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Les Chroniques de Londres
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Les confessions de St James [Libre]

Léopold Howley
Léopold Howley
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Message() / Sam 4 Déc - 12:27
Léopold Howley

Confiteor Deo, omnipotente.
L'église  Saint James était voilé de pourpre derrière les coquelicots rougis par le soleil couchant ; elle émergeait de la marée des habitations comme un ange à genoux taillé dans l’albâtre de la pureté céleste.

Le Christ semblait égrener dans le cri des oiseaux marins, le chapelet des morts de la Terre, rappelés au souvenir de l’Archange par les pèlerins...

« Saint James, laissez passer l’âme de mon époux, pardonnez-lui ses péchés, ses beuveries et ses coups portés à mon corps... »

« Ô Grand Archange, ouvrez le Paradis à ma mère arrachée à la Terre par la maladie... »

« Ô toi Grand Saint, je te confie l’âme de mon fils mort à la guerre, donnez-moi la force de poursuivre mon chemin... »

« Ma fille s’est suicidée... Je ne sais si c’est de ma faute ou non. Je porte cela comme un boulet qui emprisonne mon âme comme un cachot sans lumière. Eclairez-moi ! Je vous en supplie... »

« Ma compagne a été emportée par en donnant naissance à notre enfant... Notre bébé est malade... Je ne pourrai pas continuer tout seul à supporter cette épreuve. J’ai renié Dieu, j’ai renié les Anges, j’ai renié l’Espoir, mais tout seul je n’y arriverai pas... Alors oubliez mes insultes proférées contre le Ciel et accompagnez-moi tous les jours de ma vie... »


Telles étaient les supplications des âmes orphelines ; la ville les entourait avec compassion de ses bras puissants et emportait toutes les larmes vers les cieux où tout est partage... Où chaque larme salée est un voyage. Après cette expérience intérieure vécue en l'église, les âmes repartaient... Le coeur allégé, l’espoir au ventre, une espérance née au bout de la vie.

Léopold avait passé des jours et des nuits à écouter ces âmes solitaires venu chercher l'espoir en l'église de Saint James. Sortant quelque fois pour observer pour observer les coquelicots de Green Park embrasés par le feu du Ciel et le soleil semblait s'accrocher à la flèche de l’Église.

Ils savait que les fidèles venaient en ce lieu chargé de Paradis pour méditer et offrir leur immense souffrance... Ils avaient tous perdu quelque chose, tous besoin de quelque chose en venant ici. Que ce soit une rédemption, une bénédiction, un mot d'espoir. Mais qui, avait ce genre de mots pour celui qui officie dans sa soutane noir ? Qui a un mot de compassion, un message d'espoir pour celui qui ne cesse d'en avoir pour tout ceux qui poussent les portes de l'église. Les voies du seigneur sont impénétrable dit on et il est bien prétentieux, orgueilleux de chercher à délier les fils du destin qu'il trace, néanmoins, pourquoi l'affligeait il de cette malédiction, de cette tentation démoniaque qu'est l'attrait de l'homme ?

Il ne pouvait le dire, n'avait d'autre choix que se punir lui même pour faire sortir le démon, le diable qu'il avait laissé entrer en son âme sans vraiment le chercher. Mais le moment n'étais pas aux contemplations intérieur. Il était à l'écoute, à l'instant de grâce et quoi de mieux que s'installer en un confessionnal, prêt à tendre l'oreille comme toujours...mais quelle âme viendra aujourd'hui se délester de sa souffrance ?

( Pando )
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Elea Leveson-Gower
Elea Leveson-Gower
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Message() / Ven 11 Fév - 0:13
Elea Leveson-Gower


LES CONFESSION DE ST JAMES



Arthur...
Ou plutôt Emil, puisque c'était là son véritable prénom. Le son de ce patronyme raisonnait constamment dans sa tête comme dans son cœur. Chaque battement était un écho de lui. Un appel, une prière, une supplique. Arya se sentait perdue dans le tourbillon de ces sentiments nouveaux qui l'assaillaient sans cesse. Ils ne lui laissaient aucun répit. Lorsqu'elle fermait les yeux, il était là derrière ses paupières et lorsqu'elle les ouvrait, elle le cherchait mais jamais le poids ne quittait sa poitrine.
Elle n'arrivait pas à lui en vouloir pourtant. Elle n'en avait pas le droit. Il était Duc de Norfolk et elle, elle n'existait pas pour la société. Pas vraiment. C'était elle seule qui s'était imaginé un tout nouveau monde à ses côtés. Un qui s'était avéré trop présomptueux pour elle mais dans lequel elle avait pris tant de plaisir à plonger. Elle s'était laissée couler dans cette relation et s'y était offerte comme elle se serait donnée au bourreau heureuse d'être condamnée.

Le regard bas, enveloppée dans son châle de laine autant que dans sa mélancolie, Arya gravit les marches de l'église et pénétra le lieu saint. Elle ne s'était jamais rendue compte d'à quel point l'intérieur de cet endroit était froid... Sombre...  Comme presque tout, depuis que Emil lui avait dit la vérité quant à son identité et qu'elle avait cet horrible sensation de perte qui la déchirait de l'intérieur.
Arya pensait tout le temps à leurs instants de complicité. A son sourire. A ce regard espiègle dont seul lui avait le secret. A ce bien être dont il l'inondait chaque fois qu'il était près d'elle. Si elle en avait été capable, elle aurait capturé ce sentiment dans une fiole pour le garder éternellement.
Mais il lui était interdit et elle devait se faire une raison. Elle s'était faite une raison.
Si seulement ce n'était pas si difficile et douloureux de vivre avec...

La fille du Comte de Cambridge trempa sa main dans l'eau bénite et se signa avant d'aller rejoindre l'endroit où brûlaient les cierges. Elle se laissa tomber plus qu'elle ne s'agenouilla sur la chaise de prière et comme à son habitude lorsqu'elle venait ici, elle détacha un fil de laine de ce vêtement qu'elle avait récupéré de sa maman afin de le nouer autour de la bougie qu'elle alluma pour elle. Arya avait pris cette habitude candide après le décès de Daphné. De par ce geste, elle avait l'impression de lui envoyer un peu d'elle à chaque fois dans l'haut delà. Elle lui faisait parvenir une étreinte. Un baiser sur ce bout de laine coloré. Où ici, une confession.
Marlène n'était pas à Londres en ce moment... Marlène qui l'avait prévenu de faire attention... Arya se demandait comment elle réagirait lorsqu'elle apprendrait cette histoire. La couturière était la seule personne vers qui Arya aurait pu se tourner afin de trouver une oreille attentive et du réconfort mais elle était en France...
Se confier à son père, elle y avait songé d'autant qu'il avait remarqué son air triste de ces derniers jours mais elle s'était parée d'un sourire le plus sincère possible afin de le rassurer et lui assurer qu'elle allait bien. Elle ne pouvait décemment pas lui confier ses déboires. Elle avait bien trop peur de le décevoir et de lui faire honte si il venait à savoir la vérité. En parler à sa belle mère était exclu et quant à Lucinda, Arya avait beau l'aimer de tout son cœur elle savait pertinemment que sa cadette n'était pas la personne idéale à qui confier un secret comme celui-ci.
Par conséquent, elle était venue ici, chercher du réconfort auprès de sa mère par ce lien qu'elle s'était inventée entre elle. Ses mains jointes, la camériste observa la flamme danser et se consumer. La chaleur qui s'en dégageait lui réchauffait délicatement la peau et fit briller la perle saline qui roula sur sa joue.

