Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Les Chroniques de Londres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal


 :: THE ARCHIVE ROOM :: Rp terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Let's get wasted ! [Emil]

Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 391
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mar 23 Mar - 1:32
Adrian Mountbatten


LET'S GET WASTED !



Assis parterre, ses coudes appuyés nonchalamment sur ses genoux et sa tête renversée contre le mur, Adrian expire la fumée de sa bouche tout en la regardant se dissiper dans le ciel sombre qui le surplombe. Les étoiles brillent au dessus de sa tête le narguant de leur éclat et la lune le moque de son sourire narquois comme si elle savait quelque chose qu'il ignore... Il lui adresse un regard défiant et s'en détourne, préférant l'ignorer. La farce a assez duré pour ce soir...
Dans un soupire las, Adrian se met à écouter plus attentivement la vie autour de lui. Il a beau être seul, il sait qu'il ne l'est pas vraiment. D'autres ont cherché la tranquillité des jardins ce soir... Lui voulait la quiétude de la mise en retrait, d'autres la discrétion d'un bosquet... A commencer par Jane, si il ne s'abuse car il s'agit bien sa sulfureuse ancienne amante qu'il a aperçu se faufiler vêtue du manteau de la nuit à travers quelques buissons, non ? Visiblement elle a trouvé un nouvel amant et s'est finalement remise de ce jour où il lui a brisé le cœur sans plus de cérémonie après avoir découvert l'identité de son époux... Tant mieux pour elle...
Adrian ne s'attarde pas sur ce qu'il ressent sur le sujet, préférant se réfugier dans une nouvelle bouffée de cannabis, en faisant brûler plus fort l'extrémité. Jane a été une parenthèse étrange au cœur de ses tumultes. Il ne peut pas dire qu'il l'a aimé car après Juliet il se l'est formellement interdit, mais il ne peut pas dire l'avoir détesté non plus. Ils ont passé de bons moments ensembles à prendre pour jeu de baptiser de leurs ébats chaque noble maison où ils se sont vus invités... Il n'a pas pris plaisir à la blesser en mettant un terme à leur "relation" mais il n'a pas cherché non plus à l'épargner. Sans doute pour que ce soit plus simple pour lui. Adrian n'est pas homme à gérer facilement les émotions tendres... Plus depuis que Juliet l'a brisé en mille morceaux. Au contraire il les fuit et les écrase avant qu'elles ne risquent prendre une quelconque emprise sur lui. Il s'en défend... Il s'en défend farouchement, refusant de se laisser toucher à nouveau. Il ne veut plus être cet homme prévenant et doux si aisément manipulable. Il ne veut plus être abusé. Plus être trompé. Plus jamais. Et si cela doit passer par le fait d'être odieux et égoïste, de faire honneur à sa réputation d'homme aussi dur que méchant, qu'il en soit ainsi ! Il est aisé pour lui de faire face au mépris et à la haine. C'est après tout ce à quoi grâce à son père, il a été confronté presque toute sa vie...
L'amour et la compassion désormais lui fond peur.

A cœur des jardins, la musique cesse enfin. Le brouhaha lointain de la foule présente au bal de la Reine se calme et se fait de plus en plus distant, jusqu'à ne plus laisser à Mountbatten que la compagnie du silence nocturne. Le vent souffle agréablement les cheveux d'Adrian de son front, qui en ferme ses yeux de délectation. C'est dans des moments aussi animés et peuplés que celui-ci, que sa Cornouailles chérie lui manque le plus.
Enfin du calme. Enfin le moment où il va pouvoir rentrer chez lui et dire au revoir à cette satané soirée où de base il ne voulait même pas aller ! Elle lui rappelle bien trop de souvenirs... Ça a beau faire 6 ans, il ne peut oublier que c'est ici qu'il est tombé amoureux fou de Juliet au premier regard qu'elle lui a rendu. Il s'en souvient comme si c'était hier et derrière ses paupières closes, elle le trouve.
Il l'avait trouvé si belle dans sa robe de mousseline, l'éclat de ses yeux n'ayant rien à envier aux bijoux qu'elle portait... Il se souvient avoir oublié de respiré, lorsqu'elle lui avait sourit puis d'avoir manqué défaillir, lorsqu'elle l'avait touché.
petite vertu...
Adrian se fustige et cogne violemment sa tête contre le mur de pierre avec la volonté ferme d'en chasser ces idées stupides qui lui tordent le ventre autant qu'ils lui nouent la gorge. Il la hait pour ce qu'elle a fait de lui et ce qu'elle parvient toujours à lui faire ressentir à ce jour ! Qu'elle brûle en enfer !

Son joint terminé, il en sort un second puis se relève en secouant sa redingote poussiéreuse qu'il jette sur son épaule. Le temps frais ne l'atteint pas et de toute façon il ne va pas rester dehors encore bien longtemps. Son coché doit l'attendre, sachant pertinemment à quel point son maître est toujours prompt à quitter ce genre de mondanité dès qu'il en a l'occasion ! Adrian sait que de par son rang il se doit d'y assister, mais il préférerait tellement pouvoir se contenter des clubs masculins que de devoir se montrer aux bals et autres événements !
D'ailleurs il est un peu déçu de ne pas avoir pu passer d'avantage de temps avec Karl et Wilhelm qu'il ne voit que trop rarement, mais il ne doute pas qu'ils auront d'autres occasions. Après tout la saison ne fait que commencer et ce soir, l'un comme l'autre a eu un rang à tenir. Un mal pour un bien donc car il préfère la perspective de les retrouver lors d'un moment moins formel où il n'y aura qu'eux et non tout ce panier de crabes autour.

Alors qu'il s'avance sur la terrasse afin de rebrousser chemin et rejoindre la sortie du palais royal, Adrian s'arrête tandis qu'il aperçoit une jeune fille brune courant le rose aux joues et le sourire à ses lèvres à travers les jardins. Il hausse un sourcil surpris, ne reconnaissant pas en elle une des débutantes du bal. Étrange.
Se retournant au bruit de pas la suivant, il découvre une seconde présence s'avançant dans sa direction. Le marquis scrute l'obscurité et un sourire amical apparaît sur ses traits, bien que légèrement cynique. Emil d'Aetheling. Tiens donc !

- Eh bien... Que lui as-tu fait pour qu'elle sourit comme ça ? désigne-t-il du menton la jeune fille qui disparaît dans la nuit.

Il peut bien s'autoriser toutes les taquineries du monde ! Emil et lui ce n'est pas une si vieille histoire que cela mais pour autant elle est des plus solides. Le Duc est l'un des premiers amis que l'ancien militaire s'est fait à Londres après l'histoire avec Juliet... Il était si fermé alors ! Si en colère contre tout et tout le monde ! Il était dans un parfait trou noir où même la lumière de sa mère peinait à l'atteindre.
En échos aux Princes, Emil en bon vivant qu'il est malgré son calme apparent, est sans doute une des personnes grâce auxquelles Adrian ne s'est pas fermé totalement au monde et a gardé un semblant de son ancien lui, du moins en présence de la gente masculine.. D'Aetheling a su l'amarrer quelque peu à la vie et aux plaisirs qui y restaient et qui valaient la peine de s'y intéresser. Pour le plaisir de la compagnie d'Emil, Adrian a continué à fréquenter les clubs et donc à rencontrer d'autres hommes qui l'ont poussé à parler affaires. A s'intéresser à ses passions ressortant. Il a trouvé des choses à quoi se raccrocher. La gemmologie, son plaisir de financer les recherches pour le progrès, des expéditions lui rapportant des curiosités du monde...  
Mais surtout, le Duc est son compagnon de beuverie le plus assidu et il n'est pas rare de les voir régulièrement ensemble aux clubs réservés aux messieurs de la Haute ! Tous deux à leur façon ont des choses à fuir. Des poids sur leurs épaules et Emil répond toujours présent, lorsqu'Adrian souhaite vider une bouteille ou deux en bonne compagnie !
A voir sa tête d'ailleurs, quelque chose lui dit que la soirée risque finalement bien se finir ainsi ! Parfait il a justement reçu plusieurs caisses de rhum arrivant tout droit de la Jamaïque ! Le sourire d'Adrian s'élargie face à la mine déconfite d'Emil, aussi taquin que moqueur :  

- Pourquoi je sens qu'il y a bien plus intéressant que ce qu'il y parait ? Qui c'eeest ?

Il y a clairement cachalot sous gravillon ! Emil d'Aetheling Duc de Norfolk se mettrait-il à trousser les soubrettes dans les jardins du palais royal lors des débuts de sa sœur cadette ?! Il serait presque fier de lui dis donc !
Adrian presque hilare, lui tend le cannabis à fumer. Le Duc semble en avoir besoin !

_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Heathcliff Howard
Heathcliff Howard
Duc
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duc de Norfolk, Comte Maréchal d'Angleterre et 1er pair héréditaire de la chambre des Lords. En outre, sa famille est connue pour son élevage de chevaux.
Messages : 358
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Dim 28 Mar - 19:03
Heathcliff Howard

Let's get wasted !

 







À la faveur de la nuit, il a volé un instant d’insouciance et d’inconvenance à ce monde qui le fait vivre en apnée, depuis bien trop longtemps. Mais le temps s’enfuit et le bal de la reine s’étend, pour mieux s’éteindre. De ses yeux clairs, il regarde Arya partir en courant, comme elle le faisait déjà dans le Norfolk. Ô cruel souvenir assassin qui s’engouffre à nouveau dans ses veines, que ces quelques journées volées avant la grande catastrophe. Quelques instants d’oxygène, qui précèderont à n’en pas douter, une chute plus rude encore que ce qu’il peut imaginer. Ses cheveux, qui suivent le mouvement du tissu de sa robe, alors qu’elle s’enfuit, sont hypnotiques. Il ne devrait simplement pas. Mais il le faisait quand-même… Parce qu’il ne parvenait pas à en décrocher ou à en démordre. Elle s’était insinuée dans son âme, cette sensation de béatitude en compagnie d’Arya, et pour rien au monde, il ne voudrait la perdre. Mais il la perdrait, de cela il était intimement convaincu et même absolument certains. Et la nuit engloutit la jeune femme, comme l’abysse viendrait prendre son restant d’âme lorsque sonnerait le glas lourd de la vérité éclate au grand jour. Emil soupira longuement, rejetant sa cape en arrière, la détachant, avant de la posée en travers de son bras. Par ce geste quasiment symbolique, il reprenait sa place en ce monde. Il redevenait Emil d’Aetheling, Duc de Norfolk et remisait Arthur à l’état de souvenir, jusqu’à la prochaine fois. Car à n’en point douter, il y aurait une autre fois. Arya a Londres, c’était le début de la descente aux enfers, mais ne dit-on pas, que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Et de bonnes intentions, Emil en a encore à revendre. Il s’arrête, se demandant s’il ne ferait pas mieux de retourner au bal. De saluer quelques connaissances, avant de prendre congé en compagnie de sa sœur. De rentrer ainsi paisiblement à Aethling House, afin de passer une bonne nuit avant de se préparer pour l’arrivée prochaine des prétendants de sa sœur. Se faisant, il s’informerait auprès de la Duchesse de Wellington, du nom et du pédigrée des différents messieurs ayant fait danser Victoria en son absence. Même si celle-ci aurait été des plus succincte finalement. Peut-être n’a-t-elle pas spécialement dansé, mais conversé avec l’un ou l’autre, rallongeant ainsi la liste. Qu’en savait-il après tout ? Il s’était égaré, le temps d’une valse avec une jeune domestique, dans les jardins royaux et désormais, il hésitait sur la conduite à tenir. Mais Norfolk était las ; terriblement las en vérité. Las de cette mascarade, de ce tourbillon d’hypocrisie et de convenance. Pour ne pas perdre la tête, il avait envie de se la mettre à l’envers, de sorte qu’au matin, elle serait à nouveau droite sur ses épaules, lorsqu’il aurait avalé la délicate mixture anti-maux de tête de Francis. Lorsqu’enfin, ses yeux se rouvrirent au monde et se décidèrent à voir autour de lui, il avisa la terrasse la plus proche, y distinguant une silhouette qu’il commençait à connaître par cœur : Mountbatten. Il avait par ailleurs quelques mots à échanger avec le Marquis.

