Jacob Evans - Il faut parfois un peu de taquinerie dans la droiture

Que faites-vous à Londres ? Je suis ici pour les affaires et pour l'éducation de mes enfants. Après avoir vécu plus d'un temps à la campagne et avoir du faire de nombreux allers-retours vers la ville, il me semblait évident que nous ne pouvions continuer de la sorte. De plus, Père est souffrant. Ce qui signifie que je dois reprendre les rennes du cabinet familial, ainsi que l'éducation de la plus jeune de mes soeurs. Après, d'autres raisons plus secrètes m'ont fait également revenir en ville.
Votre place dans la société londonnienne actuelle vous convient-elle ?   J'avoue que je n'ai jamais été satisfait en totalité de notre place. Mon grand-père était juge, mon père avocat et moi-même, j'en suis un. La société ne nous donne qu'une ridicule place, comparée aux efforts que nous fournissons chaque jour pour défendre cette dernière. Je ne dirais pas que je suis contre la reine, au contraire, mes actions sont au service de la monarchie. Cependant, j'ai des idées. Je rêve d'égalité, partout, en tout temps. Plus jeune, je militais pour celle-ci, mais Père m'a rapidement remis sur le droit chemin en me faisant me marier et m'éloigner de la capitale. Aujourd'hui, la politique ne m'intéresse plus autant, mais j'enseigne l'honneur et le respect à mes trois enfants.
Que pensez-vous de la Reine et du système politique anglais ? Encore une fois, je respecte totalement sa majesté, même si le système politique anglais ne me plait guère. Nous devrions avoir tous le droit de nous exprimer, comme nos amis français. Etablir des votes, pouvoir avoir de l'importance même en étant un petit cordonnier. Enfin, je sais que cela est très avant-gardiste et la place de ma famille en dépend...  

Evans.
Un nom qui a beaucoup de consonance dans les tribunaux. Tout d’abord, le grand-père. Homme d’une grande prestance qui avait la réputation d’être ferme dans ses jugements à la cour d’assise, il avait aussi participé à de nombreuses guerres, étant plus jeune. De lui, naquit trois filles et un garçon. Pour cette qualité de droiture et son courage, le juge obtint le titre de petite noblesse. Titre qu’il transmit alors à son fils, qui, au contraire de son père, devint avocat. Bien qu’il fut le plus jeune des quatre enfants, ce fut le premier à se marier. Lors d’un bal prestigieux, Sir Edward Evans rencontra Lady Mary Bennet, première fille d’un avocat. Les fiançailles furent heureuses et le mariage tout autant. Pas de réel amour pourtant entre les deux amants. Juste une simple affaire entre les deux pères. Cependant, il le fallait pour continuer la lignée et garder la réputation .


1787.
Tandis que de l’autre coté de la manche, une révolution se prépare, Mary Evans accouche de son premier enfant dans la maison familiale en campagne. Heureusement pour elle, ce fut un fils. Très pieuse comme le fut sa propre mère, la jeune épouse proposa le prénom de Jacob à son mari, tout juste rentré d'une grosse affaire à Londres. « Que dieu favorise », voilà l'étymologie du prénom de notre protagoniste. Un prénom qui le protégerai et l’aiderait à devenir l’homme que sa famille désirait...ou presque. En effet, sa place en tant que futur ainé et seul garçon risquait d’être compliquée à gérer au vue de ce que le futur lui destinait.
Deux et huit ans plus tard, deux demoiselles virent le jour, suivant Jacob ; Anna et Rose-Mary. Des soeurs que le grand-frère protégea, dès leur premier jour d’existence. Une relation qui perdura à travers le temps.

L’enfant qu'était notre héros fut curieux, parfois un peu trop. Il posait de nombreuses questions à son père, à sa mère, à sa nourrice, au prêtre vers qui sa mère allait se confesser chaque week-end. Tout l’intéressait. Les livres aussi d’ailleurs. Il en était plus que friand. C’est comme cela que le garçonnet développait ses propres opinions, face à la société dans laquelle il vivait. Les idées de cet enfant étaient bien saugrenues, selon ses parents, mais pour d'autres, elles étaient presque choquantes. Pour lui, tout le monde avait le droit de s'aimer de la même façon quelque soit son caste. Il aimait bien sa nourrice de la même façon qu'il aimait sa mère, non? Alors pourquoi son oncle ne pouvait aimer quelqu'un qui n'était pas noble?  

Bien que proche de ses soeurs, le social n’était pourtant pas son fort avec les camarades de son âge. Solitaire et méfiant, le jeune homme ne se liait pas facilement aux autres. Il trouvait les enfants trop bagarreurs, parfois trop niais. Pourtant, il y avait quelques jeunes gens qu'il appréciait et dont l’amitié fut avec le temps, réciproque. Jacob devenait alors sincère et dévoué à travers les âges. Le mensonge n’était point son habitude. Son père lui l'avait bien fait comprendre lorsqu'une seule fois, il avait menti à propos d'une bêtise qu'avait fait sa jeune soeur.