Elle ignore combien de temps elle demeura là à tout raconter à Daphné à travers sa prière mais lorsqu'un frisson la saisit, elle se dit qu'il était sans doute tard et qu'elle devrait rentrer. Pourtant, elle ne parvenait pas à se résigner à se lever pour s'en aller. Pas encore. Son cœur pesait toujours trop lourd et la maintenait à genoux sur le velours.



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Léopold Howley
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Message() / Ven 4 Mar - 20:46
Léopold Howley

Confiteor Deo, omnipotente.
J'étais là, devant lui, prêt à écouter chacune de ses paroles. Il avait l'air triste, troublé, et semblait avoir besoin de se libérer du fardeau qu'il traînait derrière lui. Se laissant porter par la mélancolie, il me délivra quelques mots, hésita, puis s’élança dans un flux de paroles continues. Moi, j'étais là, passif, essayant de paraître réceptif à toutes ses émotions, à faire semblant de ne pas être gêné, dérangé. Je faisais montre de bienveillance face à ses maux, je le laissais me livrer tous ces secrets. Bien sûr, je n'en avais pas particulièrement envie, qui souhaite entendre parler des malheurs de tous? C'est ennuyant pour les deux parties, mais c'était le métier que j'avais choisi ou qu'on m'avait fait choisir. Celui de soulager les âmes de leurs peines et de leurs fardeaux.

Et puis je ne pouvais pas l'en empêcher, ainsi assis dans le confessionnal ou je devais être à l'écoute des supplique, oreille vivante de Dieu, homme objet apte à faire la translation entre le mortel et le divin.

Il me parla de ses regrets, de ses malheurs, de ses péchés. Son ton devenait de plus en plus niais, et ses paroles se perdaient petit à petit dans une sorte de folie. Même si je ne l'écoutais que d'une oreille, subissant toute son amertume, je décelais en lui une rage enfantine, incontrôlée, entraînée par de grosses frustrations. Puis il s’énerva et s'en prit à Dieu. Je me sentais désabusé, stupéfait devant tant de haine gratuite. Mais je ne pouvais pas le lui faire comprendre, je restais muet pendant qu'il couvrait le seigneur de sa noirceur.

Il devait sentir que je ne lui serai plus d'aucune utilité, emplie de tant de pensées négatives. Pourtant, je fis ce que j'avais appris après tant d'écoute ; Je parlais, je calmais, apaisais, rassuré, enlevant la noirceur, la peur, le vice, la brûlure du pêché pour les faire mien et laisser repartir ces âmes blessé vers leurs vie avec la satisfaction de savoir qu'une personne les aimera toujours qu'importe ce qu'elles font.

Quittant l'abri du confessionnal, j'observais les quelques badaud allant et venant en l'église, s'agenouillant, priant. J'aimais cette ambiance religieuse, calme, cette idée que l'on pouvait réfléchir, être perdu dans ses pensées, réfléchir à sa vie et à ce qu'on pouvait faire pour l'améliorer. N'étais ce pas la le but de l'église ? Pourtant, avançant d'un pas lent je remarquais une silhouette, une jeune femme dans une concentration, une transe divine qui semblait prier du plus profond de son être pour une chose qui semblait lui tenir plus à cœur que toute chose au monde. M'approchant doucement de cette jeune oie blanche, en silence.

Je l'observais un temps, attendant, patient, jusqu'à voir ses paupières se soulever et mon sourire, bienveillant naître sur mes lèvres.

« vous semblez habitée mon enfant. Quel poids peut peser si lourd sur vos frêles épaules pour vous mettre en cet état ? »

Elle n'était point religieuse et n'arborait aucun lourd crucifix. Elle semblait plutôt être le genre de personne a avoir quelques problèmes et qui cherchait comment les affronter. Encore une fois...c'était là mon devoir de l'aider. Mais accepterait elle de se livrer à moi ?

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Elea Leveson-Gower
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Message() / Ven 11 Mar - 20:47
Elea Leveson-Gower


LES CONFESSIONS DE ST JAMES



Elle se sentait froide et nue, comme du marbre funèbre à la lueur d'un éclair. Chaque battement de cœur pulsait sa douleur dans ses veines et ravivait sa détresse malgré le réconfort qu'elle trouvait à être ici. L'église était le seul endroit où Arya se sentait un peu plus proche de sa mère. Où elle avait la sensation de véritablement pouvoir lui parler et être entendue d'elle. Il y avait cette solennité en ce lieu saint qui d'une certaine façon donnait à la jeune femme l'impression de pouvoir sentir cette jonction entre ciel et terre. Elle pouvait sentir la présence de sa mère l'envelopper. Ses lèvres susurrer quelques mots apaisant à ses oreilles. Ses mains couvrir les siennes qu'elle pressaient l'une contre l'autre en prière.
Arya lui posa ses questions et lui confia son tumulte. Elle lui parla sans mots comme elle l'aurait fait si elle avait été face à elle. Petite, tout ce qui l'intéressait était de rencontrer son père. Le Comte Philéas Conisburgh de Cambridge. Elle n'avait pas voulu croire sa maman lorsque cette dernière lui avait affirmé qu'un jour, un autre homme entrerait dans sa vie et chamboulerait tout son monde. Ca lui avait paru inconcevable car elle avait grandit avec ce désir de le connaître et de faire partie de sa vie. Rien d'autre ne l'intéressait et elle était persuadée alors et même encore jusqu'à peu, que ça ne changerait jamais... Que tout ce qu'elle voudrait toujours serait de vivre à ses côtés, reconnue comme sa fille même si cette vérité n'était dite qu'entre eux.

Puis il y avait eu Arthur. Emil... Il avait tout remis en question. Elle qui n'avait jamais souhaité autre chose que la vie qu'on lui avait offerte à Conisburgh House, s'était surprise à avoir envie d'autre chose. A avoir envie d'être avec lui... Tout le temps. N'importe où. Tous les jours. Toutes les nuits... C'était inconvenant de penser ainsi mais c'était tout ce que son cœur désirait.
Encore même aujourd'hui qu'il était brisé...
Il lui avait menti depuis le premier jour et pourtant comme elle le voulait encore ! Comme elle mourrait d'envie de courir frapper à sa porte et se jeter dans ses bras pour se lover contre lui comme il lui avait permis de le faire dans l'écurie lorsqu'elle était venue le trouver bouleversée d'avoir été enlevée et enfermée par cet étranger...
Il lui avait dit qu'il l'aimait, aussi irréel que cela ait paru à la jeune femme... Seigneur elle l'aimait aussi ! Il ne saurait jamais à quel point. Mais il était trop loin d'elle désormais... Son rang de Duc se dressait entre eux.

Lorsqu'un nouveau frisson la saisit, Arya rouvrit ses yeux et se signa humblement avant de resserrer son châle sur ses épaules et se lever. Elle adressa un dernier regard à la bougie destiné à sa mère qui s'était déjà bien consumée, puis se détourna de la chaise de prière.

- Pasteur Howley !

Elle ne l'avait pas entendu approcher. La fille du Comte de Cambridge inclina sa tête en guise de respect autant que de politesse afin de le saluer. Elle sentait ses yeux la tirer d'avoir pleuré malgré ses paupières fermées et espérait que l'homme de Dieu n'en remarquerait rien. On lui avait enseigné qu'il était malvenu de montrer ses émotions en public et l'église ne faisait pas exception.

- Rien qui ne mérite d'accaparer votre présence auprès de moi mon père...

Arya ne souhaitait pas faire perdre son précieux temps du pasteur. De nombreux fidèles venaient ici chercher la guidance du prêtre afin qu'il les aide à traverser un chemin difficile ou à absoudre leurs péchés. Elle n'était menée ici ni par l'un ni par l'autre. Son seul crime était d'être tombée amoureuse au dessus de son rang... Et elle était incapable de s'en repentir.


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Léopold Howley
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Message() / Jeu 24 Mar - 11:02
Léopold Howley

Confiteor Deo, omnipotente.
Pauvre âme en perdition, en mal, de tout. Cette âme là rêve d'être d'obtenir des courbette, l'autre veut attrier les midinette. Et moi qu'est ce je dis ? Je dis oui, mais.
Tous ces rêves sont étranges, particulier, des âmes en perdition qui ne savent pas ce qui est bon pour eux, ce qui est important, qui prient pour l'argent, le pouvoir, la décadence de pouvoir plaire aux femmes et aux hommes, de contracter un riche mariage, tant que cela apporte pouvoir et richesse. Beaucoup oublient l'amour, la compassion, le bonheur et moi, chandelle dans la nuit, je travaille à leur rappeler que l'obscurité peut s’éclairer, qu'il y a un chemin vertueux et qu'ils se doivent de le suivre pour être heureux.
Mais lorsque l'une de mes jeunes ouailles semble perdu dans les tréfonds de son âme, blessée par je ne sais quel sentiment, attristé à l'idée même d'en faire souvenance, je ne peux rester au loin, attendant sagement que l'on vienne me parler, me chercher, je dois aller vers eux, l'âme emplit de douceur, prêt à tout pour sauver cette personne. Et aujourd'hui, il s'agit de la jeune femme brune au châle, de cette enfant dont le tourment semble si profond pour un si jeune âge.

Lentement je me suis approché, ange silencieux cherchant à amener le repos de l'âme. Doucement je l'ai observé, un sourire fin sur les lèvres alors que je l'accoste et que, se signant délicatement elle se relève, me saluant. Une demoiselle bien apprise s'il en est. Il est rare que l'on me parle ainsi, avec tant de déférence et pourtant, je lui souri un peu plus, faisant un léger signe de tête. Qu'importe je suis plus intéressé par ce qui la tourmente que ses manières. L'écoutant se rabaisser quelque peu, je lui indique un banc, non loin, l'incitant à me suivre.

« Toute âme en détresse mérite mon temps mon enfant. Sinon, à quoi servirait mon engagement envers Dieu ? Livrez moi vos tourments ma fille, peut être saurais je vous soulager quelque peu du désarroi qui semble peser sur votre frêles épaules. »

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Message() / Lun 30 Mai - 19:06
Elea Leveson-Gower


LES CONFESSION DE ST JAMES



Arya essuya sa joue sur laquelle une perle saline roula malgré elle face au pasteur. Elle inclina d'avantage son visage vers le bas, désolée de lui offrir un spectacle aussi navrant.
Si la Comtesse la voyait pleurer en public, elle serait horrifiée car c'était contraire à l'éducation qu'on lui avait permis de recevoir. Ou plutôt que son père, avait voulu qu'elle ait. Mais Julianna Conisburgh ne se privait parfois pas de rappeler à Arya que c'était grâce à son argent, qu'elle avait eu le privilège d'être éduquée. La jeune femme en avait conscience et faisait de son mieux pour gagner l'approbation de cette femme aussi prit elle sur elle afin de ravaler les autres larmes qui se pressaient à ses yeux brillants. Elle ne put s'empêcher de penser à son père également. Phileas de Cambridge n'aurait certainement pas des mots aussi durs que son épouse envers sa fille en la voyant dans une telle détresse, mais Arya savait à quel point il était à cheval sur les manières autant que les convenances et elle détestait l'idée de pouvoir le décevoir d'une quelconque façon, même hors de sa présence.
Mais c'était si difficile pour elle ces derniers jours de respirer sans pleurer... C'était comme si la moindre de ses inspirations faisait se craqueler un peu plus son cœur brisé qu'elle passait chaque nuit à essayer de rapiécer avant qu'une nouvelle journée ne vienne le supplicier.  

Elle suivit malgré tout le pasteur lorsque ce dernier l'invita à le suivre jusqu'à un banc. Arya y prit place et joignit ses mains sur ses genoux. Elle garda son regard bas et tressauta légèrement lorsqu'une nouvelle larme vint mourir sur ses doigts. Elle la fit disparaître et déglutit, cherchant tant bien que mal à oxygéner ses poumons qui semblaient ne jamais avoir assez d'air depuis les révélations d'Emil. C'était comme si l'air été devenu trop épais. Trop brûlant. Insuffisant...

- Je... J'ignore ce que je peux vous dire ou non mon père... Je veux dire vous êtes... Vous êtes un homme, dit-elle avec cette candeur qui lui était propre.

Inconvenante, c'est ce que sa belle-mère lui disait souvent. Elle avait des lectures qu'elle ne devait pas avoir. Elle coiffait rarement ses cheveux avec la sophistication dont elle devait faire preuve. Elle revenait souvent le bas de ses robes gorgé de boue ou de poussière à force d'aller courir dans la campagne durant des heures. Heureusement qu'elle ignorait qu'elle était en compagnie d'un homme en plus de cela...
Inconvenante et insolente. Arya n'avait pas reçu l'éducation d'une fille de Comte depuis son plus jeune âge contrairement à sa petite sœur et avait donc un tempérament beaucoup plus spontané que la convenance l'exigeait. Elle savait où était sa place bien sûr et n'était pas une impertinente, mais elle excellait moins dans l'art du masque d'impassibilité que toute jeune fille de bonne famille se devait de maîtriser. Il arrivait parfois à sa bouche de parler plus vite qu'elle ne le désirerait, comme à cet instant.

Le pasteur, tout ecclésiastique qu'il était, demeurait un homme. Pourrait-il comprendre ce qui pesait sur son cœur de jeune fille quand elle-même peinait à y mettre des mots ?



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Message() / Lun 20 Juin - 23:40
Léopold Howley

Confiteor Deo, omnipotente.
Les murmures des pénitents, des pécheurs, des fidèles qui espère que leurs montent jusqu'au ciel, que tout là haut, il puisse entendre leurs humbles appel. Eux, les nobles, marchand, pauvre et riches qui espèrent toujours qu'au cœur de cette maison de Dieu, les enfants qu'ils sont aient droit à son amour éternel. Et je l'espérais également.
N'avais je pas pris cet habit autant par contrainte que par choix ? N'espérais je pas qu'il protège les malheureux, qu'il éclaire la misère des cœurs solitaire ? Car quel autre âme en ces lieux pouvait les entendre que la mienne, si par malheur il restait sourd à ces mendiants d'amour ?
C'était pour cela que j'avais rejoins cette âme perdue, cette frêle brebis dont le visage semblait implorer la grâce de ce roi éternel alors que les larmes roulaient doucement sur la douce peau de ses joues. Il n'avait fallut que quelques mots, pour parvenir à l'inviter à prendre place sur le banc non loin, à l'asseoir à ma droite, observant avec amour et curiosité le crucifix où Jésus notre sauveur était représenté dans son moment le plus douloureux. Je lui demandais ce qui la troublais, quelle humble prière elle adressait au très haut avec tant d'attention et de contrition. Pauvre enfant, elle avait l'air si frêle et délicate ainsi soumise, voûtée telle vieille femme sous le poids de ses malheurs, réfléchissant, pensant, ressassant, avant d'enfin, de ses lèvres délicate laisser échapper cette voix digne d'une jeune enfant perdue.
Que pouvait elle me dire ? La question me fit sourire, sans que je ne sache vraiment pourquoi. J'avais entendu tant de choses, tant de malheur, de bonheur, de péché et de vertu, d'amour et de haine. La question aurait plutôt était de savoir ce que je ne pouvais pas entendre. Mais je me retenais de poser cette question. Elle n'aurai pas été correct et elle aurai pu effrayer bien plus la jeune demoiselle que la rasséréner.
Aussi, laissant quelques secondes au silence pour laisser à son esprit le temps de s'élever de trouver une réponse approprié.

« Jésus était un homme. Pensez vous pour autant qu'il comprenait moins bien les femmes ? Quand il s'agit d'aimer son prochain, il n'y a pas de genre ou de frontière. Je saurai entendre tout ce que vous voudrez me confier et vous aiderait du mieux que je puisse. Alors confiait moi vos troubles mon enfant, je vous promet ma discrétion et ma compassion la plus sincère. »

Un sourire plus doux se fit sur mes lèvres alors que j'observais la demoiselle. Cela suffirait il à ce qu'elle m'accorde sa confiance ? Je n'en avait aucune idée, mais l'espérais profondément, car autrement, quel serait mon rôle, à quoi servirais dans cette communauté si je ne pouvais aider chaque personne qui passait les portes de cette église, qu'importe son problème, son âge, son genre. J'étais là pour tous, je les aimaient tous, certain un peu plus que d'autre, d'autre un peu moins, je ne pouvais le nier. Mais je leur offrait tous mon oreille et mon épaule.

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Message() / Mer 29 Juin - 15:38
Elea Leveson-Gower


LES CONFESSION DE ST JAMES



Après la mort de sa maman, Arya s'était persuadée que jamais de sa vie elle ne pourrait expérimenté quelque chose de plus douloureux. Ce matin là, elle s'était éveillée sur la main froide et le corps sans vie de Daphné et elle avait eu la sensation de tomber en elle-même, totalement dévastée. Elle n'avait même pas réussi à crier tant le choc avait été brutal. Elle était entrée dans une sorte de léthargie dont elle n'était sortie que quelque jours plus tard, mais sans aucun souvenir des jours ayant suivi la perte de sa mère tant le traumatisme fut violent...
Pour Emil, c'était tout l'opposé. Arya ressentait le souvenir brûlant du moindre de ses regards et du moindre des mots qu'il lui avait adressé. Elle éprouvait le souvenir de son contact sur sa peau... Tout ce qui la rendait heureuse autrefois la blessait aujourd'hui et pourtant, elle réalisait là, assise sur ce banc religieux, que malgré sa difficulté à respirer perpétuelle depuis que le Duc lui avait dit la vérité, elle ne voulait pas oublier. Elle ne voulait pas que cette peine disparaisse car même si elle était inattendue, elle lui rappelait que tout ce qu'elle avait vécu auprès de lui était bel et bien arrivé. Que tout avait été réel. Elle était incapable de regretter leur histoire, aussi éphémère fut-elle. Car en quelques semaines il lui avait donné plus que ce qu'elle avait jamais reçu durant sa vie. Il l'avait éveillé à des choses dont elle ignorait l'existence. Il lui avait montré la vie en dehors des murs qui l'avaient toujours caché du monde et elle était tellement plus belle à travers son regard. Plus que simplement être, Arya s'était sentie exister. Vue... Par lui... Emil avait empli son cœur de tant de choses !
Et il était partout depuis qu'il n'était plus "là"...

La jeune femme ignorait comment se confier sur la chose au père Howley. De par son vécu, elle pensait savoir que les hommes n'étaient pas les personnes les plus aguerries en matière de gestion des tourments et émotions féminines...
Brenton, le majordome de la maison avait toujours été présent pour elle mais il conservait une certaine distance entre eux qui à ses dires se voulait toute protocolaire. Arya avait beau faire partie de l'office, elle demeurait malgré tout la fille du maître de maison. Une position que tous les domestiques partageaient et qui avait contribué au fait qu'elle avait toujours peiné à trouver sa véritable place entre les murs de Longstowe Hall ; pas vraiment une des leurs, mais pas vraiment une de ceux d'en haut non plus...
Quant à son père, Phileas Conisburgh, Arya l'avait vu essayer de son mieux suite à la disparition de sa mère pour lui rendre quelque peu le sourire mais les tentatives avaient été maladroites et hésitantes. Le Comte avait fait son possible pour soulager la peine de sa fille mais en bon homme qu'il était, il avait préféré laisser la consolation du chagrin d'Arya à son épouse. Etant une femme elle-même, elle s'était dit qu'elle serait plus à même de gérer ce genre d'émois face auxquels il se trouvait bien plus déstabilisé et démunis que face à n'importe quelle autre chose ! Les larmes des demoiselles avaient le pouvoir de le mettre dans un état d'inconfort extrême.

Voilà pourquoi elle se trouvait quelque peu désemparée face au père Howley qui lui demandait de se confier quant à ses tourments. Que pouvait-elle bien lui dire, en effet ?