Dès lors, son chemin fut-il tout tracé. Il envoya paître l’idée de s’en retourner au bal ; de s’en retourner chez lui. En quelques pas, il fût bientôt à distance respectable du Marquis, qui s’empressa de le questionner sur la nature de ce qu’il avait bien pu faire à la demoiselle. Si seulement, il savait. Oh, il allait savoir, mais Adrian serait déçu de savoir qu’Emil avait scrupuleusement respecter la jeune femme, ne lui offrant qu’une danse. « Ma foi, tu seras déçu, lorsque je te le dirai. » Ironisa-t-il en montant les quelques marches qui le séparait de son bon ami Mountbatten. Typiquement le genre d’homme, qu’on n’imagine pas voir Emil fréquenter. Aetheling est après tout connu pour son calme, sa tempérance et son respect méticuleux des convenances, ainsi que de l’étiquette. Le Marquis de BudeHaven, lui, est connu pour être un caractère diamétralement opposé au sien, même si respectant les convenances de son mieux. Certains le diront infréquentable, mais c’est ainsi, qu’ils se sont trouvés. Une facette moins connue de Norfolk, c’est qu’il a un attrait irrépressible pour les âmes damnées, brisées et torturées. Peut-être parce que la sienne l’est tout autant. Néanmoins, la blessure reçue par l’un est opposée à celle subie par l’autre, mais cela les rejoint en un point : le monde ne semblait plus avoir autant de saveur et d’intérêt qu’avant. Blessure bien plus ancienne chez Emil, ce qui le poussa sans doute quelque part, à s’attacher à Adrian, afin de lui prouver que même dans les moments les plus sombres, on peut trouver de quoi s’accrocher… Il suffit de se souvenir, d’allumer la lumière.

Mais c’était là encore, une douce ironie, puisque lui-même ne mettait que rarement en pratique ce qu’il prônait. Cependant, il était de nature plus conciliante qu’Adrian, peut-être moins catégorique, et donc cela embêtait moins le monde. Même si, en y pensant, ses parents ne seraient pas bien fiers de lui, de le savoir non marié à cet âge considérer comme avancé par son père. Lui était déjà père une fois à son âge et le second – qui n’était autre qu’Emile – était déjà plus qu’en phase de devenir une réalité. Mais ce que son père avait trouvé à l’époque, il ne l’avait encore croisé qu’une seule fois et pas dans la bonne classe sociale. Oui, l’ancien Duc de Norfolk avait eu la chance de trouvé une épouse convenable, dont il était tombé amoureux, émanant de la noblesse. Alors que lui, il avait bien trouvé une jeune fille convenable, dont il était tombé amoureux, mais qui n’était que la fille d’un pasteur. La cruauté du destin… Bien sûr, avec le recul, Emil eut appris qu’il était possible pour lui de faire un bon mariage et d’entretenir à côté la jeune femme de son cœur. Mais le temps ne lui laissa pas le temps de touché cette idée du doigt, qu’elle s’était éteinte comme la nuit d’hiver qui tombe sans bruit. Alors oui, les âmes brisées, torturées, déchirées, damnées, c’était finalement en elles, qu’il se retrouvait le plus et qu’il tentait de se reconstruire. Ses yeux bleus se posèrent sur le joint tendu par Adrian ; une bien vilaine tentation. Une fraction de seconde, sa conscience protesta, mais sa main se saisi de l’herbe allumée et la porta à ses lèvres. « En voilà bien, Mountbatten, une question de bien laide curiosité. » Dit-il avant de tirer une grande bouffée de ce produit stupéfiant, qui ne ferait que l’aider dans sa quête d’oubli. Il rendit l’arme à son propriétaire et s’appuya contre la rambarde derrière lui, soufflant lentement la fumée.

Renversant un instant sa tête en arrière, il fixa la lune et son visage se fendit d’un sourire des plus ironiques, se moquant un instant du monde et de sa futilité. « Quelle soirée de m***… » Finit-il par craché amer, avant de se redresser et de fixer Adrian. « Si, je te dis tout, tu ne diras rien ? » Demande-t-il alors, que sa main plonge sous sa veste, pour sortir une flasque en métal, finement travailler. Une plate de Whisky que son grand-père, Arthur, avait fait faire à son intention, frappé aux armoiries de la maison d’Aetheling et du Norfolk. Il dévissa la précieuse fiole, portant le goulot jusqu’à son nez et inspira la douce odeur du liquide ambré à l’intérieur. Portant ensuite le tout à ses lèvres, il s’envoya une lampée, avant de tendre l’objet du délit à son comparse. Comparse de beuverie et de fumette pour le reste de la nuit sans doute et cela lui convenait fort bien. « Au fait, je ne te remercierai jamais assez pour le coup dans la jambe. Très agréable vraiment, mylord. » Lance-t-il à moitié acerbe et à moitié taquin. Qu’est-ce qu’un coup au tibia après tout ? Il s’en remettrait bien vite. Capturant le paysage nocturne des jardins royaux, un instant, afin de l’imprimer dans ses souvenirs, il dit alors : « Je ne suis pas certains, que cette plate suffise à notre bonheur ce soir. »


_________________________________


( Bad dreams in the night)
Out on the wily, windy moors. We'd roll and fall in green. You had a temper like my jealousy. Too hot, too greedy. How could you leave me when I needed to possess you? I hated you, I loved you, too


Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 391
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Jeu 15 Avr - 16:03
Adrian Mountbatten


LET'S GET WASTED !



Adrian regarde Emil avec cet air espiègle et insolent qui le caractérise si bien lorsqu'ils sont ensemble. Il le regarde comme si il n'était pas dupe une seconde. Le Marquis ignore trop pourquoi, mais il est certain que d'Aethling se trompe et qu'il ne sera absolument pas déçu de ce qu'il va lui raconter. L'histoire a l'air fort affriolante à en juger par la tête déconfite que tire son - apparemment - compagnon pour la soirée. Quoique qu'ait pu faire Emil à cette fille, visiblement ça a eu plus que son petit effet et Adrian se sent soudain d'humeur taquine. Ou plutôt moqueuse, si il doit être exacte. Ses rares amis se moquent souvent de son air taciturne et de sa tendance à ne jamais sourire lorsqu'ils en ont l'occasion alors il ne compte pas se priver là que les rôles sont pour une fois inversés ! Si il osait, il lui demanderait presque son secret pour l'avoir faite rosir et sourire de la sorte histoire d'essayer sur la prochaine femelle qu'il décidera de mettre dans son lit !
Même si bien entendu, l'exercice sera sans doute moins amusant dans un bordel où les filles sont rodées à toutes sortes de jeux... D'autant plus qu'en général lorsqu'il va là bas ce n'est clairement pas pour séduire mais justement pour avoir la paix quant à toutes ces courbettes ridicules que la société exige avant d'avoir une maîtresse. Une perspective qui l'emballe d'ailleurs fort peu. Une maîtresse officielle peut être possessive et jalouse. Elle peut être collante et surtout il aurait un devoir et des responsabilités envers elle. Il s'y refuse ! Si il n'est pas marié, ce n'est certainement pas pour s'encombrer d'une femme d'une autre façon que ce soit. Oh il a quelques demoiselles par ci par là à travers la ville qu'il visite de temps en temps, mais rien d'officiel et rien de très régulier ! Il préfère pour cela se rendre chez Madame Chamberlain, d'autant que les protégées de la dame l'apprécient. Après tout il est bien fait de sa personne contrairement à d'autres habitués de l'établissement qui sont vieux laids ou bedonnant - parfois les trois - et de plus, Adrian n'est pas compliqué. Il n'exige jamais rien de tordu et est se flatte d'être plutôt bon amant. Sans doute est-ce la facilité, mais c'est ce que Adrian apprécie et recherche là bas. Il vient, choisit la fille, paye, fait ce qu'il a à faire et repart ! Aucun besoin de parler si il n'en a pas envie et surtout, il repart aussi libre qu'il est arrivé.

Non l'information ne lui serait pas vraiment utile au final. D'autant qu'il sait très bien faire rougir une fille jusqu'à la pointe de ses cheveux si il le décide. A la place donc, le Marquis préfère demander à Emil de qui il s'agit, la curiosité le dévorant. Adrian se targue de commencer à plutôt bien connaître le Duc et il ne lui a jusqu'à présent jamais vu une telle expression.

- En voilà bien, Mountbattend, une question de bien laide curiosité.
- Je n'ai jamais prétendu être quelqu'un à l'élégante vertu,
hausse-t-il les épaules avec nonchalance. Alors ?

Adrian récupère son petit bâton de bonheur et tire dessus avant d'en souffler la fumée dans l'air nocturne, riant lorsqu'il entend Norfolk jurer comme il n'est certainement pas convenable de le faire au sein du palais royal.

- Eh bien, eh bien ! A ce point là ?

Il ne le contredira pas sur la "soirée de merde". Comment le pourrait-il avec tout les souvenirs qu'elle ravive en lui... Adrian a beau s'amuser de la mine grave de son ami, en vérité il n'en mène pas large. Son cœur paraît près à disparaître dans sa poitrine tant il est serré. Chaque lieu, chaque son, chaque lumière de ce palais le ramène 6 ans plus tôt ce fameux soir où il a posé les yeux sur elle. Sur cette femme qui il en est certain, l'a détruit à jamais pour toutes les autres mais surtout, pour lui-même... Il aurait mieux fait de se les crever...
Sa douleur était comme la mer, allant et venant sur la plage qu'il est. Tantôt lui laissant un répit, tantôt le submergeant et là tout de suite la vague qui déferle sur lui le noie. Adrian se crispe et serre son point contre sa cuisse alors qu'il aspire un peu plus fort que de raison la substance entre ses doigts.
Ils ont l'air beaux tous les deux tiens !

Adrian et Emil n'en sont pas à leur première soirée désespérée tous les deux et pourtant, ils ne disent jamais un mot de leurs blessures qui les ont amené à être tels qu'ils sont aujourd'hui. Pudeur d'homme sans doute... Ils savent qu'ils sont mutuellement blessés, ils devinent vaguement les raisons à force de se côtoyer, mais n'en parlent pas ouvertement. La seule chose dont Adrian a la certitude c'est que la source de leur malheur mutuel est la même ; une femme ! Ce qui ne fait que renforcer son animosité à leur égard. C'est toujours la faute d'une femme... Que ces vipères aillent brûler en enfer !

- Si je te dis tout, tu ne diras rien ?
- Ai-je l'air d'une commère en jupons ?


Il ne voit pas bien à qui il irait répéter la chose. Doit-il rappeler à Emil qu'hormis Karl et Wilhelm, il est son ami le plus proche ? Il espère que non car ce n'est pas vraiment le genre de discours avec lequel il est des plus à l'aises... Adrian est un homme qui agit bien plus qu'il ne parle en général mais alors l'évocation de ses sentiments est quelque chose de très difficile, voir même d'impossible pour lui. Il doit remercier feu son père pour cela... Cet homme qui lui a apprit à ne jamais rien dévoiler de ce qu'il ressent au risque de paraître faible aux yeux du monde...
Adrian saisit avec plaisir la flasque d'Emil qu'il échange avec la cigarette improvisée. Il s'en envoie une bonne lampée, Norfolk déviant du sujet initial.

- Au fait je ne te remercierai jamais assez pour le coup dans les jambes. Très agréable, vraiment, mylord.
- Ça te fera réfléchir à deux fois avant de me tendre des traquenards à la con.


Adrian et son langage fleuri... A quoi bon surveiller ses manières, personne n'est là pour les entendre et quand bien même, ce n'était pas comme si il faisait des efforts surhumains face à autrui en général. Bien sûr il sait se tenir et arborer son rang comme il se doit, Adrian a eu une éducation drastique à laquelle il ne peut échapper, mais le Marquis de BudeHaven reste célèbre pour son phrasé parfois quelque peu brute de forge qu'il sait cela dit si habilement doser de son charismatique cynisme...

- Je ne suis pas certain que cette plate suffise à notre bonheur ce soir.
- Non.


Mountbatten se redresse péniblement tout en jetant sa veste sur son épaule.

- Allons chez moi. J'ai reçu du rhum de Jamaïque et je n'ai pas encore pu le goûter. Les caisses n'attendant que d'être ouvertes.

Le Marquis gratifie son ami d'une viril tape sur l'épaule puis l'invite à le suivre, retournant à contre cœur vers l'espace du bal qui s'est drastiquement vidé, les domestiques s'affairant à présent à tout ranger.

- Ne crois pas te défiler comme ça Norfolk. Dès qu'on sera dans la voiture, je veux l'histoire !

