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Les Chroniques de Londres
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(+18) Y'a erreur sur la personne ! [Karl]

Sorcha Shelby
Sorcha Shelby
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Emploi : Saltimbanque. Elle est trapéziste.
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Message() / Jeu 2 Déc - 1:26
Sorcha Shelby


Y'a erreur sur la personne !



Penchée vers son miroir, Sorcha avait le cœur qui battait à mille à l'heure. Elle arrangeait son maquillage et sa coiffure à toute allure alors qu'une des jongleuses vint lui claquer le derrière avec une expression complice. La trapéziste lui rendit son sourire rapidement mais se concentra d'avantage à parfaire sa mise. Ce soir, elle performait pour la Cour ! Le rêve de tout artiste sans doute ! Et elle ne voulait rien laisser au hasard.
Elle avait quitté la possibilité d'une vie de famille rangée pour ça. Pour être ici ! Elle avait renoncé à ce qu'elle n'aurait sans doute jamais pu aspirer à avoir étant donné ses activités ; un mariage. Une maison. Une vie d'une femme normale en somme...
Avait-elle fait une erreur ? Elle n'arrivait pas à s'en convaincre en tout cas. Pas alors qu'elle se sentait si euphorique à l'idée de remonter sur scène ! Dans cette bâtisse où elle avait vécu quelques temps avec son ex futur mari, elle s'était d'abord plus, mais très vite elle s'était rendue compte que tout ça n'avait été qu'une illusion dont elle avait voulu se bercer. Elle avait voulu croire que c'était ça qu'elle voulait, que ça lui suffirait parce que ça lui permettait d'arrêter de vendre son corps et de goûter à la stabilité qu'elle n'avait jamais eu à voyager sur les routes comme elle le faisait depuis l'enfance. Mais la vérité était que la jeune femme s'était vite éteinte entre ces quatre murs. Ne plus se vendre oui, mais pas au prix de son art et de son trapèze.

- Sorcha vite c'est à toi ! la pressa le chef de la troupe.

Elle inspira profondément afin de dompter son stress qui n'avait pas lieu d'être et se dépêcha d'aller rejoindre la scène du théâtre royal, la plus large sur laquelle elle avait jamais performé ! Dans les coulisses, c'était l'effervescence. Les saltimbanques se croisaient et recroisaient, tantôt nerveux, tantôt soulagés et ravis d'être enfin passés, grisés par les applaudissement et l'excitation d'avoir pu montrer leurs talents face à un tel publique, dans un tel lieux.
Sorcha n'avait jamais eu le vertige. Elle voltigeait dans les airs depuis longtemps à présent et elle les avait apprivoisé. Mais tout état différent ici ! Si démesuré ! Si haut ! Elle déglutit légèrement en s'avisant la hauteur des échafaudages qu'il lui fallait escalader afin de rejoindre son trapèze, puis se lança. Elle avança prudemment, mais sûrement, ignorant délibérément ses mains tremblantes. Elle saisit fermement les cordes suspendue et prit place sur la barre de bois .  

- Mesdames et messieurs ! entendit-elle le maître de cérémonie commencer.

Sorcha demeurait solidement agrippée. Elle n'était pas à l'aise à une telle hauteur mais elle savait que la peur qui faisait trembler ses mains et se crisper ses jambes allait disparaître dès qu'elle entrerait en scène et commencerait à exécuter ses acrobaties aériennes.Elle se concentra et savoura le frais de l'air tant qu'elle le pouvait encore car bientôt la chaleur des lumières de couleurs qui la suivrait l'en priverait. Le maître de cérémonie termina son speech d'introduction et la musique démarra, raisonnant en elle et excitant son adrénaline autant que celle du public qui guettait ce qui allait arriver ensuite. Sorcha adorait ce moment où elle observait le monde mais où le monde ne la voyait pas.
Elle vérifia une dernière fois que tout était en place au niveau de son costume et fit signe au mécanicien de qui elle dépendait qu'elle était prête... Les filins descendirent et elle entra dans son univers de poésie...