- Eh bien... il en a fait pleurer quelques unes, répondit-elle en essuyant doucement sa joue.

Arya pinça ses lèvres tout en relevant vivement son regard vers le prêtre qui exprimait un "oops". Il fallait vraiment qu'elle cesse de laisser échapper les mots qui se pressaient à ses lèvres et les filtre !

- Pardonnez-moi mon père...

Elle ignorait si Jésus comprenait moins bien les femmes que les hommes ou non. Mais elle pensait savoir en revanche que les hommes eux n'étaient pas vraiment disposés à comprendre tout ce que les demoiselles ressentaient... Plus encore un homme d'église.
Elle ne pouvait pas lui parler de ses sentiments pour Emil. Cela aurait été fort déplacé, même en ce lieu de confession. Ce n'étaient pas des choses dont il était convenable de parler.
Mais elle pouvait en revanche chercher quelques autres réponses auprès du pasteur dont les paroles l'encourageaient à avouer des choses qu'elle refoulait. Elle savait que de par le rang d'Emil et le sien, elle n'avait pas le droit de le blâmer pour ce qu'il avait fait et pourtant, au fond d'elle, bien qu'elle cherchait à se défendre contre ce sentiment qui la rongeait malgré elle, elle lui en voulait bel et bien... Pourquoi est-ce qu'il ne lui avait pas dit la vérité...? Pourquoi s'était-il joué d'elle de la sorte...?

- J'ai... de mauvaises pensées envers quelqu'un mon père...

Pourvait-elle qualifier ses pensées envers Emil de "mauvaises" ? Non pas vraiment. Mais c'était là le mot qu'elle pensait le plus adéquat pour présenter la situation au pasteur. Il n'y avait rien de mauvais dans ce qu'elle éprouvait pour le Duc.
Il y avait juste cette légère amertume que sa douleur faisait poindre. Un sentiment auquel elle n'était pas habituée et qu'elle ne connaissait pas, elle qui avait toujours vécu dans la résilience la plus totale, même lorsqu'il en venait à la dureté de la Comtesse envers elle. Arya comprenait l'aversion de cette femme à son égard et ne lui en avait jamais tenu rigueur. Elle l'acceptait et faisait de son mieux chaque jour pour essayer d'être la moins dérangeante possible pour sa belle mère et également essayer de l'amener à l'aimer au moins un peu.
Le mensonge d'Emil mettait Arya face à de nouveaux sentiments qu'elle ne comprenait pas et que de part l'éducation qu'elle avait reçu, elle voyait comme un péché, en quelque sorte.

- Je ne le devrais pas car de par le rang de cette personne, je n'ai aucun droit ou prétention mais... C'est plus fort que moi.

Arya posa sa main sur son cœur qui semblait vouloir s'ouvrir en deux à nouveau.




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Léopold Howley
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Message() / Dim 17 Juil - 0:01
Léopold Howley

Confiteor Deo, omnipotente.
Un petit rire quitta les lèvres du prêtre aux mots de la jeune femme. Oui, en effet, il en avait fait pleurer quelques unes, car il leur avait offert un amour inconditionnel, un amour de toujours qui ne pouvais être l'amour qu'une femme pouvait attendre d'un homme. Car Jésus n'étais pas proche de ces considération, il était le fils du divin, un être au dessus des amours humains, des amours physique et si certaines ont pu l'aimer ainsi, jamais il n'aurai pu leur rendre leurs attentions. Néanmoins, la remarque était drôle et permettais de ramener Jésus à une personne plus facilement approchable. Après tout, le plus simple pour comprendre une personne c'était qu'elle puisse nous ressembler non ? Bien sur, la bienséance, les convention, la bonne éducation faisait qu'elle se devait de s'excuser, demander pardon pour ces mots qu'elle venait de prononcer, mais d'un geste rapide de la main, d'un mouvement de tête, il fit signe que ce n'était point la peine.

« Voyons ma fille. Pas besoin de vous excuser pour si peu. En effet bien des dames ont pleuré pour notre sauveur. Bien que fils de Dieu il était fait à notre image, humain. »

Le sourire était doux, bienveillant. Il n'avait jamais été ce genre d'homme d'église qui s'amuse à faire peur à ses ouailles en leur parlant encore et toujours de l'enfer, du purgatoire. Certes, il faisait son travail, rappelait que Dieu était amour, qu'il aimait tout le monde, mais qu'il y avait, comme dans chaque maison, dans chaque famille avec un père aimant, des règles à suivre.
Néanmoins, il chercha à comprendre. À pousser la jeune femme à s'ouvrir à lui parler de ce qui la tracassait et comme il s'en étais douté, car c'est souvent le cas avec les jeunes dames, le souci était sentimental. Il avait d'abord cru qu'elle avait des pensées pécheresses, pleine de luxure pour un homme, chose qu'elle ne devait pas avoir, jeune fille pure qu'elle devait être. Mais ses mots. Ce rang différent. Un air rêveur arriva sur le visage du prêtre.

Tout ceci semblait provenir d'une histoire éternelle. De celle qu'on ne croit jamais. Deux inconnus, qu'un geste imprévu rapproche en secret. Elle semblait être une jeune femme du peuple, du moins étais ce qu'il lui venait au vu de ses vêtements assez simple. Ce qui signifiais qu'elle avait rencontré un monsieur de la gentry ou de la noblesse et qu'à son contact s'est posé sur son cœur en fête en papillon rose, ce n'était rien, pas grand. Peut être à peine une fleur offerte à son cœur. Mais cela avait suffit pour la faire sombrer en ces tourments.  Observant le crucifix avec une certaine réflexion, il finit par ouvrir doucement la bouche.

« Depuis que vous avez rencontré ce monsieur, rien ne se ressemble. Et rien n'est plus pareil n'est ce pas ? »

Il connaissait bien trop cette sensation. Ce cœur qui s’arrête quelques secondes, l'envie constante de le voir, de lui parler, de le voir sourire, de...quoi au juste ? Aimer ? Ne laissant pas forcément le temps à cette pauvre enfant de répondre à cette question, car il était persuadé que c'était le cas, il repris doucement.

« C'est une chanson éternelle aux refrains fanés. Deux cœurs qui se découvrent mais pensent être séparé par les lois humaines. Dieu nous a tous fait égaux en son cœur ma fille. Ce sont les hommes qui ont mis en place la noblesse, les titres, les distinctions. »

Doucement il tapota la main de la demoiselle, d'un sourire protecteur, paternel alors que son regard revenait vers elle.

« Dieu n'a que faire des titres mon enfants. Dieu est amour et ne souhaite que le bonheur de ses enfants. Mais je vous en prie. Parlez moi de ce monsieur qui fait briller vos yeux tel deux étoiles. »

( Pando )
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Elea Leveson-Gower
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Message() / Jeu 25 Aoû - 14:20
Elea Leveson-Gower


LES CONFESSION DE ST JAMES



Elle le sentait battre au creux de ses paumes, son cœur démantelé. Elle le sentait mécanique. Sans écho. Il battait parce qu'il le devait mais les engrenages en semblaient horriblement grippés. Respirer était une épreuve de chaque instant. Il n'y avait plus cette pulsion de vie et d'euphorie qui poussait contre sa cage thoracique chaque fois qu'elle voyait ou pensait à Emil et qui accrochaient un sourire radieux impossible à contenir à ses lèvres autant qu'à ses yeux.

Un instant, elle leva son regard au dessus de l'autel, l'accrochant à la croix gigantesque qui surplombait la nef et les têtes de tous les pécheurs en ce lieu saint. A travers les vitraux, la lumière presque divine la faisait irradier de tout son or. Arya ignorait ce qu'elle attendait de cette supplique muette qu'elle adressait au Divin. Une réponse ? Un soulagement ? Une aide ? Sans doute un peu des trois mais rien ne vint. Comme sa mère, le Seigneur demeura sans mot.
La jeune femme s’abîma dans la confession qu'elle venait de faire au prêtre et baissa son visage, accablée par sa détresse autant que son égarement. Car elle était perdue en plus d'être consciente de pécher en ayant ces mauvaises pensées à l'encontre du Duc. Jamais Arya n'avait été confrontée à pareille situation. A pareilles émotions. Sentiments... Elle ne les connaissait pas. Elle ne connaissait pas cette douleur qui la heurtait à chaque souffle qu'elle prenait. Le temps n'apaisait rien.
La fille du Comte de Cambridge n'avait jamais éprouvé de rancœur envers personne et c'était très déstabilisant pour elle. D'autant plus déstabilisant que malgré sa douleur permanente, elle ne parvenait pas à regretter d'avoir rencontré Emil. Il l'avait éveillé à tant de choses... Arya était prête à se confesser quant à ces pensées indignes qu'elle avait à l'encontre d'un des pairs de ce royaume, mais pas à se repentir d'en être tombée amoureuse. Comment l'aurait-elle pu ?

- Depuis que vous avez rencontré ce monsieur, rien ne se ressemble. Et rien n'est plus pareil n'est-ce pas ?

Comment avait-il compris qu'elle parlait d'amour et non d'une situation plus vile ?
Arya releva brutalement la tête lorsque l'homme d'église évoqua en des mots si clairs ce qu'elle même peinait à exprimer. Rien ne se ressemblait et rien n'était plus pareil depuis Emil. Et en même temps, si. Le monde était le même, juste plus beau. Plus éclatant. A travers ses yeux tout était plus intense. Le sens même du mot respirer avait prit une toute autre ampleur. Auprès de lui, Arya se gorgeait de vie. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire que sa vie avait véritablement démarré le jour où elle l'avait rencontré.

- Mais ils demeurent... souffla-t-elle tristement.

Que les règles aient été mises en places par Dieu ou les hommes ne changeait rien au fait qu'elles étaient présentes et bien installées et qu'il fallait vivre avec. Elles régissaient le monde. Codifiaient les existences. L'étiquette était ce qui faisait tourner Londres ainsi que le monde tout autour sur ces terres comme par delà les mers.
Cela n'avait jamais dérangé Arya. Elle était née pauvre, avait connu les affres de la précarité et du dur labeur mais elle n'avait jamais blâmé personne pour cela. C'était ainsi voilà tout. Chacun avait sa place sur terre et la sienne n'était pas dans les hautes sphères.
Elle mentirait si elle disait que petite il ne lui était pas arrivé de rêver à autre chose et en particulier lorsque sa maman avait commencé à lui parler de son père et du rang qu'il occupait. Mais elle n'avait jamais eu la prétention de s'imaginer pouvoir un jour accéder à un rang plus élevé que le sien. Le sort avait voulu que pourtant, elle entre dans la vie du Comte et goûte à un certain luxe. Depuis ses treize ans, elle n'avait plus jamais connu la faim ou le froid.
Elle s'était retrouvé entre deux monde, n'appartenant pas à la noblesse mais pas non plus à la low cast mais là encore, bien que ça n'avait pas été facile tous les jours, elle ne s'en était jamais plainte. Mais avec Arthur, Emil, elle avait la sensation d'avoir enfin trouvé sa place, avec lui. Elle avait été satisfaite d'être ce qu'elle était, parce qu'elle pouvait être avec lui.
Il lui avait pris ça... Et désormais la Société les séparait en plus de l'éraflure de ce mensonge.

Mensonge auquel elle contribuait. Après tout il n'était pas le seul à avoir menti. Elle aussi lui avait caché qui elle était mais ce secret n'était pas uniquement le sien. Il appartenait à toute sa famille. A son père...
Si elle l'avait avoué à Emil, les choses se seraient-elles passées différemment...? Sans doute se serait-il tout de suite détourné d'elle et n'aurait-elle jamais connu le bonheur de tout ce qu'ils avaient vécu ces derniers moi. Rien qu'y penser lui noua le ventre. Un monde sans lui, c'était inconcevable désormais. Elle préférait encore vivre avec sa souffrance au cœur portant son nom, que sans elle mais inconsciente de ce que cela faisait que de se regarder à travers les yeux de Emil. D'être touchée par lui. Serrée dans ses bras...  

Le père Howley lui demanda de lui parler de cet homme. D'abord surprise, Arya releva son visage vers l'homme d'église. Doucement, un sourire tendre vint étirer ses lèvres et son visage s'illumina.

- Il est...

Comment décrire Emil ? Par où commencer ? Il y avait tant de choses qu'elle aimait et voyait en lui.

- Il est comme une maladie et son remède à la fois. Une fièvre brûlante mais enveloppante. Voluptueuse...  Il a l'air sérieux mais il a toujours cette lueur rieuse et espiègle au fond de ses yeux.

Ah les yeux d'Emil... Combien de fois les avait-elle dessiné ? Combien de fois s'y était-elle laisser couler ?

- Il a des yeux comme l'univers... Vibrants, vivants et infiniment vastes. Lorsqu'il sourit l'espace se contracte. Le monde se réchauffe et je perds mon souffle mais en même temps je me sens tellement...!

Arya se tut, se rendant compte qu'elle parlait avec bien trop de liberté. Bien trop de passion. Une fois de plus, sa bouche lui jouait des tours et parlait plus vite que les convenances l'exigeaient. En particulier alors qu'elle se trouvait dans une église !

- On dit qu'on ne choisit pas de tomber amoureux mais si je pouvais choisir, c'est lui que je choisirais...

Malgré tout.

- Mais tout cela ne signifie plus rien. Il est ce qu'il est et je suis ce que je suis. Dieu n'est pas sur terre. Les hommes le sont.

Elle ne voulait pas être insolente pas plus qu'elle ne voulait blasphémer mais la réalité était ainsi. Dieu pouvait n'être qu'amour, ce n'était pas cette loi qui régnait ici bas...




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Message() / Dim 11 Sep - 23:53
Léopold Howley

Confiteor Deo, omnipotente.
"Mais ils demeurent... "

Quelques mots soufflaient, sur le bout des lèvres dans cette immensité de bois et de marbre qu'est l'églique St James. Quelques mots caché, envolés, vers le très haut comme une prière, une confession, un aveu. Le cœur de cette jeune femme battait pour un homme qui était hors de sa portée sociale de par le choix des hommes. DE la société. Et si il était facile de dire, que l'on pouvait ignorer cela, que Dieu était amour et ne pensait qu'amour, que les classes sociales n'étaient rien au finale, ce n'était pas si facile. Après tout, n'avait il pas lui même relu, mainte et mainte fois l'histoire de Sodome et Gomorrhe ? A aucun moment il n'était fait mention du genre des anges si ce n'est que les habitants de ces villes voulaient les connaître. Pourtant, il continuait d'être persuadé que l'église, que la bible disait que l'amour entre homme était interdit, alors que les mots de Jacob tournaient en son esprit depuis les quatre années ou elles lui avaient été prononcé. Oui, il n'avait aucun mal à savoir ce que pouvait ressentir la jeune femme, car le monde n'était plus le même depuis qu'il avait croisé le regard de Jacob, que son amour pour lui avait fait éclaté tout ce en quoi il croyait le forçant, l’enchaînant à cette douloureuse action qu'était le fouet pour expier ce pêché encré en lui, le désir d'un homme, le désir du mari de sa sœur.

Pourtant, il continuait de l'aimer, de le désirer, d’espérer que le monde soit autrement, que leur amour soit possible, que ce pêché n'en soit pas un. De façon tout à fait rationnel il parvenait parfois à s'en persuader le temps d'un instant avant de retomber dans ses travers. Mais l'amour, l'amour était plus fort que tout n'est ce pas ? Après tout, l'amour ne faisait t il pas chanter la vie ? Là, dans ses bras, ne savait il pas déjà que son bonheur était infini ? Son cœur qui s'affole, cette impression qu'il s'envole pour danser sous une pluie d'étoile.

Souriant avec douceur, un sourire léger aux lèvres, il posa cette question simple, de lui parler de cet homme qui faisait chavirer son cœur de demoiselle. Et elle répondit avec la fraîcheur d'un bouton de rose, la délicatesse d'un flocon de neige vous touchant le nez en plein hiver. Ses mots étaient empli de magie et de mystère, de rêve et d'espoir qui ne laissaient que peu de doute sur ses sentiments et sur leur réalité. Pourtant, rapidement l'étincelle s’amenuise, doucement jusqu'à n’être plus que cette lumière tenu au fond du cœur.

« Ne laissez pas la tristesse et les ténèbres vous enserrer le cœur mon enfant. Certes, Dieu ne peut intervenir dans les loi des hommes. Mais rien n'est impossible quand on y croit. Pensez vous que Moïse n'a pas douté durant sa traversée du désert ? Que Joseph n'ai pas cru devenir fou face au rêve que lui envoyait notre seigneur ? »

Il laissa un silence poli s'installer, laissant le temps à ses mots d'avoir un impact sur la demoiselle avant de reprendre.

« Combien de nobles messieurs vivent à heureux à la campagne en compagnie d'épouse qu'ils aiment profondément mais qui, selon la société ne leur conviens pas ? Pensez vous vraiment que c'est un tel obstacle ? Ou en faites vous, un obstacle insurmontable ? »

Un nouveau sourire, plus franc se fit sur les lèvres du prêtre alors qu'il plongeait son regard dans les yeux de la jeune fille.

« Vous aimez cet homme. Et l'amour est un don de Dieu. Si celui ci vous aime tout autant, qu'importe les loi des hommes. Qu'est ce que quelques ragots ou une vie dans la quiétude de la campagne anglaise, si c'est pour vivre auprès de celui et de celle que l'on aime. Ne perdez jamais espoir, ni la foi. Car Dieu...vous guide là ou doivent mener vos pas. Et je pense qu'ils mènent à cet homme dont vous parlez avec tant d'emphase.»

Observant quelques instant la demoiselle, il reporta son regard vers le crucifix ou Jésus reposé, empli de bienveillance, laissant méditer ses paroles tel un bon thé qui aurai besoin d'infuser.

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Message() / Mer 14 Sep - 22:20
Elea Leveson-Gower


LES CONFESSIONS DE ST JAMES



Parler de lui à voix haute avait ramené un sourire sur son visage qui avait disparu depuis le bal masqué donné par sa belle-mère, la très estimée Comtesse de Cambridge... Penser à Emil lui faisait mal à en hurler mais parler de lui... Cela l'illuminait. Oui il était tout cela pour elle. Et bien plus encore. Arya peinait à véritablement mettre des mots sur tout ce que cet homme lui faisait ressentir. Tout était si nouveau et si intense ! Elle avait déjà lu quelques romans dans l'immense bibliothèque de son père à Longstowe Hall mais jamais aucun ne l'avait préparé à cela. Elle n'avait pas eu idée... On disait l'amour tendre, doux, réconfortant.
Seigneur il était tellement plus que cela ! C'était aussi fort et puissant qu'un orage. Vertigineux, intense et sublime bien qu'un peu effrayant. Arya se sentait comme esclave d'un incendie, de cette lave qui coulait dans ses veines et portait son nom.
Voilà des semaines que Emil la laissait livrée à son silence, à son absence et Arya ne savait plus vraiment ce qu'était sa vie. Rêve ou chagrin, cendre ou bien feu ? Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle aurait pu mourir pour être à lui. C'était un ordre à elle-même silencieux. Supplication irréelle. Souhait mortel. Elle restait debout parfois la nuit et se disait qu'elle allait bien, mais la réalité était qu'à chaque instant elle dansait avec son fantôme...
Emil ne désirait visiblement pas de tout ce qu'elle lui avait déjà pleinement donné... Si ça avait été le cas, il aurait cherché à la contacter ou à la voir... Elle savait désormais qu'il en avait plus que le pouvoir. Les hommes comme lui commandaient ce monde... Il n'avait plus la moindre entrave depuis qu'il n'était plus Arthur...  

- Parfois il est plus sage de rester dans les ténèbres que d'être aveuglée par la lumière...

Elle avait rêvé trop haut... Sans le savoir ni le vouloir certes, mais le résultat était le même... L'astre solaire que représentait Emil avait tout réchauffé en elle au point de la consumer toute entière. Si elle s'y exposait une fois de plus, elle n'était pas certaine d'en réchapper...

Arya rougit cela dit fortement lorsque le père Howley évoqua la possibilité d'un éventuel mariage entre elle et l'élu de son cœur. Gênée, elle tritura d'avantage ses jupes et baissa son visage, ses joues soudains colorées d'une jolie couleur de pêche.