Adrian sent les regards de quelques servantes sur eux alors qu'ils traversent les couloirs du palais royal en direction de la sortie. Comment pourrait-il en être autrement !? Une seconde il hésite presque à proposer à quelques soubrettes de les accompagner si elles le souhaitent histoire de débrider un peu leur fin de soirée mais il sait que c'est peine perdue. Elles vont juste rougir jusqu'à l'oignon et s'affairer plus nerveusement à leur tâche...
Puis si il est véritablement honnête avec lui-même, ce soir là en particulier il n'a clairement pas envie d'une présence féminine et encore moins chez lui. Il irait voir Rosalie d'ici un ou deux jours au pire. Ou il ferait un saut au bordel. Pour l'heure, il veut juste se détendre et noyer cette nuit de cauchemar qui lui lacère l'âme dans l'alcool et la fumette !
A la sortie de la demeure royale, le fiacre les attend et Adrian s'y engouffre, étendant ses pieds sur la banquette d'en face tout en s'étirant. La porte refermée et Emil installé à son tour, il lui pousse le coude du bout de sa botte :

- J'écoute ! croise-t-il ses bras sur son torse, une lueur espiègle mais sans appel dans ses prunelles claires.  



_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Heathcliff Howard
Heathcliff Howard
Duc
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duc de Norfolk, Comte Maréchal d'Angleterre et 1er pair héréditaire de la chambre des Lords. En outre, sa famille est connue pour son élevage de chevaux.
Messages : 358
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Sam 26 Juin - 1:21
Heathcliff Howard

Let's get wasted !

 







Devant l’insistance de son ami, Emil se fend d’un sourire aussi taquin, qu’énigmatique. Un de ses sourires dont il a le secret depuis qu’il est enfant, et qu’il arborait déjà, lorsqu’il cachait – à grand peine cela dit – les jouets de son frère aîné. Obligeant ainsi ce dernier à faire preuve de bien des politesses, afin de récupérer son bien. Il n’a après tout jamais été dit qu’Emil fût un ange. S’il peut en avoir les traits, il n’en a pas tous les aspects, bien au contraire. Dès lors, peut-être fait-il exprès de faire patienter de vilaines façons Mountbatten, mais peut-être aussi, qu’il souhaite avant tout oublier les ennuis qui se profilent, à cause de la jeune fille en question. Peut-être n’a-t-il pas envie de confier son terrible mensonge. Et pas spécialement parce qu’il s’agit d’Adrian, bien loin de là – il est quasi assuré que l’autre homme n’émettra guère de jugement – mais, pour conserver un instant encore la lourdeur du secret. Une lourdeur néfaste, certes, mais qui lui maintient encore un instant les pieds sur terre, dans une relative sécurité : il est le seul à savoir ce qu’il est en train de commettre. S’il partage ce vice, il pourrait éclater aux yeux du monde, de façon prématurée. Même s’il est intimement persuadé que le Marquis n’ira jamais raconter ce genre de chose, car comme il le dit si bien, il n’est pas une commère en jupon. Soit. Mais la prudence est après tout mère de sûreté, n’est-il pas ? Alors d’Aetheling se mure dans son silence, faisant encore traîner un peu, ce qui finira tout de même par tomber dans l’oreille tendue et amicale d’Adrian Mountbatten.

C’est alors que son ressentit profond fait surface, lorsqu’il invective le ciel en jugeant la soirée comme étant d’une merde profonde et abyssale. Il hausse un sourcil moqueur lorsque le Marquis lui demande si c’est à ce point là. Adrian n’a pas encore idée en effet. Peut-être ne l’aura-t-il jamais d’ailleurs. La vie ne gratifia pas le Marquis de BudeHaven de la présence d’une jeune sœur à marier, et il ne se décide point à prendre épouse, dès lors, il n’a pas la tâche d’une fille à marier. Et Dieu l’en garde seulement. Même si le devoir de succession se rappelle bien souvent à l’esprit du Duc de Norfolk, il supplierait presque le ciel, de ne lui donner que des fils, pour ne pas avoir à subir une seconde fois la saison. Le supplice pour sa sœur est déjà bien assez conséquent pour lui. « Oh, je suis persuadé, que sous cette réplique innocente, tu n’en pense pas moins que moi, mon cher. » Répond simplement le duc en fixant le Marquis. Adrian – et il le sait très bien – déteste ce genre de soirée. Même s’il ne sait pas le fond de l’histoire, comme son vis-à-vis, il sait qu’une femme est responsable de son état. Une femme sans doute rencontrée dans une soirée similaire et qui l’aurait – d’une façon ou d’une autre – blessé si profondément, qu’il se mit à haïr autant le beau sexe, que les soirées qui lui firent faire sa connaissance. Mountbatten ne serait pas le premier et sûrement pas le dernier non plus. Dans un monde d’apparat, de bienséance et de codes aussi guindé, cela ne pourrait être autrement et les drames continueront de se succéder aussi longtemps qu’il y aurait une étiquette aussi stricte à respecter. Bref, il ne s’attarderait pas plus à penser à tout cela.

Un sourire amusé, cette fois, et franc ourla sa lèvre supérieure, cachant un rire, alors que sa langue se coinçait sous sa prémolaire gauche. Lui avait-il réellement tendu un traquenard ? Peut-être. Mais cela l’avait-il potentiellement sauvé de l’attrait des autres femmes de l’assemblée ? Peut-être également. « Mon cher Mountbatten, ne me dit pas que danser avec ma sœur était une si terrible épreuve, je te prie. Après tout, peut-être était-elle une des rares filles convenables de cette assemblée et la seule qui n’eut aucune prétention sur ta personne. » Ironise-t-il avec brio. Dans le même temps, jamais Emil n’aurait eu, ne fusse que l’atome, d’une idée aussi saugrenue, que celle de marier sa sœur au Marquis. Bien que BudeHaven soit un parti attrayant, fort bien fait de sa personne et finalement enviable. Il le connaissait par trop, pour savoir que cela ne ferait jamais bon ménage avec sa Victoria. Et puis, comment un cœur aussi meurtri pourrait-il seulement y consentir… « Ne valait-il pas mieux que ce soit Victoria, et Miss Keegan, que n’importe qu’elle autre demoiselle à marier ? » Une nouvelle fois, la flasque au liquide ambré fait son allé retour en direction de la bouche de son propriétaire. Enfin, Emil n’aurait pas souhaité être le seul torturé dans ce bal, aux allures de foire aux bestiaux.

Après ces échanges plutôt futils, des mots enfin plein de bon sens passèrent les lèvres du Marquis, faisant esquisser une moue des plus appréciatrice et satisfaite au Duc de Norfolk. Après tout son amis – et hôte pour un temps – était fin connaisseur des meilleurs plaisirs que la vie puisse donner. Enfin, ceux qui valent vraiment la peine… Comme le whisky ou le rhum par exemple. « Je te suis, Mountbatten. » Dit-il avant de partir dans un rire franc, mais correcte, afin de ne pas salir l’étiquette, pour le temps qu’ils se trouvaient encore dans les jardins royaux. « N’ai crainte, je sais pertinemment, que tu t’acharneras à obtenir de moi, les aveux les plus pousser. Que ce soit à l’aide de ces herbes ou d’alcool. Mais je ne suis guère une victime intéressante, car je capitulerai avant que tu ne m’aie totalement envoyé dans les limbes de l’alcool. » Norfolk assura sa prise sur sa cape posée en travers de son bras. Emboîtant le pas à Adrian, il ne fît guère attention aux domestiques s’affairant à vider les lieux du bal. Donner de l’attention à de jeune femme, dans le but de les amenés dans son lit, ne lui disait absolument rien. S’il n’était pas un saint, ni un dévot, il se suffisait des maisons de plaisirs diverses et variées du Londres des nobles et riches de ce monde. Des endroits faciles et réconfortant, lui offrant la distraction désirée, sans jamais entacher sa liberté. Ni même réellement un quelconque honneur ou vertu, tant qu’il demeurait non marié. Alors, il passe son chemin, sans mots ni regards, pour celles qui semblent pourtant attirée par eux et ce qu’ils représentent l’un comme l’autre.

Confortablement installé dans la voiture de Mountbatten, le véhicule s’élançant chaotiquement dans les rues pavées, son regard polychrome s’enquièrent un instant du paysage défilant derrière la fenêtre de la voiture. Un bref instant, puisque le Marquis le rappel à l’ordre, lui secouant le coude du bout de son pied. Son regard se porte alors sur Adrian et il soutien ces yeux d’un bleu profond, avant de soupirer largement. « C’est une domestique. » Dit-il alors de manière des plus brèves. Cherchant un instant, comment il allait bien pouvoir expliquer toute cette affaire, de façon claire, mais relativement succincte. La soirée ayant été éprouvante pour ses nerfs, il n’avait guère envie de s’éterniser sur le sujet. « Elle est apparue sur mes terres, il y a quelques semaines de cela. Me prenant alors pour un écuyer, un palefrenier, que sais-je… » Continue-t-il en se morigénant qu’il avait été stupide d’entrer dans ce jeu. « J’aurais dû la reprendre, mais… C’était comme… C’était plus facile de mentir. Je n’avais pas envie, encore une fois, d’essuyer excuses et courbettes. Pour une fois, quelqu’une s’adressait à moi, comme si j’étais une personne et non un titre sur patte. Un titre célibataire de surcroît. J’ai passé pas mal de temps avec cette jeune fille, gardant mon identité réelle secrète… Cela ne devait pas durer plus que le temps qu’il me restait avant de partir pour Londres. » D’Aetheling soupira longuement. « Seulement, elle est apparue dans les jardins, cherchant simplement à s’extasier de ce qu’elle n’aurait probablement jamais, je suppose. Et tout à repris, tel que je l’avais laissé dans le Norfolk. Il semblerait qu’elle se soit plus attachée à moi, que je ne l’aurais supposé. » Il marqua une pause reprenant son admiration du paysage nocturne – de gardant de dire qu’il s’était probablement attaché à elle, également - avant de conclure. « Et cela n’augure absolument rien de bon, car la vérité éclatera tôt ou tard. »



_________________________________


( Bad dreams in the night)
Out on the wily, windy moors. We'd roll and fall in green. You had a temper like my jealousy. Too hot, too greedy. How could you leave me when I needed to possess you? I hated you, I loved you, too


Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 391
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mer 30 Juin - 18:56
Adrian Mountbatten


LET'S GET WASTED !



Adrian et Emil dont deux opposés, mais deux opposés se complétant relativement parfaitement. Emil est l'homme apparaissant toujours en tout point parfait mais qui dans la réalité des choses, est bien moins sage qu'il y parait. Adrian quant à lui, est de la trempe de ceux qui aiment arborer leur insolence et leurs mœurs débauchées mais qui dans l'intimité est bien plus convenable qu'il souhaite le montrer. En ce qui concerne les soirées de beuverie et de débauche en revanche, il y en cependant généralement rarement un pour rattraper l'autre ! C'est ce qui fait qu'Emil est le meilleur compagnon de dépravation qui soit aux yeux d'Adrian et également un ami relativement cher. Le Marquis n'aime pas vraiment coller des étiquettes sur ses relations ou ni même se laisser aller à savoir si il a des amis ou non car l'attachement, en dehors de celui qu'il éprouve pour sa mère, lui fout la trouille. La perte de ses frères la marqué de bien des façons dont certaine qu'elle ne mesure pas vraiment, celle-ci en étant l'une d'elles. Adrian peine à se laisser aller auprès des autres car s'attacher c'est risquer. Hors il a beaucoup trop risqué déjà dans sa vie et Juliet lui a prouvé combien il a eu tort de s'abandonner à cela lorsqu'il eut enfin oser laisser tomber ses barrières.
Pourtant oui, si il doit désigner Emil pour lui, il dirait qu'il est un ami. Il préfère qu'on ne lui pose pas la question, mais en tout cas si elle venait à surgir un jour, telle en serait la réponse. Car Adrian a beau être un homme de secrets, de pudique quant à ce qu'il éprouve en permanence, il n'est pas un menteur pour autant. La vérité qui sort de sa bouche est même généralement brutalement crue, pour ne pas dire incisive !
Il n'est pas mécontent de rentrer chez lui ce soir en compagnie d'Aetheling. Le bal des débutantes lui est toujours furieusement pénible malgré son devoir d'y assister et ce soir n'a certes pas fait exception. Il compte donc sur le Duc pour l'aider à oublier tout ça au fond d'une bouteille !