1802
Et puis, il fallut que Rose-Mary, la benjamine, tombe malade. La jeune enfant d’à peine sept années restait souvent cloitrée dans sa chambre, dès lors que les premiers symptômes apparurent. Son frère âgé d’une quinzaine d’année, bien que séparé de ses soeurs dans son éducation, allait lui rendre visite dès qu’il n’étudiait pas au collège . Il lui lisait des histoires, la dorlotait, s’occupait d’elle comme aurait du le faire leur père. Mais Père était bien trop occupé dans ses affaires et Mère était souvent hors de la maison, allant prier à l’église pour le sort de sa benjamine. C’est dans ces années que Jacob développa un coté paternel qu’il gardera pendant des années. Heureusement pour la famille, la benjamine semblait avoir elle aussi la bénédiction du Divin et se remit assez rapidement de sa maladie. Du moins, avant que son frère ainé ne se rende à Lincoln’s Inn . Tout comme son père avant lui, Jacob partit étudier le droit. Il fallait assurer la réputation des Evans encore une fois. Cela même si les envies du jeune premier se dirigeaient vers d'autres études. Cependant, les parents étaient stricts et très attachés à leur réputation.

1805-1812
Le barreau. Mais aussi l’heure des premiers émois. Entouré d’hommes, il était peu probable pour Jacob de tomber sous le charme d’un être. Tandis que sa soeur cadette entrait dans le monde des adultes, l’ainé, lui, ne le fréquentait pas encore totalement. Oui, il lui arrivait d’aller à des soirées mondaines en compagnie de sa famille. Oui, il avait bien croisé le regard intéressé de quelques jeunes filles. Cependant, c’est finalement entre les mains d’un homme que son coeur finit une première fois. Un étudiant tout comme lui, avec un visage d’une douceur inexpliqué. Un étudiant qui avait déjà pêché, avait-il appris plus tard. Bien que refoulé tout au fond de lui, c’est finalement un soir dans leur chambre commune que les deux jeunes gens s’embrassèrent pour la première fois. Puis, ce fut des caresses, enfermés dans un cagibi. La discrétion était leur mot clef et cela durant leurs nombreuses années d’études. Cela pendant que le patriarche cherchait une bonne épousée pour son fils ainé. Entre ces confidences, Jacob étudiait d’arrache-pied. Il avait conscience que si jamais tout cela s’apprenait, il risquait la mort, alors autant assurer sa réputation professionnelle. Après tout, il était favorisé par Dieu, non?

1813-1814
Adieu l’amour, bonjour le plaisir. L’homme qui l’aimait, s’était marié et avait écourté leurs relations. Mais, Jacob ne lui en voulait pas. Non, lui devait s’occuper d’autre chose. Son père se faisait âgé et les premières affaires arrivaient déjà. Des dossiers teigneux, compliqués. Pourtant, Evans restait un jeune homme charmant et apprécié de ces dames. La politique l’attirait, comme le changement. Les Échos qu’il avait eu depuis Paris le poussaient à penser qu’il fallait peut-être évoluer. Evidemment, les soirées mondaines étaient à nouveau présentes. Sa soeur cadette à présent mariée, c’était au tour de sa benjamine de trouver un mari et Jacob était là pour cela. Entre deux visites aux maisons de passes pour se satisfaire, il essayait de trouver un homme pour Rose-Mary. Dix-huit ans, cela était jeune pour une jeune femme, mais sa beauté était réputée. Pourtant, durant ces recherches, c’est finalement lui qui trouve épouse. À son plus grand regret, il fallut qu’un homme qu’il connaissait ,lui présente sa jeune soeur, Charlotte, tombée sous son charme. Un mariage de bonne augure pour les Evans! À la demande de son père, Jacob alla requérir sa main à l’archevêque.
Et dire que quelques semaines plus tôt, c’est le fils ainé qu’il avait embrassé dans un coin. Un baiser qui paraissait insignifiant, mais un pêché pour Leopold (car c’était son nom), homme d’Eglise à en devenir. Une taquinerie qui s’était révélé une obsession commune. Oui, l’avocat désirait le pasteur. Le pasteur désirait l’avocat. Cependant, ils avaient tout les deux quelque chose en trop entre leurs jambes.
Le mariage fut prononcé en quelques mois dans le respect de la religion anglicane, avant que le nouveau couple ne parte pour la campagne. Une belle maison charmante les attendait et pendant quatre belles années, le couple y vécut.

1814-1818
Au grand bonheur de Jacob, un premier fils arriva à l’aube de 1814. Le couple choisit le prénom de Matthew. Deux ans plus tard, des faux jumeaux s’ajoutèrent à la jeune famille: Lisbeth et Isaac. Contrairement à sa femme pour qui il ne possédait qu’un certain respect, malgré l’amour qu’elle lui portait, Jacob aimait ses enfants. Il leur donna alors tout l’amour qu’il pouvait leur offrir, entre plusieurs allers-retours pour Londres et affaires diverses. Les soeurs Evans firent également des visites à leurs neveux, tandis que leurs maris partaient pour leurs affaires. Autant Anna que Rose-Mary restaient parfois pour plusieurs jours au sein des terres de leur frère. Cela pendant que leur vieux père restait à Londres avec leur mère. Pourtant, les premiers mois de 1818 furent plutôt difficile pour le vieil avocat. Jacob décida alors de revenir à la capitale pour reprendre les affaires. Emmenant femme et enfants, ils s’installa en ville. Mais était-ce la bonne solution?

Bienvenue sur le fofo Robb Stark 8D ONTEM krkrkrkr !
Que de dramas en prévision tout ça !

Bravo ! Tes efforts sont récompensés, tu es désormais validé(e) ! Tu rejoins le groupe GENTRY. N'oublie pas de faire ta fiche de liens , ton agenda rp et de vérifier que ton avatar, son titre, son logement ainsi que ton métier sont dans les bottins . Tu peux aller demander des liens aux autres membres et même des rp's, ainsi que participer au flood. Encore bienvenue sur notre forum, le staff est enchanté de t'avoir sur son forum et il espère que tu t'amuseras !