui arriverais jamais à la cheville et qu'elle souhaites juste profiter de mon mariage. Je n'aurais certainement pas un mari qui me plaira. Elle m'a présenté à de vieux croûtons défraîchis, je te l'assure. J'en ai même un qui m'a demander d'ouvrir la bouche pour voir ma dentition, comme si j'étais une jument à acquérir ! Je ne suis pas d'accord avec ça, Aidan. Je préfère n'avoir personne. Je préfère même t'avoir toi. Je te considère comme mon propre frère, ce serait étrange, je te l'accorde, mais je ne veux pas finir avec un vieil homme qui me touchera comme bon lui semble. C'est normal de ne pas vouloir d'un homme que je n'aime pas le moins du monde, non ? Je ne peux pas venir habiter avec toi histoire que mère me laisse tranquille ? Je suis sûre que tante Bernice serait d'accord !
Elle semble tellement perturbée. Après tout, c'est dur d'être cadet dans cette société. Surtout en étant une jeune femme. Mais je sais que la rousse est forte de caractère. J'ai toujours cru en elle et en fervent défenseur de celle-ci, je sais qu'elle se débrouillera.
- Enfin. Assez parler de moi ! Tu penses rencontrer une demoiselle ? Tu penses au mariages ?
-Tu sais, cela ne me dérange pas de parler de toi. Il est dur d'être une demoiselle de nos jours. Les mariages, les jeunes gens...Je voudrais bien t'aider, mais tout ce que je peux faire, c'est te présenter des jeunes gens. Ta mère ne voudra jamais que je t'épouse, petit rouge-gorge.
Je passais une main dans mes cheveux, avant de reprendre.
- J'avoue que j'y pense au mariage. De temps à autres. Tante Bernice aimerait que j'épouse Lady Sutton, puisqu'elle a de bons rapports avec son grand-père, mais cela n'a jamais été plus qu'une amitié entre nous. À vrai dire...tu sais comment je suis. Je cherche une femme avec qui je pourrai passer des heures à discuter, sans qu'elle ne soit de mon avis toute la sainte journée. Une femme qui a de la culture oui. Et puis, une femme forte de caractère, capable de régner d'une main de maitre la maison tout en ayant d'autres activités. Je ne veux pas être seul à diriger le domaine. J'aimerais trouver la perle rare, mais par ici, ce ne sont que des demoiselles....qui aiment fermer leur bouche. Et puis, qui voudrait d'un batard comme mari? Ma réputation va vite me suivre.
Oui, ma réputation allait rapidement me précéder, avant que je ne puisse dire autre chose que chut.
-Enfin, actuellement, mon objectif premier est de rentrer dans la chambre des Lords et d'honorer la mémoire de mon père et de mon oncle. Si je peux garder le domaine Clifford en plus de celui Percy, tout sera parfait.
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