Mais pour l'heure, l'intérêt du marquis se porte ailleurs ! Il est intrigué par la mine déconfite de son comparse et brûle de curiosité quant à la raison de cette dernière !
Adrian connait l'attachement d'Emil envers sa sœur et devine que la voir faire ses débuts ce soir puisse lui avoir mis un coup au moral, mais il sait de source sûre - son propre instinct - que cela n'est pas l'unique raison ! Il y a quelque chose de bien plus croustillant là dessous et il veut savoir quoi ! Ca l'empêchera de penser à la misérabiliste de sa propre existence... Il a la sensation d'avoir Juliet qui grouille sous sa peau tel un fantôme impossible à exorciser depuis le début de cette soirée...
D'autant qu'il pense pouvoir affirmer que la raison de la morosité de son acolyte est toute féminine... Pour être plus précis, brune avec de longs cheveux bouclés et des joues roses dont la couleur portaient le nom d'Emil, à n'en pas douter !
Avachi dans l'habitacle de sa voiture, il presse le duc de parler à présent qu'ils sont à l'abri des commérages et des regards indiscrets. Cette satané Lady W. semble être partout et Adrian n'a que très peu d'affection pour cette satané bonne femme qui n'a rien de mieux à faire que de colporter tout ce qu'elle entend ou voit à travers tout Londres ! Typiquement féminin ! Il doit cela dit lui reconnaître une certaine adresse à la prose. Elle écrit fort bien, avec esprit et incision où il en faut, le tout finement dosé, mais n'a-t-elle donc rien de mieux à faire ?! Il ne compte en ce qui le concerne pas changer ses habitudes à cause de cette commère ! Qu'elle le prenne comme sujet d'écriture, il s'en moque ! Adrian assume ses actes autant que ses dires.  

- Tu fais dans la soubrette toi maintenant ? Ma foi...

De ce qu'il a aperçu la fille n'était pas désagréable à regarder. Peut-être se serait-il laissé tenter lui-même, si il était tombé dessus le premier. Pour le coup il serait presque jaloux d'Emil. Adrian s'est adonné à la chose dans toutes les demeures de Londres ou presque avec Jane du temps où elle était son amante régulière, mais jamais au palais royal et encore moins lors d'un bal officiel de la Cour ! Fichtre ! D'Aetheling serait-il plus aventurier et dépravé que lui ?!
Emil reprend cela dit la parole, clarifiant les choses et lui détaillant d'avantage les circonstances de sa rencontre avec la domestique. L'histoire pique l'intérêt d'Adrian qui sans se redresser sur sa banquette, croise néanmoins les bras sur son torse alors qu'il encre son regard à celui d'Emil, preuve de toute son attention.

- Et en quoi est-ce un problème ? Prends ce que t'as à prendre d'elle si elle est consentante à ce point.

Adrian et son pragmatisme naturel...
En ce qui le concerne, il ne voit absolument pas pour quelle raison Emil se torture à ce point quant à tout ça. Il a menti pour avoir la paix et une domestique s'est entichée de lui et après ? Il doute qu'elle ne sache pas qui est Emil et ne gobe pas qu'on puisse être aussi innocente et ignorante. Tout le monde sait qui est Emil ! Servante ou non ! Le duché de Norfolk est illustre tout comme la famille à sa tête. Il faut avoir vécu dans une grotte pour ne pas avoir connaissance du statut d'Aetheling !
De plus, elle est plutôt jolie. Que son ami en profite ! C'est après tout très certainement ce qu'elle tente de faire elle-même de son côté, non ?  

- Qu'est-ce que ça peut faire qu'elle sache que t'es Duc ou non ? Tu te tortures pour rien.

Adrian se penche et sort une bouteille d'un placard dissimulé sous sa banquette. Il la débouchonne et en boit une lampée avant de la tendre à Emil.

- Excuse-moi mais il ne t'es pas venu à l'idée qu'elle sait sans doute qui tu es depuis le début et essaie juste de te manipuler afin de te presser tel un citron jusqu'à avoir pris de toi tout ce qu'elle peut ?

Une femme, manipule. C'est sa définition la plus concrète du beau sexe... Ça joue les ingénues, papillonne des cils, endort la vigilance afin de s'attirer des faveurs et favoriser leur confort financier autant que matériel puis à la première occasion, ça vous brise. Le mensonge est dans la moindre parcelle d'elles. Elles ne savent exister que comme ça et il ne laissera pas celle-ci atteindre Emil !
Cette fille ne le trompe pas. Plus aucune femme ne le pourra jamais. Elle ne serait pas la première à tenter de mettre le grappin sur un beau parti tel que son ami. Adrian dirait même que les pauvres sont les plus à craindre car elles ont l'ambition que les fortunées demoiselles ont moins afin de s'extirper de la roture et la pauvreté. A défaut de ne pouvoir faire partie des hautes sphères, les filles dans le genre de cette domestique qui peuvent compter sur leur joli minois n'hésitent pas à ouvrir leurs cuisses afin de se donner l'illusion d'une vie de faste en devenant la maîtresse d'un puissant du royaume.

- Donne lui donc une pension régulière et installe la dans un appartement et tu vas voir qu'elle va vite miraculeusement retrouver la mémoire quant à ton identité.

Toutes des profiteuses.




_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Heathcliff Howard
Heathcliff Howard
Duc
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duc de Norfolk, Comte Maréchal d'Angleterre et 1er pair héréditaire de la chambre des Lords. En outre, sa famille est connue pour son élevage de chevaux.
Messages : 358
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Dim 29 Aoû - 18:34
Heathcliff Howard

Let's get wasted !

 







Assit dans la voiture de Mountbatten, qui s’ébrouait dans les rues de Londres, Emil observait le visage de son ami, alors que celui-ci crachait un venin des plus intéressant sur ce qu’il venait pourtant de lui confier. Certes, Adrian n’avait-il pas tout à fait tort, par certains aspects. D’ordinaire, Norfolk ne se laissait guère prendre au jeu des dames. Il avait, depuis cinq ans maintenant, essuyé tant de tentatives désastreuses des mères et de leurs filles pour l’avoir dans leurs filets, qu’il en aurait la nausée. D’ailleurs, quelques pères aussi, avait bien essayé. Que ce soit avec subtilité ou grossièreté, il avait tout vu. Cela ne l’avait jamais surpris d’ailleurs, car en devenant le futur Duc de Norfolk, le prix à remporter dans la course au mariage était des plus intéressant. Devenir Duchesse de Norfolk et aussi Comtesse d’Arundel, tout en ayant le prestige d’être la femme du Comte-Maréchal, cela en valait plus que la peine.  D’ailleurs, il repensa un instant, à la tentative à peine masquée, de la Comtesse du Gloucestershire. Ce dîner avait certes été des plus intéressant, mais il l’avait subi autant que la jeune Lady Arielle Seymour, en qui il voyait un autre alter-ego de sa jeune sœur. D’autant plus que les deux ladies étaient amies. Ce serait comme lui demander de s’intéresser à Lucinda, la fille de son mentor, le Comte de Cambridge. Bien que toutes deux ravissantes et à la tête bien faites, elles avaient l’âge et l’amitié de Victoria. Il aurait par trop l’impression d’épousé celle-ci.

Pourtant, Emil devrait se marier tôt ou tard, car c’est désormais sur lui, que reposait la pérennité de son nom et de la charge lui incombant. Il devait également se rendre à l’évidence, que désormais, toutes les prétendantes possibles – ou presque – auraient l’âge de sa sœur ou serait même plus jeune que celle-ci. Le temps pressait donc quelque peu, mais il n’en démordait pas. Cette saison serait celle de Victoria et il attendrait encore la suivante pour trouver chaussure à son pied. Mais il n’attendrait guère plus ; il ne pourrait le faire. Il se voyait mal avancé encore en âge et finir par épouser une fille beaucoup plus jeune que sa sœur. Quant à l’affaire qui l’occupait actuellement avec Adrian, il y revient alors.

Malgré les bonnes intentions de ce dernier, il avait peine à croire qu’Arya soit réellement ce genre de demoiselle avide de biens pécuniers. Il l’avait tant côtoyé dans le Norfolk, sans que jamais elle ne lui demande rien, qu’il ne pouvait décemment pas croire cela.  Même ce soir, alors qu’ils étaient seuls, elle n’avait rien formuler. C’est même lui, qui avait pris l’initiative de la faire valser. Le tableau que dépeignait son comparse du soir était trop sombre, pour coller en quelques façons que ce soit à la jeune domestique. Elle se trouvait être bien trop candide et si franche, qu’elle mesurait à peine les paroles qu’elle prononçait, avant que celles-ci ne quittent sa bouche. Il voulait bien croire, que s’il se livrait sur sa véritable identité, elle pourrait hypothétiquement changer sa façon de le voir… De cela, il était intimement convaincu… Mais devenir vénale ? Cela seyait assez mal à la personnalité simple et lumineuse d’Arya. Pourtant, peut-être faisait-il fausse route, mais pour une fois, il aimerait avoir raison. Non pas pour pouvoir rabattre le caquet venimeux d’Adrian – de cela il ne tirerait ni gloire, ni satisfaction -, mais afin de conserver une part de naïveté chétive dans son cœur, se disant que dans ce monde, toutes les femmes ne sont pas des coureuses de mari ou de parti.

En se confiant à Adrian, Emil n’avait jamais imaginé obtenir un quelconque soutient romanesque. Il connaissait suffisamment son ami de beuverie, pour savoir qu’il cracherait de biens cruelles paroles. Cela dit, il avait dû mal à s’imaginer qu’il eut affaire à si vile créature, qu’il se trouvait ainsi, à mettre toutes les autres dans le même panier – à l’exception de sa mère et d’une poignée d’autres jeunes femmes, dont sa propre sœur -. Par ailleurs, Aetheling savait qu’il n’arriverait jamais à lui faire entendre, qu’une femme pouvait être différente de la vision biaisée et étriqué qu’il s’était forgé. Certes, il pensait ainsi à Victoria, à Aria ou encore… à Caroline… Il ne se lancerait pas dans un débat sur leurs visions différentes des femmes. Ce pourquoi, à toute la tirade précédente de son ami, il répondit : « Tu as sans doute raison. » L’avocat ne cherchait même pas un début de plaidoyer, devant pareil réquisitoire et surtout face à une partie adverse d’aussi mauvaise fois. Il se contenta simplement d’imaginer à quel point, une femme avait pu blesser Adrian et se mit à espérer, que quelque part dans ce monde, il y’en aurait une pour le faire changer d’avis. Même si ce ne serait sans doute pas demain la veille. Retournant son regard clair à l’obscurité de la nuit à Londres, il fait savoir ainsi, qu’il fermait la partie et qu’il ne s’étendrait guère plus. La clé de ses sentiments et de son cœur par extension, il préférait sincèrement la gardé pour lui, entre les murs infranchissables de son silence, regrettant à moitié d’avoir expliqué le fin mot de l’histoire à son camarade.

C’est en regardant le paysage qui défilait, que Norfolk ouvrit à nouveau la bouche. Histoire sans doute, que le chemin ne soit pas absolument silencieux. Sa main s’en retournant dans sa veste, pour prendre sa plate de whisky, dont il prit une longue gorgée du contenu, avant de parler. « Mais n’as-tu donc rien de plus coloré à raconter, Adrian ? Toi, qui a le don de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Réputé pour ton franc parler, n’as-tu pas une anecdote croustillante ? » Tendant l’objet du délit en direction de l’autre homme, il ajouta. « Et quelles nouvelles de ta mère ? La si délicieuse comtesse douairière sera-t-elle bientôt des nôtres pour la saison ? Je me réjouis de la revoir. Elle s’embellit avec l’âge. » Oui, Emil était taquin et ironisait grandement la situation. Il savait Adrian si attaché à sa mère, qu’il se renfrognerait à la simple évocation de l’émoi que celle-ci pouvait provoquer encore à son âge. Non pas qu’Emil s’imagine un instant dans les bras de la vénérable dame. Mais Clara Mountbatten restait une magnifique femme et il se plaisait à la complimenté sur ce point, autant par sincérité, que pour embêter le Marquis.



_________________________________


( Bad dreams in the night)
Out on the wily, windy moors. We'd roll and fall in green. You had a temper like my jealousy. Too hot, too greedy. How could you leave me when I needed to possess you? I hated you, I loved you, too


Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 391
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mar 14 Sep - 21:28
Adrian Mountbatten


LET'S GET WASTED !



Pour quelle raison son ami est-il aussi alarmé quant à cette situation, il se le demande ! Qu'est-ce que ça peut bien lui faire qu'une domestique - aussi jolie soit-elle - sache ou non la vérité quant à son identité ? Si elle gravite autour de lui depuis autant de temps, c'est bien qu'elle attend qu'il s'immisce entre ses cuisses qu'il soit aristocrate ou non alors pourquoi se torture-t-il ? D'autant qu'à son opinion qu'il n'hésite pas à faire entendre à Emil, elle est bien moins innocente qu'elle veut le lui laisser croire et sait déjà pertinemment quel est son rang ! Emil l'ignore, ne veut pas voir la perfidie de toutes ces femelles qui mentent comme elles respirent, mais Adrian sait lui et il se fait un devoir de détromper son ami ! De le protéger des manipulations sournoises dont cette fille doit essayer de le rendre victime ! Elle doit être qu'une espèce de sale petite arriviste de plus cherchant à gravir les échelons de la Société et quitter la misère de sa condition en se glissant entre les draps d'un noble qui l'entretiendra ! Et Emil comme tant d'autres, comme lui autrefois, se laisse prendre, charmé par son joli minois !  