************

Cette scène n'avait rien à voir avec celle de la Cour, mais Sorcha ne l'en aimait pas moins ! Elle était plus familière ! C'était sa maison. Celle sur laquelle elle dansait quasiment chaque soir depuis des années. Au dessus de ces planches, elle n'avait pas de stress qui pesait sur ses épaules frêles. Elle avait juste la passion de son art qui s'exprimait. Si librement, que la jeune femme se permettait quelques figures plus périlleuses, parfois même improvisées.
Elle savoura ces retrouvailles, se demandant comment elle avait bien pu faire pour ne serait-ce que songer laisser tout ça derrière elle. C'était impossible ! Sans son trapèze, sans les applaudissements du public, elle ne voulait pas exister. Ça reviendrait à vivre dans un monde de silence monochrome.




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Message() / Dim 6 Fév - 19:58
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y'a erreur sur la personne !
On leur donnait bien des noms, certains plus avantageux que d'autres: saltimbanques, charlatans, prestidigitateurs, monstres. Femmes à barbe, géants, charmeurs de serpents, cracheurs de feu; mythe ou réalité; ils évoquaient autant de scepticisme que de curiosité. Pourtant, quoiqu'on trouve à y redire, la quasi-totalité des invités s'étaient présentés au théâtre royal ce soir là, chacun prenant la place qui lui avait été attribuée en chuchotant, commentant les décors ou la tenue de leurs connaissances. Tous voulaient voir ce qui avait tant plu à leur souveraine qu'elle avait souhaité les voir performer à la Cour. Karl le premier. Installé au premier rang en compagnie de sa tante et de son frère, il attendait le début de la représentation, curieux de voir si ces gens à la réputation plus que douteuse méritaient bel et bien cette confiance que la Reine avait décidé de leur accorder.

L'ouverture était plaisante, les numéros étaient divers et travaillés, laissant par plusieurs fois le Prince étonné par des prouesses qu'il pensait jusqu'alors inimaginables. Pouvait-on infliger tel traitement à son corps qu'il nous était dès lors possible d'entrer tout entier dans une boite si minuscule ? Les "oh" et les "ah" tous les autres spectateurs laissaient d'ailleurs plutôt bien entendre que ses impressions étaient partagées. Même Wilhelm à sa droite n'avait pas de commentaire moqueur à faire pour une fois, chose assez rare pour être remarquée. Finalement, le silence se fit total dans l'assistance lorsqu'une jeune femme s'élança sur son trapèze avec une agilité impressionnante. Tous étaient trop bouche bée pour émettre le moindre le son, ou alors était-ce seulement Karl qui s'était trouvé si subjugé qu'il en avait oublié le reste du monde ? Difficile à dire. Quoiqu'il en soit, l'homme ne pouvait détacher ses yeux de cette silhouette gracile qui s'envolait dans les airs, élégante et délicate, comme si la gravité n'avait sur elle aucune emprise. Son corps semblait d'autant plus frêle que sa chevelure était imposante, large cascade de boucles épaisses sur ses épaules menues. Chacun de ses mouvements semblant dépeindre un tableau merveilleux.

***

En amoureux des arts, il n'avait fallu au Prince de Prusse que quelques jours pour se décider à rendre visite à la troupe qui avait performé pour eux au théâtre royal, désireux d'encourager davantage leur talent. De quelles autres prouesses seraient-ils capables si l'on en offrait les moyens ? C'est bien ce que Karl s'était mis en tête de découvrir, désireux de se faire mécène généreux auprès d'eux.

A cette heure de la journée, il ignorait bien à quoi ces saltimbanques pouvaient être occupés, pourtant il laissa ses pas le mener ça et là, à la recherche de la moindre âme qui vive. Celle qu'il trouva finalement, après quelques longues minutes de recherche, lui avait d'ailleurs laissé un souvenir impérissable. Accrochée à son trapèze, elle ne semblait pas encore avoir remarqué la présence de l'homme qui n'osait pas s'approcher davantage, de peur de l'effrayer. Une chute malencontreuse aurait été pour le moins ennuyeuse; aussi il préféra se racler la gorge afin d'attirer son attention dans un premier temps.

"Mademoiselle, bonjour. Pardonnez mon intrusion, je souhaitais seulement m'entretenir avec votre... employeur ?" dit-il d'un ton légèrement incertain, inconscient que cette simple phrase mal interprétée allait le mener sur un chemin qu'il n'aurait jamais cru emprunter.
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Sorcha Shelby
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Message() / Jeu 17 Fév - 23:53
Sorcha Shelby


Y'a erreur sur la personne !