- Je... C'est ce qu'il a prétendu mais... voilà des jours que je n'ai eu de nouvelles de lui... Je ne pense pas qu'il veuille me revoir...

Et ça la déchirait de l'intérieur. Mais elle devait apprendre à vivre avec ce fait, aussi douloureux fut-il. Elle avait déposé son âme à ses pieds lorsqu'elle s'était inclinée devant lui dans une révérence maladroite et elle avait espéré qu'il la ramasserait en la retenant ou lui écrivant mais il n'avait rien fait de tel... Elle devait se rendre à l'évidence. Qu'importe ce qu'il lui avait dit cette nuit là en prétendant lui avoir menti sur tout excepté l'amour qu'il éprouvait pour elle. Arya ne pouvait s'appuyer que sur ses actions hors... il n'en avait entrepris aucune suite au bal masqué, la laissant totalement orpheline de lui...

- Puis quand bien même m'aimerait-il... je ne pourrais jamais lui demander cela. Il n'est pas un second né. Ou ni même un troisième... Il est le lord de son titre et de ses terre et de par son titre il appartient à l'Angleterre...

En faisant quelques recherches sur lui après qu'elle ait découvert la vérité, Arya avait découvert avec une pointe d'effroi et beaucoup de stupeur qu'en plus d'être Duc de Norfolk, un des duchés les plus riches du pays, Emil était également Comte Maréchal d'Angleterre. Ce qui signifiait que depuis des générations, sa famille couronnait rien de moins que les souverain d'Angleterre !

- Au Roi et à la Reine... A la famille royale...

En avait-elle trop dit ? Elle l'ignorait ou tout du moins, elle ne le mesurait pas, toute à sa confession.

- Il ne m'appartient pas...

Arya resserra son châle autour de ses épaules et leva à nouveau ses yeux pour contempler la croix du Christ qui les surplombaient tous deux, elle et l'homme d'église. A travers les vitraux, la lumière commençait à se faire plus dorée, annonçant le temps qui passait.
Elle n'allait pas devoir trop tarder à rentrer. Son père n'aimait pas qu'elle rentre trop tard. Ils n'étaient pas dans la quiétude du Norfolk ici et elle n'avait pas les murs d'enceinte de Longstowe Hall pour la protéger non plus.

- Je crains de devoir rentrer mon père. Je vous remercie pour votre temps et votre attention...

Elle lui offrit un petit sourire presque désolé. Elle l'avait prévenu que sa cause ne méritait pas d'accaparer sa présence auprès d'elle. Les fidèles qui attendaient près du confessionnal avec plus ou moins de patience avaient sans doute quelques problèmes plus graves à partager avec le pasteur afin d'absoudre leurs péchés.
Elle voulait laisser les flammes de son enfer continuer de la brûler si ça lui permettait de ressentir l'étreinte de son diable même en pensée.    



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Message() / Dim 25 Sep - 15:44
Léopold Howley

Confiteor Deo, omnipotente.
Rester dans les ténèbres plutôt qu'être aveuglé par les ténèbres. Cela avait une connotation douloureuse pour le prêtre qui voyait là, une sorte de complaisance dans le malheur et la tristesse, une acceptation du péché plutôt que chercher la lumière et le salut de Dieu. Cette jeune femme avait elle perdue la foi, trop penchée sur son cœur meurtri pour savoir que Dieu ne nous impose rien que l'on ne puisse surmonter ? Que chaque épreuve est un test de foi, un façon d'atteindre ce qui nous est dû tout en apprenant une leçon importante sur nous même et notre vie ? Soupirant doucement aux mots de la jeune femme, il ne put s'empêcher de répondre

« Tout serait parfait, si le monde était un monde de paix, comme il semble ne jamais l'être... »

Oui, tous aspiraient au paradis, au bonheur, à la félicité éternelle. Mais bien trop abandonnés, terrassé par les obstacles qui se dressaient devant eux, préférant se dire que c'était trop dur, trop haut, trop difficile plutôt que se battre fièrement. C'était une force de caractère à prendre. Bien sur, l'homme d’église avait fait en sorte de réconforter la demoiselle, de lui offrir cette colombe d'espoir qui demeurait encore dans cette boite de pandore qui avait jeté sur le monde tant de tristesse, mais elle semblait plus prête à embrasser la douleur et les ténèbres que l'espoir.

« La patience ma fille, est une vertu qui permet d'atteindre le bonheur des étoiles. Sachez prendre votre temps, ne perdez pas espoir et si vous souhaitez réellement revoir ce monsieur, alors poussez votre chance. Laisser ce monde aux autres et créez le votre »

Observant les différents paroissien autour qui priaient pour des saluts, des bénédictions, des aide, il reprit avec lenteur.

« Je connais le doute, les pleurs, la peur. Chacun en recèle une partie au fond de son être. Pourtant tout au fond de votre cœur, je sais qu'un jour l'amour guidera vos pas. Comme il a guidé notre seigneur Jésus Christ. »

De nouvelles paroles d'amour et de lumière, des paroles qui se voulaient un baume pour le cœur mais comment aider une personne qui souhaite se couvrir de ténèbres chaque fois que vous lui apportez un rayon de lumière ? Il avait parler de possibilité, d'espoir, de mariage même. Car après tout l'amour mène au mariage n'est il pas ? Du moins, quand cet amour est pur et non difforme, déviant, hideux, tel celui qui habitait le cœur du prêtre pour cet homme qui occupait chacune de ses pensées lorsqu'il devait parler d'amour. Mais de nouveau...elle refuta le tout.

« Il est des choses qui ne se demande pas mademoiselle. Vous me dites que cet homme est un lord. Qu'il à un titre qui le lie à ses terres et son devoir. Son devoir est de servir la couronne. D'engendrer un héritier à son titre, de servir son peuple. Ou est il écrit qu'il ne peut aimer qui il le souhaite si ce n'est la société qui ne cesse de juger. Rappelez vous ces paroles. Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.… »

Son ton avait été bien plus solennel lorsqu'il avait énoncé les paroles de Matthieu, mais toujours avec beaucoup de douceur.

« Néanmoins mon enfant on ne peut nourrir un affamé qui ne souhaite pas manger. Des solutions et des actions s'offre à vous. Mais tant que vous vous l'interdirez. Mais soyez certaine que je prierais pour vous et votre bonheur. »

Lui offrant un large sourire aussi doux que triste, il se leva alors qu'elle annonçait devoir partir le suivant dans son mouvement. Il hocha doucement la tête, la libérant de cette discussion, lui offrant un doux signe de croix pour la bénir.

« Soyez béni mon enfant. Et rappelez vous que vous serez toujours la bienvenue en la maison Dieu, que mon épaule et mon écoute, vous seront toujours offerte. »

La laissant sur ces mots, il rejoignit les autres paroissien, prêt à continuer ce long travail qu'est l'apaisement des âmes en perditions.


( Pando )
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