- Evidemment que j'ai raison. Qui dans ce royaume peut ignorer qui tu es franchement ? Elle n'a pas grandi dans une grotte tout de même !

Il veut bien que le personnel de maison ne soit pas aussi au fait des visages de la noblesse que les maîtres qu'ils servent, mais il y a des limites à l'ignorance ! Cette fille est-elle naïve au point de penser avoir croisé un garçon d'écurie dans les jardins du palais royal ? Qu'on le laisse rire ! Personne n'est aussi innocent et il ne comprend pas comment Emil peut gober cela lui-même ! La beauté d'une femme est décidément le pire des poisons ! Elle peut faire avaler n'importe quoi à un homme si elle lui fait miroiter la possibilité d'être sienne un jour.
Le Marquis le sait mieux que personne... Juliet était si belle... La plus belle de toutes. Belle à lui faire tourner la tête. Belle à le faire se perdre lui-même. Il l'adorait tellement qu'il ne voyait qu'elle et était aveugle à tout le reste. Elle a endormi toutes ses méfiances et nourrit toutes ses envies. Il ne vivait que pour le jour où il la tiendrait enfin dans ses bras ! Si il avait su alors, que déjà tant d'autres avant les siens l'avaient enlacé...

Adrian accueille avec plaisir la plate de whisky que lui tend Emil alors qu'il s'est laissé encore une fois de trop laissé aller à penser à son ex fiancée. Six ans... Six ans jour pour jour qu'il l'a rencontré ici même, lors de cette même occasion ; le bal de la Reine... Ce jour là il aurait mieux fait de se casser une jambe !
Mountbatten renverse sa tête en arrière alors qu'il laisse le liquide ambré venir lui brûler agréablement la gorge. Dieu qu'il est bon ! En même temps rien d'étonnant lorsque l'on connait Emil. Il est aussi féru de cette liqueur écossaise que lui-même l'est du rhum jamaïcain qui les attend chez lui !

- Je ne te connaissais pas le goût des commérages, Emil, se moque-t-il espiègle en lui rendant son alcool. Je vais devoir te décevoir mais j'arrive à peine de Cornouailles et la Saison commence à peine.

Il n'a pas encore matière à déblatérer son franc parler ! Personne ne lui a encore rien donné à exploiter. Personne, à part son acolyte de la soirée finalement, ce qu'Adrian ne manque pas de lui rappeler. D'Aetheling, la bienséance incarnée, serait-il au cœur du premier secret de la Saison ?

- Pour ce qui est du croustillant je pense que tu es le sujet à pointer pour le moment, mon cher !

Adrian le nargue de son hilarité contenue, hilarité que Emil lui fait totalement ravaler lorsqu'il ose mentionner sa mère. Adrian se raidit légèrement et retrouve son sérieux, sur la défensive comme chaque fois que quiconque ose aborder le sujet "maman".  Il a horreur d'entendre le mot "délicieuse" concernant cette dernière dans la bouche de son ami et ressemble soudain à un adolescent boudeur et rageur prêt à lui flanquer son poings dans la figure au moindre mot déplacé ! Taquin, Emil insiste, faisant bouillir intérieurement son ami.
Il sait que sa mère est belle ! Il n'est clairement pas objectif sur le sujet, mais il le sait ! Mais les autres n'ont pas à le savoir et encore moins Norfolk ! Sa gueule d'ange ne le trompe pas ! Il va régulièrement au bordel avec lui il sait parfaitement qu'Emil est loin d'être aussi sage qu'il y parait et il sait également qu'il n'est pas regardant quant à qui il met dans son lit, tant que la personne suscite en lui un quelconque attrait !

- Attention D'Aetheling. J'ai peut-être fumé mais je ne suis pas assez détendu pour tolérer ça !

Emil et sa mère ? Quelle vision d'horreur ! Il a une sincère affection pour cet homme mais Dieu lui en soit témoin, si ça devait arriver un jour il le tuerait sur place ! Seigneur il lui faudrait ensuite s'immoler les yeux par le feu !
Il est de notoriété publique qu'Adrian éprouve une sincère affection pour sa mère. Il est un des rares visages de la noblesse londonienne à escorter sa mère lors de chaque évènement et à ne pas essayer de lui fausser compagnie au cours de soirée. Là où il est toujours odieux et provocateur, dès lors que sa mère est là il n'est qu'attention et prévenance. Il ne cherche même pas à couvrir l'adoration avec laquelle il la regarde dès lors qu'il l'a à son bras.
Adrian n'est certainement pas le seul homme adulte de Londres à aimer sa mère, mais certainement celui qui en tout cas l'affiche le plus. Personne ne sait réellement pour quelle raison le marquis est aussi proche d'elle même la trentaine dépassée car cela voudrait dire se confier quant à son histoire, son passé, mais Emil est sans doute une des personnes les plus au fait de cette relation fusionnelle pour les avoir déjà vus ensemble dans l'intimité.

Lorsque la voiture s'arrête enfin et que la porte s'ouvre, Adrian fait signe à son valet de pied de disposer. Il sortira de la voiture lorsque son corps aura décidé de lui obéir à nouveau ! Les effets de ses petits bâtonnets de bonheur mélangés à l'alcool commence à se faire ressentir sur son organisme, le plongeant dans une sorte de brume étrange. Le brouillard n'est pas encore assez opaque pour l'entraver, mais certainement assez cotonneux pour l'engourdir quelque peu.
Doucement, le Marquis se redresse puis se déplie afin de quitter sa voiture. A peine descendu, la porte de sa résidence s'ouvre sur un Philip encore vêtu malgré l'heure plus qu'avancée de la nuit :

- Je croyais vous avoir dit de ne pas m'attendre Philip.
- Je tenais à m'assurer de votre bon retour, Mylord. Soyez le bienvenue Votre Grâce. Puis-je prendre vos manteaux ?


Adrian lui jette sa veste avec sa nonchalance habituelle et marche directement vers son bureau privé où il range ses bouteilles pour ouvrir la caisse mentionner à Emil et en sortir son rhum tant attendu.
Quel espèce de menteur éhonté quand même ! Philip voulait surtout s'assurer qu'il rentre tout court et se rendre compte de l'état dans lequel il serait ! Adrian n'est pas dupe. Il n'apprécie pas être surveillé tel un enfant mais malgré tout, il ravale ses reproches autant que ses remarques quant à la désobéissance de cet homme qui l'a élevé bien plus que son père. Il ne peut pas blâmer son majordome d'avoir fait le pied de grue toute la nuit afin de surveiller son retour, car ce dernier sait mieux que personne ce que cette soirée représente pour Adrian... Ce qu'elle fait remonter en lui. Avec la Comtesse, plus encore que la Comtesse même, il est la personne ayant été là pour lui après la trahison de Juliet. Philip a vu Adrian au pire de lui-même. Bien sûr qu'il a été incapable d'aller dormir avant de s'assurer de l'état de son maître.

- Si vous avez besoin d'autre chose Mylord...
- Allez vous donc finir par aller vous coucher bon sang ! Nous nous débrouillerons très bien !
- Bien Mylord. Vôtre Grâce...


Jamais formalisé par le ton bourru toujours employé par Adrian, le majordome s'incline et visiblement rassuré par la condition pas trop alarmante du Marquis étant donné les circonstances, il disparait dans les corridors dérobés de la demeure réservés à la domesticité.

- Bon sang ! soupire Adrian en se laissant choir dans une banquette, sa bouteille à la main. Ouvre donc en une pour toi et à la tienne !

Le feu crépide agréablement dans la cheminée alors que Mountbatten déguste savoureusement son rhum. Bon sang il ne regrette pas l'avoir fait venir ! Il a un goût légèrement sucré qui n'est pas désagréable ! Un alcool de cette qualité n'est pas supposé être un sujet de beuverie, mais il le sera ce soir ! Il a d'autres caisses qu'il pourra apprécier plus tard et quitte à se retourner la tête, autant le faire avec qualité ! Adrian veut que cette nuit sorte de ses pensées ! Elle croule sous sa peau et il ne la supporte plus ! A présent qu'il est chez lui et en bonne compagnie, sans plus aucune débutante à le lorgner et à tourner autour de lui rappelant désagréablement Juliet, il veut que le bal de la Reine ne soit qu'un lointain souvenir noyé par le rhum !




_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Heathcliff Howard
Heathcliff Howard
Duc
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duc de Norfolk, Comte Maréchal d'Angleterre et 1er pair héréditaire de la chambre des Lords. En outre, sa famille est connue pour son élevage de chevaux.
Messages : 358
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Mar 2 Nov - 17:16
Heathcliff Howard

Let's get wasted !

 







La mauvaise fois d’Adrian envers la gente féminine l’étonnera sans doute toujours. Bien qu’il était dès lors aisé de comprendre pourquoi, son ami en était arrivé là. Il a avait été cruellement déçu, il ne voyait que cela. Que ce soit par une femme ou par la vie, il n’en savait rien et il n’irait certainement pas le lui demander. C’était un coup à se prendre un mur en pleine face et Emil avait eu son content d’émotions négatives pour aujourd’hui. Toujours est-il qu’il en arrivait à avoir pitié d’Adrian… Oui, pitié. Il est malheureux d’en arriver à de telles extrémités et d’ainsi se fermer ermétiquement à un bonheur futur. Il faudrait beaucoup de patience, - voir même une intervention divine – pour que l’homme en face de lui fasse à nouveau confiance et s’ouvre à quelqu’un de l’autre sexe. D’Aetheling en reporta sa plate à ses lèvres, sans un mot, sans une émotion transparessant sur son visage aux traits calmes et sereins. Loin de l’attitude qu’il avait pu avoir lors de ses précédentes révélations. Il est vrai que vu le titre hérité, peu de gens en Angleterre ignorait qui il se trouvait être. Et c’est bien ce qui l’attirait chez la jeune Arya, le fait qu’elle semblait ne pas savoir. Alors, une chose dans l’autre…. Soit, elle ignorait parfaitement qui il était – et il penchait dangereusement pour cette option -, soit elle faisait très bien semblant de ne pas savoir. Dans tous les cas, il lui était reconnaissant, car ainsi il pouvait laisser Norfolk de côté et se contenté d’être Emil, dans toute la simplicité que cela engageait. Aussi, il n’ajouta rien, préférant laisser le dernier mot à Adrian et sa mauvaise fois. Peut-être qu’il faisait également preuve d’une certaine mauvaise fois en étant convaincu que la domestique ne mentait pas.

Il avait alors changer de sujet, en demandant à Mountbatten s’il avait des annecdotes à raconter. Il ne cherchait pas les commérages, quoi qu’en dise ou en pense son vis-à-vis, ce n’était pas son genre. Mais une fois de plus, cela plaisait visiblement à Adrian de faire preuve de mauvaise foi. D’ailleurs, peut-être qu’il devrait le surnommé ainsi : Lord Mauvaise Foi. Certes, il se garderait bien de l’énnoncé à voix haute, mais cela le faisait intérieurement sourire. Même si en apparence, il conservait son impassibilité légendaire. Se remettant confortablement dans le fond du siège de la voiture, il observa un instant le paysage nocturne de Londres. « Non, je n’ai toujours pas le goût des commérages, pas plus que de lire les âneries de Whistledown. Je ne te parlais pas de la saison, Adrian. De cela je m’en fiche éperdument, j’ai bien assez à penser à ce propos avec Victoria. Je parlais de ton séjour en campagne. Je ne sais pas moi, si tu as acquis un nouvel oiseau ? Combien de caisse de rhum tu as acheté et vidé. Bref, des futilités certes, mais depuis les mois qu’on ne s’est vu, j’ai peine à croire que tu n’as rien à raconter. » Il croisa ses bras contre son torse, avant de lever les yeux au ciel. Ah, il allait en entendre parler de cette histoire avec Arya. Pourquoi avait-il fallu que ce soit BudeHaven qui l’ai surpris ? Il aurait préféré que ce soit Aloïs. Le Colosse l’aurait charié certes, mais il n’en aurait guère plus entendu parler ensuite. « J’en suis tellement ravi, si tu savais. Je ne cherchais que cela. » Ironisa-t-il avant de ranger sa plate dans sa poche intérieur.