Sorcha laissait son trapèze évoluer au dessus des planches derrière le rideau de fortune qui s'était levé un peu plus tôt pour le public et exécutait ses mouvements avec une aisance déconcertante. Elle aurait du être dans sa roulotte à cette heure ci, mais elle aimait s'attarder un peu sur les planches une fois l'euphorie de la représentation retombée. C'était son petit moment à elle.
Seule avec elle-même, l'écho des applaudissements encore dans ses oreilles, elle s'abandonnait au balancé de cette barre de bois suspendue à deux cordes et tentait quelques nouveaux mouvements jusqu'à finalement se laisser un instant pendre la tête en bas, ses yeux clos. Elle glissa ses mains dans ses cheveux qu'elle caressa dans leur longueur et inspira profondément, savourant cet instant de bien être à nul autre pareil. Elle n'entendait plus que sa respiration couplée à la torsion des cordes sur les crochets qui la maintenaient dans les air, lorsqu'elle capta quelqu'un qui se raclait la gorge.

La saltimbanque rouvrit ses paupières avec calme, puis observa l'homme qui se tenait littéralement sous elle. Il était beau et charismatique. Elle observa sa mise et remarqua la richesse évidente de ses vêtements mais ce qui la captiva le plus fut son allure. Il était altier. Avenant. Séduisant... Elle pencha sa tête comme si elle avait voulu le regarder à l'endroit, puis dans une roulade habile elle se laissa tomber au sol.
Sorcha se redressa face à l'inconnu puis alla récupérer un peignoir qu'elle gardait toujours à proximité. Elle l'enfila et le noua négligemment sur sa taille. Être moulée dans son justaucorps à strass face à des aristocrates était apprécié lorsqu'elle était en représentation, mais apparemment c'était indécent lorsqu'elle ne l'était pas. Une autre des règles un peu bizarres de Londres auxquelles elle n'entendait pas grand chose...

- Monsieur ? fit-elle une main sur sa hanche, vantant ses charmes.

Elle savait pertinemment pourquoi il était là. Tous les hommes qui se présentaient à elle après le spectacle désiraient la même chose ; une heure ou une nuit en sa compagnie, dépendant du poids de leur bourse, sans mauvais jeu de mots...
Sorcha essaya d'évaluer celle de cet homme. Si elle reflétait son allure, elle devait être plus que conséquente.
La saltimbanque ne se vendait pas par plaisir. Elle le faisait parce qu'il le fallait, que c'était un moyen "facile" et rapide d'avoir de l'argent pour vivre dans un monde qui ne faisait pas de cadeaux, ce qui paraissait être plus vrai encore dans cette ville. Mais plus elle le regardait, plus elle se disait que pour une fois, l'instant ne lui serait pas si désagréable. Dans une autre vie, ou même dans celle-ci si elle était honnête, elle aurait pu se retourner sur un homme tel que lui dans la rue. Il était jeune, ses traits étaient fins et anguleux. Il sentait bon... Tout ça était bien plus que ce à quoi elle était habituée. Car si Londres lui avait amené quelques bienfaiteurs fortunés, ces messieurs cochaient rarement toutes les cases... Ils étaient soit âgés, soit bedonnants, soit physiquement disgracieux... Les beaux ne venaient pas ici se fournir en plaisir. Ils allaient dans les bordels qui renfermaient les plus belles catins de la ville ou ils ne s'embarrassaient pas à payer. Des femmes étaient sans doute ravies de se glisser dans leur lit sans avoir à se monnayer...
Mais la gratuité était un luxe que Sorcha elle, ne pouvait pas se permettre.

- Mademoiselle, bonjour. Pardonnez mon intrusion, je souhaitais seulement m'entretenir avec votre... employeur.

Sorcha haussa un sourcil quelque peu amusé. Son ton incertain la surprit. Il avait une telle prestance qu'elle s'était imaginé un ton bien plus affirmé, pour ne pas dire supérieur ou vaniteux. Un peu comme celui qui appartenait à tous ces paons qu'elle avait croisé au palais royal. Étrangement, il ne lui en plu que d'avantage...

- C'est moi qui choisis. Pas mon "employeur".

Ils étaient une famille et non des employés à la botte d'un employeur même si cela pouvait paraître difficile à imaginer dans une société où tout était question de hiérarchie. Les recettes allaient à tout le monde. Personne ne gagnait plus qu'un autre. Sorcha gardait les cadeaux qu'on pouvait lui faire parfois ou les revendait si ils ne lui plaisaient pas, mais l'argent, ils le partageaient.
Officiellement... Officieusement, il se pouvait qu'elle mette parfois quelques pièces de côté dans sa roulotte, lorsque ses clients étaient vraiment très moches. Il fallait bien qu'elle compense après tout !

- Par ici.

Sorcha prit la main de l'inconnu et l’entraîna à sa suite. Elle les fit quitter la scène de fortune pour rejoindre le camps où la troupe résidait. Elle ignora les regards sur eux. De toute façon à cette heure ci, la plupart des membres de la troupe n'étaient pas là. Ils se réuniraient plus tard pour le dîner.
Sorcha caressa un des chevaux au passage, un puissant cheval de trait, puis invita l'homme à grimper dans sa roulotte décorée entièrement par ses soins. Elle était la plus colorée du petit village sur roues. Elle le suivit à l'intérieur, puis referma derrière eux et boucla le verrou avant de se retourner vers lui.
Avec une sensualité toute voulue, la jeune femme défit le nœud de sa robe de chambre et la laissa tomber au sol sans quitter le noble de son regard gris. Elle s'avança à sa rencontre jusqu'à l'obliger à s'asseoir sur son lit, puis elle grimpa à califourchon sur lui :

- Il faut payer avant, chéri. Combien de temps avec moi tu veux ?

Sorcha s’essaya sur ses cuisses, puis entreprit de lui retirer son veston. Il fallait bien le mettre à l'aise ! Ou alors, elle était un tout petit peu impatiente...?



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Message() / Mer 22 Juin - 16:22
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y'a erreur sur la personne !
Maintenant qu’elle se trouvait proche de lui, Karl se surprit à observer le visage de la trapéziste avec un peu plus d’attention que l’auraient voulues les convenances. Celui-ci, d’un ovale quasi parfait, paraissait d’autant plus petit que le reste de ses traits étaient grossiers en comparaison ; surplombé d’un long nez droit, d’une bouche aux lèvres pleines, charnues, et de deux yeux plus grands qu’ils n’auraient dû l’être, rendant ses prunelles azurées d’autant plus intenses qu’elles ne l’étaient déjà. Un mélange fort incongru que l’on aurait pu penser repoussant de prime abord mais qui, pourtant, conférait à la jeune femme un charme indéniable, loin des standards de beauté habituels. Il la trouva très belle dans son genre.

Si elle fut surprise par le ton que le Prince avait employé en s’adressant à elle, ce dernier le fut bien davantage en entendant sa réponse. Comment ça « c’est elle qui choisissait » ? Connaissait-elle au moins la raison de sa présence ici ? Il ne lui semblait pas l’avoir mentionnée pourtant… A peine avait-il entrouvert la bouche, dans l’espoir d’éclaircir certains points d’ombre, qu’elle l’attrapait par la main pour l’entraîner à sa suite, sans lui laisser l’occasion de dire quoique ce soit d’autre, et au mépris évident des règles de base de la bienséance. Elle ne portait même pas de gants ! Jamais personne n’avait osé le traiter avec si peu de pudeur sans qu’il ne l’ait au préalable autorisé ou initié. Ces saltimbanques étaient décidément des êtres à part, semblant n’avoir que faire de l’étiquette ou du savoir-vivre de la bonne société. Avait-on jamais vu une femme se montrer si entreprenante en public ? Nul doute qu’il aurait dû se sentir outré, voire offusqué, et il l’était dans une certaine mesure ; pourtant… pourtant il se laissa mener sans protester, laissant sa curiosité prendre le dessus sur son indignation. Il se demandait bien jusqu’où elle pouvait bien l’attirer de la sorte et craignit un instant de tomber de son plein gré dans le piège le plus grossier qu’on ait jamais vu… mais cela paraissait néanmoins peu probable.

Finalement, c’est en passant la porte d’une roulotte aux couleurs chatoyantes que tout pris sens dans l’esprit de Karl qui réalisa enfin l’énorme malentendu dans lequel il s’était fourré et qui expliquait largement l’attitude plus que familière de la jeune femme dont le trapèze n’était visiblement pas la seule occupation. Expérimentée à n’en pas douter, elle s’était débarrassée de son peignoir en un clignement d’yeux, le tout avec une sensualité ainsi qu’une grâce qui lui coupa le souffle. Dieu qu’elle était séduisante dans ce justaucorps qui épousait à la perfection ses courbes délicates.

« Mademoiselle... » commença-t-il à articuler lorsqu’il eut enfin retrouvé l’usage de la parole, conscient qu’il lui fallait mettre les choses au clair au plus vite, tant qu’il en avait encore la force.

Néanmoins peu disposée à l’écouter, elle s’était approchée de lui de sa démarche féline et l’avait obligé à s’asseoir sur le lit ; quoiqu’il eût obéit sans protester le moins du monde, ses yeux ne pouvant quitter ce spectacle envoûtant qu’elle lui offrait en s’installant à califourchon sur lui. Hypnotisé, son corps entier répondait à  l’appel de la sirène.

Il voulu une nouvelle fois tenter de l’interrompre avec très peu de conviction mais elle ne lui en laissa par l’opportunité, apparemment trop occupée à vouloir le déshabiller sans plus attendre, tout en lui quémandant de payer son dû ; et il su à ce moment qu’il n’obtiendrait rien d’elle tant qu’elle avait le contrôle de la situation. Alors, glissant sa main dans le creux de ses reins pour la maintenir contre lui, il la fit brusquement basculer sur le lit, se retrouvant ainsi au-dessus d’elle, la dominant de toute sa stature.

« Mademoiselle » réitéra-t-il maintenant qu’il avait toute son attention, un sourire venant malgré lui étirer ses lèvres tant la situation lui paraissait aussi grotesque qu’amusante. « Je crois que vous faites erreur sur la personne. Je ne suis pas là pour ça, voyez-vous. »

Cependant, son corps (traître!) le contredisait complètement, et nul doute qu’elle pouvait aisément le deviner de là où elle se trouvait : ses yeux sombres la dévoraient avec le désir le plus ardent qu’il eût ressenti depuis longtemps et sa peau s’électrisait à chacun de ses contacts. Quant au reste… eh bien, il n’était qu’un homme après tout.
Sorcha & Karl
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Message() / Mer 6 Juil - 14:14
Sorcha Shelby


Y'a erreur sur la personne !



La pauvreté ne laisse point liberté de choix.
C'était ce qu'on lui avait toujours dit et répété d'aussi loin qu'elle se souvenait, mais elle n'avait jamais été vraiment d'accord avec ce credo. Des choix, elle en avait fait tous les jours depuis petite. Pas toujours des très avisés, mais des choix tout de même et chacun d'eux l'avait mené à ce qu'elle était aujourd'hui.
Le dernier dilemme qui s'était posé à elle avait sans doute été la décision la plus complexe de sa vie à prendre ; demeurer une saltimbanque et vendre son corps ou accepter d'épouser un homme bien qu'il ne lui plaise pas et ainsi avoir une vie de femme convenable...
Elle avait penché pour ce salut. Pour cette facilité. Sorcha avait caressé le souhait de vouloir avoir sa propre maison. De ne plus avoir à voyager tout le temps. De ne plus recevoir d'argent pour son corps. D'être juste "normale". Elle avait goûté cette normalité et elle l'avait étouffé. Elle avait cru que les murs de cette maison qui était supposée devenir la sienne allaient l'écraser et elle s'était enfuie pour retourner à son trapèze, à sa troupe, quitte à devoir continuer à se vendre.

Mais quand elle voyait l'homme qui se trouvait là entre ses cuisses, comment la regretter ?! Il était jeune ! Il était beau et de ce qu'elle percevait déjà, plutôt vigoureux ! Il l'attirait. Elle avait envie de le toucher, de l'explorer, ce qui lui arrivait relativement rarement elle devait bien l'avouer. En général ses gestes avaient pour but de faire que tout soit terminé le plus rapidement possible mais avec lui, c'était différent. Le moindre de ses mouvements, le moindre de ses battements de cils était destiné à l'attiser.
A Londres les aristocrates qu'elle attirait étaient dans l'ensemble certes moins repoussants que ce qu'elle avait pu connaître sur les routes et dans les petits bourgs de campagnes, mais aucun n'était comme lui. Les hommes beaux payaient rarement pour avoir une femme, elle l'avait vite compris lorsqu'elle avait commencé à se prostituer. Ou alors lorsqu'ils le faisaient, ils ne se privaient pas de l'exhiber à leur bras aux yeux de la société. Ils ne la cachaient pas. Tous les hommes avaient de l'ego mais Sorcha était presque certaine que celui des aristocrates de Londres dépassait l'entendement. Ca se souriait et se saluait poliment, mais en réalité elle avait vite compris que dans la plupart des cas, chaque regard traduisait un concours de bites !
La trapéziste ignorait pourquoi celui là était ici, mais elle ne comptait pas lui laisser le temps de changer d'avis en tout cas ! Elle voulait être contre ce bel éphèbe. Elle voulait le découvrir. Prendre son temps, dans la mesure du possible car son envie et son intérêt pour lui la rendait quelque peu pressante... Pour sa défense, elle n'avait pas ressenti une telle chose depuis... Depuis bien trop longtemps...
Sorcha avait perdu son innocence depuis bien des années maintenant et la chose ne s'était pas faite de la façon la plus romantique qui soit, pour autant son amant qui était tout aussi jeune qu'elle, avait le mérite de lui plaire. Peu pouvait se vanter de ça. Ses clients, ou plutôt "bienfaiteurs" comme elle préférait les appeler, étaient rarement à son goût. Elle avait bien entendu déjà eu quelques partenaires sexuels pour son envie personnelle au court de sa vie sans que de l'argent ne fut impliqué, mais ça avait été relativement rare.

Son ex fiancé vint un instant déranger ce moment fort érotique avec le bel inconnu. Il était plus âgé qu'elle. Il avait quelques revenus qui l'auraient mises à l'abri du besoin pour toujours et une demeure plutôt jolie. Sorcha avait été décontenancée lorsqu'il lui avait demandé sa main et si elle s'était jusqu'à présent toujours avérée sure que pour rien au monde elle ne quitterait sa troupe, elle s'était surprise à réfléchir à la proposition. L'homme était possessif et conservateur et il était donc hors de question qu'elle continue de "s'exhiber" comme il disait sur son trapèze. Une chose inconcevable pour elle avait été poussée par son envie de stabilité, de foyer et surtout de ne plus avoir qu'un seul homme et même homme dans son lit pour le restant de ses jours et ne plus avoir à se monnayer.
Mais non. Elle voulait ça ! Elle voulait son trapèze, sa roulotte et elle voulait cet homme sur lequel elle était assise ! Celui là, elle ne comptait pas le laisser filer ! Elle allait tant le bichonner qu'il reviendrait ! Il ne pourrait pas s'en empêcher ! Elle y est déterminée !

- Sorcha, corrigea-t-elle son "mademoiselle" tout en lui retirant son veston qu'elle envoya parterre rejoindre son peignoir.

Elle s'attaqua à sa cravate tout en prenant soin de rapprocher encore ses hanches des siennes, lorsqu'elle se sentit plaquée contre lui par une main impérieuse et plus puissante qu'elle ne l'aurait soupçonné au creux de ses reins.
MIAM ! se dit-elle avec délice, ses yeux pétillants de promesses. Elle poussa un petit cri amusé lorsqu'il fit rouler afin de la faire passer sous lui et ressentit une pulsion délicieuse au creux de son ventre. Une lueur espiègle s'alluma dans son regard opalin. Monsieur préférait dominer ? Parfait ! Ça lui allait très bien ! En général elle préférait être au dessus car ça lui permettait d'en finir plus vite en maîtrisant le truc, mais avec lui elle était tout à fait disposée à inverser les rôles !
Sorcha remua sensuellement sous son corps. Se frotta délibérément. Elle voulait l'attiser. Le provoquer. Elle rit lorsqu'il sourit visiblement amusé lui-même. Bon dieu elle avait envie de croquer cette lèvre ! Et elle essaya ! Mais il ne lui en laissa pas l'occasion et lui révéla qu'elle se trompait de personne et qu'il n'était pas là pour ça.
Elle demeura un instant perplexe, puis retrouva son sourire provocateur. Pas là pour ça ? Elle haussa un sourcils dubitatif autant qu'amusé puis releva volontairement son genou avec douceur pour venir effleurer le renflement de son pantalon tout en tirant sur la ficelle de son justaucorps qui s'ouvre sur sa gorge :

- Sorcha, répèta-t-elle. Et j'ai comme l'impression que tu as envie de... changer tes plans...

Pourquoi il la vouvoyait ? C'était bien la première fois que ça lui arrivait ça ! Il la prenait pour une grande dame ou quoi ? Elle n'avait rien d'une lady, au cas où ça ne lui aurait pas sauté au visage.

- Quel phrasé, petit prince.

Elle ne croyait pas si bien dire...
Mais le surnom plaisait bien à Sorcha. Et allait bien à son bel inconnu aussi. Sorcha lisait fort peu mais dans les histoires qu'on lui racontait petite à l'âge où elle était encore capable d'avaler ses idioties de romances, les princes charmants auraient pu avoir son visage.
Toujours étendue sous lui, elle s'amusait avec sa cravate qu'elle dénouait l'air de rien...

- Erreur ou pas, je te l'ai dit. C'est moi qui choisis ici. Et je choisis ; que... tu... es... là... pour... ça !

Elle papillonna des cils une expression rieuse au fond de ses yeux et ponctua sa phrase d'une pression un peu plus appuyée sur son entrejambe.
Elle ne pensait même plus à l'argent à cet instant. Elle s'amusait beaucoup trop.

- Tu ne sortiras pas d'ici. Je te kidnappe.

Elle referma ses jambes autour de sa taille et les serras afin de le rapprocher plus près d'elle.

- Alors petit prince ? Qu'est-ce que tu dis de ça ?




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Message() / Dim 11 Sep - 19:27
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y'a erreur sur la personne !
Je ne suis pas là pour ça. Pourtant, il n’esquissait pas le moindre mouvement de recul. Au contraire, son corps, comme un aimant, semblait vouloir se rapprocher davantage de cette vile tentatrice qui ondulait diaboliquement contre lui, visiblement déterminée à attiser sa flamme. Pas de doute, elle savait ce qu’elle faisait et Karl mordait à l’hameçon en toute connaissance de cause, se laissant délester de sa cravate sans protester et ne perdant pas une miette de la gorge dévoilée de la jeune femme, il lorgnant sans vergogne ses courbes délicates. Les bonnes manières n’avaient plus lieu d’être dans une telle situation après tout. Pas avec une femme comme Sorcha en tout cas. Ce genou savamment placé en était la preuve. Bien sûr, dans sa vie d’homme, le Prince avait partagé son lit avec de nombreuses femmes de petite vertu et n’était donc pas ignorant de ce type de pratique ; pourtant, rares étaient celles qui avaient su l’attirer de la sorte. Il y avait eut du désir, oui, mais jamais aussi ardent. Et encore moins cette sorte de complicité immédiate qui le poussait à rire alors qu’elle lui annonçait son intention de le kidnapper. Elle était excitante, mais pas seulement.

« Prince de Prusse, pour être exact. Mais tu peux m'appeler Karl » répondit-il avant d'ajouter: « Et j'en dis que je n'ai pas vraiment le choix... »

Il prononce ces mots sans même chercher à faire semblant d’être déçu, souriant plutôt alors qu’elle le prenait au piège dans l’étau de ses jambes. Si la saltimbanque avait encore pu avoir des doutes sur l’effet qu’elle faisait à Karl, elle ne pouvait plus en avoir aucun dans cette position. Et inutile de préciser que lui avait complètement oublié l’objet principal de sa visite en ces lieux.

« Mais je pense... »

Ses doigts s’enroulèrent autour de la ficelle du justaucorps de la trapéziste, qu'elle avait déjà commencé à défaire.

« … que je pourrais m’y faire. »

Se disant, il tira sur la cordelette afin de découvrir davantage la peau de la jeune femme. Ce simple bout de tissu qu’elle portait ne laissait pas vraiment de place à l’imagination, moulant comme il était, pourtant le Prince le trouvait de trop et n’avait plus qu’une envie : le lui retirer sur le champ. Il ne s’embarrassa d’ailleurs pas politesse superflue pour s’en charger immédiatement. Pourquoi attendre ? Elle le voulait et lui aussi. Et puisqu'elle lui avait déjà ôté son veston et sa cravate, il n'allait pas se gêner pour lui rendre la pareille.
Sorcha & Karl
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Message() / Sam 24 Sep - 14:41
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