Elinor Gilderstone || It's a new dawn... It's a new day...

Que faites-vous à Londres ? Elinor y est venue avec sa famille afin d'assister à sa première saison. Elle avait donc rejoint la demeure familiale au sein de la capitale et espérait faire bonne impression. Un pari réussi puisqu'elle est devenue le diamant de cette année.
Votre place dans la société londonnienne actuelle vous convient-elle ?   Souvent trop engoncée dans des principes et une éducation qui a su corné sa personnalité, la jeune femme n'a pourtant pas à se plaindre de sa situation actuelle. Elle a de l'argent, des soutiens, une famille et cela lui permet de vivre mieux que la majorité des gens se trouvant à Londres.
Que pensez-vous de la Reine et du système politique anglais ? Elle n'a pas eu le temps de réellement y penser. D'une certaine façon, Elinor en profite et apprécie ce fonctionnement. C'est ce qu'elle a toujours connu et ce qu'elle connaîtra toujours, ou du moins elle le suppose en voyant les jours passés. 

Gilderstone. Ce nom brille depuis bientôt plus de sept générations au sein de la noblesse britannique et ce malgré les aléas de la vie qui menacent. Le dernier Comte en question, Arthur Gilderstone, épousa la troisième fille du Baron de Norwood, Frances. Ce couple brilla d'un éclat incomparable quand il se forma et bientôt ils resplendirent à nulle autre pareil sur Londres. Après des fiançailles et un mariage des plus simples, le couple commença sa vie à deux dans leur demeure dans le Comté du Suffolk.

Le moins que l'on puisse dire, ce fut que leur amour fut "prolifique". Ils eurent quatre enfants. Oui, quatre ! En premier vint Andrew, puis Mary, Abel et Elinor. Une fratrie joyeuse et animée par un sentiment d'unité très forte. Mais celle qui nous intéresse aujourd'hui, c'est Elinor. Seconde demoiselle des Gilderstone, benjamine de la famille.

Née un ans après son frère Abel, Mary, Elinor est une enfant qui se montra rapidement très active et curieuse. Ses grands yeux vagabondaient partout dans la maison et ce malgré ces trois mois. Cette vivacité ne la quittera jamais ! Tout au long de son enfance, elle fera preuve d'un esprit très ouvert et d'un désir d'apprendre ainsi que de se distraire, quitte à courir ou vagabonder ça et là. L'imposante maison de famille deviendra donc son terrain de jeu tandis que le parc fera office de jardins ou elle se perdra dans des rêveries fantasques en compagnie de ses frères et soeurs.
Elle nouera rapidement des liens avec ses deux aînés : Andrew et Mary. Ils seront tout deux des confidents ainsi que des partenaires de bêtises en dépit de leur écart d'âge. Des liens également présents vis à vis de son second frère, mais il semblerait qu'une distance n'ait pris place entre eux.

Un accident inquiéta tout de même sa mère, car à l'aube de ses sept ans, Elinor se blessa en chutant d'un arbre de la propriété. L'estafilade lui traversait une bonne partie de la cuisse et l'inquiétude de Frances tripla au sujet de cette enfant indisciplinée. Qu'allait-elle faire d'une fille si farouche ? Elle était de loin la plus indisciplinée après tout. La peur au ventre, Frances songea qu'il était temps d'agir avant qu'elle ne devienne trop sauvage. Elinor avait trop de rêves en tête ! Elle espérait chaque jour un nouveau voyage, de nouvelles rencontres, mais cela semblait vain puisqu'elle n'était qu'une enfant.
Tandis qu'elle se remettait de son accident, celle qui était encore jeune, reçut un sermon de la part de sa mère qu'elle dût encaissé. Bientôt commencerait ses leçons de maintiens pour la préparer à ce qu'elle devrait devenir d'ici quelques années. Elle, qui aimait toujours apprendre, ne put qu'accepter cette sentence irrévocable en haïssant ce futur apprentissage. Elle ne désirait causer aucun tords à ses proches, mais la réalité était tout autre ! Frances se chargea donc de lui inculquer tout ce qu'elle savait avec fermeté et bienveillance pour ne point choquer la demoiselle en devenir. Il était pourtant impossible de maintenir Elinor en place, surtout quand l'autorité du père faisait souvent défaut.
Les années passèrent, Elinor conserva son comportement impétueux au grand désespoir de sa mère. Les rixes furent nombreuses. Déchirantes. Elles ne s'entendaient pas, elles ne se comprenaient pas et ce père qui était au milieu d'elle ne parvenait pas à priver sa fille de sa véritable essence. Il rappela tout de même à Elinor qu'elle devrait tôt ou tard rentrer dans le rang. Ne serait-ce que pour sa soeur aînée semblant en tout point parfaite. Des paroles qui calmèrent partiellement la principale intéressée. Sa famille... Toujours sa famille... Telle était sa priorité. Elle ralentit la cadence concernant ses escapades puis se mit à la couture. Piteuse occupation. Fort heureusement que les autres membres de la fratrie furent présent pour elle à cet instant précis. Ils furent son roc. Elle développa un nouvel amour à cette période : les livres devinrent son refuge à défaut de pouvoir expérimenter par elle-même.

La mort tragique du père ébranla toute la famille Gilderstone. Arthur n'était plus. La maladie l'avait emporté de façon fulgurante. Cela scella l'avenir des aînés et dévasta la plus jeune. A l'époque Elinor n'avait que quatorze ans. Ce fut la première perte qu'elle connut de son existence. Ce choc, aussi violent que terrible aussitôt, la transforma. Elle devint plus sérieuse, plus appliquée à la tâche. Est-ce-que tout ceci avait été un électrochoc ? Son père aimait sa nature enthousiaste et irréfléchi, alors pourquoi la délaisser ? Peut-être était-ce parce qu'il l'avait tant inspirer ? Se plonger à corps perdu dans cette nouvelle "elle" compenserait la souffrance de ce départ en vérité, mais changer n'était guère facile. Ainsi, elle tut ses imperfections pour construire son jardin secret dont personne n'a jamais franchi le seuil.
Sa mère fut fière de cette évolution. Cela apaisa les tensions entre elles et permit à l'une comme l'autre de se rapprocher. Elles partagèrent ainsi leurs avis sur certaines questions, apprenant ainsi à se connaître sans devoir se crier après.

Le mariage d'Andrew lui causa une douleur vive tant elle avait peur de le voir quitter la demeure. Son frère préféré allait s'en aller... Certes, elle le retrouverait le temps de la saison qui avait lieu chaque année, mais cela paraissait peu suffisant. Fort heureusement pour la demoiselle, ce fut sa belle-sœur qui emménagea chez eux et ainsi la vie reprit son court comme si rien n'avait changé. Absolument rien ! Il y avait juste une assiette de plus à table.

Depuis maintenant six ans, Elinor est devenue une jeune femme respectable. Elle égale sa soeur par la beauté et l'esprit, car parcourir sans cesse divers ouvrages cela aiguise le mode de pensé. Si elle sait parfaitement se conduire en société, elle angoisse de cette entrée qu'elle va faire cette saison. Cela fait maintenant plusieurs années qu'elle observe sa soeur au court de la saison et elle ne paraît guère enchanté. Tout cela semble si superficiel, si faux...
Néanmoins, il est l'heure pour elle de rejoindre les rangs des adultes, mais la peur et la doute rongent sa personne. N'est-ce pas trop tôt ? Elle a tant à faire et tant à découvrir...

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Elinor a réussi son entrée en société. Au-delà du fait d'avoir été remarqué, elle a su attirer l'attention de la reine qui l'a choisi pour être le diamant de la saison. Une joie qui a rempli sa famille de fierté, bien que la demoiselle ne le vive pas comme il se doit. Elle a l'impression de tant agir comme une autre qu'il lui semble qu'elle se perd par moment. Pourtant, Elinor fait bonne figure au milieu de tout ce capharnaüm mondain.

Il y a une semaine de cela, elle a vu deux de ses frères embarqués sur un navire. Ils parlaient de nouvelles affaires aux Amériques, d'un marché florissant et d'une possibilité d'accroître l'influence de leur nom à travers les océans, mais depuis plus de nouvelles. Rien. Absolument rien. Le silence inquiète la maisonnée et voilà que la débutante pense au pire. Serait-il arrivé malheur à ses frère chéris ? Elle n'ose l'imaginer tant la tristesse l'assaille dès qu'elle y pense.
Il semblerait que sa mère ait également de grand projet pour elle, mais inutile de mentionner qu'elle n'en sait rien... Elinor est loin de tout ce monde... Si loin. Elle ne pense qu'à celui qu'elle a perdu et ceux qu'elle pourrait perdre.

Bien décidée à soutenir Jane, la demoiselle lui a tenu longuement compagnie. Tant et si bien qu'elle passe plus de temps auprès de ses proches que de se soucier des ses prétendants qui s'accumulent à sa porte. Grave erreur selon sa mère et véritable bénédiction pour la jeune femme.

UPDATE
TW : violences, attouchements...

Tout avait commencé par une lettre.
On l’avait mené jusqu’à la maisonnée de la Comtesse dans un brouahaha de sabots frappant le pavé puis sous le couvert de plusieurs murmures de domestiques de plus en plus inquiets.
Ce n’était qu’un papier. Un monceau d’excuses et de tendres attentions dont le fond sonnait désespérèrent tragique. La silhouette stoïque sur le canapé avait écouté la voix de sa mère se briser avec chagrin, le regard perdu dans un vide évanescent. A quoi bon croire qu’il y avait encore un peu de chance ? La mer leur avait tout pris.
Drapée de sa tenue préférée, l’hiver avait sévi dans son coeur jusqu’à esquisser la fin d’une époque. Il n’était plus temps d’espérer voir ses aînés passés le porche de la maison, car ils ne reviendraient plus jamais. La tempête avait fait rage, emmenant dans son sillage les dernières figures masculines importantes aux yeux de la petite dernière. Devenue la deuxième relique d’un amour brisé par la maladie, la brunette avait tenté pour ne pas sombrer dans le chagrin avec l’aide de Mary. Impassible figure de façade dont le sourire avait une nature profondément crispée, il n’était pas difficile de la comparer à une statue de sel forçant le respect dans son désir de demeurer inchangé. L’être suintait le mensonge cruel ainsi que ce désir de paraître trop collant à son goût. N’y avait-il pas une autre façon de prétendre ? Non.
Ensevelie sous de trop lourdes responsabilités, on s’était entendu pour se montrer en public sans en abuser. Le deuil était suffisant à lui-même en matière de charge…
Le jardin était son salut, car se perdre au milieu des roses et des arbres rappelaient à l’enfant devenue femme qu’elle avait un jour ri. Comment pouvait-on perdre le goût du rire ? Oui, comment ?
Les iris azurées contemplaient le ciel en silence. Il n’y avait pas de réponses à cette éternelle question trottant sous la fine couche de peau et c’était peut-être ce qui lui peinait le plus dans cette histoire.

L’incendie ajouta sa couche de cendre à la vie déjà morose. Il ne restait plus que de maigres éclats de cette famille a jamais brisée… Sans frères, ni sœur, Elinor devenait la descendante perdue...

La nuit devin tantôt une ennemie, tantôt une alliée. Dormir effaçait le poids de la journée qui précédait tandis que l’incapacité de s’assoupir avait le mérite de pousser la jeune femme dans une frénésie créative. La plume grattait la surface du papiers sans savoir quoi y trouver, de même que le crayon usait sa mine dans des arabesques purement fantaisistes. Cela n’avait guère de sens de s’occuper si faiblement, mais cela apaisait un brin la tourmente sourde que subissait l’esprit affaiblie.
Il y eut plusieurs semaines de maladie pour ajouter à cette phase d’absence. Alitée, le front moite, l’héritière avait affolée femme de chambres et serviteurs. On craignait un énième décès dans cette période déjà chaotique.
Les draps se muèrent en une prison amer et le soleil, quant à lui, fut relégué à un souvenir. Etre privé d’air fut une punition cruelle qu’il fallut accepter. Pendant de longues heures, l’âme perdue avait pesé le moindre de ses membres afin d’estimer une valeur quelconque. Elle songeait à un autre monde, signe que quelques hallucinations accompagnèrent cette convalescence difficile. Ce fut dans ces instants troublés que sa mère revint à son chevet. Réunies par une émotion commune, une tristesse, un manque, elles s’écoutèrent durant de longues heures.
Il y eut des lectures qui permirent à la benjamine de voyager à bord de son propre lit. La bougie berçait parfois le tout d’une aura apaisante quand l’astre diurne n’osait à se frayer un passage entre les rideaux.

Gilderstone… Un nom qui se faisait de plus en plus rare, de plus en plus effacé, comme si chaque toux de la rescapée ne scellait pas assez la fin de cette ère.
Les courbes devinrent de fines lignes et bientôt la jeune femme semblait se confondre dans le blanc de son couchage. Un retour avisé d’un médecin sonna le glas de cette terrible infection qui s’apaisa bien vite. Il y eut de nouvelles balades dans le jardin, quelques ajustements vestimentaires et le désir de restaurer le blason désormais égratigné pour toujours. Les joues retrouvèrent leur rose d’antan, de même que la bouche dont les lippes aspiraient à croquer l’existence qui avait failli lui faire faux bond.

Pour fêter cette rémission salutaire, un retour à Rosings, propriété familiale illustre, fut organisé On supposait qu’un mois sur place serait suffisant… Mais les malles s’attardèrent au nouveau monde sans que personne ne sache ce qui se déroulait dans la sainte campagne anglaise.
Lorsque mère et filles revinrent en ville, cela parut une évidence ! Il y avait eu un remariage, unissant la comtesse à un vicomte à la situation pécuniaire presque scandaleuse. Le nom était lavé de ses dettes et des écueils ! Un soulagement pour toute la maisonnée ! Les placements hasardeux et le naufrage n'étaient qu'un vilain souvenir.
Cette union parfaitement orchestrée était un nouveau départ selon les dires de sa génitrice, mais il n’y avait pas que ça : plusieurs sentiments venaient à se manifester du côté de Francès qui semblait des plus éprise. Outre l’aveuglement de la comtesse, l’homme qui tenait si parfaitement son bras avait le mérite de donner le change. Beau parleur avéré, il charmait tous ceux qui osaient à converser avec lui, néanmoins la face hideuse apparaissait dans l’ombre.

A la lueur d’un feu mourant dans une cuisine, Elinor avait eu le mérite de se confronter au monstre rampant dans sa propre antre.

« Tu ne devrais pas traîner si tard hors de ta chambre. »

L’élégance avait laissé place à une bête fauve dont l’haleine ne laissait échapper que de l’alcool. Un élan aurait pu la sauver, néanmoins la course s’était rapidement interrompue pour se terminer contre la porte, une paume bloquant toute respiration.

« Tu vas te taire oui ? N’oublie pas que ta chère mère dort au-dessus… Il ne faudrait pas la réveiller. »

La langue avait habilement siffler à ses oreilles. Lentement, le serpent avait fait son nid sans que l’on soupçonne quoi que ce soit et il s’était faufilé au-delà du tissus qui couvrait le corps selon la bienséance.
Il ne laissait jamais de traces, mais ses mains couraient encore et toujours sur la peau d’albâtre. Non content de partager sa couche avec une femme, l’appétit vicieux aspirait à davantage jusqu’à bafouer les principes même de la maison autrefois si respectueuse.  Coinçant la proie dans un espace restreint, il agissait toujours à la hâte, excepté lorsqu’il avait un peu de temps à consacrer à son larcin.
Pas de bleu. Pas un reste. L’intelligence était le pire fardeau à porter dans cette histoire. Ronger le derme, semer une anarchie totale dans les pensées autrefois ordonnées, l’objectif était clair.
Le regret de ne plus avoir de père se fit de plus en plus violent. Il y avait pourtant toujours son parfum et quelques portraits, sauf que cela ne parvenait pas à combler ce trou béant se jetant dans l’abîme. L’enfance n’était plus présente, seules de maigres volutes teintées de nostalgie en chantait encore les louanges tard le soir. Allongée sur le dos, la victime se perdait dans une contemplation du plafond qui contenait plus d’une réminiscence.

La solitude. Une chose désarçonnante.
Elle s’en accommodait ne serait-ce que par son incapacité à se confier. Impossible de briser la joie de sa mère. Impossible d’agir à sa guise ou même de s’émanciper.

L’issue la plus appréciable : un mariage. Se jeter à corps perdu dans cette quête assourdissante jusqu’à se brûler, mais cela ne traversa même pas les songes confus de la dame lettrée. Métamorphosée en objet de désir, Elinor se lança dans l’étude de l’art de plaire. Il y avait les bases évidemment ! Mais la réussite était toute autre et les opportunités se faisaient de plus en plus insaisissable. La saison allait bientôt toucher à sa fin jusqu’à l’enfermer...

Les recherches apportèrent plusieurs galants, en vain. Toujours congédier, jamais désigner, le beau-père prétextait une incomptabilité évidente que lui seul parvenait à voir une fois les potentiels époux partis.

« Ne vois-tu pas Frances ? Ce sont des avortons ! Ils ont tous l’air boutonneux et aucun ne sera capable de prendre soin convenablement de ta fille. Il faut un homme solide, robuste, fiable et dont la situation est prospère. Elle mérite tout ceci, toutes ces choses que je te donne parce que je t’aime et que je te chérie. »

Certes, les visiteurs n’avaient aucun mérite et semblaient tous patauds, mais Elinor ne choisissait plus qu’en imaginant la perspective de quitter cette demeure. Alors que ses yeux s’attardaient sur la porte la séparant du couple à l’allure faussement unie, elle frissonnait toujours en écoutant le discours abjecte. Etait-ce ça aimer ? Le doute ne pouvait que hurler en son for intérieur, d’autant que les prunelles larmoyantes se tournaient vers le visage de son père trônant à même la toile voisine.
Etait-ce cela aimer ? Cet enfer devenu mensonge ? On était loin de l’image idyllique autrefois illustrant le quotidien d’une famille unie. Les lambeaux qui demeuraient ballottés par le vent n’étaient que le témoignage de la décadence et d’une tragédie profonde. Au fond, Elinor avait tout perdu, et ce, par deux fois.


Si c’est cela papa, je n’en veux pas.

Tel était le début de cette confession.
Tout avait commencé par une lettre et cela se finirait également par une. Malgré le chagrin, Elinor tenait bon. La plume courait chaque soir en une écriture superbe sur les feuilles blanches, une thérapie salutaire qui lui évitait de perdre foi en elle-même, car c’était l’unique solution pour exorciser ces démons ayant investi toute sa vie.

Ce soir ne faisait pas exception à cette règle… Elinor écrivait. Courbée sur son secrétaire, elle griffonna avec acharnement.

Partir. Je dois partir.

S’évader n’était plus une obsession, mais une nécessité.

C'est possible de se re-souhaiter la bienvenue à soi-même ?!
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