Le sujet en vient à dévier sur l’arrivée prochaine de la mère d’Adrian et Emil ne put s’empêcher de charrier son ami à son tour. Le plus célèbre fils à maman d’Angleterre était des plus tatillon sur le sujet de la comtesse douairière du Devonshire. Surtout lorsqu’on évoquait la beauté singulière de celle-ci, nullement entâché par les années avançantes. Un sourire amusé et canaille s’étirait sur les lèvres de Norfolk, marquant clairement qu’il s’amusait se la réaction du Marquis. « Je ne sais pas ce que tu t’imagine, Adrian, mais je ne fais qu’énoncer des faits et faire des compliments à une dame, qu’au demeurant j’apprécie beaucoup. Je ne la remercierai jamais assez d’avoir accepter d’être présente pour épauler Victoria cette saison. Elle m’ôte une sérieuse épine du pied et répondra à des interrogations que je ne peux qu’à peine imaginer. » Ah pour sûr, ce n’est pas à lui que sa sœur devait poser des questions féminines. Il avait beau être plus évoluer que la moyenne concernant sa vision de la gente féminine, il se trouvait des sujets dont il n’avait même sans doute pas conscience. Heureusement, Clara Mountbatten serait, à n’en pas douter, un secour des plus performant.

La voiture s’arrêta alors devant la demeure du Marquis et comme son comparse, Emil eut quelques difficultés à se remobilisé de façon coordonnée. Ah les bonheurs des herbes fumées précédemment. Il était certes plus détendu, mais l’effet secondaire était parfois désagréable, surtout pour quelqu’un avec autant de self-control. Suivant le maitre des lieux, d’Aetheling salua à son tour le fidèle majordome, toujours là pour s’occuper de son maître, tel un père inquiet pour son fils. La scène fit d’ailleurs sourire le duc. Adrian envoyant baladé Philip, tout aussi inquiet pour la santé de son fidèle employé, que l’employé pour la santé mentale et physique du jeune homme. Emil donna son manteau à Philip avec bien plus de calme et de douceur qu’Adrian. « Merci, Philip. » Dit-il simplement avant de détendre ses muscles en avançant dans la maison, suivant distraitement l’échange entre les deux autres hommes. Il salue silencieusement l’homme qui s’en va enfin dormir et agit comme Adrian le lui ordonne presque. S’emparant d’une bouteille de rhum, il l’ouvre et s’envoie une bonne rasade du liquide brun. Simplement délicieux et presque dommage qu’il serve d’alcool de beuverie, mais qu’à cela ne tienne. « À la tienne, Mountbatten. Il est effectivement très bon. » Posant sa bouteille, Emil détache le col de sa chemise et retire l’excédant de tissu de son cou. Déboutonnant ses manches, il les retourne également, avant de boire à nouveau. « Il est des choses qui ne change pas. Philip se tracasse toujours beaucoup trop de toi et tu es toujours aussi incisif avec lui. » Dit-il avec ironie en se laissant choir dans un fauteuil avec bien moins de grâce et d’élégance qu’en début de soirée. Et il n’en avait mais alors rien à faire. Tout ce qui l’intéressait, c’était pareillement à Adrian, boire jusqu’à l’ivresse, pour oublier le monde et ses conneries. La tête jeté en arrière, l’effet conjuguer le l’alcool et des herbes fumés lui firent voir des couleurs intéressantes dansant au plafond. Telle de petites fées courant et volant dans les airs, ce qui le fit éclater de rire. Chose certaine, il risquait fortement d’avoir du mal à rentrer chez lui. « Je crains devoir te demander asile pour la nuit. »


_________________________________


( Bad dreams in the night)
Out on the wily, windy moors. We'd roll and fall in green. You had a temper like my jealousy. Too hot, too greedy. How could you leave me when I needed to possess you? I hated you, I loved you, too


Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 391
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Ven 3 Déc - 23:09
Adrian Mountbatten


LET'S GET WASTED !



Sa bouteille à la main, le marquis descend le liquide ambré à grandes gorgées en tiquant à peine sous la brûlure de l'alcool qui dévale sa gorge. Il est tant habitué à boire depuis cinq ans que s'enivrer devient une chose complexe pour lui. Son corps a développé une certaine résistance à la boisson ce qui parfois lui est salutaire car ça lui permet de juste s'anesthésier gentiment les sens avachi sur une chaise lorsqu'il en fait simplement un passe temps, un accompagnement de son quotidien mais lorsque comme ce soir il a envie de se mettre la tête à l'envers, ça le barbe atrocement !
Fort heureusement, ce rhum est arrivé fraîchement de Jamaïque et de ce qu'il goûte, il est traître. La piquette n'a plus aucun effet sur lui désormais à moins qu'il ne s'en enquille plusieurs litrons. Avec ça, il espère la sentence plus rapide. D'autant plus rapide que le goût sucré du rhum le rend probablement traître, car aisé à boire pour le marquis rodé à l'exercice. Il sent pourtant la chaleur doucement se répandre dans ses membres, probablement aidée par le cannabis qu'il a fumé allègrement dans les jardins du palais avant de tomber sur Emil et sa mine déconfite.

Adrian soupire et masse ses tempes de sa main libre, essayant tant qu'à faire de se sortir le souvenir de cette soirée de la tête. Il desserre sa lavallière qui m'étouffe à moitié et défait ses boutons de manchette qui finissent quelque part entre les coussins.
La musique raisonne encore si fort à ses oreilles qu'il est à deux doigts de se jeter à l'assaut de son escalier afin de se rendre au salon de musique auprès de son piano, mais ce serait dévoiler une part trop intime de lui à Emil. Personne ne sait qu'il joue en dehors de la Comtesse et de ceux travaillant pour lui. Adrian ne joue que pour lui seul. Parfois pour sa mère, hanté par la voix de son père lui répétant sans cesse combien cette activité est futile et indigne d'un Mountbatten qui sont des hommes de terrain ! Des soldats ! Il est une honte à ses ancêtres et à leurs faits d'armes. Ces paroles, parfois il a la sensation de les avoir incrustées à même sa peau entre les zébrures des cicatrices violentes qui déforment son dos...

Il est reconnaissait à Emil pour sa présence et lève sa bouteille lorsque ce dernier l'invite à trinquer juste pour la forme. Le fait que le Duc soit là l'aidera à garder quelque peu le nord et à ne pas sombrer dans une de ses crises de colères qui peuvent parfois être d'une brutalité inouïe... L'année précédence à son retour du bal des débutantes, il avait retourné son bureau si violemment que la pièce entière avait du être refaite. Il avait même ravagé sa si précieuse collection de pierres précieuses qui avait volé autour de lui avec une beauté théâtrale face à la laideur de son état. Il avait hurlé à en faire trembler les murs mais aussi et surtout ses employés qui étaient tous restés terrés dans leurs quartiers. Seul Philip, comme toujours, avait osé lui faire face afin d'essayer de son mieux de le contenir. En vain... C'était l'épuisement qui était venu à bout du marquis qui avait fini par s'écrouler sur un tapis, ses poings en sang et le corps en âge après qu'il ait vomi ses tripes de rage autant que d'ébriété.
Il se sent moins crouler sous le poids de cet événement ce soir, car contrairement à la précédente édition il a évité une grande partie de la soirée pour préférer fumer sur une des terrasses. Le bâton de bonheur fait son effet, apaisant ses nerfs et le plongeant dans une sorte de léthargie tranquille. Il ressent le poids de sa douleur sur sa poitrine, la haine, la rancœur, mais elles ne le consument pas. Il en demeure maître pour le moment.

- Il peut ! répondit-il à Emil en reprenant une gorgée au goulot.

Féru de découverts mais dans l'incapacité de voyager lui-même pour le moment à cause de son nouveau grade qui le retient auprès de la Couronne en Angleterre, il n'en finance pas moins bon nombres d'expéditions à travers le monde et est toujours tel un gamin impatient lorsqu'on lui annonce le retour d'un des navires qu'il affrète dans le but de se voir rapporter des merveilles des quatre coins du monde. Etoffes, objets d'autres cultures, gemmes, aliments exotiques... ce rhum faisait partie d'une des cargaisons et il l'a tant apprécié qu'il en a fait venir plusieurs caisses. Assez pour remplir une bonne partie de sa cave.

- Hmmm...

Il grogne à l'évocation de Philip. Qu'est-ce que ça peut lui foutre à Emil, la façon dont il parle à ses employés ? Il surveille pas comme le Duc gère sa maisonnée lui ! Tsss
Malgré lui pourtant, Adrian œille vers la porte que son majordome a refermé sur lui avant de monter se coucher. Il a conscience d'être sac parfois dans sa façon de s'adresser à lui mais le pire, c'est qu'il ne sait même pas pourquoi il le fait. Cet homme, il l'aime... Il l'aime comme un fils aime son père et il sait la réciproque vrai même si les mots n'ont jamais été concrètement prononcés. Peut-être est-ce pour cela qu'il prend cette liberté ? Parce qu'il sait qu'il le peut...? Jamais de sa vie il n'aurait osé parlé de la sorte à feu le Comte de Devon. Ce dernier l'aurait sans doute battu une fois de plus jusqu'au sang. Philip lui, semble ne jamais s'en offusquer. Parfois, Adrian jurerait même qu'il s'en amuse, de ce caractère à la con que son maître peut avoir.

- T'es le bienvenue. C'est pas comme si je manquais de place.

Nouvelle rasade d'alcool, puis le marquis pose bruyamment la bouteille avant de se relever avec élan. Oula. Ça commence à tanguer autour de lui... Il se rééquilibre, puis va chercher une boite sur une étagère qu'il ouvre afin d'en sortir de quoi fumer. Il allume le bâtonnet d'herbes sur une chandelle, puis laisse la boite libre d'accès si jamais Emil veut se servir.  

- Tu veux manger un truc ? Moi j'ai les crocs.

Pas vraiment en réalité, mais il a envie de grignoter de la bonne charcuterie couplée à du fromage. Adrian titube sa cigarette entre les lèvres et va tirer sur une corde afin de sonner un domestique. Si Philip montre le bout de son nez, il jure qu'il lui en colle une !
Mais le majordome n’apparaît pas. A la place, c'est un valet tiré à quatre épingles malgré l'heure tardive qui pousse la porte du bureau :

- Monsieur le Marquis ?
- Apportez un plateau dans l'salon d'à côté. Et chargez le.
- Bien monsieur le marquis.


L'homme disparaît et Adrian fait signe à Emil de le suivre, non sans caler quelques bouteilles sous son bras afin d'accompagner la nuit.

- Prends le coffret aussi. On sera mieux là- bas. Au moins y'a de quoi s'affaler. Parce que vu l'état dans lequel j'ai l'intention de me mettre, une chaise n'y suffira pas !

Il n'y a que le hall à traverser, mais il lui parait le bout du monde à cette heure avancée de la nuit et vu ce qu'il a déjà infligé à son corps. Il ouvre les portes à la volée avec tant d'élan qu'elles cognent contre les murs, puis il se jette littéralement sur un des divans occupant la pièce.

Bouffe, alcool, drogue ! Manquerait plus que du sexe pour que la nuit soit parfaite !





_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Heathcliff Howard
Heathcliff Howard
Duc
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duc de Norfolk, Comte Maréchal d'Angleterre et 1er pair héréditaire de la chambre des Lords. En outre, sa famille est connue pour son élevage de chevaux.
Messages : 358
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Sam 19 Fév - 14:55
Heathcliff Howard

Let's get wasted !

 







Perdu dans sa contemplation des étoiles scintillantes devant ses seuls yeux, Emil se partage entre l’hilarité silencieuse et les tourments de ce bas monde, lorsqu’il lui semble voir des yeux verts se dessiner dans la brume de son état. Sa gorge s’assèche et son estomac se noue, déglutir devient difficile, même brûlant. Alors, il replonge dans la douceur sucrée, mais non moins brûlante de l’ambre liquide qui coule dans sa bouche. Il ne devrait pas se mettre dans ce genre d’état et il le sait… C’est toujours comme ça, qu’il finit par repenser à Caroline, à Charles, à ses parents… à ce qu’aurait été sa vie, si son aîné avait été moins cons et avait vécu. Encore une fois, il siphonne une rasade de rhum comme si c’était de l’eau, mais le goût est bien meilleur. Lorsqu’il redresse la tête, il ferme ses yeux polychromes un instant, observant dans son brouillard les intentions de Mountbatten. Il le regarde tituber, un vague sourire amuser sur les lèvres, à moins qu’il ne soit franc, il n’en sait rien. L’un comme l’autre, ils ne seront de toute façon plus en état d’être sûr de leurs gestes d’ici peu ; plus en état de raconter ce qu’ils ont consommé ou fait… « Je te remercie bien. » De toute façon, même un canapé aurait suffi à Emil, tant qu’il puisse un moment s’allonger et sombrer dans les bras divins de Morphée. D’ailleurs, est-il encore capable de se lever ?

C’est ce qu’il tente alors de faire, avec un certain succès, bien que mal assuré, la bouteille entamée en main. Il s’étire avec paresse et sans grâce aucune. Il hausse un sourcil lorsque son vis-à-vis lui propose de manger quelque chose. A-t-il vraiment faim ? À dire vrai, il a surtout soif… Et le rhum qu’il ingurgite pour étancher celle-ci, ne fait qu’accentuer son impression de sécheresse. A-t-il mangé ce soir ? Il se souvient vaguement du gâteau servi au bal, mais qu’il a eu peine à toucher à cause du chocolat. Il déteste le chocolat. À son tour, il prend un autre bâton de bonheur et l’allume, sans même s’émouvoir de l’état dans lequel cela le mettra bientôt. Il se raidit un instant, alors qu’il pense voir un fantôme dans un coin de la pièce, l’air sombre et la moue réprobatrice. Il chasse la vision de celle pour qui son cœur à bien trop saigné, et répond à Adrian : « Je crois que je pourrais manger un éléphant… d’ailleurs, je me demande bien ce que ça goutte un éléphant… parce que tout le monde dit ça, mais qui en a déjà manger ? »  Il reporte le cannabis a ses lèvres et fait suivre la bouteille. Vraiment, si sa mère était encore là…

Ce soir, Norfolk ne refera pas le monde. Il n’aura pas plus sa conversation habituelle d’ailleurs, ni sa retenue sans doute, mais suffisamment sans doute, pour ne pas être plus loquace que d’ordinaire. Non, le loquace cela a toujours été Aloïs, même s’il faut sacrément se tenir pour le voir être complètement ivre. C’est que le colosse a une sacrée descente. Lui pas, plus habitué aux sages consommations de salon, que des grandes beuveries, il n’a pas la résistance de Mountbatten, ni de Berkeley. Il fait signe à Adrian qu’il s’occupe de prendre le coffret, qu’il cale sous son bras, l’herbe allumée au coin des lèvres, la bouteille entamée dans sa main et d’autres bouteilles sous son dernier bras. Ils sont beaux les deux nobles. Aussi bien assuré dans sa marche qu’Adrian, Emil parvient à poser son chargement sur la table, riant de voir son hôte se jeté dans le divan. « Beau plongeon, Mountbatten. D’un grâcieux ! » Et alors, qu’il veut à son tour s’asseoir, Norfolk rate le coche et se retrouve assis, mais au sol. Un instant surpris de lui-même, il se met à rire à gorge déployer, lui faisant monter les larmes aux yeux. Il rit tant et plus, qu’il commence à avoir mal aux côtes, sans parvenir à se calmer.

Quand finalement, il y parvient en se pinçant le nez, il inspire longuement. Juste à temps, il parvient à se remettre sur le canapé en face d’Adrian, avant que ne revienne le pimpant valet. Il marmonne un vague remerciement, avant de boire de nouveau, laissant la primeur de la nourriture à Mountbatten, il le suit cependant de près. « On devrait… je pense… décréter qu’il y a un âge limite pour les hommes, à se rendre à ce foutu bal… Sincèrement… on a passé l’âge de ces conneries… » La bienséance disparaissant à vue d’œil, Emil détache les premiers boutons de sa chemise blanche, sa veste gisant sans doute quelque part entre la porte d’entrée, la pièce précédente et ici, avec ses boutons de manchette dans une poche. « Je parle sérieusement. Tu me vois avec une petite dinde, trop polie pour être honnête, de l’âge de ma sœur… Très peu pour moi… Il fait chaud chez toi, Adrian… » À moins que ce ne soit les effets conjugués de l’alcool et de la fumette… mais ça, Emil en ce moment, n’y croirait pas un instant. Et sa bouteille est déjà vide, diantre… Il jurerait l’avoir à peine entammée…


_________________________________


( Bad dreams in the night)
Out on the wily, windy moors. We'd roll and fall in green. You had a temper like my jealousy. Too hot, too greedy. How could you leave me when I needed to possess you? I hated you, I loved you, too


Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 391
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Mar 29 Mar - 14:50
Adrian Mountbatten


LET'S GET WASTED !



Quel goût a un éléphant... C'est vrai ça ! Quelle expression bizarre si régulièrement utilisée quand personne n'en a sans doute jamais pourtant mangé...
Etendu sur son canapé, le marquis se plonge dans la réflexion tout en tirant sur sa cigarette parfumée d'herbes odorantes avant d'en cracher la fumée. La bouche en rond, il s'amuse à lui faire dessiner quelques cercles ayant pour but d'encadrer le lustre en suspend au dessus de sa tête.
Le goût d'un éléphant... Ca aurait plutôt la saveur du faisan ? Du chevreuil ? Du sanglier peut-être ! Parce qu'un sanglier c'est gros. Un éléphant aussi c'est gros. Du coup ça doit forcément se ressembler. Logique !
Tiens d'ailleurs voilà un moment qu'il n'a pas mangé de sanglier... A juste titre, il n'en est pas friand il trouve ça trop fort en bouche. Son cuisinier évite donc de lui en servir. Mais toujours est-il que ça fait tout de même longtemps...

- Je suis la grâce incarné tu sauras.

Il a surtout des années de pratiques dans l'art de se mettre la tête à l'envers dans ses salons sur cet exacte même sofa...
A ses côtés, un bruit lourd retentit et le marquis tourne son visage pour découvrir Emil le cul parterre. Mountbatten inspire sa taf de travers face au spectacle et se met à tousser alors qu'il éclate de rire face à la mine déconfite de son compagnon de beuverie pour la nuit.

- "Sa Grâce" tu parles ! OUI !

Le domestique entre après en avoir reçu l'autorisation "aimable" de son maître à le faire, son plateau lourdement chargé comme cela lui a été ordonné. Il le pose sur la tablette se trouvant entre les deux canapés puis disparaît aussi vite qu'il est venu, sachant pertinemment que lorsqu'Adrian est dans cet état, mieux vaut se faire petit, voir inexistant autour de lui.
D'autant plus qu'aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres... Il n'est pas rare que le marquis boive et fume allègrement chez lui une fois ses obligations de la journées terminées, mais aujourd'hui a une résonance différente. La maisonnée toute entière a parfaitement conscience du jour dont il s'agit. Elle sait quel effet il a sur le maître des lieux et prend soin depuis le matin à ne pas se trouver en travers de sa route. Seul Philip a cette audace. Le reste de la domesticité reste planquée à l'office et n'en sort qu'au matin lorsqu'il est trop anesthésié par l'alcool et les herbes pour être capable de crier et qu'il a terminé de retourner chaque pièce de la demeure.

Sans prendre la peine de se redresser, Adrian tend la main vers la nourriture et attrape de la charcuterie qu'il laisse tomber dans sa bouche du bout des doigts avant de prendre une nouvelle rasade de rhum et de tirer d'avantage de bonheur sur sa cigarette.
Bon sang si il avait pu passer sa soirée à faire cela plutôt que de se rendre au palais assister à ce défilé grotesque !

- M'en parle pas...

En ce qui le concerne, il voudrait ne jamais y avoir mis les pieds et une lueur sombre passe dans son regard. Adrian cherche à repousser le sentiment qui lui étreint le cœur depuis que le soleil s'est levé ce matin mais rien y fait. L'étau et là, toujours présent, chauffé à blanc. Et il se serre... Il se serre à lui comprimer le cœur si fort que respirer est douloureux. La douleur n'a jamais cessé depuis 5 ans mais ce soir, elle est plus vive. Les boursouflures de ses cicatrices se rouvrent sur une plaie à vif de laquelle il cherche pourtant constamment à se détourner le plus possible. Il se dit que si il ne la regarde pas, elle cesse de saigner. Pourtant elle ne guérit pas. Elle coagule et il suffit d'un rien, d'un jour comme celui ci par exemple, pour que la croûte s'arrache et que l'hémoglobine coule à nouveau et le noie.

- T'es Duc de Norfolk t'as qu'à soumettre la réforme à la Chambre !

Du fromage trouve le chemin jusqu'à sa bouche cette fois, puis un morceau de viande séchée. Il va engloutir le plateau à ce rythme et assécher sa bouteille mais qu'à cela ne tienne. Ses cuisines sont pleines à n'en pas douter et quant à sa cave... Elle ne manque certainement pas de caisses ! Des caisses d'alcool de qualité bien entendu ! Car le marquis est un fervent amoureux des liqueurs en tous genres et ne tolère pas la piquette chez lui ! Quitte à se saouler, autant le faire avec quelque chose qui a du goût ! Une chose qu'un fin palais comme Emil doit trouver outrageant.

- T'as qu'à te dessaper au lieu de garder tout ça sur le dos.

Lui n'a déjà plus que sa chemise sur le derme et l'a désormais ouverte jusqu'au nombril. Les effets des joints qu'il fume désormais depuis plusieurs heures commencent à faire effet et Mountbatten plonge doucement dans une douce torpeur qui le déleste légèrement du poids omniprésent sur sa poitrine.

- Ça va pas aller en s'arrangeant pour toi d'Aetheling. J'imagine que si c'est la saison de ta sœur tu ne te chercheras pas d'épouse cette année. L'écart va continuer à se creuser !

Il se moque car il ne se sent plus du tout concerné par toutes ces histoires de mariage. Plus depuis Juliet. Avant elle, il se disait que c'était dans le cours des choses et qu'il devrait y venir probablement un jour. Lorsqu'il l'avait vu, il n'avait rien voulu d'autre que de convoler. Désormais, il n'y a rien qu'il ne veuille moins...
Son titre est le sien. Il l'a gagné et il a donc le droit d'en faire ce qu'il en veut ! Si il doit disparaître avec lui, qu'il en soit ainsi. Il ne compte pas prendre épouse et ce même si la Reine finit un jour par le lui suggérer fortement...

- Tu devras finir par choisir une de ces gamines. Tu pourras toujours te garder ta domestique sous le coude ? T'as l'air plus engagé à l'idée qu'elle t'ouvre ses cuisses.

Adrian sert à Emil son sourire le plus sarcastique. Il ne cherche même pas à faire d'allusion. La provocation est voulue et totalement affichée.


_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Heathcliff Howard
Heathcliff Howard
Duc
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duc de Norfolk, Comte Maréchal d'Angleterre et 1er pair héréditaire de la chambre des Lords. En outre, sa famille est connue pour son élevage de chevaux.
Messages : 358
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Dim 22 Mai - 19:52
Heathcliff Howard

Let's get wasted !

 







Les moqueries vont bon train, sur l’état avancé des deux nobles, qui en d’autres circonstances sont effectivement, la grâce et la noblesse incarnée. Enfin, surtout Emil, qui cultive cela autant par l’apparence que par le verbe. Adrian est somme toute bien plus incisif, tout en restant politiquement correcte, cela va de soi. Une fois installé sur le canapé, Emil s’occupe de son brin de joie, tout en débouchant une nouvelle bouteille de rhum et chipant de la charcuterie ensuite. S’il avait eu toute sa tête et son contrôle, il se serait engueulé lui-même d’avoir si peu de respect des bonnes choses. Là, il n’en a absolument pas cure. Sous peu, il fera un blackout des plus total, qu’il risquera d’amèrement regretter le lendemain. Toutefois, il n’y est pas encore. Là, il devise cahin-caha avec le Marquis de Budehaven. « Je vais le faire tiens ! » Répondit-il à la proposition de soumettre l’idée à la chambre des Lord. « Je suis sûr que cela fera bien rire tout le monde. »

Le sujet étant donc : le mariage. Sujet qui fâche ; sujet difficile. Tant pour l’un, que pour l’autre d’ailleurs. Emil ne concevant guère d’épouser une gamine, ou une autre que Caroline, même si son cœur appelait désormais une autre personne. Adrian, blessé comme rarement on peut l’être, rejetait l’idée. Néanmoins, forcé par leurs titres d’être et de paraitre face aux débutants, inspirant l’espoir inespéré à quelques mères, que leurs filles se trouveront un jour au bras de si beau et riche parti. Pathétique. Hypocrite. Mais Adrian a raison, rien n’ira en s’arrangeant. Une saison de plus ; la saison de Victoria. Dès lors, désormais, toutes les débutantes seront plus jeunes qu’elle et cela le fait grimacer. À moins que ce ne soit la brûle de l’alcool qui descend à nouveau dans son estomac supplicié. Et la chaleur se fait encore plus intense. Perdant toute bienséance, Norfolk fini de détacher sa chemise blanche, qui finit maladroitement au sol, dès lors qu’il se soit battu avec l’une de ses manches. Il soupire largement, et s’affale à demi couché sur le siège, dans une position si grâcieuse qu’elle ferait pâlir les bovins avachis dans les près. « Je peux toujours me trouver une veuve… C’est bien ça les veuves après tout… » Il reporte le bâton d’herbe à ses lèvres. « Une jeune veuve sans héritier… Elles sont souvent plus pragmatiques, moins envahissante et surtout moins sotte. La désillusion ayant été déjà plus que consommer. »

Emil tique légèrement lorsqu’Adrian s’attaque à nouveau à Arya. Il lève les yeux au ciel, se retenant de tout commentaire à la suite. Il ne sait pas pourquoi cela l’affecte autant à dire vrai. Ou peut-être le sait-il, mais qu’il se ment à lui-même ; comme il ment à la jeune femme. Et puis, il déteste l’idée de faire souffrir une femme, alors deux. « Ouais… et avoir des bâtards, qui souffriront la disgrâce ? Non merci. En fait, je crois préférer me cloîtrer à être un vieux Duc sans femmes, ni enfants. Après tout, Victoria aura sans doute des enfants… Je passerais le titre à l’un d’eux, dans le pire des cas. » Un délicat moyen de se décharger de toute la pression qui pèse sur ses épaules, sur celles de sa sœur. Voilà qui ne ressemble en rien au Norfolk que tout le monde connaît. « Je crois que je suis bon à foutre au lit… Tant que je tiens encore sur mes jambes. » Oui, le blackout n’est plus si loin.



_________________________________


( Bad dreams in the night)
Out on the wily, windy moors. We'd roll and fall in green. You had a temper like my jealousy. Too hot, too greedy. How could you leave me when I needed to possess you? I hated you, I loved you, too


Revenir en haut Aller en bas
Adrian Mountbatten
Adrian Mountbatten
Marquis
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Il a accompli son devoir pour l'Angleterre dans l'armée et c'est assez. Désormais il finance des expéditions ainsi que des recherches. Il élève également des rapaces dans sa volière de Cornouailles. Il collectionne également les gemmes les plus rares.
Messages : 391
Date d'inscription : 21/01/2021


Message() / Ven 27 Mai - 2:23
Adrian Mountbatten


LET'S GET WASTED !



Étalé tel un pacha liquéfié, Adrian s'amuse à faire des cercles avec la fumée qu'il recrache et qui embaume désormais la pièce de son odeur végétale. Il l'inspire à plein poumon après avoir bu une nouvelle gorgée de rhum et soupire de bien être en laissant tomber sa tête sur l'oreiller du sofa qui ne fait désormais plus qu'un avec son corps. Le marquis se sent détendu et ferme un instant ses yeux afin de savourer l'instant. Il a la sensation de planer à moitié. A vrai dire, il plane totalement et c'est bon. Enfin sa poitrine se déleste du poids qui l'accablait depuis le levé du soleil et lui permet de respirer enfin normalement. Les herbes de bonheur l'anesthésie et embrumes ses pensées au point de lui faire oublier tout ce qui le torture de l'intérieur en permanence.
Voilà un moment qu'il ne s'est pas mis dans un tel état mais bon dieu il devrait le faire plus souvent ! S'enivrer n'est plus chose si aisée que cela pour lui tant son corps commence à s'habituer à l'alcool dans son système mais visiblement celui ci de fort bonne qualité fait son affaire couplé au joint sur lesquels il tire depuis désormais plusieurs heures.

Le marquis tend sa main lourde et pourtant étrangement onduleuse vers le plateau et attrape de la charcuterie qu'il laisse tomber dans sa bouche en quantité suffisante pour lui remplir les joues. Dieu qu'il aime sa vie en cet instant ; affalé chez lui, sous, stone, en train de se bâfrer de fromage et de cochonnaille tout en titillant le point visiblement sensible de son compagnon de beuverie le plus assidu. Un empereur romain ne serait pas plus satisfait que lui en cet instant ! Adrian retourne à sa cigarette qu'il finit par laisser mourir sur la table à l'instant où la chemise de Emil finit parterre.
Adrian penche sa tête et observe avec une curiosité et une concentration toute abstraite. Est-ce que Emil a toujours été taillé comme ça ? Aloïs est un colosse ce n'est un secret pour personne, ça irradie de lui qu'il est une force de la nature mais Norfolk ? Pourtant il croit l'avoir déjà vu relativement débraillé à la sortie du bordel mais il n'y a jamais prêté attention avant ce soir.
Il se sent relativement freluquet tout à coup. Adrian n'a pas la carrure de Berkeley et Norfolk. Sa silhouette à lui bien que très athlétique dues à ses nombreuses heures de boxes et à ses heures de nages dans la mer de Cornouilles est plus sèche et élancée que ces deux espèces de montagnes. Non pas que cela le dérange. Il se fait une simple réflexion, à ajouter à celle du goût que pourrait avoir un éléphant ; Emil est une masse qui se cache ! Il est toujours si guindé dans ses toilettes de Duc que ça transparait moins qu'Aloïs, mais l'évidence est là.

- Bwerk, grimace-t-il à l'évocation du mariage comme un enfant face à un met peu ragoutant.

Avec une veuve ou non, l'idée le répugne. Peut-être même qu'elle lui déplaît encore plus ! Epouser une veuve dont la désillusion a été déjà plus que consommée comme le dit son compagnon de soirée ? Très peu pour lui !
Il ne s'est jamais plus posé la question depuis Juliet mais il réalise que si il doit avoir une femme un jour - ce qui n'arrivera jamais - il refuse qu'elle ait déjà été à un autre ! Puis quoi encore ?! Si il doit avoir une femme, elle sera sa femme à lui et à lui seul. A personne d'autre ! Ni avant, ni après !
...
Pourquoi est-ce qu'il est jaloux d'un ex mari d'une femme qu'il n'aura pas tout d'un coup d'ailleurs ? Pourquoi est-ce qu'il se découvre possessif de quelque chose qu'il ne désire pas et ne désirera jamais ? N'importe quoi ! Décidément il est dans un pire état qu'il le croyait ! Il est vraiment temps qu'il aille se coucher !

A sa grande déception cependant, Emil ne rentre pas dans son jeu et élude le sujet de la soubrette en fuite. Adrian ricane dans sa barbe.

- Tu pourras venir à BudeHaven pour tes vieux jours si tu veux. On conviera Berkeley et on sera trois vieux cons qui habitent en bord de mer avec nos bestioles.

L'idée n'est pas si mal au fond ! Le bordel n'est pas si loin de chez lui en plus et les tavernes sont plutôt animées près de Highleeds Castle ! Un plan sans aucun doute à méditer !
Si il en a le moindre souvenir au lendemain, ce qui s'avère peu probable.

- Ouais... hips ! Ramène ton cul on monte.

Adrian se lève puis marque une pause en tendant ses bras afin de tenter de trouver son équilibre qui est plus que précaire. Tellement précaire qu'il finit à quatre patte sur le tapis.

- Wow ! La terre tourne plus vite que d'habitude ! Hips !

Il s'accroche à ce qu'il peut afin de se redresser puis se traîne tant bien que mal hors de la pièce en gloussant comme un idiot car il trouve fort amusant que le sol se déforme à ce point dès qu'il tente d'y poser les pieds.

******

- Mylord ?
- Hmmmmmmmmmmm
! grogne-t-il en enfouissant la tête contre son oreiller.

Oreiller à la consistance étrange d'ailleurs...
Wow, bon sang c'est son haleine qu'il sent là ?!

- ALLEZ VOUS EN PHILIP ! Je cuve !
- A l'évidence...
- Hmmmmmmm !


Adrian grommelle encore tel un enfant qu'on peine à faire sortir du lit.

- Madame la Comtesse arrive, Mylord.

PUTAIN ! Sa mère ! Elle arrive ce matin !
D'un bond, Adrian ouvre les yeux et saute à bas de son lit mais il va trop vite pour son corps encore ankylosé qui l'abandonne et le laisse s'étaler au sol.
Bon sang il a mal partout ! Y compris à des endroits dont il ne soupçonnait pas l'existence...

- Avez vous bien dormi...
- La ferme...
- ...Votre Grace ?


Votre Grace ? Il a fumé un arbre ou quoi ? Ou est-ce qu'il a fini tous les bâtonnets de joie que lui et Emil ont laissé dans le salon hier s...
Adrian réalise alors que ça bouge derrière lui et lorsqu'un bras tombe sur son épaule, il sursaute avec un cri trop aigu pour lui en se retournant. Il vire cette main pendante de son torse et écarquille les yeux :

- Emil putain mais qu'est-ce que tu fous dans mon pieu ?! NON, j'veux pas savoir... Bordel de merde...

Adrian ramasse un pantalon qui traîne et tente de le passer tout en quittant sa chambre afin d'aller accueillir sa mère... Dans sa tête, c'est le trou noir complet mais il se dit que finalement, c'est peut-être mieux qu'il ne se souvienne d'absolument rien de ce qui s'est passé la veille !  



_________________________________


There are two sides to the story.
I may be drunk miss,
But in the morning I'll be sober,
And you'll still be ugly...
Revenir en haut Aller en bas
Heathcliff Howard
Heathcliff Howard
Duc
Rang sur le forum : Administratrice
Emploi : Duc de Norfolk, Comte Maréchal d'Angleterre et 1er pair héréditaire de la chambre des Lords. En outre, sa famille est connue pour son élevage de chevaux.
Messages : 358
Date d'inscription : 05/01/2021


Message() / Ven 10 Juin - 14:27
Heathcliff Howard

Let's get wasted !

 







Emil ne se souviendrait pas de grand-chose de cette soirée, pas même de la proposition opportune que fit Mountbatten en parlant d’eux et Berkeley. Pourtant, s’il avait été assez lucide, sans doute en aurait-il rit et l’aurait approuvée. Bien que, il doutait qu’Aloïs finisse vieux célibataires endurcis, alors qu’eux y aspirait. Le colosse avait beau être particulièrement brute de décoffrage, il respectait l’étiquette et les convenances, mais surtout son rôle dans ce monde. Sur eux trois, Emil aurait parié que celui qui finirait marier le premier, ce serait justement Berkeley. Mais d’Aetheling avait déjà perdu le fil de la conversation, des idées et du temps. Il n’aurait pas plus le souvenir d’avoir monter les marches en se tenant aux murs, de façon peu grâcieuse et en riant à pleins poumons en voyant Adrian à quatre pattes. Non, il n’avait pas souvenir et c’était sans doute pour le mieux.

La première chose dont il se souvient, c’était d’avoir mal à la tête et d’entendre des bruits étranges à côté de lui. Puis, une tension abominable dans ses muscles, tout en découvrant l’existence de certains d’entre eux. Lorsque tout commença à devenir clair, il s’était retourné sur le ventre en grommelant, laissant tomber son bras sur quelque chose de chaud et de doux, tandis qu’il entendait la voix de Philip lui demander s’il avait bien dormi. Il allait sans doute bougonner quelque chose, mais un cri suraigu le réveilla totalement. Ses yeux polychromes parfaitement ouvert, il tomba nez-à-nez avec Adrian dans… OH NON ! « Crois-moi, je ne veux pas savoir non plus ! »

D’Aetheling roula dans le sens inverses, sous le regard amuser sans doute de Philip, qui avait ainsi un parfait spectacle de la déchéance humaine à son apogée. Enfin, peut-être pas, mais pas loin. Retrouvant son pantalon, Emil commença par l’enfiler à la hâte, avant de remarquer quelques traces suspectes sur sa personne. S’en était un peu trop pour son cerveau encore mal remis de l’alcool et la drogue combinés. Alors, il se persuada qu’ils étaient sortis de là et étaient allés au bordel, où ils s’étaient mis encore plus la tête à l’envers, au point d’en finir dans le même lit. Est-ce qu’il avait prit un coup à la mâchoire ? Parce qu’elle l’élançait un peu. « Je ne veux vraiment rien savoir. Et on ne parlera jamais de ça à personne ! » Il parlait plus à Philip qu’à Adrian, bien sûr, même s’il comptait bien sur l’homme pour se taire.

« Ou est… » Commença-t-il avant de voir que la chose qu’il cherchait était dans les mains du Philip en question. « Votre chemise et votre veste, votre Grâce. » Norfolk s’en saisi en lâchant un merci soulagé, car entre temps, il avait compris que Clara Mountbatten arrivait. Peste soit d’Adrian et ses idées lumineuses de se retourner l’esprit, mais surtout d’oublier que sa mère arrivait.




_________________________________


( Bad dreams in the night)
Out on the wily, windy moors. We'd roll and fall in green. You had a temper like my jealousy. Too hot, too greedy. How could you leave me when I needed to possess you? I hated you, I loved you, too


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Message() /
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas



Page 1 sur 1Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-



Sauter vers: