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Les Chroniques de Londres
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¤Quand l'art porte conseil¤ [Alfred]

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Message() / Jeu 2 Sep - 21:12
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¤Quand l'art porte conseil¤  
ft @Alfred Leland




Notre arrivée à Londres fût rapide et je n'avais pu résister à l'envie de m'assoupir un brin durant notre trajet valant à ma sœur, une irrésistible envie de me taquiner en me chatouillant le nez de la plume qui lui décorais le chapeau.
Je m’étais réveillé en sursaut constatant avoir dormis une heure entière. C'est avec une moue que j'observais dehors déçu d'être bientôt arrivé et d'avoir manqué tout le paysage. J'étais déjà venu à Londres très jeune, mais mes souvenirs était vague et je me promis intérieurement de me reprendre dès notre départ pour revoir ce que je venais à l’instant de manquer.

À peine quelques minutes étions-nous arrivé que ma mère nous amena ma sœur et moi chez la couturière. Nul besoin de vous faire savoir ô combien elle était empressée de faire préparer de nouvelles toilettes pour les occasions à venir. Quoiqu’il en soit pour l’heure personne ne me connaissais par ici, je n’étais donc pas démuni en portant l’une de mes robes précédentes. Observant les tissus variés alors que ma mère discutait tranquillement avec l’artiste du tissu, je me promenai dans la boutique et mes yeux s’arrêtèrent sur un bout de papier placardé sur le petit muret de l’entrée.

Exposition grandiose à l’Academy of Art ne manquer pas cette occasion 2 jours seulement!

Écrit en grosse lettre, je souris doucement en parcourant le pamphlet des yeux, je me retournai vers ma mère, Mère ? L’Académie des Arts se situe-t-elle tout près ?

Elle avait froncé les sourcils signalant de sa réflexion, mais ce fût la couturière qui prit la parole en signalant que ce n’était qu’à quelques minutes de marche.

Ô je vous en prie mère, l’événement se termine aujourd’hui et nous venons tout juste d’arriver, pourrions nous prendre quelques instants pour y faire une visite? J’aimerais grandement voir les œuvres que Londres expose, ce pourrait être l’occasion de se familiariser avec les lieux tout à la fois.

J’avais jeté un bref clin d’œil subtile à ma sœur qui avais retenu un rire, affirmant d’un oui de la tête à son tour qu’elle aussi voulais bien participer. Ma mère hésita en se mordant la lèvre comme elle le faisais souvent lorsqu’elle était mi-contrariée. À nous deux et grâce à nos clignements de yeux excessifs voir exagérée ma mère finie par sourire en acquiesçant de la tête.

Nous avions pris la peine de nous préparer avant d’y aller, vêtu d’une robe convenable et élégante aux reflets marines, elle était gracieusement garnie de fil doré. J’avais enfilé un léger châle au même couleur avant de prendre le carrosse accompagné de ma mère et ma sœur.

L’Academy of Art était somptueuse, du moins, de mon point de vue. L’entrée surplomber de fenêtre haut perché donnais sans doute une lumière angélique en son centre. Les sculptures qui ornaient les murs extérieurs était magnifique, j’avais déjà hâte d’y entrée. Mes yeux parcourant le tout avec admiration, j’éventais parfois mon visage à l’aide de mon éventail, suivant le courant de la marche pour la visite en bonne et dû forme. Mes pas étaient lent du moins plus que ma sœur et ma mère qui avais quelques œuvres d’avances sur moi sans manquer de me zyeutés à bon nombres de reprises.

Je m'arrêtai finalement devant une magnifique toile, anglant la tête en l'observant longuement, captivée visiblement par les couleurs pastels et le regard de la jeune femme.

Portrait:


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Alfred Leland
Alfred Leland
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Message() / Sam 4 Sep - 9:28
Alfred Leland
Quand l'art porte conseil
ft @Zelmira D'Orthez



Alfred allait souvent faire un tour dans les musées surtout quand une exposition spéciale était annoncée, et il avait vu cette annonce là la semaine dernière. Ces temps-ci, Alfred était plus que préoccupé et certaines choses, certaines absences lui pesaient beaucoup. Il ne comprenait pas tout simplement comment il avait pu se tromper sur Prudence. Il avait pourtant été persuadé que le courant entre eux était plus que bien passé, mais le fait était qu'il avait dû se tromper. Au début il avait essayé de noyer la mélancolie qui l'avait assailli par le travail, mais même faire les comptes de la maison ne l'empêchait pas d'y penser. C'était principalement l'incompréhension qui l'avait envahi alors et qui l'habitait toujours. La déception aussi car il était certain que la demoiselle aurait pu le rendre heureux, mais plus que cela il se sentait blessé parce que le frère de Prudence avait probablement gagné.  Il ne l'aimait pas après tout, il devait se réjouir qu'Alfred n'ai eu aucune nouvelles de sa sœur depuis plusieurs semaines.  Il s'inquiétait également pour elle et se demandait souvent quelles étaient les raisons qui le faisait se tenir éloignée de lui et même des évènements mondains, car même à ceux-ci il ne l'avait croisée.

Il devait essayer de ne plus se morfondre.  Il fallait aller de l'avant. Du moins, essayer... Se poser tout un tas de questions sans cesse ne servait à rien et il n'aurait probablement jamais de réponses à ses questions. Après avoir passé la matinée à réviser les comptes de la maison Leland, Alfred se prépara à sortir ce jour-là pour se rendre à l'Academie des Arts. Il décida d'y emmener également son carnet à croquis et ses crayons. Parcourir les allées des musées, cela avait tendance à l'aider à trouver l'inspiration pour dessiner. Etre entouré d'art, cela l'aidait souvent et de plus, c'est en observant d'autres techniques et d'autres styles, qu'il apprenait lui-même et améliorant sa propre technique. En particulier sur les portraits car c'était surtout sur les portraits qu'il avait le plus de mal. Alfred avait toujours dessiné énormément les paysages et sa région du Lincolnshire en regorgeaient des magnifiques mais les portraits, il ne s'était jamais trop penché dessus...

Cela faisait  maintenant une demie-heure qu'il se trouvait debout devant l'un des portraits exposés. Celui d'une jeune femme à la beauté simple et naturelle ; il analysait chaque trait de lumière, les teintes et les couleurs utilisées. Légèrement en retrait, il avait sorti son croquis et tentait de reproduire l'expression des traits. Concentré sur sa tâche, il ne faisait pas vraiment attention aux gens qui passaient à côté de lui. Dessiner avait toujours réussi à lui faire oublier ses préoccupations et pour le moment, cela réussissait bien. Comme la lecture pour certains, le dessin parvenait à apaiser son esprit et lui faire presqu'oublier toute autre préoccupations. C'était une échappatoire. Alfred relevait la tête de temps en temps pour observer le portrait avant de reporter son attention sur son propre  carnet à dessins. Il ne prêtait pas réelle attention à ce qui se passait autour de lui et ne se rendit pas compte de la personne qui s'était arrêté elle aussi devant le portrait pour l'admirer.


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On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
“Never stop learning. Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone who keeps learning stays young,”

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Message() / Sam 4 Sep - 19:14
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¤Quand l'art porte conseil¤  
ft @Alfred Leland





Complètement absorbée par la toile j’en oubliais presque ce qui se passais autour, je sentais des gens passer près de moi pour continuer leur visite alors que mes yeux scrutaient la peinture avec dévotion. Quelques choses dans le regard de ce portrait m’hypnotisaient au point de ne plus entendre ce qui se passais autour, mes yeux parcourant la finesse de ses traits ainsi que des mélanges de couleurs, je me fondais dans la technique du peintre en imaginant sa complète reconstitution.

C’est la voix en écho de ma mère qui appelais mon prénom qui me sortit de ma rêverie dans un presque sursaut, résonnant fortement dans l’enceinte "Zelmira". Une voix qui avait été porté jusqu’à moi et probablement dont elle avait tenté d’appeler à plusieurs reprises et qui s’était avéré au final plutôt criard. Cette fois-ci son regard froncé et sévère me signalais qu’elle venait d’attirer bon nombre de regard sur elle et m’intima prestement que nous devions partir dû à cet incident. Je ne pouvais que constater dans quel embarras je venais de la mettre à l’instant et j’avais abaisser la tête en me rapprochant d’elle en m’excusant.

Navré mère pour ceci, n’avez-vous pas constaté comme le portrait est sublime ?

Ma mère avait ignoré ma remarque et se rapprocha de moi un visage peu enthousiaste. Elle replaça d’un geste lent une mèche rebelle de sa chevelure avant de me sourire. Ce fameux sourire forcé dont seule ses propres enfants en connaissaient vraiment le sens, celui qui dégage une aura peu joviale et qui nous faisais sentir méchamment mal. Son ton de voix baissant d’un cran elle chuchotais à ma sœur et moi.

Ne nous attardons pas plus, nous avons à faire. Dit-elle simplement en nous désignant d’une main la porte de la sortie. J’affichai une moue en espérant lui faire changer d’idée.  Sur un ton tout aussi bas je poursuivis.

Oh ! Je vous en prie mère, il reste encore une section a visité et je ne voudrais pas manquer ma chance, c’est la seule journée qu’il nous reste pour cette visite.

Le visage de ma mère était de marbre et je savais que je ne gagnerais pas cette bataille, c’est en marchant vers la sortie que je pu apercevoir un homme adossé au mur, tablette de croquis en main observant la même toile que moi à l’instant et dessinant. Ce pouvait-il qu’il en soit l’auteur? Mes yeux l’observaient alors que ma mère continuait de fortement m’encourager à avancer pour sortir.

c'est une toile magnifique n'est-ce pas?... m'étais-je simplement surprise à lui envoyé poursuivant de suivre ma mère à mon plus grand désarroi, je n'était pas certaine qu'il est entendu ma remarque, ni qu'il m'est aperçut dans le moment, quoiqu'il en soit nous n'étions pas censé entamer les conversations peut-être croirait-il que je m'adresse à ma mère une nouvelle fois. Je n'avais qu'une seule envie, de me défaire de l'emprise de ma mère et de poursuivre la visite, je jetai un nouveau regard vers l'arrière.




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Message() / Sam 11 Sep - 7:45
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Cela faisait quelques minutes qu'il était concentré sur le portait devant lui à essayer de s'imprégner et d'en ressortir le sentiment général qui émanait de la peinture, qu'il entendit une voix parler et il mit quelques secondes à se rendre compte que c'était  à lui que la voix s'adressait. « Mille excuses. » lâcha t-il  en se rendant compte qu'il s'agissait d'une jeune femme qui avait parlé vraisemblablement à son adresse. Elle ne semblait pas avoir vingt ans, sûrement un peu le même âge que Prudence songea t-il alors que son esprit s'était laissé égarer dans cette direction bien malgré lui, regrettant la présence de la jeune femme près de lui énormément.

Hochant la tête, Alfred esquissa un sourire avant de répondre encore : « Il y a une certes une beauté très rafraichissante qui se ressent du tableau et j'aime beaucoup les teintes utilisées. » Son regard se laissa porter derrière la jeune car elle était forcément accompagnée d'une dame de compagnie ou de l'un de ses parents. Une Lady ne devait se promener seul en public sous aucun prétexte bien sûr sinon sa réputation serait vite entachée. Il y avait bien une dame un peu plus loin qui semblait attendre qu'elle la rejoigne ; elle semblait un peu impatiente.

« Je viens ici pour inspiration. » reprit-il tout en désignant son crayon et son carnet de dessins qu'il tenait dans sa main. « Et vous ? Est-ce votre mère là-bas ? » reprit-il encore tout en ajoutant une légère révérence de la tête à la personne au loin qui semblait vouloir être ailleurs qu'ici à l'opposé vraisemblablement de sa fille.


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Message() / Mer 15 Sep - 15:14
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Mère avait certainement une idée derrière la tête mais quand elle vit que l’homme s’adressait possiblement à moi elle m’avait doucement relâché le bras et était sorti un peu plus loin gardant une œillade sur l’échange que nous avions dans le moment. Elle ne se mettrais certes pas plus dans l'embarras en refusant qu'un gentleman converse avec sa fille je supposais en la voyant s'éloignant d'un pas lent, ses yeux revenant sur nous, je sentis le regard de ma sœur et ma mère se poser sur moi avec curiosité.

J’avais acquiescé aux dires de celui-ci, Il est vrai que les couleurs sont splendides mais c’est le regard empli de tendresse qui attire le regard n’est-ce pas?  Elle semble si apaiser et calme. Je suivis son regard  pour le diriger de nouveau vers la peinture en question. Oh!? Vous êtes un artiste donc. J’avais esquissé un fin sourire en inclinant la tête doucement. Avez-vous exposé ici même ou êtes-vous simplement venu pour votre inspiration? Je posa doucement le regard vers le cahier de dessin qu'il tenais en main, sans toutefois osée voir davantage.  Je ne savais pas pour lui mais les croquis que je dessinais généralement étaient mes précieux et j'aimais les garder simplement pour moi comme un coffre aux trésors.

Il m’arrive parfois aussi de dessiner, vous avez choisi un moment opportun pour vous laissez emporter par l’art quoi de mieux qu’une exposition après tout. J’avais suivi son regard alors qu’il faisait une fine révérence de la tête à ma mère.

Oh certes, il s’agit de ma mère ainsi que de ma sœur. Voyant le regard de ma mère je détournai les yeux pour éviter ses représailles visuelles, mais dans l’heure je crois qu’elle me laissait faire connaissance, ce qui me donna le temps de continuer à converser. Je revins vers le marquis.

Si un jour vous avez envie de présenter vos croquis lançais-je en toute simplicité alors que je désignais du regard son cahier de dessin, je poursuivis sur un ton enthousiaste, je serais honoré d’y jeter un coup d’œil, il va sans dire, puis-je savoir à qui ai-je l’honneur par ailleurs ? Dis-je portant sur lui mes mires sombres. Je fis éventer à deux reprises mon visage à l’aide de mon éventail, je n’avais pas l’habitude de converser avec des hommes d’autant plus que nous nous présentions sans intermédiaires, mais un chaperon du moins. Nouvellement arrivés c’était mon père qui aurait dû venir avec moi, il connait bien plus de gens que mère et moi, mais bon on n’est jamais mieux servis que par soi-même non?

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Message() / Dim 19 Sep - 1:50
Alfred Leland
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En ce moment, Alfred avait besoin de s'évacuer l'esprit de tout ce qu'il était encombré. D'habitude, faire la comptabilité de la maison suffisait, mais depuis quelques temps, ce n'était pas suffisant. Comme lors du décès de sa mère à ses dix-sept ans, il sentait qu'il se refermait de la société. Pendant quelques semaines, il avait cru retrouver un entrain à la vie qu'il n'avait plus ressenti depuis la mort de sa mère et aussi de son ex-fiancée quand il avait vingt ans. Il n'avait rencontré que quelquefois la jeune Prudence Anderson et pourtant, il avait tout de suite senti une similarité d'esprit, une douceur de caractère qu'il avait toujours recherché... Il se souvenait lui avoir dit la dernière fois qu'il l'avait vu chez ses parents, il lui avait dit qu'il montrerait peut-être l'un de ses dessins, un jour... C'était avant qu'il rencontre son frère, son frère qui lui avait clairement fait comprendre qu'il n'avait pas sa place auprès d'elle. Heathcliff était pourtant parvenu à le persuader qu'il avait tord et qu'il devait s'accrocher, mais aujourd'hui, plus d'un mois après ne l'avoir plus vu nulle part, il savait qu'il ne la reverrait plus, il savait qu'il n'y aurait plus d'espoir. Il mettrait sûrement quelque temps à se remettre de la souffrance que lui créait cette absence. Alfred n'était pas du genre à montrer sa mélancolie, mais plutôt à se rester enfermé chez lui à essayer de s'occuper comme il le pouvait en particulier par le dessin. Hier soir, alors qu'il feuilleté ses croquis, une feuille était tombée... Une feuille où le regard de la jeune Prudence accrocha le sien. Pendant un moment, il demeura figé, à contempler le croquis qui lui sembla si frappant de ressemblance ce soir-là. Sans un mot, il attrapa la feuille pour la ranger dans un tiroir de son bureau, face tournée vers le bas, loin de son regard.

Quel était intérêt de s'attacher aux gens ? Absolument aucune. On en ressortait que des tourments. D'abord sa mère, ensuite sa fiancée, il avait cru que c'était enfin fini quand il avait croisé le regard de Prudence Anderson, mais elle avait disparu aussi. Il espérait qu'elle soit encore en vie bien sûr, qu'il ne lui était rien arrivée. Il aurait mal de penser qu'il pouvait lui être arrivé quelque chose mais il était triste de savoir maintenant, au fond de lui-même, qu'il ne la reverrait probablement plus. En fait, il perdait tout le monde. C'était comme s'il était maudit quelque part. Tout le monde finissait par partir. Cela faisait la troisième personne qu'il perdait... Il fallait au moins se rassurer sur une autre chose : il n'avait pas eu le temps encore de s'attacher trop à la jeune femme pour souffrir atrocement. En vérité, c'était un mensonge car il lui avait suffit d'une seconde pour s'attacher à elle autant qu'à quelqu'un qu'il connaitrait depuis vingt ans. Pourtant, il s'attachait à ce mensonge comme à une bouée de sauvetage. Le pire était qu'il n'avait eu aucune explication, rien du tout, alors il en venait à se demander si ce n'était pas lui le problème.

La raison qui l'avait fait sortir aujourd'hui était qu'il en avait assez de rester cloitré entre quatre murs à ressasser ses sombres pensées et par le passé, le dessin était toujours parvenu à relever un peu son état d'esprit. Il était allé au musée, l'un de ceux qui exposait les plus belles toiles de Londres selon lui, alors qu'il y avait justement une exposition aujourd'hui. Les musées étaient l'un de ses endroits préférés. L'Art avait toujours réussi à lui changer les idées et c'était ce dont il avait besoin en ce moment. Il s'était arrêté devant cette toile, s'était retrouvé comme happé par l'expression de la peinture qui s'en ressentait, de ce regard que d'un côté il comprenait assez car il lui semblait assez triste. Quelque part, il reconnut et comprenait ce type de regard. Dans sa tête, il imaginait tout un tas de scénarios sur ce qui avait pu se passer pour qu'elle ait l'air si triste.

Il avait alors sortit son calepin et avait commencé à dessiner, à recopier ce visage, à essayer de saisir sous ses traits de crayons l'expression exacte que le peintre avait réussi à peindre sur sa toile. C'est alors qu'il avait entendu quelqu'un parler et bien qu'il ait mis quelques secondes à s'en rendre compte, il avait remarqué la présence d'une jeune femme aux cheveux bruns et à la peau presqu'aussi pâle que  prudence... (Pourquoi donc tout le ramenait-il toujours à Prudence malgré son désir de l'oublier ? Pourquoi ne pouvait-il pas s'empêcher d'y penser ? Après tout, il ne l'avait connu qu'environ un mois... Un mois, ce n'était pas dix ans!) Alfred était lasse. Il s'efforça de se concentrer sur ce que la jeune demoiselle lui disait au juste. Cela lui semblait comme un écho lointain mais il saisit toutefois quelques mots et comprit qu'elle parlait de la peinture. Il hocha alors la tête lentement avant de poser ses yeux sur la toile.

« Oui, il y a une certaine tendresse... » fit-il après une minute d'observation, puis après réflexion, il finit par rajouter. « Moi je vois aussi un peu de tristesse, de mélancolie... Mais je suppose que c'était là le but du peintre. Qu'il ait voulu que nous voyons différentes choses dans son regard. Personne ne perçoit les choses de la même manière. » Au mot artiste cependant, il crut bon de rétablir la vérité. Car, artiste, il était loin de l'être. Il n'avait pas la prétention de l'être et il avait reprit le dessin depuis si peu de temps. « Je dessine simplement pour moi. Je n'ai jamais peint pour le public.... Et ça m'étonnerait que je le ferai un jour. En venant ici, je cherche simplement à m'imprégner des peintures et m'exercer aux portraits que je ne maîtrise pas encore tout à fait. » Il voudrait pouvoir faire ressortir le même genre d'émotions de ses croquis que ce qu'il admirait au musée.

Elle confirma ensuite que les deux personnes à quelques distance d'elle était sa mère et sa sœur. Les observant quelques secondes, Alfred se dit qu'elles avaient plus envie de s'enfuir d'ici plutôt que de rester. Elle lui dit ensuite que s'il avait envie de présenter ses croquis un jour, elle serait ravie d'y jeter un coup d'oeil. Alfred se sentit aussitôt un peu embarrassé par la seule idée de présenter ses croquis à qui que ce soit, et il répondit : « Mes croquis sont en général très personnel, et je ne les ais encore montré à personne. Je ne sais pas si je les montrerai un jour à quelqu'un. » Une pensée nostalgique le fit se souvenir un peu douloureusement qu'il avait un jour promis à Prudence de lui montrer quelques-uns de ses dessins. Quel idiot avait-il été...

« Pardon, j'étais ailleurs. » s'excusa t-il soudain alors qu'il se rendit compte qu'elle lui avait demandé son identité. « Alfred Leland, fils du marquis Leland. » Après tout, son père étant encore en vie, il n'était pas vraiment le marquis même si c'était lui qui gérait tout leur domaine et ce depuis plusieurs années déjà. Même quand son épouse était encore en vie, Me Leland père n'avait rien fait du tout pour gérer ses terres. Tout ce qu'il avait fait, c'était dépenser leur fortune. Son fils s'était battu pour sauver ce qui leur restait. Il méritait le titre de marquis bien plus que son père ne l'avait mérité tout au long de sa vie et ça, c'était une autre chose qui agaçait énormément Alfred. « Et vous, à l'honneur ? Etes-vous à Londres depuis longtemps vous et votre famille ? En tous cas votre mère et votre sœur ne semble pas bien apprécier l'art. Enfin, il en faut pour tous les goûts. » termina t-il avec un léger sourire, très léger sourire.  


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Message() / Dim 19 Sep - 3:30
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Mes yeux sombres étaient posés sur lui avec attention, je remarquais à plusieurs reprises que l’homme devant moi était pensif et s’égarais parfois dans sa tête, créant parfois quelques absences durant notre discussion. Donnant l’impression parfois que je le dérangeais dans son moment de création. Finalement, il répondait à mes commentaires, agrémentant un brin la conversation. Remarquant pour sa part que le portrait lui révélait une sombre parcelle contrairement à moi.

Vous avez sans doute raison, se pourrait-il qu’il reflète ce que nous ressentons ?  Chaque perception est différente parce que chaque personne vie des émotions différentes, je pense que cela peu influencer ce que nous voyons… ou croyons voir. Tel une lettre par exemple, les mots peuvent parfois être interprété de différentes façon selon la manière dont chacun perçoit les phrases.

J’avais doucement acquiescé à ses dires lorsqu’il parla de ses créations comme d’un simple passe-temps. Je comprenais tout à fait ce qu’il ressentait et comment il se percevait. Lorsque je lui avais mentionner un jour avoir envie de voir ses croquis, je ne savais que trop que cela était personnel, j’avais le même intérêt à les garder caché pour moi seule et m’en voulu de paraître trop curieuse. Alors qu’il me fit rapidement comprendre que je ne les verrais sans doute jamais. Un grand silence se fît entre nous deux et je senti un malaise s’installer que je tâchai de briser en m’excusant, mes joues se teintant d'une fine couleur rosé, signalant une certaine gêne sans doute.

Pardonner moi, nul moi l’idée de m’immiscer dans vos créations, vous savez je dessine également et tout ce qui est créer dans mon calepin, reste dans mon calepin, personne ne les voit et ce depuis fort longtemps je comprends tout à fait, je suis navré.

Il revint à lui un moment, se présentant rapidement à moi, j’avais fait une légère révérence en le saluant en bonne et dû forme. Je suis Zelmira D’Orthez, fille du Duc de Beaufort, c’est un plaisir de faire votre connaissance. Je pris une pause en me retournant vers mère un bref instant. Oh! Si vous saviez… nous avons à peine poser les valises que j’ai vue l’affiche de l’exposition, j’ai fortement demandé à mère de m’accompagné pour venir visiter les œuvres, mais en effet je crois qu’elle n’apprécie pas comme moi à mon plus grand désarroi. Il me manquait une salle à voir, je suis peiné de ne pouvoir poursuivre, mais après tout nous serons à Londres pour un moment, je pense avoir la chance de revoir ce genre d’exposition non ?

C’était une question plutôt en l’air, j’essayais de me convaincre que j’aurais sans doute la chance de pouvoir participer à d’autre activités de ce genre un de ces jours.

Et vous ? Vous êtes à Londres depuis longtemps?

Se pouvait-il que je le dérange? Me demandais-je alors en observant un moment son faciès, j’étais une jeune femme plutôt observatrice, j’aimais analyser les gens et les observés plus en profondeur. Il serait peut-être préférable que je le laisse à ses dessins me disais-je penchant la tête de côté un brin pensive. Je tournai le regard vers ma mère un moment et vit que son expression s’était adoucie, visiblement surprise que notre conversation soit plus longue qu’elle l’aurait cru je suppose, elle avait choisi de nous laisser le temps qu’il fallait pour converser sans nous mettre la pression, ma sœur cueillant des fleurs dans les bosquets avoisinants. Je savais que sur le chemin du retour par contre elles me poseraient milles et une question sur ce qui venait de se passer. Pour le moment du moins, je faisais simplement connaissance sans plus.


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Message() / Lun 20 Sep - 2:23
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Bien qu'il soit d'humeur un peu égarée en ce moment, il essayait toutefois d'accorder la plus grande attention à ses interlocuteurs car  c'était là la première règle de respect en société et aussi il avait grand intérêt à apprendre à connaître les gens bien qu'il ne réservait l'étiquette « ami » qu'à une toute petite minorité des gens qu'il connaissait. Mieux valait être prudent en société et ne pas dévoiler trop de soi-même trop vite. De plus, sa dernière expérience l'avait quelque peu refroidi et fait énormément douter de lui mais même s'il ne savait pas exactement où il en était aujourd'hui à l'heure qu'il était, il n'oubliait pas les règles premières de bienséance qui était d'écouter ses interlocuteurs. C'était une marque primordiale de respect qu'il s'en voudrait de bafouer. Et puis, quand on parlait de choses qu'il aimait tout particulièrement, il pouvait en parler des heures et surtout sur les Arts.

« C'est exact. C'est même très censé. La perception des choses peut être différente selon chaque personne. Une peinture, un livre, un poème, une lettre... Ne dit-on pas que les mots peuvent blesser plus facilement qu'autre chose lorsqu'ils ne sont pas bien maniés ? Qu'ils soient écrits ou oraux. Une phrase prononcée sous différentes intonations ne sera peut-être pas comprise non plus de la même façon par des gens différentes et cela peut provoquer des malentendus, mais restons sur le sujet de la peinture... » Dès qu'il s'agissait d'art, il se laissait souvent emporter. Arrêteeeeeeeeez-le mais arrêtez-le. Au moins, cela avait l'avantage de le divertir suffisamment de ses pensées moroses.

Il n'avait assurément pas voulu l'embarrasser en disant qu'il dessinait surtout pour lui et qu'il ne montrait jamais ses croquis à personne en général. Ou s'il en avait eu l'intention un jour, il n'en fit pas la mention et préférait même oublier ce détail. La jeune femme s'excusa alors de s'immiscer dans ses créations mais lui apprit alors qu'elle aussi dessinait. Alfred sentit son intérêt croître sensiblement. Il adorait rencontrer des gens qui eux aussi étaient portés sur les Arts. Il en connaissait quelques-uns, comme Apolline, qui était à présent une très bonne amie qu'il estimait beaucoup.

« Ne vous excusez pas, ce n'est rien. »
fit-il  en secouant la tête doucement. « A quel type de dessin vous adonnez-vous en général ? Ce que je préfère ce sont les paysages. Voici exactement la raison de ma présence ici... Parce qu'il y a énormément de portraits en exposition et que je souhaite m'améliorer dans cela. »

Comme il était d'usage, et parce qu'il est fort plus pratique de connaître avec qui nous discutions, elle se présenta comme la fille du Duc de Beaufort, et son prénom étant Zelmira. Alfred nota immédiatement l'originalité du premier – il n'était pas sûr d'avoir déjà croisé dans sa vie une autre  Zelmira -. Zelmira D'Orthez... Duc de Beaufort... Le jeune marquis en devenir fronça les sourcils. Ces noms n'avaient-ils pas une consonnance française ? Peut-être sa famille avait-elle des origines Françaises après tout, ce n'était pas impossible. Elle continua par lui dire qu'en effet elles venaient tout juste de déposer leurs valises à Londres qu'elle avait vu l'affiche pour l'exposition mais que sa mère et sa sœur ne semblaient pas autant l'apprécier qu'elle. C'était bien dommage, songea Alfred.  Elle ajouta qu'il lui restait une salle à voir mais qu'elle était peinée de ne pouvoir la faire aujourd'hui. Elle lui demanda cependant s'il y avait souvent des expositions de ce genre à Londres et Alfred s'empressa de répondre aussitôt :

« Oh oui, il y en a très souvent. Vous aurez sûrement beaucoup d'autres occasions de pouvoir voir une exposition ici, même si ce n'est pas la même. Il y en a tout le temps à Londres. Et puis, avant que celle-ci ne se termine, peut-être aurez-vous une autre opportunité d'y venir pour la finir. »

Elle lui demanda ensuite s'il était à Londres depuis longtemps, et ne voyant absolument aucune raison de mentir, il répondit : « Nous descendons à Londres à chaque saison avec ma sœur et mon père mais nous venons du Lincolnshire. Une très jolie région avec la mer en horizon. » Quand il pensait à sa région natale, rien d'autre ne pouvait lui faire plus plaisir.  « Mais ne seriez-vous pas d'origine Française ? Le nom de votre père sonne étrangement Français... »   


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Message() / Lun 20 Sep - 4:33
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Alfred semblait bien absorbé d’un coup sur ce quoi nous étions entrain de parler, au moins en ce qui attrait au portrait nous étions sur la même longueur d’onde, nous nous égarions un brin en parlant de la perception et Leland en fit la remarque pour nous ramener au sujet initial.
Il vint alors me demander ce que je dessinais pour ma part en général et j’avais légèrement sourit à ses dires.

Je suis pour ma part plus dans l’architecture. J’aime dessiner les sculptures et les établissements en général, j’ai un plaisir à tâcher de représenter au mieux ce que je vois et je dois avouer que je ne manque pas d’attrait ici à Londres. J’avais pris une pause avant de reporter mon attention sur le portrait de la jeune femme sur la toile.

Je comprends parfaitement votre envie d’améliorer le portrait, ce n’est pas donner à tous et je ne la maîtrise pas du tout de mon côté, avais-je dit en haussant un peu les épaules, j’ai une grande difficulté avec les mains d’ailleurs avouais-je sans tracas. J’avais légèrement souri me souvenant d’un nombre incalculable de croquis manquer par des essaies de dessin de mains. Bon nombre de parchemin avait joncher le sol par des ratés, j’avais simplement abandonné l’idée et m’était concentré sur les bâtiments des villes que nous visitions. Parfois au fusain, parfois à la peinture cela dépendais du temps que j’avais pour les créer.

Lorsque je lui demandai pour d’éventuel représentation ou exposition d’art, il me soulagea presque en m’avouant qu’il y en avait souvent et que j’aurais sans doute l’occasion d’en voir d’autres, j’avais à ce moment rapporté mon regard sur lui satisfaite, cachant un large sourire avec mon éventail un bref instant.

Ha merveilleux! Je suis heureuse d’entendre cela alors, il me fera plaisir de revenir en ces lieux pour de nouvelles œuvres il va sans dire. Par contre pour cette exposition je crains ne pouvoir avoir la chance de terminé cette visite, il était mentionné sur l’affiche que cela se terminais aujourd’hui même.

J’avais également posé la question pour le voyage à Londres et apprenant davantage sur la région où il vivait, je lui souris doucement. Ce doit être fort magnifique Lincolnshire, rien de tel qu’un coucher de soleil sur un horizon de mer n’est-ce pas? J’imagine que vous avez eu la chance d’immortalisé ce moment en peinture vous qui apprécier les paysages ?

Puis il me demanda les origines de notre nom. J’avais acquiescé doucement de la tête affirmant dès lors l’origine de mon père.  Vous avez l’instinct dites-donc ou une forte connaissances des noms J’avais esquissé un fin sourire.

En effet D’Orthez est originaire de la Guadeloupe, à Saint-Anne pour être exacte. Malheureusement je n’ai que de maigre souvenir de cette ville je n’y suis aller qu’une ou deux fois avec père, il ne semble pas y avoir eu de bons souvenirs alors je n’ai pas vraiment cherché à en savoir davantage. Par contre j’ai un magnifique croquis en souvenir de la chapelle du village et...   Je fis une pause et pris mon accès français du coup , poursuivant "Mais je parlé un petit peu français" Finalisais-je en penchant la tête sur le côté cachant un sourire amusé à l'aide de mon éventail une nouvelle fois.


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Message() / Jeu 23 Sep - 1:15
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L'architecture ?  Alfred ne put empêcher une légère surprise de s'afficher sur ses traits. Cette information était vraiment fascinante. Etre passionnée par l'architecture des monuments et avoir le goût de les dessiner c'était un très beau passe-temps. Ca il n'en faisait aucun doute. Alfred avait toujours aimé dessiner la nature en particulier. « En effet, à Londres, vous ne manquerez certes pas de modèles d'architecture à dessiner. Il y a énormément de choix. Ainsi vous aimez l'architecture ? C'est un passe-temps vraiment très enrichissant ! … Et très impressionnant qu'on ne s'attends pas forcément à trouver chez une lady mais qui est certainement très intéressant. Puis-je vous demander si c'est possible, de quelle époque  préférez-vous l'architecture ? Ou n'avez-vous pas de préférence sur l'époque ou de quel pays? L'architecture de France est-elle très différente de celle d'ici ?  » Il était vraiment impressionné d'entendre qu'une jeune femme était passionné d'architecture. D'habitude c'était plutôt les hommes.  Bien sûr il état évident qu'il ne pensait pas que les femmes ne pouvaient pas apprécier l'architecture, mais c'était juste ce qu'il avait noté au contact de la société en général. C'était comme l'escrime. En général, peu de femmes s'y adonnait... Alfred trouvait cela très intéressant.

Il ne put cependant s'empêcher d'esquisser un sourire lorsque disant qu'elle ne maîtrisait pas du tout le portrait, elle avait de grandes difficultés à dessiner les mains. « Les mains sont extrêmement délicates à dessiner. Les nez aussi.  J'ai énormément de difficultés avec les nez...» Peu importe vu quel ange, ses tentatives de dessiner un nez ne lui semblaient jamais correctes. « Ce que je préfère dessiner ce sont les paysages. » C'était quelque chose qu'il avait toujours aimé faire et qu'il avait oublié pendant des années. Ce n'était que récemment qu'il avait redécouvert son amour de dessins pour les paysages. Et de ça, la région dont il était originaire ne manquait pas d'endroits magnifiques. Il adorait sa campagne et la mer en particulier qui ne situait qu'à une petite heure à cheval de l'endroit où sa famille possédait leur propriété.

Elle lui dit ensuite qu'elle était heureuse de pouvoir avoir d'autres opportunités de voir d'autres œuvres mais elle ajouta pour finir que pour cette exposition, qui se terminait aujourd'hui même, elle ne pourrait donc revenir un autre jour la finir. Un détail qui avait dû échappé à Alfred car il  ne se souvenait pas d'avoir lu qu'elle se terminait ce jour même. Mais bon, cela s'expliquait sûrement par son esprit très préoccupé de ces temps-ci. « Et bien, c'est vraiment dommage que vous ne pouvez la finir dans ce cas... Mais vous aurez très sûrement d'autres occasions d'en voir à nouveau et il me semble qu'ils leur arrive de faire des expositions sur l'architecture de temps en temps.  Cela pourrait certainement vous intéresser. »  

Evidemment, un sujet qu'il adorerait toujours discuter était du Lincolnshire, la région où il était née et où en-dehors de las saison londoniennne, il se trouvait. Sa sœur, elle, semblait préférer Londres davantage. Son père, aussi. Après tout, il y avait à Londres beaucoup plus de distractions pour tenter de jouer de l'argent et surtout perdre... Alfred, lui, était sur bien différent de son père et sa sœur ; il tenait plus de sa mère. Il savait qu'en-dehors de la saison il n'aimerait pas vivre continuellement à Londres. Certes Londres avait bien des attraits, mais la campagne en avait bien plus. Il n'était pas un homme de la ville ; son âme était à la campagne et près du bord de mer.  Ce n'était que par obligation qu'il venait à Londres et pour suivre son père et sa sœur, mais de temps en temps il devait retourner seul gérer quelques affaires sur ler domaine. Il en profitait toujours pour faire un détour du côté du rivage où lui et sa monture aimait marcher dans le sable où sur les sentiers de terre de la forêt humide.  L'air y est tellement revigorant, l'air de de la campagne avait cet air vivifiant sur notre être.

« Oui, je l'avoue, je ne compte pas le nombre de fois où j'ai dessiné le paysage de là-bas... On vante les mérites de Londres, mais la campagne a encore plus de mérites. » dit-il en esquissant un léger  sourire triste en pensant à sa campagne. Il se souvenait parfaitement encore d'un jour où il avait espéré pouvoir montrer tout ceci à quelqu'un, mais ça c'était à présent révolu et le souvenir en était encore douloureux.

Alors qu'il avait alors demandé si son nom n'avait pas des origines Françaises, elle avait alors acquiescé et sourit gêné au compliment avant de secouer la tête. Non, il n'avait pas vraiment de forte connaissances de noms, mais dans le passé, il lui était arrivé un peu de langues étrangères et il avait parfois lu dans les livres des noms aux consonnances de différentes origines. Il connaissait également quelqu'un d'autre qui venait de France également. C'était Lady Sutton. Apolline Sutton.  En y songeant, la demoiselle en face de lui semblait elle aussi avoir un léger accent qui n'était en rien Anglais. Par contre, il n'aurait su dire exactement où se trouvait la Guadeloupe ou même Sainte-Anne. Iil ne savait même pas qu'il s'agissait d'une île et il n'avait jamais voyagé en-dehors des îles Britanniques. Ses connaissances en matière du monde n'étaient pas si  étendues.

« Je n'ai malheureusement pas la chance de connaître cette partie de France, n'ayant jamais pu voyager ailleurs qu'ici donc vous en connaissez sûrement plus que moi. Par ailleurs, je connais quelqu'un qui vient de France et qui vit à Londres, c'est une très bonne amie et j'admire énormément l'accent Français. En tous cas, vous parlez très bien Anglais. Mais je suppose que ce que vous avez dit doit signifier quelque chose comme... » Il fit une petite pause pour réfléchir avant de reprendre. « comme quoi vous parlez un peu Français ? Je ne pourrai malheureusement tenir une conversation dans la langue de Molière. » Son Français à lui se résumait en quelques mots. Bonjour et merci beaucoup,..  C'était déjà bien !




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Message() / Ven 24 Sep - 22:56
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C’était inévitable pour moi, je ne pouvais m’empêcher de dessiner dès que l’occasion se présentais et dès que je voyais un monument digne de se retrouver dans mon calepin de croquis. J’adorais les sculptures et dessiner les statues également, cela me permettait de garder une trace des endroits que je visitais et je n’omettais jamais la date de ma visite ainsi que l’endroit en question. J’avais vue la surprise dans le regard d’Alfred, je savais que c’était peu commun pour une femme, une lady de surcroît, que de s’adonner à une passion tel que l’architecture. J’avais acquiescé doucement de la tête envieuse de visiter Londres pour y immortaliser les bâtiments que je trouvais jolie.

En effet j’adore observer l’architecture et les sculptures, je vous remercie oui c’est très enrichissant, vous avez raison. J’avais souri doucement acquiesçant de nouveau à la suite de ses dires, appuyant son commentaire, puis poursuivit la conversation d’un air pensive et rayonnante de passion.

Je dois dire que j’apprécie toutes les architectures en général mais j’ai une forte préférence pour les monuments de 1300 où on constate l’apparition d’un style dirons nous plus gothique. C’est souvent dans les cathédrales qu’on peut y voir les plus grands œuvres architecturaux selon moi, et pas qu’à l’extérieur, l’intérieur est a coupé le souffle. Les arches, les poutres, les statues, ça vaut certainement le détour. J’avais doucement souri, si jamais vous avez la chance de visiter la cathédrale de Salisbury, je vous le conseil, c’est sublime.

Pour ce qui est de la France cela dépend des régions, je ne l’ai pas entièrement visité pour être franche, en Guadeloupe cependant le seul souvenir que j’ai est que tout était très coloré, des murs aux couleurs pétillants, bien que les maisons étaient petites, les couleurs donnaient vies aux rues. C'est différents dirons-nous.

J’avais envie d’en dire davantage sur les lieux que j’avais visité mais je me contentai de sourire doucement et poursuivit la conversation sur nos soucis de dessin de portrait. Je comprenais son problème quant au fait de dessiner les nez avec une certaine difficulté, dessiner des gens peu importe la posture, il y avait toujours des choses difficiles à exécutés, j'enviais les experts en la matière. Quand nous discutions des paysages il est vrai que la campagne avait un certain charme et j’approuvait ses dires.

Comme vous le dites, certes, je me console en me disant que je viendrai aux prochaines expositions et qui plus est, s’il y en a sur l’architecture je ne peux être plus ravie.

La conversation allait de bon train et nous parlions de tout ce qui nous passais par la tête, j’était heureuse que ma première rencontre à Londres se face de façon si fluide. J’était soulagée de constater que j’aurais peut-être plus ma place que je ne l’aurais cru. Notre conversation détourna alors sur mes origines et la langue que je tâchais en vain de pratiquer.

En effet c’est ce que je venais à l’instant de dire, je la parle de la plus basique des façons, disons que je l’ai perdu avec les années puisque je la pratique de moins en moins, il en est de même pour l’espagnol, mais j’ai l’avantage de pouvoir couramment la parler avec les membres de ma famille. Ma mère est originaire d’Espagne enfin... Mes grands-parents plus qu’elle il va sans dire.

Je profitai de l’occasion pour observer ma sœur et ma mère qui semblait intrigué par notre conversation et qui semblait surprise par la longueur de celle-ci. Il est vrai que je mettais un certain temps à quitter l’endroit mais la conversation se faisais sans anicroches et était intéressante, je ne pouvais quitter sans y avoir pris part un brin. Je rapportai mon attention sur Alfred dès lors.

Dites, vous êtes à Londres pour la saison où vous repartez bientôt dans votre campagne ? osais-je lui demandé en toute simplicité, je poursuivis, Si l’envie vous prend de visiter une autre exposition en ma compagnie, je serais ravie de pouvoir avoir un visage familier à une prochaine visite et partager sur les arts pourquoi pas.

Je lui avais souri doucement posant mes yeux de nouveaux sur les œuvres autour avant de m’arrêter une nouvelle fois sur les siens. Attendant une réponse quelconque de sa part. Après tout il n’y avait rien de mal dans ma demande et rien de solennel, j’étais à Londres depuis peu et nous ne connaissions personnes, si au moins je pouvais avoir quelqu’un avec qui converser, je me sentirais moins seules il en était certain.


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Message() / Sam 25 Sep - 23:33
Alfred Leland
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D'un naturel très curieux, Alfred était toujours heureux de rencontrer des gens intéressants et cela peu importe leur rang dans la société. Un rang ne déterminait pas la personnalité d'une personne. Et il fut vrai qu'il avait été un peu surprit d'apprendre qu'elle aimait beaucoup l'architecture car il avait rencontré peu de jeunes femmes jusque là qui étaient passionnées par ce domaine, surtout une lady. Ce qui, en aucun cas, la rendait moins intéressante que d'autres ; c'était même tout le contraire. Sa surprise première s'évanouit bien vite alors qu'il écoutait parler des différents styles d'architecture qu'elle aimait admirer et dessiner. Il nota tout de suite avec quelle passion elle en parlait ce qui était absolument admirable. Elle poursuivit son petit discours sur la France, disant qu'elle n'avait pas été beaucoup en France mais que dans l'île Française d'où elle venait était très colorés. Il se mit à essayer d'imaginer à quoi une rue de la Guadeloupe pouvait ressembler et en eut une image particulièrement chaleureuse et vivante.  Il admirait également les gens qui avaient la possibilité de voyager. Malheureusement, lui n'avait jamais eu cette chance, les affaires du domaine de sa famille lui prenaient bien trop de temps mais il espérait qu'un jour, il aurait la chance de pouvoir au moins aller en France, ou au moins aller visiter quelques-unes des cathédrales d'Europe...

« Vous avez l'air d'avoir beaucoup voyagé, ce qui est une chance remarquable. J'ai vu quelques modèles d'architecture gothique dans des livres et même si ce n'est pas la même chose sur le papier, il est vrai que cela m'a paru très impressionnant et je ferai en sorte de me souvenir d'aller voir la cathédrale de Salisbury si jamais je viens à passer dans les environs.  Par contre étant donné que nous sommes à Londres, vous êtes-vous déjà arrêtée à l'abbaye de Westminster ou n'en avez-vous pas encore eu le temps ? Je vous conseille vivement d'y entrer, c'est vraiment très impressionnant. Je crois qu'elle vous plairait. » termina t-il avec un léger sourire avant de jeter un coup d'oeil plus loin à l'endroit où attendaient toujours sa mère et sa sœur.

Parlant des prochaines expositions qui avaient une chance d'avoir lieu à Londres dans le futur, elle lui dit qu'elle en serait encore plus ravie s'il y en avait une sur l'architecture. Alfred ne pouvait en être sûr car il n'avait pas en tête tout le calendrier des expositions de Londres mais il lui répondit qu'il y en aurait certainement et qu'il fallait juste savoir se renseigner aux bons endroits. Par la suite, les origines de la jeune femme furent évoquées et Alfred lui dit qu'il connaissait d'ailleurs des gens qui étaient d'origine de France eux aussi mais qu'il n'avait pas la chance de savoir parler Français bien qu'il n'excluait pas le fait de vouloir apprendre la langue de Molière un jour s'il en avait le temps. Il apprit alors qu'en plus d'origines Française, elle avait des origines Espagnoles de par sa mère, et après quelques secondes à l'observer il se laissa à penser qu'elle avait en effet dans ses traits un léger teint que l'on voyait très peu chez les jeunes femmes d'Angleterre et qui venait définitivement d'un pays plus au soleil ; il trouva que cela lui allait très bien.

C'est alors qu'il lui fut demandé s'il restait à Londres toute la saison ou s'il repartait bientôt chez eux dans la campagne. Un peu pris au dépourvu lorsqu'elle lui dit qu'elle serait ravie d'assister à une autre exposition en sa compagnie et d'échanger davantage sur les arts, Alfred répondit humblement  peut-être parce qu'il trouvait la compagnie de la jeune Zelmira fort plaisante et aussi parce qu'il n'avait pas songé à sa mélancolie actuelle depuis plus de cinq minutes d'affilées. Il avait quelques réticences à faire confiance au premier abords et cela ne s'était pas amélioré à cause de récents évènements mais malgré cela il aimait toujours faire de nouvelles rencontres et était plutôt sociable en général. Fermant son carnet à dessins, il décida de la ranger car il ne pensait pas pouvoir continuer à dessiner pour le moment en tous cas et puis il était engagé dans une conversation très intéressante. Il devait avouer apprécier beaucoup leur conversation.

« Et bien... Pourquoi pas. » répondit-il. « Ce serait un honneur de discuter plus amplement des arts et aussi d'architecture avec vous et bien sûr, je ne dis jamais non à une exposition quel qu'elle soit sur l'art donc il est fort possible que l'on s'y recroise. » Puis, il lui répondit enfin à la première question qu'elle lui avait posé, les mots sortant sans même qu'il s'en soit vraiment rendu compte de ce qu'il disait. « Quant à votre première question, non nous restons à Londres durant toute la saison bien que des affaires me rappellent de temps à autre chez nous pour être réglées dans les plus brefs délais. Il est cependant bien rare que je n'assiste pas à des évènements lors de la saison et je crois même avoir entendu une rumeur qui disait qu'il y aurait un bal masqué très bientôt. »  Et qu'y avait-il de plus amusant qu'un bal masqué je vous le demande ! En général, Alfred n'était pas le dernier à entrer sur la piste d'un bal, mais quant à l'idée d'un bal masqué, il y avait une touche de mystère qui s'ajoutait et c'était ce qui était encore plus intéressant ! « Mais je ne suis pas de ceux qui répandent des rumeurs, par conséquent, si vous pouviez garder ceci pour vous pour le moment ? »  ajouta t-il avec un regard entendu vers sa mère et sa sœur alors qu'un léger sourire se formait sur ses lèvres. « Du moins, jusqu'à ce que l'annonce soit faite de façon officielle... »

Il était très conscient que probablement une bonne partie de ses mots allaient être répétées aux deux membres de la famille de lady Zelmira, donc au moins si elle avait compris son allusion Lady Zelmira gardera le secret sur cette partie de la conversation. Toutes les mères étaient pareilles après tout et voudrait connaître toutes les infos les plus croustillantes sur la personne avec qui sa fille avait longuement discuté... Enfin, avec un petit pincement au cœur il eut cette pensée car il ne saurait jamais quelle aurait été la réaction de sa propre mère s'il l'avait encore, et quelque part il aurait tellement voulu qu'elle soit encore là à le harceler de questions sur les nouvelles connaissances qu'il faisait à Londres. Oui, au moins elle serait là... Surtout qu'il avait été toujours plus proche d'elle qu'il ne l'était à présent de son père et sa sœur. Cela faisait plusieurs années qu'il avait perdu sa mère, mais encore aujourd'hui elle lui manquait tellement. Peu importe l'âge qu'on avait, on avait toujours besoin de sa mère... Même à cinquante ans !



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Message() / Dim 26 Sep - 15:46
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On ne pouvait nier que notre conversation était fluide et intéressante, ma mère se surprenait à nous voir sourire alternativement et je la voyais chuchoter à ma sœur qui nous regardais un air amusé. Qu’est-ce qu’elles pouvaient bien manigancer ces deux-là ?

Quoiqu’il en soit mon attention s’était vite rapportée sur Alfred, tâchant d’ignorer la curiosité des membres de ma famille qui nous épiais. En toute franchise avoir constamment des chaperons qui surveillaient mes moindres faits et gestes n’était jamais aisé, c’était une constante pression qui pesait sur mes épaules et je me devait d'être en tout temps parfaite au risque de me faire déshonorer. J’était heureuse cependant de partager cet échange et d’oublier un peu tout ce qui m’entourait ne serait-ce qu’un bref instant.

Oh oui l’abbaye père m’en à parler mais je ne l’ai jamais visité du moins pas encore. On dit l’abbaye de l’Ouestmoustier si je ne m’abuse, n’est-ce pas là où se font les couronnements des monarques? Osais-je demandé. Je vous remercie pour l’information, j’avoue que j’aimerais bien la visité, j’en prend note pour une prochaine excursion. J’avais doucement souris à cette information, satisfaite d’avoir un endroit de plus a rajouté à mon palmarès. J’espérais déjà pouvoir l’ajouter à ma liste de dessin à venir.

J’avais poursuivi la conversation et ne m’était pas gênée pour lui proposer une nouvelle visite d’exposition en sa compagnie. Il était de bon accompagnement et nos sujets sur l’arts se voyait profondément intéressants. Il avait signalé son intérêt également et j’avais sourit en inclinant poliment la tête, heureuse de l’entendre confirmer à son tour.

Alfred me parla alors d’un événement possiblement à venir et je fus intrigué. Écoutant la rumeur en anglant la tête légèrement. Voilà qui est très intéressant, bien je me ferai le plaisir de garder cette information pour moi. J’avais doucement souri, comprenant de quoi il s’agissais, lorgnant un bref instant sur les membres de ma famille qui nous attendaient plus loin.

Je pourrais déjà prendre de l’avance pour ma prochaine tenue, c’est un avantage d’avoir l’information avant le temps non ? J’avais souri en coin un brin amusé.

Je n’étais pas certaine de comprendre ce que ces événements pouvaient bien comportés mais l’idée d’y participer était alléchantes. Le masque porté et les robes de grandes envergures donnaient l’impression de laisser planer un mystère, j’avais déjà hâte de voir ce qui allais se passer à ce genre d’événement, mais pour l’heure... La rumeur se devait de rester la plus discrète possible et j’avais confirmé de mon silence à Alfred. J’oses croire que je vous y verrai si cela a bel et bien lieu. En espérant que vous arriverez à me reconnaître. Avais-je lancé un léger sourire en coin.





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Message() / Lun 27 Sep - 1:03
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 l’abbaye de l’Ouestmoustier …  Ouestmoustier ? Alfred, pendant un moment, resta un peu pensif sur ces trois mots. Les sourcils légèrement froncés, il se demanda ce qu'elle avait voulu dire et puis il comprit enfin que ce devait être simplement son accent ! Il fallait dire qu'il était assez difficile pour des gens non Anglophones de prononcer certains mots Anglais, et il devait avouer que « Westminster » faisait bien partie de ces mots... Il esquissa un sourire alors amusé, en se rendant compte que c'était bien ce qu'elle avait essayé de prononcer et sans pouvoir s'en empêcher trouva son accent absolument charmant !

« Westminster. » répéta t-il alors après elle en essayant de ralentir son élocution, faisant bien sonner les syllabes afin qu'elle enregistre la prononciation de chacune. « Il est vrai, je l'admets que c'est un mot un peu difficile à prononcer pour des personnes non nées en terre Anglaise. C'est un très beau monument bien que je ne pourrai le comparer à d'autres cathédrales d'Europe car je n'en ai vu aucune de mes propres yeux. Oui, c'est effectivement là que sont couronnés les monarques. On y fait également les mariages royaux, les baptêmes » Puis, il se mit à réfléchir un moment, calculant mentalement la distance qui les séparait  de l'abbaye de Westminster. Ils n'y étaient pas si loin. Peut-être une vingtaine de minutes, guère plus, en prenant son temps et on passait au travers du magnifique parc de St James avec ces petits écureuils curieux qui n'hésitaient pas à venir manger dans les mains des promeneurs. Il y avait également une variété diverse de canards et de cygnes, et tout à côté de Buckingham Palace, le palais royal. Il n'était pas certain  qu'il oserait cependant lui proposer l'idée qui venait de lui effleurer l'esprit, et pas certain non plus qu'elle allait accepter... après ? Pourtant, poussé par une volonté de se montrer avant tout serviable et par une envie d'apprendre à connaître un peu plus la jeune femme, il se lança donc :

« Westminster Abbey n'est par ailleurs pas très loin d'ici. Si votre famille n'y voit pas d'inconvénients ou n'a pas d'autres rendez-vous, je pourrai vous y guider en une vingtaine de minutes. Il y a également sur le chemin un très joli parc du nom de St James tout à côté du palais royal où les écureuils ne sont pas timides du tout des promeneurs... Peut-être l'avez-vous déjà vu ? Mais loin de moi l'idée de vous retenir si vous devez vous rendre à un rendez-vous urgent maintenant, » termina t-il humblement en souriant sur un ton d'excuses. « Après tout, il ne va pas s'enfuir, vous pourrez le voir un autre jour. »

Alors qu'ils parlaient des choses qu'ils aimait faire quand il était à Londres pendant la saison et les évènements qui avaient lieu, Alfred avait alors pensé à mentionné un certain bal masqué qu'il savait aurait bientôt lieu même s'il n'en avait entendu pour le moment que de fortes rumeurs, et il l'avait dit alors à Zelmira sans aucune arrière-pensées bien qu'après coup, la pensée de recroiser la jeune femme à un événement tel qu'un bal lui parut fort plaisante. Souriant doucement, elle lui répondit qu'elle se ferait un plaisir de garder cette information pour elle avant de dire qu'elle pourrait déjà prendre de l'avance sur sa prochaine tenue. Alfred ne put s'empêcher d'avoir un sourire amusé à la remarque. En effet, cela lui donnait une longueur d'avance sur les autres ! Il se rendit compte soudain que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas sourit comme ça, aussi naturellement et simplement, comme quelqu'un qui reprenait très lentement goût à la vie et profitait d'une conversation en agréable compagnie.

Elle lui demandait si elle l'y verrait là-bas si tel événement avait bien lieu et dans l'hypothèse bien sûr qu'il la reconnaîtrait ! C'était une chose à considérer effectivement. Il y avait tellement de gens, tellement de visages à un bal... et, tous masqués ! Il l'observa quelques instants, semblant l'imaginer dans sa tête avec un masque lui cachant une partie du visage. Pendant un instant, il réalisa qu'il y avait des sourires qui illuminait vraiment un visage sur lequel il se trouvait, comme si l'âme transparaissait elle-même au travers de ce dernier.  Et il faudrait être aveugle pour ne pas admirer ces magnifiques cheveux noirs ébènes, ce qui était maintenant qu'il y pensait une caractéristique  typiquement hispanique... Et le teint ébène de ses cheveux contrastait par ailleurs énormément avec la pâleur de sa peau ce qui n'était pas sans le lui rappeler une autre lady qui avait été chère à son cœur bien qu'il en chassa le souvenir avec une vive détermination, ne désirant pas s'attarder sur ces souvenirs douloureux.
Pour dire la vérité, il admirait même immensément les femmes avec  leur longue chevelure soyeuse et les heures qu'elles passaient pour les entretenir (même si ce n'était pas elle qui les entretenait mais leurs femme de chambre...) quoiqu'il en soit,  c'était beaucoup de travail.  Cela demandait sans nul doute bien plus d'entretien que les hommes, bien qu'en ce qui le concernait, c'était quand même du travail pour entretenir ses boucles blondes. Les cheveux bouclés requérait toujours plus d'attention que des cheveux lisses. Pour sa part, il n'avait pas encore rencontrer à Londres une autre personne qui avait les mêmes cheveux blonds et bouclés que lui, donc c'était assurément une particularité qu'il devrait essayer de dissimuler sous un chapeau le jour du bal masqué... Sinon son identité serait immédiatement démasquée !

« C'est une bonne question. Je suppose que c'est un enjeu à considérer. » répondit-il alors, bien songeur. « Je ne pense pas cependant qu'il y ait beaucoup de jeunes ladies au teint hispanique à Londres, mais je puis me tromper...  Cependant, vous avez raison, il y a fort peu de chances que je rate un pareil événement à Londres. Danser est une activité que j'ai toujours affectionné en particulier grâce à ma mère avec qui j'ai appris mes premiers pas. Ne jamais rater un bal, c'est en quelque sorte une promesse que je lui ai faite. Cela me rapproche d'elle... Mais je ne souhaite pas vous ennuyer avec pareil discours. » Car la seule pensée de sa mère jetait une ombre d'amertume se déverser sur lui et traverser son regard. En effet, penser à sa défunte mère avait toujours cet effet de lui rappeler quelques souvenirs chers à son cœur.



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Message() / Lun 27 Sep - 3:53
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Alfred avait répété le nom Westminster en prenant un temps plus lent pour le prononcer j’avais retenu un rire en acquiesçant doucement. Je répétai donc en tâchant de m’appliquer pour ne pas bafouiller cette fois. West-mins-ter dis-je doucement. J’avais souri alors qu’il convenait qu’il s’agissait d’un mot un peu plus compliqué à prononcer. Je fus étonnement surprise de constater que les paroles de mon père restaient plus inconsciemment dans ma tête que je ne l’aurais crû et que ma mémoire ne me jouait pas de tour. Je m’étais rapidement souvenu qu’il s’agissait d’un endroit populaire dans la région.

Alfred me fit donc part de la proximité du lieu en décrivant la distance, ventant par le fait même l’allure de l’endroit et le parc garnis de petits rongeurs amicaux. Non je ne l’ai jamais vue avais-je mentionné rapidement alors qu’il m’en décrivait l’aspect. J’avais joint les mains ensembles enjouée de cette visite possibles dans les minutes à venir. Oh ! Ce serais tellement merveilleux, hrmm… laissez moi convaincre ma famille de nous y accompagner voulez-vous ? J’avais grandement souris.

Nous finalisions notre discussion sur le bal masqué à venir cependant et je fus surprise par ces dernières paroles. Oh vous ne m’ennuyez point mon cher, c’est d’ailleurs très honorable de votre part de tenir parole à votre mère.

Les paroles de la mienne me revinrent en tête à ce moment précis, me rappelant de toujours espérer trouver un homme qui prendrais soin de sa mère comme la prunelle de ses yeux. Au moment de ce discours je n’avais pas du tout compris ce que cela voulait dire ou impliquait, puis elle m’a expliqué qu’un homme qui prendrais soin de sa mère ou avait pris soin d’elle, en ferait certes de même avec sa femme.

J’ai bien hâte de pouvoir voire vos habiletés de danseurs en ce cas, avais-je ajouté à son intention. Pour ma part, je me débrouillais très bien et j’avais suivis quelques cours pour mieux me préparer au grand événement. Cependant je savais que ce ne serait pas pareil, puisqu’il n’y avait jamais personne qui m’observais, qui attendais de moi la perfection en tout point. Je ne pourrais sans doute pas le cacher, j’étais nerveuse rien que d’y penser, mais j’avais également hâte d’y participer, de quoi mélanger mon moi intérieur.

J’était revenu à notre possible visite improvisée à l’abbaye Westminster, enthousiaste de la suite. Bon et si nous allions convaincre ma famille de nous accompagnés ? J’avais doucement souri l’invitant bien entendu à se joindre à moi. Je savais très bien que cette invitation serait bien mieux reçue si ce n’était pas moi seule qui la présentais à mère. Je mettais Alfred dans une nouvelle situation et j’espérais bien ne pas le mettre mal à l’aise.

J’avais déjà emboîter le pas vers la sortie puis m’était retourner doucement vers lui pour voir s’il me suivait. Rapportant mon attention sur ma mère et ma sœur, je me rapprochai doucement d’elles d’un pas lent, alors que leurs regards intrigués se posaient sur nous. Ma mère pris une posture plus royale dirons-nous et redressa le menton.

Mère... voici Alfred Leland, fils du marquis Leland osais-je le présenté en le désignant doucement de la main. Il nous invite à visiter le Westminster Abbaye à quelques minutes d’ici, dans l'immédiat si cela vous convient. Je papillonnai doucement des cils subtilement à son intention personnelle qui fut trahi par le rire cristallin de ma sœur, forçant les regards à se tourner vers moi. Je pinçai les lèvres dans un sourire discret et attendis qu’elle nous donne une réponse.

Elle nous proposait de prendre le carrosse et de marcher pour revenir ce qui me convenait parfaitement pour ma part. Je me retournai doucement vers Alfred, Je crois que nous avons une bonne alternative à cette visite improvisée non ? Est-ce convenable pour vous ? J’avais doucement entortillé les doigts pour la suite, enthousiaste de prendre la route.

J’ai une seule et unique faveur à vous demander… Je pris une pause en offrant un sourire en coin pour la suite. Pourrais-je vous empruntez un parchemin et quelques choses pour dessiner, peu importe le médium je vous prie ?

Il était hors de question pour moi de ne pouvoir esquisser ne serais-ce qu'un brin de croquis. Il fallait immortaliser ce moment et tant pis si je n'avais pas la chance de tout terminé, je reviendrais s'il le fallait.




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Message() / Lun 27 Sep - 22:43
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Honorable de sa part de tenir parole à sa mère. Alfred esquissa un léger sourire bien qu'un peu nerveux. Il n'avait pas vraiment fait la promesse à elle ; c'était plutôt une promesse qu'il s'était fait le lendemain de son déçès lorsqu'il avait réalisé qu'il ne la reverrait plus. C'était plus pour honorer sa mémoire. Chaque personne avait un moyen différent de gérer la perte d'un être cher. Son père lui, il avait commencé à jouer beaucoup d'argent dans les jeux... Celui de son fils, avait été de reprendre en main la gérance du domaine et ça n'avait pas été simple. Voyez-vous, chacun avait une façon bien différente de gérer la perte de quelqu'un ! Alfred préférait s'enfoncer dans les comptes de la maison, les chiffres, les calculs. D'autres encore trouveraient leur salut dans l'alcool...

Pendant des années, il avait tenté de rattraper les erreurs de son père. Combien de fois s'étaient-ils engueulés tous les deux à cause de cela parce que son père ne voulait pas entendre raison ? Certes, il avait perdu son épouse et avait le droit d'être triste, mais au point de faire n'importe quoi ? Combien de fois Alfred s'était-il fait des cheveux blancs en voyant leur fortune fondre de mois en mois, une fortune amassée sous cinq générations de Leland. Si aujourd'hui Alfred avait en partie résolu ces affaires de façon plus ou moins efficaces en faisant interdire son père dans les salons de jeux de Londres, il n'empêche qu'il ne pouvait s'empêcher de penser que si sa mère avait été encore là aujourd'hui, elle aurait pu évité l'égarement de son mari. Car lorsqu'elle était en vie, c'était Me Leland qui gérait le domaine plus que son mari ne le faisait. Alfred avait tout appris d'elle. Elle ne lui avait pas seulement appris à danser la valse, elle lui avait appris aussi à compter et à gérer le domaine. Sans doute qu'elle avait toujours su de son vivant que si elle venait à partir la première, ce ne serait pas son mari qui gèrerait tout, alors il lui revenait à elle de faire en sorte de préparer son fils pour lui succéder... Alors oui, en effet, chaque jour qui passait Alfred souhaitait que sa mère soit là. S'il avait surmonté son deuil il y a longtemps maintenant, c'était toujours dur de perdre sa mère à l'âge de dix-sept ans alors qu'on entrait à peine dans l'âge adulte. Bien sûr, sa sœur étant sa cadette de cinq ans, cela avait dû être plus dur pou elle mais quand même.

« Vous trouvez ? C'est ce qu'elle aurait voulu. Que j'honore sa mémoire à chaque valse jouée. C'était sa danse préférée. »
précisa t-il sur un ton des plus sérieux bien qu'un esquissant un léger sourire au souvenir tendre de son estimée maman. Car Alfred était un homme d'honneur. Droit et honnête et déterminé depuis qu'il avait commencé à gérer le domaine familial dans le dos de son père pour empêcher à tous prix que son père salisse leur nom avec ses actions irréfléchies. Il avait eu une très bonne mère, il s'efforçait juste d'être un fils tout aussi respectable.

Une visite de l'abbaye de Westminster n'avait pas été prévue pour aujourd'hui. Après le musée, Alfred comptait rentrer chez lui directement mais son idée soudaine de guider la mère et ses filles jusqu'à Westminster commençait à faire son petit chemin dans son esprit et il commençait à apprécier grandement cette idée. Cela faisait longtemps qu'il n'était pas allé par là-bas et ce n'était pas très loin d'ici. Zelmira lui proposa d'aller « convaincre » sa famille de faire ce petit détour vers l'abbaye de Westminster et il la suivit bien qu'un peu nerveux. C'était toujours un peu stressant de rencontrer la famille d'une demoiselle tout juste rencontrée, n'est-ce pas ?... Il y avait beaucoup trop d'enjeux. Néanmoins, sa jovialité et son enthousiasme prit vite le dessus et Alfred se montra tout à fait cordial, allant jusqu'à faire une légère révérence envers ces Dames et offrant un baise-main à l'une et l'autre en les saluant après que Zelmira l'eut présenté. Il la laissa alors leur présenter son idée et il attendit de savoir si cela leur convenait. Alors qu'il fut proposé  de prendre le carriage pour y aller et de marcher à pieds pour revenir, Alfred hocha simplement la tête car après tout, faire le chemin à pieds à la fois pour l'aller et le retour, cela ferait sûrement un peu trop de fatigue pour ces dames !

« Cela me semble tout à fait convenable. Nous passerions donc au parc St James lors du retour à pieds je suppose ? C'est vraiment un très joli endroit. » dit-il avec un mince sourire, soudain impatient par cette sortie improvisée. Sa curiosité fut augmentée lorsqu'elle lui dit avoir une faveur à lui demander et il tourna un regard très sérieux vers elle, s'attendant sûrement à quelque chose de plus grave. Un sourire alors amusé se dessina sur ses lèvres alors qu'il répondait : « Oh, rien que cela ? Mais oui, bien sûr. J'ai quantité de feuilles avec moi et je ne manque pas de crayons et de pastels. J'ai même des fusains si vous voulez. » A ces mots, il tapota légèrement sa sacoche dans laquelle il avait rangé son carnet à dessins d'un geste presqu'affectif. Il avait reprit le dessin depuis  quelques mois seulement et il avait eu tout loisir d'acheter de nouveaux matériels.  « Qu'utilisez-vous en général pour dessiner ? » lui demanda t-il alors, réellement intéressé par la réponse. Alfred ne savait pas feindre. Il n'avait jamais su faire semblant.




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Message() / Mer 29 Sep - 3:29
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Nous avions parler un moment de sa mère et de la promesse qu'il lui avait faite. Il m’avait avouée que la valse était la danse préférée de sa défunte mère et qu’elle aurait sans doute voulu qu’il honore sa mémoire en dansant pour elle. Je fus ému de cette précision et vis une certaine tristesse passé lorsqu’il parla de celle-ci. Je ne voulu pas m’attarder d’avantages sur un sujet qui lui semblait encore très sensible dans une conversation et réprimai quelques questions qui me brûlait la langue.

Nous étions finalement aller convaincre ma famille de bien vouloir se plier à l’idée d’Alfred pour la suite de la journée qui je l’espérais pourrais s’éterniser encore un peu. Il s’était montré polie et qui plus est, très courtois envers elles. Offrant des baises-mains à chacune ce qui me valu un regard de mère très satisfaite de cette première impression. Après cette merveilleuse première approche, je profitai de l’occasion pour dicter l’idée d’Alfred et faire la demande pour la visite avec une pointe d’enthousiaste dans la voix mais également dans les gestes. Je sautillais presque sur place, offrant à mère un large sourire et quelques clignements de yeux un peu trop flatteurs.

Oui au retour nous marcherons sans problème, avais-je dit afin de convaincre mère que la route en carriole pour l’aller serait moins épuisante pour ses jambes. Elle avait finalement accepté sans trop devoir la convaincre, j'en fût soulagée. Je me disais qu'en plus de me faire ratée une partie de l'exposition s'il fallait qu'elle refuse cette idée j'aurais été bien déçu.

Lorsque je lui avais demandé une faveur, son regard était devenu plus sérieux mais s’en était suivit un sourire amusé. J’avais souri à mon tour satisfaite de sa réponse, bien que le Oh, rien que cela. Me laissais pensive sur qu’elle genre de faveur aurait-il pu s’attendre à recevoir de ma part ? Mais bon je ne me posais pas trop de question puisque nous nous apprêtions à monter dans la carriole.

Prenant place à l’intérieur face à ma sœur et ma mère qui nous épiais tout deux sans gêne je me retournai finalement vers notre guide du jour. Et bien pour répondre à votre question j’aime bien le fusain oui par contre si vous ne voulez pas me voir enduis de noir, je me contenterai du crayon.

J’avais souris doucement me rappelant que je ne savais pas pourquoi ni comment, mais chaque fois que je dessinais au fusain je ne pouvais m’empêcher d’en mettre sur mes tenues ou même dans mon visage.

Vous avez du graphite ? Osais-je demandé alors que je me rappelais en avoir quelques modèles à la maison fraîchement ramené de France lors du dernier voyage de père. J’aimais beaucoup ce médium, il était simple d’utilisation et qui plus est, un peu moins salissant que le fusain il fallait l’avouer.

Merci beaucoup au fait pour cette superbe idée, c’est vraiment très apprécier ! Dis-je en inclinant la tête poliment en guise de remerciement. Je regardai un moment par la fenêtre avant de rapporter mon attention sur Alfred.

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Message() / Jeu 30 Sep - 0:27
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Son après-midi venait sensiblement de s'être améliorée. Au lieu de rentrer chez lui directement après le musée, il allait continuer sa promenade jusqu'à l'abbaye de Westminster et poursuivre cette conversation très agréable en présence de la jeune demoiselle et sa famille. Si normalement faire la connaissance de la famille d'une jolie débutant le premier jour de la rencontre l'aurait angoissé plus que cela, Alfred se sentait plutôt confortable et à l'aise. C'était avant tout son côté sociable et charitable qui avait parlé car il aimait se rendre utile et se montrer aimable. Il est vrai cependant qu'il ressentait un réel intérêt et un désir d'apprendre à connaître cette jeune femme. Ce qu'il avait déjà appris d'elle par leur conversation ne faisait qu'accroître sa curiosité de découvrir une si charmante demoiselle.  Il n'avait pas eu son esprit aussi apaisé depuis des semaines et il devait avouer, c'était un véritable miracle. Il ignorait par quel miracle cela était possible, mais c'était vrai. Il n'avait pas eu de vrai sourire depuis trop longtemps. Alfred n'était pas insensible non plus à la beauté et aux charmes d'une belle jeune femme. Et des charmes, elle en avait. Toutefois, il fallait rester rationnel. Déjà par le passé, il avait trop rapidement succombé aux beauté d'une demoiselle...  Il ne devait donc pas s'enthousiasmer trop vite. Un chat échaudé craint l'eau froide, comme disait le dicton.

En tous cas, à en voir Zelmira aussi enthousiaste qu'elle le paraissait d'aller visiter Westminster dès aujourd'hui, il se dit que ça en valait définitivement la peine. Le large sourire qu'elle offrit à sa mère en disait long et il était heureux de la voir si enthousiaste par son idée de la guider elle et sa famille vers la plus célèbre cathédrale de Londres. Finalement, sa mère fit convaincue et Alfred en fut plus heureux qu'il n'aurait sur le dire. C'était alors décidé. Ils prendraient la cariole pour se rendre à Westminster. Ils sortirent alors du musée et il les suivit jusqu'à leur carriole. Alfred laissa évidemment les trois dames monter en premier pour s'installer et ensuite il y monta lui-même. Un coup d'oeil lui suffit pour remarquer que Zelmira s'était installée sur la banquette face à sa mère et sa sœur aussi Alfred prit place lui aussi face à la mère et la sœur et à côté de  Zelmira.

Revenant sur sa question concernant  le matériel avec lequel elle préférait dessiner, elle lui répondit le fusain mais qu'il valait mieux éviter d'en utiliser maintenant s'il ne voulait pas la voir enduit de noir. Alfred ne put empêcher un sourire amusé de se dessiner sur ses lèvres avant qu'il ne réponde : « Oui, bien entendu, je comprends. Le crayon c'est bien plus pratique. Je vous rassure, je crois que beaucoup de gens seraient incapable de dessiner au fusain sans s'en mettre un peu partout. » Puis, avec un nouveau sourire, il reprit : « J'avoue que j'aime beaucoup m'essayer au pastel et tenter différent dégradés mais j'utilise souvent le crayon aussi. » Elle lui demanda ensuite s'il avait du graphite et à ces mots il ouvrit sa sacoche pour y jeter un œil, cherchant dedans à la recherche de crayon en graphite. « Donnez-moi un moment, je vais vérifier cela tout de suite, mais je pense que je dois sûrement en avoir. » Farfouillant dans ses affaires quelques temps, il ressortit enfin un crayon de graphique de sa sacoche avant de lui en tendre même deux. « Tenez, j'espère que cela sera suffisant. » A vrai dire, il était très impatient de la voir dessiner le portrait de l'abbaye de Westminster. Il savait déjà d'instinct que ça allait être un moment très intéressant et passionnant à admirer.

Lorsqu'elle le remercia encore pour sa proposition de les accompagner jusqu'à Westminster, Alfred esquissa un léger sourire. « Je vous en prie, tout l'honneur est pour moi. C'est un plaisir de vous y conduire. » Et à ces mots il adressa également un regard et un sourire envers sa mère et sa sœur pour signifier que ces paroles s'adressaient à elles aussi puis il retourna son regard vers Zelmira. « Pardonnez si c'est une question trop personnelle, mais depuis quel âge exactement avez-vous éprouvé cette passion pour l'architecture ?  Une très belle passion si j'ose dire. »


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Message() / Jeu 30 Sep - 3:43
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Il n’y avait pas de doute quant au bonheur ressentis grâce à une journée bien remplis et improvisée qui était en train de se produire. Qui aurait pu prédire qu’une rencontre dans un musée s’avérerais si intéressante et passionnante. Parfois trop préparer à faire les choses convenablement pouvait systématiquement mener à des moments imparfaits et de mauvaises journées. Je me sentais bien plus moi-même dans un moment tel que celui-ci et profitais pleinement de cet instant pour me sentir un peu plus libre que d’ordinaire. Lorsqu’on avait sans cesse les yeux rivés sur nous lors d’un bal par exemple et que nos moindres faits et gestes étaient surveiller par tous. On ne pouvait que mieux apprécier ce genre de moment imprévisible où l’on pouvait enfin se faire voir tel que nous étions réellement, enfin en parti certes, et non pas une lady programmée à paraître le mieux possible aux yeux de tous. Bien que j’aurais cru le moment de carrioles un peu plus malaisant, la conversation allait de bon train et Alfred semblait tout à fait à ses aises également ce qui me rassurait.

Je l’avais fais sourire après lui avoir avouer ma fâcheuse manie de m’en mettre plein le visage, lorsque j’utilisais le fusain, ce qui me fit étirer un sourire à mon tour. J’étais contente qu’il semble plus détendu et un peu plus rayonnant que lors de notre rencontre au musée. Il m’avait semblé morose un brin et renfermer sur lui-même au tout début de notre discussion. Je ne sais qu’elle tracas il pouvait bien avoir mais s’il s’avérais que notre journée ensemble lui soit plus enthousiaste et lui fasse oublier certains de ses malheurs personnels. Je fus heureuse de pouvoir lui changer les idées.  Après lui avoir demandé s’il avait du graphite, il m’en sortit finalement deux. Amplement suffisant, je vous remercie. Je ne pense pas passer la nuit à la cathédrale soyez sans crainte, je ne risque pas d’usée deux crayons graphites en un seul croquis. Avais-je dit un léger sourire taquin aux lèvres. Je ne pouvais cacher que j'avais un certain sens de l'humour, j'aimais faire rire du moins je le faisais souvent avec les membres de ma famille, je me gardais certes une gêne mais voir mon voisin sourire me ravissait.

J’avais bien hâte de pouvoir mettre sur parchemin cette somptueuse cathédrale dont on m’avait si honorablement vanter la beauté. Alfred semblait bien heureux de pouvoir nous permettre de visiter l’endroit en question et il sourit à mère et à ma sœur. Détendant l’atmosphère mère lui avait retourner le sourire un inclinement de tête en guise de remerciement sans doute. Il avait rapporté son attention sur moi et j’avais penché la tête curieuse de la question qu’il allait me poser. Finalement c’était une question légitime que je mis un moment à répondre tâchant de me remémorer le véritable moment révélateur à cette habileté qui peu à peu était devenu passion. Un doigt sur le menton un regard pensif, j’avais souri en coin.

C’est une très bonne question en fait...Et merci oui c’est une passion que j’affectionne particulièrement. Avais-je dit en souriant doucement.  Pour être franche, je crois que le dessin à toujours fais parti de moi du plus loin que je me souvienne du moins. Lorsque mes petites mains ont été dans la capacité de tenir un crayon, j’ai définitivement eu un coup de foudre pour l’art. Mais l’architecture en vérité est venue un peu plus tard, vers environ 10 ou 11 ans je crois.

Mère avait confirmer de la tête doucement et pris la parole un bref instant, s’incrustant doucement dans la conversation, à ma grande surprise.

C’est bien vers 11 ans, j’ai d’ailleurs gardé ton premier croquis et je l’ai fait encadré. Nous disait-elle en me fixant doucement avant de porter son regard vers celui d’Alfred en ajoutant les détails. Il se trouve dans notre demeure à Beaufort, vous savez elle s’était querellée avec son frère Wilhem et elle avait passé la soirée à bougonner. Je crois qu’elle a veillé à la cuisine toute la nuit et à son réveil elle avait recréé la pièce en entier sans en oublier de détail, elle avait même refait le bol de fruits sur l’îlot central et des oiseaux à la fenêtre. C'est un magnifique dessin.

Elle avait souri doucement puis avait retourné son regard vers la fenêtre de nouveau comme pour faire savoir qu’elle venait de sortir de notre conversation j’imagine. Ses yeux étaient pétillants et elle avait semblé fière de moi, fière de ce que j’avais fait. Je me promis de la remercier pour ses belles paroles un peu plus tard.

Rapportant mon regard sur Alfred, Je dois avouer que je ne me suis jamais rendu compte que mon dessin était affiché dans la cuisine. Avouais-je, en chuchotant et en grimaçant légèrement un certain faciès moqueur au visage.

Quelques minutes avaient passé et la carriole s’arrêta finalement devant l’abbaye Westminster. Nous nous apprêtions donc à sortir pour la visité, je suivi Alfred dans sa sortie, une mine radieuse aux visages, le soleil encore rayonnant dans le ciel, offrant une douce chaleur à l’endroit. La visite au parc serait également plus que parfaite pour finaliser cette journée.

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Message() / Ven 1 Oct - 5:15
Alfred Leland
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Alfred avait noté que la jeune femme n'était pas dépourvu d'un certain humour et qu'elle osait souvent en faire preuve en discutant avec sa famille. L'entendant dire qu'elle ne comptait pas passer toute la nuit à Westminster, un seul crayon devrait lui suffire. Alfred se laissa à sourire à nouveau devant ce trait d'humour léger. « Des paroles très censées effectivement. Je ne voudrai certes pas vous retenir toute la nuit au-dehors. »

La voiture de la famille D'Orthez s'était mis en route depuis quelques minutes à présent et se frayait un chemin au milieu des autres voitures, les sabots des chevaux heurtant les pavés à une allure régulière. Alfred avait demandé à la demoiselle à côté de lui depuis quand exactement elle était intéressée par le domaine de l'architecture et il attendait sa réponse avec une grande curiosité. Il ne niait pas du tout son intérêt dans la question et en aurait bien été d'ailleurs incapable.  Lorsqu'elle lui répondit enfin, il écouta avec grande attention, se reconnaissant un petit peu dans ses paroles. Lui-même avait très tôt développé un goût très approfondi pour le dessin. Malheureusement, aux environ de ses dix ans il avait un peu abandonné ses carnets à dessins car ses responsabilités de futur héritier avaient pris le pas sur ses passe-temps d'enfant, et il passait davantage de ses soirées dans le salon d'étude ou avec sa mère lorsque celle-ci travaillait sur les dépenses et les recettes de leur domaine. Il avait toutes les ficelles à apprendre et Alfred était un étudiant très concentré sur ses devoirs. Il avait oublié son attraction pour le dessin, il n'avait même plus eu le temps d'y penser mais quelque part il avait laissé une partie de lui-même de côté. Néanmoins, lorsque Zelmira mentionna le dessin comme ayant en quelques sortes toujours fait partie d'elle, Alfred ressentit ses mots comme si c'était lui qui les avait dit car c'était exactement ce qu'il ressentait à présent qu'il avait reprit le dessin.

Elle ajouta qu'elle s'était découvert cette passion pour l'architecture vers ses 10-11 ans et c'est alors que sa mère  prit la parole en s'incluant dans la conversation et racontant cette petite anecdote de comment son premier dessin architectural avait pris forme. Alfred ne put empêché de sourire un peu durant cet épisode, amusé et impressionné par le fait qu'elle avait veillé toute la nuit dans la cuisine pour recréer la pièce et dans ses moindres détails. Il lisait bien une certaine fierté dans les mots de la mère et il ne doutait même pas combien ce dessin était réussi. Il se mit à espérer de pouvoir le voir un jour. Zelmira avoua alors ne s'être jamais rendu compte que son dessin était affiché dans la cuisine depuis ce jour, ce qui amusa Alfred. A moins que ce ne soit l'expression qu'elle afficha surtout qui l'amusa. En tous cas, ce n'était pas la première fois qu'il le remarquait mais elle semblait avoir un visage vraiment très expressif.

« A n'en pas douter, si vous aviez déjà un tel talent à l'âge de 11 ans, je ne doute pas combien vos dessins aujourd'hui doivent être absolument stupéfiants. Vous semblez avoir un très grand goût du détail et de la précision ce qui est une très grande qualité. Je crois que j'aurai beaucoup à apprendre si j'avais l'occasion de vous voir dessiner... » répondit-il tout à fait sincèrement et le plus honnêtement du monde. Car c'était la vérité. Et si lui dessinait beaucoup étant enfant, il avait quand même arrêté pendant de nombreuses années avant de finalement reprendre un jour que l'envie irrésistible de peindre une scène de nature se fit en lui. Il avait juste ressenti la nécessité d'immortaliser ce moment. « J'ai beaucoup dessiné quand j'étais enfant et j'aimais particulièrement dessiner les animaux et la nature autour de moi, mais je suis sûr que vous le comprenez, parfois nos responsabilités nous rattrapent et on doit laisser de côté certains passe-temps. Je n'ai pas réalisé combien dessiner m'avait manqué avant que je recommence il y a de cela quelques mois... Cela a été une véritable révélation de recommencer à nouveau  Il y a des choses dans la vie qui nous rendent tout simplement heureux et cela peut être différent pour chacun d'entre nous. »

La voiture avait alors ralenti et s'était arrêté, les laissant comprendre qu'ils étaient arrivés à destination. Lorsqu'ils sortirent de la voiture, Alfred se rendit compte que le soleil était toujours au rendez-vous et il espéra que cela allait continuer encore un peu car cela leur permettrait de terminer cet après-midi de la plus agréable des manière : une balade à St James Park ! St James et ses petits écureuils espiègles qui venaient presque vous manger dans la main. Alors que Westminster Abbey se tenait devant eux sous la chaleur de l'après-midi, il tourna la tête vers la jeune femme et sa famille et leur raconta un peu l'histoire du monument du moins dans ses grandes lignes car il ne désirait nullement ennuyer ni la mère ni ses filles par de longues descriptions sans fin. Après tout, il ne savait pas si l'histoire les intéressait un tant soit peu.   Alfred, lui, aimait bien l'histoire. Disons que c'était important de connaître l'histoire de son pays.

« L'histoire de cette abbaye a commencé au milieu du Xe siècle avec l'arrivée des moines Bénédictins qui ont installé leur monastère à ce même endroit. Plus tard, c'est le roi Edward qui décida d'agrandir en une grande église en l'honneur de l'apôtre St Pierre. La nouvelle église fut consacrée le 28 décembre 1065 sous le nom de 'West Minster' pour la distinguer de la cathédrale St Paul. Puis c'est au milieu du 13e siècle que le roi Henri III décida de revaloriser l'église dans un nouveau style gothique. Actuellement, l'église actuelle est un mélange de style architectural du 13e et du 16e siècle. »

Il leur laissa ensuite tout loisir pour admirer ce qu'ils avaient sous les yeux et pour laisser aussi tout loisir à Zelmira d'en peindre le portrait. Alfred tourna un regard inquisiteur et curieux vers elle, un peu impatient de voir en image le talent de la demoiselle dont sa mère était si fière. Ne voulant toutefois pas paraître trop insistant, il détourna les yeux à nouveau vers Westminster quelques secondes plus tard pour admirer lui-même le bel ouvrage.

cliquez ici (sans les voitures de l'image bien sûr xD)



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Message() / Sam 2 Oct - 1:05
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J’était heureuse de constater qu’Alfred se laissait porter par mes propos humoristiques et qu’il ne semblait pas fermer, il embarquait même un brin et cela me fit sourire. Il m’était déjà arriver de rester moi-même avec d’autres gentleman et de me sentir mal à l’aise par leurs faciès inexpressifs. Peut-être que je n’étais juste pas dans les goûts de certains ou que je ne correspondais pas à la majeure partie des ladies de ce monde. Quoiqu’il en soit pour moi, j’étais fière de celle que j’étais et si je pouvais rester moi-même et me démarquer des autres en étant amusante et passionnée, je ne pouvais que m’en félicité. Je n’aimais pas les standards et bien que mère aurait sans doute souhaiter que je le sois un peu plus que cela, je savais qu’au fond d’elle, elle s’habituais à mes traits de personnalités un peu plus unique.

Nous avions profité de l’occasion pour parler de nos passions, de notre admiration pour les arts et du commencement de cette passion. Laissant mère faire l’éloge de mon tout premier croquis, j’avais eu les joues rougies par le récit mais j’avais profité de l’occasion pour faire sourire de nouveau Alfred en lui divulguant mon innocence quant à l’emplacement du fameux premier croquis. Bien que je n’avais pas l’habitude de laisser quelqu’un m’observer en dessinant, Alfred démontrait un grand intérêt à vouloir me voir m’exécuter. Il m’en fit d’ailleurs part en complimentant déjà mes dessins et je n’eus d’autres choix que d’accepter. Cela me rendait un peu nerveuse mais j’allais simplement faire comme si j’étais seule et tout irait bien.

J’espère alors être à la hauteur de vos attentes. Avais-je simplement mentionné en souriant doucement.

J’écoutai à mon tour son récit comprenant avec une grande facilité ce qu’il avait dû mettre de côté pour ses obligations. Contrairement à moi qui trouvait le temps parfois long à devoir être la plus parfaite possible je n’avais rien d’autre à faire que faire évoluer mes habiletés.

Je comprends tout à fait pour vos obligations, je suis néanmoins heureuse d’apprendre que vous avez recommencer il y a peu et que cela vous apporte un réconfort. Le dessin vous fait parfois oublier la réalité l’espace d’un instant et vous pouvez pleinement profiter du moment. Du moins c’est ce que je ressens pour ma part. Chérissez ces instants avant que les obligations ne vous rattrapent de nouveau. avais-je dis un sourire réconfortant aux lèvres avant de poursuivre. Bien que j’envie parfois les hommes d’avoir une vie un peu plus libertine, j’avoue que mes moments libres ne seraient pas les mêmes si j’avais également des obligations aussi importantes que les vôtres. Je suis contente de constater que vous ailliez trouver un juste milieu pour retrouver votre hobby.

La carriole avait fait son arrêt complet, signalant que nous étions arrivées à destination. J’étais sortie pour admirer l’endroit et profiter du soleil une nouvelle fois. Tournant la tête vers Alfred qui nous détailla l’histoire de l’abbaye avec précision. Décidément cet homme était cultivé et plein de surprise, j’étais ravie qu’il nous serve de guide à cette heure.

C’est tout à fais stupéfiant soufflais-je en fixant l’édifice avec admiration, dévouant totalement mon attention sur la structure qui s’offrait à nous. J’était envoûter totalement analysant des yeux les moindres coins, penchant parfois la tête pour admirer cette création.  

C’est tout à fait mon style, vous avez vue juste MyLord. J’avais souri doucement vers lui en inclinant la tête comme pour le remercier de cet instant précis, de cette visite… de cette journée. Vous ne voyez pas d’inconvénients à ce que j’entame le dessin maintenant ? Enfin à moins que vous ne souhaitiez réellement passer une partie de la soirée ici, avais-je ajouté en croquant un discret sourire en coin. J’avais pris les crayons graphites dans mes mains, j'en posai un sur mon oreille tandis que de l’autre je commençais à tracer les pourtours du bâtiment. Me positionnant près D’Alfred pour lui démontrer ma façon de faire.

Je commence généralement par les traits plus apparent, les bords des murs qui définissent l’ensemble de l’architecture, vous voyez ? Dis-je en dessinant les arêtes du bâtiment et tous les pourtours, sans réelles détails apparent. Faisant des traits rapides pour définir l’ensemble de l’abbaye. Le tout avait durée à peine 20 minutes et prenait doucement forme entre mes mains.

On peut déjà apercevoir la cathédrale prendre forme en partie. Il ne me reste qu’à peaufiner ce que nous voyons dans les détails plus précis. C’est ce qui d’ailleurs demande le plus de temps. Désignant les endroits plus détaillés du doigts je lui montrais le processus du dessin durant plus d’une heure trente. Voyez ici les fenêtres, la pierre murale ainsi que les vitraux.


Mère semblait bien se porter et se promenait en visitant l’endroit avec ma sœur sans nous quitter des yeux évidemment. Alfred et moi étions côte à côte à observer le dessin qui prenait vie dans mes mains. Le tout terminé je reculai doucement la tête pour observer le croquis avec un sourire. Signant doucement au bas de la page avant de remettre l’œuvre à Alfred.

Alors ? Qu’est-ce que vous en pensez ? Osais-je demandé en portant mon regard illuminé sur lui. Je vous en prie ne vous gênez pas si vous avez des commentaires constructifs je suis toute ouïe.

Dessin de l'abbaye:

Mes yeux passaient du dessin à Alfred en alternance, j'avais envie de savoir ce qu'il en pensait réellement et me mordillai la lèvre inférieur curieuse de la suite de cette conversation.


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Message() / Dim 3 Oct - 2:20
Alfred Leland
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Un léger sourire éclaira les traits de son visage alors qu'il parlait de l'histoire de la cathédrale. Il aurait pu parler de l'histoire de beaucoup de monuments de la ville car du plus loin qu'il se souvenait, il avait toujours trouvé l'histoire en règle général passionnante. Quand il était plus jeune, il n'avait nul besoin que leur précepteur leur demande de lire tel ou tel livre d'histoire. Alfred s'y perdait volontiers dedans. Il retenait facilement les dates et les faits importants de l'histoire du monde et avait un intérêt tout particulier pour les Amériques où il n'avait d'ailleurs jamais mis les pieds.

Il doutait qu'un jour il ait un jour la chance d'y aller mais l'un de ses oncles y était même installé. Il s'agissait de l'un des frères de son père. Evidemment, étant donné la distance entre ici et là-bas, cela faisait des années qu'il n'avait plus vu cet oncle et il ne connaissait d'ailleurs même pas ses deux petits cousins d'Amérique. Il ne savait même pas dans quelle ville ils habitaient. Quoiqu'il en soit, il était particulièrement intéressé par les premiers peuples qui habitaient là-bas bien avant l'arrivée des colons et s'interessait à tous nouvel article qui parlait des différentes batailles ou conflits qui avaient lieu entre colons et colonisés... D'ailleurs, sur ce sujet, il n'était pas vraiment du côté des colons. Il partageait plutôt l'opinion que les colons auraient mieux fait de laisser les premiers peuples d'Amérique continuer à vivre leur vie comme ils le voulaient... Mais bon, les Hommes étant ce qu'ils étaient, ils voudront toujours le pouvoir sur les autres, montrer qu'ils sont les plus forts et forcer les peuples qu'ils considèrent inférieurs à adopter leur propre culture. De leur plein gré ou de force.

Quoiqu'il en soit, Alfred était un passionné de l'histoire en plus des arts, mais si pendant un instant il craignit ennuyer Zelmira et sa famille avec son résumé racontant l'histoire de la cathédrale, il fut soulagé de voir qu'ils ne semblèrent pas ennuyés du tout. Zelmira paraissait absolument envoûtée par la structure de l'établissement et sa grandeur et un sourire ravi fleurit sur les lèvres d'Alfred alors qu'il l'observait un instant en admiration devant la construction. Bien sûr, il était passé devant quantités de fois par le passé, mais chaque fois qu'il passait devant, il ne pouvait s'empêcher lui-même de lever la tête vers le ciel pour l'admirer comme si c'était la première fois. Pendant quelques minutes, il contempla ainsi l'édifice, profondément ému d'une telle structure et glissa ensuite son regard sur chaque petit détail de la construction qui ajoutait à la beauté de la construction. Bien sûr, il ne voulait pas forcer Zelmira à lui montrer le dessin qu'elle allait en faire, mais bien entendu il serait absolument honoré de pouvoir y jeter un œil. Il se sentait en tous cas ravi de pouvoir guider ses nouvelles connaissances de la journée jusqu'ici et l'expression de ravissement qui venait d'apparaître sur le visage de Zelmira à la vue de l'édifice en valait toutes les peines du monde ! Elle avait incliné la tête tout en souriant comme pour le remercier et Alfred esquissa un mince sourire de gratitude. Il n'aurait pas espéré plus grands remerciement. « Je vous en prie. Je suis ravi que cela vous plaise. C'était un honneur de vous avoir conduit ici vous et votre famille, j'ai été ravi de me rendre utile. Cela faisait longtemps...  Mais le meilleur remerciement du monde est très certainement de voir le produit fini de votre dessin...  Il n'y aurait pas meilleure façon de me remercier. » Sur ces mots il lui adressa un sourire sincère. Et puis, il ne fallait pas oublier qu'il n'avait pas été en en bonne compagnie depuis si longtemps et il était heureux de ne pas avoir oublié ses bonnes manières et aussi de n'avoir pas perdu le mode d'emploi pour se montrer cordial et de bonne humeur. A moins que cela ne vienne de la personnalité de Zelmira qui mettait les gens à l'aise facilement ? « C'est plutôt à moi de vous remercier. Sans votre rencontre j'aurai plutôt passé une morne journée. »

Bien sûr, il était temps de commencer à dessiner parce qu'ils n'allaient pas non plus passer la journée ici. Alfred s'installa à proximité de la jeune femme sans trop être proche non plus pour respecter la bienséance, disons juste assez pour être capable de l'observer dessiner. Ne voulant pas la déranger dans sa concentration, il resta en silence à côté à regarder ses doigts bouger sur la feuille avec précision et dextérité. Il écouta ses paroles avec attention, hochant la tête et esquissant un sourire de temps en temps. Plus le dessin prenait forme, plus il était en admiration devant le talent démontré. Bientôt tous les moindres détails se mirent en place et c'était une exacte copie de la cathédrale de Westminster qui figurait sur la feuille, sinon qu'elle était plus petite mais tout aussi réelle et magnifique! Alfred était à présent sans voix. Pendant près d'une heure trente (bien qu'il n'était pas certain du temps qui avait passé), le dessin prit peu à peu forme sous leurs yeux et devant un Alfred qui demeurait bouche bée devant une telle perfection. Le dessin semblait tout aussi vibrant de réalisme que le vrai modèle l'était. Portant un regard illuminé (de fierté sans aucun doute) sur lui, elle lui demanda ce qu'il en pensait ; Alfred ne put cacher son admiration.

« C'est un véritable bijou digne des joyaux de la couronne que vous avez là... » fit-il d'un ton purement admiratif. « Ce réalisme... Ces détails... Absolument magnifique... Tout y est... Vous avez un excellent œil pour les détails. Pour être tout à fait honnête,  sa place est dans un musée ! Votre talent mérite d'être connu tout autant que les grands noms qui sont affichés au british museum. » Il esquissa un sourire à moitié gêné mais pourtant des plus sincères. « Désolée si je vous mets mal à l'aise par ces compliments mademoiselle, mais c'est la pure vérité... »

Il regarda à nouveau le dessin qu'elle lui avait tendu et qu'il avait dans ses mains. Ou plutôt il l'admira pendant plusieurs minutes, oui c'était le mot le plus approprié.



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Message() / Mar 5 Oct - 15:11
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Alfred avait signalé son grand intérêt pour le dessin que j’allais créer. Me faisant l’éloge et de beau compliment sur la suite à venir. Il va sans dire que j’étais un peu nerveuse mais je connaissais ma force et je n’avais nul doute quant à la représentation du bâtiment. J'espérait seulement être à la hauteur de ses attentes.  

J’étais fort heureuse qu’il m’avoue passer une plus agréable journée à présent. Il est vrai qu’au tout début de notre rencontre j’avais plutôt l’impression de le déranger, il m’avait semblé fermer et distant et au fur et à mesure de l’avancer de notre discussion. Il s’avérait être un homme fort chaleureux, passionnée et intéressant dans tous les aspects. Il avait de grande connaissance et notre conversation était des plus fluides, il avait réussi à me rendre à l’aise et rester moi-même enfin avec une certaine gêne bien sûr. Je ne pouvais que l'en remercier. Il me faisais me sentir bien et sa compagnie me ravissait au plus haut point.

Je suis ravie de passer la journée en votre compagnie et qu’elle vous semble meilleure à présent, je vous avoue que c’est réciproque, sans votre intervention je serais sans doute à la demeure pour y défaire mes valises sachez le! Ajoutais-je en grimaçant légèrement. Vous avez également sauvé ma journée MyLord. Avouais-je en échappant un léger rire.

Quoiqu’il en soit je lui devais au bien ça une magnifique séance de dessin devant une cathédrale à couper le souffle. Nous avions passé beaucoup de temps ensemble à peaufiner en détaillant le tout sur parchemin. Alfred démontrait un grand intérêt à ce que je produisais, s’attardant sur les détails, il hochait la tête quand je lui expliquais comment définir certains traits. Comment ajoutés de la profondeur ou même de la texture au croquis.  Le produit final dorénavant entre ses mains, j’attendais son avis de façon presque fatidique. Le fixant avec intensité, analysant ses moindres faits et gestes afin de savoir ce qu’il en pensait.

C’est parole me fie chaud au cœur. J’avais échappé un rire sincère a ses grands mots. Observant son regard admiratif, j’écoutais ce qu’il me dit. Dans un musée. Oh ! J’avais souri largement incapable de cacher de la main la joie que j’éprouvais à cet instant.

C’est très gentil.. Trop en fait! avouais-je un sourire en coin. Vous êtes très aimable, lançais-je de nouveau mes joues se teintant d’une fine couleur rosée. J’appréciais les compliments sur mon talent, mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir une gêne m’envahir.

Je crains ne pas pouvoir avoir la chance d’exposer malheureusement, une artiste femme vous imaginez le combat perdu d’avance ? J’avais souri doucement. Nous n’étions pas dans une ère très ouverte à ce sujet. Je ne pourrais sans doute jamais montrer ce que je savais faire. En revanche cependant, si une tierce personne le faisais à ma place, ce serais sans doute possible, osais-je pensé dévouant mon regard sur Alfred à mes côtés. Cette seule pensée me mis dans un drôle d’état. Mais je revins vite à la réalité lorsqu’Alfred porta son attention sur le dessin entres ses doigts.  Il était obnubilé devant le croquis, l’admirant pendant plusieurs minutes il semblait figé par le temps, impressionné était peu dire.

Je vous en prie MyLord, en guise de remerciement pour cette journée mémorable, je vous l’offre. Lançais-je à son intention alors que je le fixais doucement de mes yeux foncés.

J’ose croire que nous aurons de nouveau l’occasion de partager sur nos arts. Bien que je ne puisse vous invités officiellement je pense que lorsque nous retournerons au Duché de Beaufort, une visite de votre part s’impose. Je pourrais vous y montré ma salle d’art et toutes mes œuvres peintes et dessinés qui y sont … comment dire... entrain de prendre la poussière. Enfin si cela vous intéresse bien entendu.

Je vint doucement retirer le crayon à mon oreille puis lui tendit pour lui remettre  les crayons plus tôt prêter. Dans un regard intense et d'un sérieux presque théâtrale, je posai les yeux sur lui à nouveau.
MyLord j'ai une question très sérieuse pour vous? ... J'attendis un bref instant, puis vint chuchoter doucement comme pour accentuer le sérieux de la suite à venir.

Est-ce que... j'ai une trace de crayon au visage cette fois? Finalisais-je en croquant un sourire taquin amusé.


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Message() / Ven 8 Oct - 1:34
Alfred Leland
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Il fut légèrement surprit d'entendre Zelmira lui dire qu'il venait de la sauver d'une journée à défaire ses valises. Ainsi, préférait-elle défaire ses valises toute seule plutôt que de laisser leurs domestiques le faire ? La plupart du temps, de ce qu'il entendait autour de lui, les gens de leur classe ne rangeaient pas eux-mêmes leurs affaires. C'était cependant un trait de caractère très acceptable car cela montrait qu'elle n'attendait pas forcément que les domestiques s'occupent de tout. Alfred aimait ce trait de caractère chez une personne. Le fait qu'on ne compte pas forcément sur une tierce personne pour faire quelque chose en disait long sur sa personne et Alfred avait plutôt tendance à approuver ces choses-là. Ce n'était pas parce qu'on avait un titre dans la société qu'on était manchot et qu'on devait laissait les autres faire tout à notre place !

« Ainsi vous défaites vos valises vous-mêmes ? Je dois l'avouer, c'est plutôt rare... En général, les gens des hautes classes comptent surtout sur leurs domestiques pour faire des tâches aussi basses que cela. Ma sœur, un peu plus âgée que vous, en fait partie. Pour ma part, je dois avouer que je suis plutôt pour le fait de ne pas toujours compter sur ses domestiques pour tout faire... » Après tout, le personnel du maison a déjà tant à faire pour entretenir et s'occuper d'une demeure aussi grande que la leur. Contrairement au reste de sa famille, Alfred était beaucoup plus modeste et simple que son frère et sa sœur qui ne considéraient que leurs domestiques comme des bonnes à tout faire (littéralement). Alfred pensait que si on voulait avoir le respect de quelqu'un en retour, il fallait eux aussi les respecter. Sinon c'était la première étape d'une révolution à la Française...

La jeune femme réagit avec surprise à son compliment comme si elle ne pensait pas qu'elle le méritait. Ses joues se colorèrent également d'un rose pâle très charmant même s'il n'avait nullement eu envie de l'embarrasser. Il avait été juste sincère dans son opinion. Il avait vu beaucoup d'art, beaucoup de tableaux durant les vingt-six années de sa vie et franchement, le talent de la jeune femme était réellement époustouflant. On sentait la réalité de la cathédrale ne serait-ce que par le biais du dessin et le moindre petit détail y était représenté avec tant de précision et de justesse. Il n'avait vu dessin aussi réussi. Elle avait vraiment un talent en or et elle méritait certainement sa place dans les plus grands musées.

Bien sûr, il hocha la tête face à ses propos suivants alors qu'elle disait penser ne pas pouvoir avoir la chance de publier un jour du fait qu'elle était une femme. Elle avait tout à fait raison. Pourtant, Alfred pensait qu'il y avait des combats qui méritait qu'on se batte pour eux... « C'est bien triste cette façon de penser de la société, mais tellement vraie hélas... Mais peut-être qu'un jour, la société changera... Je ne peux penser qu'il en soit autrement. » Il ne pouvait s'empêcher d'être un optimiste, de voir du bon aux gens. Et même chez une personne qui aux premiers abords serait renfermé et narcissique, il chercherait toujours à voir sous cette carapace pour tenter de discerner la moindre petite parcelle de bien sous cette apparente froideur.

« N'avez-vous jamais pensé à exposer certaines de vos œuvres sous un autre pseudo pour commencer ? Ou dans un journal sous un faux nom ? La peinture, l'écriture, sont considérées comme des professions d'hommes, tout comme nous trouvons davantage de chanteuses femmes que d'hommes. Qui a dit que telle profession était féminine ou masculine sinon les Hommes eux-mêmes ? Pourtant je suis convaincu qu'il y a des femmes tout aussi douée que les hommes sinon plus, et qui mériterait à être publiées ou exposées. Vous avez sûrement déjà lu les histoires de Jane Austen... Si je ne m'abuse elle a publié ses premières histoires anonymement, puis sous un pseudonyme « A lady » et c'est grâce à son frère je crois qu'elle a finalement trouvé un éditeur mais ses œuvres furent publiées après de nombreuses tentatives, et de très longues années. C'est un univers vraiment difficile pour les femmes... Je souhaite que vous réussissez à exposer vos dessins un jour. La société n'en sera devenue qu'un monde meilleur. Je souhaite juste vous dire de ne pas perdre espoir.»

L'époque dans laquelle ils vivaient comptait en effet très rarement des femmes écrivains ou peintres  et bien que la peinture ne soit en aucun cas un art réservé aux hommes, on voyait peu de femmes qui avaient leurs peintures dans des musées. Sans compter que l'architecture était très certainement réservée aux hommes aussi. L'architecture n'était pas un centre d'intérêt réservé aux hommes... Mais si on voulait changer le système de vie de leur époque, il faudrait sûrement commencer par autoriser les femmes à aller dans les mêmes universités que les hommes... Alfred avait l'esprit ouvert sur beaucoup de choses et il trouvait si dommage que leur société soit si peu inclusive. Il était cependant très dur de changer les mentalités, mais progressivement, ils y réussiraient.

Alors qu'il contemplait toujours le dessin, il releva la tête avec une réelle expression de surprise lorsqu'il l'entendit lui dire qu'elle lui offrait le dessin en signe de remerciement pour cette journée. Inclinant alors la tête vers elle avant de répondre, un large sourire accroché aux lèvres. « Je vous remercie, cela fait très chaud au cœur d'avoir l'honneur de conserver ce dessin, mais en êtes-vous bien sûre ? » Evidemment, elle aurait sûrement l'occasion de revenir dans ce quartier bientôt pour dessiner à nouveau ce monument et bien d'autres encore. Et puis, maintenant, elle savait où il se trouvait. « Mais si vous en êtes certaine, je lui trouverai assurément une bonne place dans notre hall des œuvres d'art chez nous. » Dans leur maison ils avaient une petite pièce qu'ils avaient appelés le hall des œuvres d'art et étaient accrochés ici les plus belles peintures que sa famille possédait. Puis, subitement, il lui vint une idée. Peut-être une idée qu'elle allait refuser mais on ne savait jamais avant d'avoir tenter et donc il se lança : « Me permettez-vous d'exposer ce dessin si jamais je refais un petit événement sur les arts, comme il m'est déjà arrivé d'en faire par le passé ? »

Elle continua ensuite par lui dire qu'elle espérait qu'ils auraient d'autres occasions de parler des arts et ajoutait qu'elle serait  même ravie de lui montrer sa salle d'Art où toutes ses dessins et ses œuvres se trouvaient à prendre la poussière. A ces mots-ci, Alfred trouva vraiment dommage qu'elles soient cachées à prendre la poussière mais quelque chose en lui fut vraiment ravi qu'elle souhaite lui montrer le reste de son art et il ne put que répondre avec chaleur et reconnaissance : « Je vous remercie de cette proposition et j'en serai ravi. Non, évidemment, je ne crois pas qu'il serait de votre rôle de faire une invitation personnelle, mais vous pourriez en parler à vos parents... D'ailleurs, pardonnez ma question mais dans quel comté se trouve donc le Duché de Beaufort ? Je serai en tous cas ravi de découvrir vos autres œuvres... Et ceci inclut évidemment ce dessin que vous avez fait à l'âge de 11 ans et qui trône dans la cuisine selon les dires de votre mère. » A ses mots il ne put s'empêcher d'avoir un petit rire amusé. « C'est vraiment dommage que vos croquis prennent ainsi la poussière. Ils sont faits pour être exposés et admirés. Peut-être me permettrez-vous de faire une petite sélection de quelques tableaux pour une éventuelle future fête des arts que je pourrai organiser dans le futur ? Mais je ne cherche à forcer personne bien évidemment, vous avez le droit de refuser.  Ce sont vos œuvres après tout. »

Elle avait une question très sérieuse pour lui ? Encore une fois, il fronça les sourcils, mais comme la première fois il fut un peu moins pris au dépourvu lorsqu'elle énonça la question à voix haute bien qu'il ne put toutefois s'empêcher de laisser échapper un léger éclat de rire. Il observa alors attentivement le visage de la jeune femme à côté de lui pour voir si elle avait une quelconque trace de crayon quelque part, pendant cette seconde il fut quelque peu saisi de la beauté naturelle de ses traits, puis se saisissant aussitôt il répondit :
 
« Du crayon ? Non, je n'en vois aucun... C'est fort heureux que vous n'ayez pas dessiné au fusain finalement. Quelle idée avais-je eu de vous en proposer même l'idée, »
finit-il avec un léger sourire complice. Il aimait définitivement parler et rire le cœur léger de choses et d'autres avec elle, c'était un fait. Elle l'avait su le mettre à l'aise. Il aimait aussi cette petite complicité qui semblait s'être installée entre eux mis en œuvre par ce petite sourire taquin et par sa question qu'elle avait chuchoté plutôt qu'énoncée à haute voix.
 
HJ: Ouip, comme tu t'en doutes sûrement, je suis une grande fan de Jane Austen !!!  ¤Quand l'art porte conseil¤ [Alfred] 3587913696  ¤Quand l'art porte conseil¤ [Alfred] 3587913696


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Message() / Mer 13 Oct - 16:29
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Il semblait surpris lorsque je lui fis part de ma journée fort plus agréable. Il est vrai que d’ordinaire les domestiques s’occupaient de ce genre de chose et que nous n’avions pas besoin de nous en occupé. Cependant dans mon cas, j’aimais savoir où se trouvait mes effets personnels ainsi que mes vêtements, car je me levais très tôt et je m’habillais seule au grand désarroi de mes sujets, surtout la pauvre Dorothée qui arrive toujours lorsque je suis habiller et déjà prête à sortir de ma chambre. Je lui enlève du travail au bout du compte mais je sais bien que je la déstabilise. J’aime avoir mon autonomie et même apprendre des choses. Faire la cuisine me plaît et je peu y faire des fournées de biscuit.
Malheureusement j’aimerais en apprendre davantage mais mère me préfère loin de tout ça. Je ne voulais pas entamer cette discussion avec Alfred mais je m’étais malgré moi échapper.

J’avais souri à ses propos et semblai soulager d’entendre sa dernière phrase.
Ha vous me rassurez oui, j’espérais que vous ne me jugeriez pas, je ne voulais pas vous effrayez avec ce genre de coutume dirons-nous. Il y en a qui fuit pour peu que cela. J’aime bien savoir où sont mes choses et je suis une lève tôt, il arrive souvent que Dorothée arrive une fois que je suis habillée et prête. Je sais qu’elle n’est pas habituée à cela… Elle finira par s’habituer je suppose... Je réfléchis un moment, incertaine de mes propres dires, je ne souhaitais pas l’offenser non plus et qu’elle pense que son travail n’était pas bon. J’affichais une mine indécise dans l’actuelle, vous croyez que c’est une offense a son travail ? Je me remis en question et posant la main sur mon buste signalant une certaine inquiétude par rapport à mon acte.

Nous poursuivions la conversation bifurquant sur mon art et il me fit part de son souhait de voir ce monde changer offrant aux femmes la possibilité d’être plus épanouis dans différentes branches de la société. J’était impressionné par sa franchise et par son ouverture d’esprit.

Vous me voyez fort flatter de vous entendre ainsi montrer espoir d’un si grand changement. Je l’ai toujours eu moi-même mais venant d’un homme c’est fort gratifiant de voir votre ouverture d’esprit MyLord. J’ose croire également avoir un jour la chance de voir cette nouvelle ère prendre vie. Alfred était de plus en plus intéressant et ses pensées convergeais bien plus vers les mienne que je ne l’aurais cru.

Exposer sous un pseudo… ? Je me répétais ces mots avec un certain envie.  Me demander vous une telle rébellion MyLord? Avais-je dit un sourire en coin. C’est une idée à considéré et j’y réfléchirai, vous savez quel genre d’ennuis il pourrait y avoir si cela venait à ce savoir cependant? Osais-je dire en baissant un cran ma voix. Mère désapprouverais sans nulle doute et père... Nul besoin de lui demander pour savoir sa réponse, il était très fermé et je l’avais vue dès l’instant où il m’avait déconseillé d’apprendre à me battre à l’épée. Cependant j’était rebelle à mes heures, m’entrainant en cachette depuis plusieurs années, j’était devenu redoutable au combat. Je savais que je pourrais prospérer dans cette même optique avec l’art.

Je vous prends aux mots vous savez MyLord, serait-ce une idée pour laquelle vous souhaiteriez participer ? Il me faut une tierce personne pour me représenter après tout non ? J’avais offert un sourire narquois cette fois, mon regard était vibrant d’une certaine envie déjà de partir vers cette aventure.

Offrant mon dessin à Alfred en mémoire de notre rencontre, et le remercier de cette journée plus que magnifique. Oui j’en suis certaine, c’est la moindre des choses pour votre temps et votre bonne compagnie.

J’écoutais ses dires et fût honoré de savoir qu’il l’afficherait dans son hall d’art.
C’est tout un honneur en ce cas. Je pourrais peut-être vous en concevoir d’autres pour ledit événements si vous le souhaitez. Sinon en venant à Beaufort, vous n’aurez qu’à sélectionner vous-même les toiles ou les œuvres qui pourraient être exposé. Je n’aurai que la signature à changer et vous pourriez même les vendre et vous faire profil. Père sera heureux de savoir que ma salle d’Art cesse de prendre la poussière. j'avais pris une pause en réfléchissant un bref instant.
Je crois avoir trouver ma signature d’ailleurs en y pensant bien. Que dites-vous ‘’D’or’’ ?
Mère avait été surprise d’entendre Alfred éclater de rire, bien qu’il se soit ressaisi aussitôt je voyais sa mine enjouée s’afficher sur son visage et un air de ‘’félicitation’’ sur les lèvres. Mes yeux revenant fixé Alfred avec amusement à mon tour, alors qu’un rire s’échappa également de ma bouche a ses dires.

Je ne pouvais nier avoir passer une formidable journée et nous n’en étions pas encore à la fin. Nous avions convenu de nous promener sur le chemin du retour dans le parc a proximité qui était semblait-il a couper le souffle. J’avais hâte de pouvoir nourrir les écureuils.



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Alfred Leland
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Message() / Ven 15 Oct - 0:20
Alfred Leland
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Elle avait un doux souvenir, Alfred se laissait facilement attendrir. Si doux que chacun de ses sourires donnait un  peu de baume au cœur à Alfred qui prenait alors conscience qu'il arrivait encore à faire sourire les demoiselles en sa compagnie. Le sentiment en était quelque peu revigorant après les dernières semaines à ruminer ses sombres pensées. Il était sensible à la façon d'exprimer ses opinions et à la tournure de son esprit sur les choses dont ils avaient parlé et était déjà impatient d'en savoir plus sur elle. Pourtant, il fallait qu'il reste vigilant. Après tout, peut-être qu'il ne la reverrait plus après cette première rencontre au hasard dans le British museum, même si elle semblait lui dire qu'il serait volontiers invité à leur rendre visite chez eux pour faire le tour de sa pièce des arts... Peut-être était-il maudit ? Après avoir perdu sa mère, puis sa première fiancée, et enfin la jeune Prudence avait laquelle il avait si vite senti une connexion se faire entre eux... Peut-être qu'il était sous l'effet d'une malédiction. Pourtant ne disait-on pas « jamais deux sans trois » ? Peut-être la troisième fois s'avèrerait lui porter chance. En tous cas il sentait une certaine aise dans sa personne l'habiter tandis que cette rencontre s'allongeait. Cela semblait faire une éternité depuis la dernière fois où il avait vraiment senti cette connexion avec quelqu'un mais était-ce la bonne ?

« Vous juger, moi ! Qui serai-je pour le faire ? » s'écria t-il en souriant à demi et faisant l'expression de celui qui était choqué. Elle lui avait dit que certaines personnes prenaient la fuite parfois quand on faisait étalage du fait qu'on aimait parfois faire les choses soi-même et ne pas laisser tout aux domestiques. Alfred l'écouta avec attention, enregistrant les quelques informations qu'elle révélait sur sa personnalité. Alors qu'il imaginait le visage de cette « Dorothée » en la découvrant toute habillée, une lueur amusée s'alluma dans son regard et il ne put s'empêcher de répondre ceci : « Et bien, combien elle doit être souvent déroutée de vous voir déjà levée et habillée avant même qu'elle ne vienne vous réveiller ! Mais, ne dit-on pas que le jour appartient aux gens qui se lève tôt ? Personnellement, j'apprécie une petite balade à cheval ou à pieds de bon matin avant que les rues ne soient bondées de monde. C'est si silencieux, si apaisant.»

Quant à savoir s'il pensait que c'était une offense pour elle ou pas de faire les choses par elle-même sans attendre sa femme de chambre. Alfred considéra ses propres mots pendant un instant. « Je ne saurai dire. Je suppose que cela dépend de chacun. Chaque individu étant différent, on réagit aux choses et actions des gens de différentes manières... Pour ma part, je ne le vois pas comme une offense mais ne connaissant pas votre femme de chambre, je ne saurai parler pour elle. En tous cas, cela démontre d'une certaine indépendance et c'est davantage selon moi une qualité qu'un défaut. »  C'est certainement une qualité si Zelmira aimait à savoir où se trouvait toutes ses affaires sans avoir à demander à l'un des domestiques. Il ne fallait pas toujours compter sur les domestiques pour faire tout à notre place, sinon on ne ferait plus rien.

Ils parlèrent ensuite de l'art et Alfred lui révéla alors son souhait de voir le monde évoluer plus positivement vis-à-vis des femmes dans la société et alors il lui demanda par curiosité si elle n'avait jamais songer à exposer ses oeuvres sous un  pseudonyme. Alfred hocha gravement la tête à ses mots. Il voulait bien croire qu'il était très rare de voir chez les hommes un tel espoir de voir le statut actuel des femmes évoluer... Il n'y aurait sans doute aucun énorme changement avant plusieurs décennies mais en tous cas, il fallait garder espoir. L'espoir faisait vivre après tout. « Pour ma part, j'ai toujours trouvé très injuste que seuls les hommes soient autorisés à suivre des études à l'université... Mais je conçois que c'est encore rare de rencontrer des hommes suffisamment ouvert d'esprit sur ce sujet... Mais peut-être ceux qui pensent qu'on devrait ouvrir le droit aux études aux femmes n'osent pas encore faire entendre leurs pensées à ce propos. C'est bien dommage. Il suffirait d'un seul pour que cela fasse boule de neige et que l'idée commence à se répandre. »

Elle lui avoua cependant que ni son père ni sa mère ne serait de l'opinion qu'elle expose sous un pseudonyme ses dessins. Enfin, elle ne prononça pas le mot 'père' et 'mère' de haute voix mais Alfred comprit à demie-voix qu'ils ne seraient peut-être pas ravie de cette idée. Elle parla de rébellion, ce qui fit sourire là encore Alfred. « Bien entendu, je ne voudrai pas que cela vous apporte des ennuis avec qui que ce soit. Peut-être vos parents ne seraient-ils pas d'accord. Là encore, cela peut ne pas se faire tout de suite de toutes façons,, et d'ici quelques années lorsque vous aurez peut-être gagné en indépendance vis-à-vis de votre famille, il est fort possible que cette idée d'exposer vous revienne. Et qui sait, d'ici là, les mentalités auront peut-être déjà commencé à évoluer... »

Pourtant, elle lui dit le prendre aux mots et lui demanda s'il s'agissait d'une idée à laquelle il désirait participer. Il lui faudrait après tout une tierce personne pour la représenter et ce serait sûrement plus facile si c'était un homme qui s'en chargeait. Son regard brilla à ce moment d'une petite lueur narquoise mais pourtant, il sentit que l'idée lui plaisait de tenter cette aventure. Alfred esquissa un petit sourire tandis qu'il répondait : « Je serai en effet très honoré de participer à ce genre d'action qui rendrait le monde un peu plus riche en beauté et en art. Dieu sait qu'il en a besoin. » car l'art et la beauté sont synonymes après tout même si pour l'occasion, le terme beauté pouvait tout aussi bien s'apparenter à l'oeuvre qu'à l'auteur...

Et puis même si ce n'était qu'une petite exposition privée pour le début, c'était déjà un début. Cela prendrait certainement des années avant que la société ne change et n'accepte que les femmes soient considérées au même titre que les hommes et puissent exercer dans les mêmes professions qu'eux. Mais bien sûr, si elle voulait pas, il ne la forcerait à rien faire. Après tout ils venaient tout juste de se rencontrer, qui était-il pour lui dire que faire ? Toutefois, il semblait voir dans ses yeux combien l'idée lui plaisait.

« Si vous le souhaitiez vraiment, je pourrai peut-être en glisser quelques mots à votre mère... »
fit-il encore alors qu'il jetait un regard au loin vers l'endroit où sa mère et sa sœur se promenait bien qu'ils jetaient de fréquents coups d'oeils par ici afin de voir où en était leur conversation. « Juste quelques mots. Bien sûr, pas sans votre aval. Peut-être qu'il leur faut une toute petite aide extérieure  pour être convaincus que vos dessins pourraient attirer l'admiration d'autres personnes hors de votre cercle familial. Bien sûr, c'est uniquement si vous le voulez. Je ne voudrai pas non plus vous gêner vis-à-vis de vos parents... » Il inclina légèrement la tête vers elle et esquissa un petit sourire. Il ne voudrait pas s'immiscer comme ça sans son consentement. Que penserait-elle donc ? Il la connaissait que depuis trois-quatre heures tout au plus ?! Il ne voulait pas que son comportement soit considéré comme inconvenant car cela ne faisait pas du tout partie de sa personnalité.

Alfred avait ensuite reçu le dessin entre ses mains, et l'avait entendu lui dire qu'elle le lui offrait. Il avait jugé bon cependant de lui demander à nouveau s'il pouvait véritablement le garder. Il accueillit avec joie sa réponse. Elle disait que c'était la moindre des choses pour son temps et sa bonne compagnie.  Il eut un léger sourire à ces mots et la remercia encore terminant sur ces mots : « Je vous remercie dans ce cas. Je saurai le garder en lieu sûr. Et avant tout lui trouver un cadre digne de ce nom. »  Il ressortit alors de son porte documents son carnet à dessin et posa celui-ci sur ses genoux. L'ouvrant délicatement, il déposa le dessin sur le dessus des autres et le contempla encore quelques petits moments avant de relever les yeux vers le réel modèle s'élevant devant eux. C'était décidément une après-midi très satisfaisante. Il ne savait pas comment cette journée pourrait être encore plus satisfaisante qu'elle ne l'était déjà. C'est alors qu'il se souvint de St James Park  qu'il avait promis de leur faire visiter ! Et bien, ce serait la meilleure façon de terminer l'après-midi !

A sa question suivante de lui concevoir d'autres dessins pour ledit (et pour le moment hypothétique) événement dont ils avaient parlé, il ne put qu'être enchanté à l'idée de voir d'autres dessins qu'elle avait fait.  Ou alors, quand il viendrait à Beaufort, elle lui dit qu'il n'aurait qu'à sélectionner les toiles et les œuvres  qu'il voudrait voir figurer dans l'expo. Etait-ce donc un oui, oui à sa proposition ? Ou un « oui, peut-être » ? Cela lui semblait en tous cas comme oui « oui, oui »  et il en ressentit plus que de la joie.  Pourtant, concernant l'hypothèse de les vendre et d'en faire profit lui-même, il lui répondit honnêtement : « Et bien, si vous êtes d'accord pour en vendre quelques-uns ce sera à vous de voir, mais je serai catégorique là-dessus, il faut que cela vous profite à vous aussi. C'est vous l'auteur. Je ne saurai abuser de votre talent... » Après un instant de réflexion, elle lui avait dit ensuite qu'elle pensait avoir trouvé sa signature et le lui annonça. Pour toute réponse, il ressortit le dessin de son carnet avant de le lui tendre, un léger sourire aux lèvres. « Vous voudriez bien alors le signer sur celui-ci ? » Il fallait bien qu'elle s'entraîne à signer ce nom au bas de ses dessins. Il était heureux de lui avoir inspiré l'envie de tenter cette expérience. Mais il ne devait pas aller trop vite en besogne. Tout d'abord, il devait venir chez eux à Beaufort pour découvrir le reste de ses toiles et en sélectionner certaines pour une petite exposition  privée.

« Mais ne devrions-nous pas nous mettre en route maintenant pour St James ? Ce n'est qu'une courte distance mais la journée s'étends sans que nous nous rendons compte et nous risquons de ne pas avoir le temps d'aller jusque là-bas aujourd'hui ! » Il ne voudrait assurément qu'ils soient encore dehors à une heure qui ne serait pas respectable pour les ladys et il ne voudrait pas faire jaser dans son dos non plus. Attendant qu'elle ait signé son dessin du nom qu'elle avait choisi, il le rangea à nouveau ensuite et se releva, lui tendant la main ensuite pour l'aider à se relever.

edit: ohlalala mon dieu 1829 mots ... ça me paraissait énorme en prévisualisation mais j'imaginais 1500 !!! affraid affraid


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Message() / Ven 15 Oct - 17:09
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J’avais ri à son expression, mettant la main devant ma bouche pour tenter de cacher mon sourire, le regard de ma mère porter sur nous avec attention, ce qui rectifia mon rire et je me ressaisi un peu plus prestement, pinçant les lèvres à demi-sourire cette fois.

Vous avez raison je la prends au dépourvu il n’y a pas à dire. Et oui j’ai beaucoup plus de temps lorsque je me lève avant tous le monde, c’est souvent à cette heure que je profite de me rendre à la cuisine pour faire des biscuits. J’avoue qu’une balade a cheval très tôt doit être vivifiant, je ne serais malheureusement pas bien juger si je venais à sortir sans chaperon. Et je crains que faire sortir mon frère du lit si tôt résulte à des courroux pour toute une vie envers moi.
J’avais souri à cette simple pensée.

Alfred me rassurait un peu quant il me fit comprendre qu’être indépendante pouvait être un avantage et que cela résultait plutôt d’une qualité que d’un défaut. Je me disais cependant que c’était sans doute notre perception mais quand était-il de la pensée de Dorothée ? Il faudrait que je lui demande moi-même, espérant ne pas la mettre mal à l’aise.

Quoiqu’il en soit nous rapportions notre conversation sur l’art un sujet que tout deux nous partagions à l’évidence. Me faisant comprendre son point de vue sur la situation actuelle de notre génération et la fermeture d’esprit de certains hommes. Je compris qu’il en était tout le contraire pour lui et qu’il s’agissait là d’une bien belle qualité qui me plaisait. Il avait raison après tout, il ne suffirait que d’un seul pour appuyer l’idée afin que d’autres suivent sur cette même lancé. Mais lequel serais prêt à courir un si grand risque ? L’idée de présenter mon art avec son aide intermédiaire me plaisais au plus haut point.
J’avais pris les devant quant à l’idée d’un pseudonyme et envisager déjà de lui présenter des œuvres qui pourraient lui plaire.

C’était bien plus un ‘’oui oui’’ qu’un peut-être et je le confirmais bien.

Je suis très enthousiasme de cette idée MyLord, je crois bien cependant, ajoutais-je en baissant le ton de ma voix, que je tairais pour l’heure cette idée. Gardons là pour nous et lorsque tout sera mis en place je crois que j’en parlerai à père et mère. Cependant, ce serais peut-être mieux reçu venant de votre part en effet que de la mienne. Vous comprendrez malheureusement, que je ne suis pas à ma première… « situation rébellion ». Avouais-je en grimaçant légèrement.  

Je ne fis cependant pas mention de quoi il s’agissait et bien que ce fût censé être chose du passé, je n’avais jamais avoué à mes parents continuer d’exercer cette passion dans leurs dos. Je m’en verrais très certainement réprimander s’ils venaient à le savoir. Laissant planer ce secret sur notre conversation même avec Alfred, je profitai de l’occasion pour changer de sujet. J’avais parler de profits et lui avais offert l’idée de s’en faire également sur les événements qui allaient sans doute suivre.

Je vous remercie de cette attention, mais vous n’abuseriez pas de mon talent, vous me prêtez votre personne et organiserai le tout, je crois que c’est la moindre des choses. Je vous sais déjà fort pris avec le rôle que vous occupez en tant que marquis, je ne voudrais pas que vous vous sentiez surchargés avec ce projet en plus. Nous pourrions voir si cela semble intéressé la populace et si les toiles se vendent bien sûr et nous en rediscuterons ensuite, si vous le voulez bien ? J'ai confiance en vous! Avouais-je en finissant ma phrase. Il avait demandé de signer mon œuvre, profitant de l’occasion pour effacer ma dernière signature, je me pratiquai donc en y ajoutant la nouvelle « Dor ». Simple mais efficace qui rappelais d’ailleurs un peu mon nom de famille sans toutefois en révéler la totalité, laissant planer un suspens de sa représentation exacte.
¤Quand l'art porte conseil¤ [Alfred] Dor_si10

En effet nous devrions nous rendre de ce pas, j’ai bien hâte de voir ses fameux rongeurs amicaux. Avouais-je en prenant doucement la main de celui-ci pour me relever, suivant de ce pas Alfred qui ouvrait doucement la marche. Mère et ma sœur nous suivait doucement en parlant à voix basse nous regardant avec un sourire en coin. Bon qu’est-ce qu’elles pouvaient bien manigancé ces deux là ?

HRP:



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Message() / Sam 16 Oct - 11:57
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Alfred savait qu'il était dans les mœurs chez la noblesse de se dissimuler derrière sa main ou un éventail quand on voulait rire ou sourire comme si ce n'était pas une bonne conduite à tenir. Pourtant, cela indiquait qu'on était heureux ? Pourquoi ne pouvait-on montrer aux autres qu'on était heureux ? Il n'y avait rien de mal d'avoir le cœur à rire. Car de ce qu'il avait vu jusque là, elle avait l'air d'aimer rire et c'était une immense qualité de savoir rire d'un peu de tout. Bien sûr, il y avait des sujets où on ne pouvait plaisanter mais en général, c'était bien de savoir rire sur tout. Et la voir sourire lui donnait envie de sourire et lui faisait un peu oublier ses peines passées. Qui avait donc dit qu'un sourire pouvait faire tout oublier ? Il ne savait plus qui mais peu importe, ce n'était guère important qu'il ne se souvienne de son nom pour le moment en tous cas. Par contre, il savait que cette expression était vraie.

C'était même tellement raffraichissant de voir quelqu'un sourire et le sien, en plus d'être sans artifice mais extrêmement réel comme si c'était une seconde nature chez elle, était également un peu taquin et espiègle. Cela changeait tellement des autres jeunes femmes, en général. Il savait que c'était de la pudeur ou de la timidité et que c'était les règles de leur société qui voulait que les femmes soient un peu réservé concernant cette règle-là, pourtant, il aurait tant aimé lui dire qu'elle avait un très joli sourire et qu'il était sacrilège de le cacher. On ne pouvait vraisemblablement dire ça à une demoiselle que l'on venait à peine de rencontrer. Peut-être dans quelques temps... Lorsqu'il la connaîtra un peu mieux … Mais il s'avançait un petit peu trop vite non ?  En tous cas, tout espoir n'était pas perdu. Elle semblait apprécier discuter avec lui sinon leur petit balade se serait écourtée bien avant.  Ne voulant cependant pas se brûler les ailes un peu trop vite, il fallait qu'il reste vigilant. Elle lui donnait cependant de l'espoir.

L'intérêt d'Alfred fut un peu plus piqué lorsqu'il l'entendit dire qu'elle se rendait parfois à la cuisine pour y faire des biscuits. Parce qu'elle était douée en cuisine aussi en plus du dessin ? Enfin, elle terme de cuisine était bien général mais elle savait au moins faire des biscuits et c'était déjà pas mal ! C'était plus qu'il ne savait faire, mais bon il n'avait jamais vraiment eu le temps de s'adonner à cette activité qui aurait été en plus sûrement très mal vue par son père et sa soeur.  Du plus tôt de ses 10 ans il avait endossé les responsabilités liés à la fonction d'héritier du domaine de la famille. C'était une tâche parfois lourde à endosser et une fois que sa mère n'était plus là pour l'aider, ce fut à lui d'endosser toutes ces responsabilités. Cela restait peu de place pour d'autres activités.

« Oh vous cuisinez donc aussi ?  Je serai vraiment heureux de goûter vos biscuits... un jour, peut-être quand je viendrai à Beaufort pour voir votre salle d'art ? » C'était à la fois une simple remarque et aussi une question indirecte puis il poursuivit alors qu'elle disait qu'il serait impropre à la fonction d'une jeune femme de se promener de si bonne heure à dos de cheval mais elle reconnut toutefois que ce devait être fort vivifiant. Alfred esquissa un sourire alors qu'il acquiesçait légèrement. « Et l'air de la mer l'est tout autant. Bien plus que le ciel de Londres. Mais je dois avouer que vous avez raison : Votre frère vous en voudrait sûrement beaucoup de le réveiller si tôt pour aller faire une balade en cheval. »

La conversation était retournée sur les arts ensuite, un sujet qui les passionnaient tous deux, et il lui avait expliqué son point de vue sur l'accès aux universités qui auraient dû être ouvertes à tous, hommes et femmes compris et que c'était très injuste que cela ne soit pas. Oui, sur beaucoup de choses Alfred avait un esprit ouvert. Bien plus que celui de son père et sa sœur d'ailleurs. Il savait que son père aurait été choqué que son fils ait une telle opinion. Et sa sœur... Elle s'en fichait probablement.

Zelmira était très enthousiaste à l'idée de lui présenter ses autres œuvres mais convint qu'il était plus prudent de n'en souffler mot à ses parents pour le moment. Alfred hocha la tête, admettant que c'était ce qu'il y avait de mieux pour le moment. Elle avait raison. Il valait mieux attendre que tout soit en place avant de leur en parler. Ce serait leur petit secret en attendant ! Et il était inutile de se le cacher mais il lui plaisait beaucoup d'avoir un petit secret avec elle. « Bien sûr, je suis d'accord, il vaut mieux attendre que tout soit prêt. La surprise n'en sera que meilleure. » qu'il lui fit un peu sur le même ton un peu bas qu'elle avait employé mais il y avait chez elle ce quelque chose qui le mettait à l'aise. Elle avait ensuite poursuivi en disant que ce serait mieux que ce soit lui qui se charge en effet de le dire à ses parents car elle n'était pas à sa première rébellion...  S'il avait comprit qu'elle était de ce genre de personnes à ne pas se complaire dans ce que la société appelait normalité, il haussa un sourcil, intrigué réellement par ce qu'elle avait voulu dire. Qu'avait-elle fait d'autres qui puisse être qualifié de rébellion ?

Il accepta ses paroles suivantes d'un hochement de tête et d'un sourire. Il était vrai qu'organiser cette expo privée de ses œuvres lui donnerait un peu plus de travail qu'il n'en avait déjà, mais ce n'était pas le même genre de travail. Il aurait ainsi le plaisir de la revoir ce qui suffisait amplement à le satisfaire. Ce n'était pas comme se plonger dans son cahier des comptes de la maison, comptant et recomptant les dépenses et les recettes. Organiser cette exposition avec elle serait bien plus amusant et il ne cessait d'y penser et d'imaginer déjà les démarches à faire bien qu'il se chargerait sûrement de toute la paperasse aussi. « Je vous remercie de votre sollicitude à l'égard de mes tâches déjà nombreuses et de votre confiance dans ce projet. Je ne vous décevrai pas et ne vous inquiétez pas pour moi, vous ne m'avez obligé en rien en tous cas, j'aurai plaisir à travailler sur ce projet avec vous.  Je ne crois pas que ce sera comme faire la comptabilité de la maison... Ce sera sûrement plus amusant ! » fit-il en terminant par un petit rire.

«  Néanmoins, vous avez raison, nous devons voir d'abord si vos œuvres intéressent la population et si des gens sont intéressés d'en acheter. Je suis vraiment enthousiaste à l'idée de commencer à en discuter avec vous. »  Il rangea ensuite le dessin qu'elle venait de signer de sa nouvelle signature et l'ayant à nouveau en mains, c'est avec un petit sourire qu'il dit : « et bien voilà, vous voilà une vraie artiste maintenant. Toutes mes félicitations. » Il rangea alors soigneusement la feuille dans son carnet à dessins avant de lui proposer de continuer de marcher vers St James Park car la journée s'avançait et ils risquaient de ne plus avoir le temps après. Elle avait approuvé l'idée d'y aller maintenant et disait avoir hâte de ses fameux rongeurs amicaux. Sur un ton un peu amusé, il répondit simplement : « Avec un peu de chance vous aurez même la chance d'en caresser un. »

Il s'était donc levé et lui avait tendu une main pour l'aider à se relever. Il attendit qu'elle la prenne et le contact de sa main gantée dans la sienne lui procura une étrange sensation des plus agréables. Une fois debout cependant, il dût évidemment lui relâcher la main mais bien à contrecoeur. Un coup d'oeil par-dessus son épaule suffit à lui faire comprendre que la mère et la sœur les suivaient à distance.

« Ainsi donc vous aimez l'architecture et cuisiner des biscuits. » dit-il pour résumer en une phrase alors qu'il tournait la tête vers elle pour continuer sur sa lancée. « Y a t-il d'autres choses que vous aimez faire ? Pour ma part, j'ai récemment appris l'escrime. Avec un ami de ma famille de longue date. J'ai vite pris le coup je dois avouer. C'est une activité dont je ne me passerai plus. » Une activité aussi beaucoup salvatrice qui l'avait bien aidé à occuper des heures sombres il y a quelques temps de cela.


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Message() / Sam 16 Oct - 20:22
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Nous parlions décidément de tout et de rien, passant une journée des plus agréables. Je ne pouvais nier que tout se passait à merveille et que j’estimais en Alfred un grand respect. Il était cultivé et empathique visiblement. Bien que nos premières minutes ensemble m’avais sembler monotone et que j’avais eu l’impression de le sortir d’un mauvais rêve, il s’épanouissait au fur et à mesure que le jour s’éteignais. La journée avait passé si vite qu’il me semblait que des heures de plus aurait été plus agréable encore. Il nous restait néanmoins à savourer l’instant d’une promenade au parc, ce que je me promis de profiter à un maximum.

J’avais encore une fois trop parler… avouant avec trop de franchise l’intérêt que je portais aussi à la cuisine. Je m’étais rendu compte de cette erreur lorsqu’il me retourna la question sur cette nouvelle information. Décidément, il en saurais plus que je l’aurais voulu pour une première rencontre, mais je me disais que ce serais là un test ultime à une éventuelle rencontre.

Hmm oui je cuisine.. enfin...c’est un bien grand mot,  je ne connais pour l’heure qu’une seule recette de biscuit dont je change certains ingrédients pour un peu plus de saveur ou de variétés. J’aimerais en apprendre d’avantages mais l’intendante et ma mère se sont mis de concert pour m’y refuser l’accès. Donc je dois me lever avant l’aube pour pouvoir m’y glisser en douce. Avouais-je en croquant de nouveau un sourire en coin.

C’est vrai que l’eau de la mer doit être fort vivifiant dans vos landes. Vous vous y promener souvent les matins j’imagine?  Profiter du levé de soleil doit être magnifique d’ailleurs.

Nous marchions doucement vers le fameux parc en question, nos pas nous menant lentement vers l’endroit comme si nous étirions le temps. Visiblement Alfred semblait tout autant que moi se plaire de la présence de l’autre et profitais de l’instant à son summum. Lorsque j’avais parlé d’une rébellion, je vis bien dans son regard le questionnement s’y posé. Ce n’était rien de très majeur, mais décidément si je ne lui en glissais pas mot pour l’heure, c’est que j’était encore en faute malheureusement.

Nous en venions finalement à parler du projet anonymat d'exposition, il semblait ravi de pouvoir s’y mettre et je confirmai de la tête.

Je suis heureuse de vous l’entendre dire en ce cas, nous pourrions nous y mettre dès que vous serez disponible alors ?  Je vais probablement en parler à mon frère Wilhelm afin qu’il m’accompagne en guise de chaperon pour d’éventuel rencontre si vous le voulez bien, il ne dira rien… Dis-je sans ajouté de commentaire à ce propos. Wilhelm était muet comme une tombe et avais partager mon second secret depuis tellement d’année que je le savais fort fidèle à mon égard.

J’avais acquiescé à ses dires, convenant que les invités de cette future exposition devront démontrer de l’intérêt pour la suite. Je suis aussi enthousiaste que vous je pense avouais-je en souriant doucement.

Me voila une vraie artiste me disait-il j’avais échappé un rire joyeux, me faisant fusiller du regard un bref instant par mère. J’avais pincé les lèvres en souriant subtilement cette fois. Parlant cette fois-ci d’une future rencontre avec les rongeurs du parc, il me fit mention d’avoir peut-être la chance d’en flatter un.
J’étais curieuse de cette visite , je me promis de ne pas ressortir de cahier de dessin cette fois. J’avais assez dessiné pour la journée et j’aurais sans doute la chance de remettre mes croquis à une autre fois. Nous étions à Londres pour quelques temps, je me fis une promesse de retourner à cet endroit pour mon plaisir personnel.

Lorsqu’il me demanda avec une certaine surprise s’il y avait autre chose que je savais faire, je souris doucement. Cependant un éclat nouveau passa sans doute dans mon regard lorsqu’il parla d’escrime. Il ne le savait pas mais c’était l’un de mes sports favoris que je pratiquais en cachette depuis mon jeune âge. Même ici à Londres mon frère m’amenait dans les bas quartiers pour pouvoir m’y entraîner sans que je sois vue par quiconque.

Je suis heureuse de l’entendre il est vrai que c’est une activité intéressante et c’est fort plaisant à regarder je dois l’avouer. Ajoutais-je simplement, en taisant les pensées qui me tenaillais à l’instant. Je changeai rapidement de sujet afin qu’il ne voie pas ou du moins peu de temps la lueur d’intérêt que j’avais pour cette même activité.

Je… Je suis plutôt polyvalente oui je l’admets, avouais-je dans un sourire, j’aime bien la lecture de roman et de conte. Je pratique la harpe depuis un moment également, père a beaucoup de fierté à le démontré à tous les invités que nous recevons, donc je gratifie souvent ses messieurs de quelques compositions dis-je dans un sourire j’aime bien les balades à cheval finalisais-je sans mentionner l’intérêt que je portais à les monter à califourchon. J'ai suivi des cours de danse et comme je suis originaire d'espagne du coté maternelle j'ai eu quelques leçons sur les danses traditionnelles de ce pays... Je crois que c'est tout... Ajoutais-je dans un léger rire que j’interrompis bien rapidement pour ne pas me faire réprimander cette fois.



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Message() / Lun 18 Oct - 17:58
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S'étant remis en marche, ils se dirigeaient à présent vers St James Park. Il était très impatient de lui montrer l'endroit. Lui-même y venait très souvent faire des balades à cheval le matin au petit jour car c'était à ce moment-là où il y avait le moins de monde. Et s'il ne voudrait pas les évènements sociaux quand il y était convié ou quand il avait l'obligation d'y aller, il était ravi parfois de se retrouver seul dans un endroit. C'était vraiment un très joli parc avec vue immédiate sur Buckingham palace, le palais royal. Mais même sans cela, il restait un très joli endroit pour se balader. Que l'on soit à cheval ou à pieds. Le matin de bonne heure, il pouvait même pousser son cheval à faire un petit galop sur l'un des chemins car il n'y avait encore personne. Ce n'était pas au milieu de l'après-midi que l'on pourrait faire une petite course à cheval dans un parc Londonien...

Plus il passait de temps de temps en compagnie de la jeune femme et moins il avait envie que la journée se finisse. Pourtant, la journée tirerait bientôt à sa fin c'était une certitude. Il suffisait de regarder la course du soleil dans le ciel. Bientôt, il commencerait à descendre sur l'horizon et ce serait la fin de la journée. La seule chose qui avait tendance à le réjouir c'était qu'il la reverrait  sûrement bientôt pour voir le reste de ses œuvres et cette perspective le faisait sourire sans même s'en rendre compte. De plus, plus il en apprenait sur elle et les choses qu'elle aimait faire, plus il était impressionné et voulait en savoir plus. C'est ainsi qu'il fut surprit d'apprendre qu'elle savait faire des biscuits – même si elle avait précisé qu'elle ne connaissait qu'une seule recette-. Il était certain que si on lui donnerait les moyens, elle pourrait en apprendre d'autres. Voire même autant qu'elle le voulait.

« Une recette de biscuits c'est déjà quelque chose. Je suis sûr que si vous n'aviez pas un accès restreint à la cuisine, vous seriez plus libre de vous essayer à d'autres recettes... » avait-il répondu alors suite à ce qu'elle avait dit. L'imaginer cependant en train de se lever avant l'aube pour s'introduire en douce dans les cuisines pendant que tout le monde dormait encore lui fit naître un sourire. « Ah, mais je comprends alors mieux maintenant pourquoi vous aimez vous lever tôt... »  Clairement il la taquinait et il espéra après coup ne pas être allé trop loin.  Pourtant il lui semblait brusquement si naturel... D'être naturel.

« L'air de la mer est excellent pour beaucoup de choses et le bruit des vagues si apaisant. En effet, quand je suis là-bas,  j'y vais souvent... Enfin, presque tous les matins quand j'en ai la possibilité. Londres c'est bien beau pour y passer la saison et profiter de tout ce que la capitale offre de divertissements, mais rien ne vaut l'intérieur du pays. Et les couchers de soleil y sont en effet bien plus beaux. Quel est votre avis là-dessus ? » Ou une manière plus ou moins subtile de savoir si elle préférait vivre en ville toute l'année ou au contraire si elle aimait davantage la campagne...

Tout en marchant paisiblement en direction du parc qui ne se trouvait pas si loin d'ici, Alfred l'écoutait dire qu'elle demanderait à son frère Wilhem de l'accompagner en tant que chaperon lorsqu'il auront prévu de se revoir afin de discuter plus en détails de cette exposition. Alfred hocha lentement la tête. Bien qu'il ait eu une mauvais expérience avec un frère un jour, il se doutait que tous les frères n'étaient pas comme James Anderson... En même temps, il imaginait totalement impossible qu'il existe deux personnes absolument identique à James Anderson. Car la façon dont il l'avait traité avait été absolument ignoble même pour un bourgeois. Même si cela remontait à plusieurs semaines de cela, la discussion qu'ils avaient eu lui restait définitivement bien coincée dans la gorge. Il n'était pas  prêt de l'oublier. De nature pourtant et conciliante, il en fallait beaucoup pour mettre Alfred dans une telle colère mais James Anderson y était parvenu. Tant et si bien qu'en rentrant chez lui, il s'était enfermé dans son bureau et n'y était plus sortit de la soirée, demandant à n'être dérangé sous aucun prétexte. Il n'avait pas envie de discuter avec qui que ce soit ce soir-là. Tout homme avait ses limites après tout.

« Cela ne pose absolument aucun problème. » répondit-il en lui souriant. « Vous semblez proches de votre frère, n'est-ce pas ? » demanda t-il encore, curieux. C'était juste la façon dont elle parlait qui lui mettait la puce à l'oreille. Lui n'avait pas de frère, simplement une sœur et ils avaient été suffisamment proches dans leur enfance mais récemment, Darla semblait particulièrement réservée avec lui et il en ignorait la raison. Il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait pu faire pour mériter cette attitude plus froide à son égard. Mis à part le fait qu'ils n'étaient pas d'accord concernant la négligence dont faisait souvent preuve leur père envers les économies et la gestion du domaine, il ne voyait pas du tout ce qu'il avait pu faire de mal.

« J'avoue que je vous envie un peu. Je ne suis pas très proche de ma sœur, bien que j'aimerai qu'il en soit le contraire. Je crois que je n'arrive plus à la comprendre depuis que nous avons grandi. »  Ils avaient toujours été très différent l'un de l'autre, un peu comme le feu et l'eau ou le jour et la nuit, mais depuis quelques temps il n'arrivait vraiment pas à la comprendre. Elle se fermait pour un rien...

Lorsqu'il parla d'escrime qu'il venait tout juste de commencer il y avait de cela quelques semaines, il ne se doutait évidemment pas qu'elle aimait en pratiquer elle aussi en secret ceci dit. Et il ne trouva pas suspect son empressement à dévier légèrement la conversation pour éviter de parler plus en détails d'escrime. Le cheval avait été sa passion première et ce depuis de nombreuses années et à vrai dire pendant longtemps il n'avait guère eu l'occasion de s'adonner à d'autres sports. Néanmoins, récemment, il avait en effet trouvé dans l'escrime le besoin de se libérer de toutes ses pensées négatives et surtout d'oublier. Il avait vite appris à aimer ce sport et il allait régulièrement le pratiquer chez les Hargreaves. Cela lui avait fait un bien énorme de se défouler dans cette activité sportive.

Il lui avait ensuite demandé s'il y avait d'autres activités qu'elle aimait faire et il avait écouté sa réponse avec beaucoup d'attention, notant dans sa tête tous ces petits détails. Il tourna un regard très intéressé vers elle lorsqu'elle mentionna qu'elle jouait de la harpe et que son père, avec fierté qui y était liée, la faisait souvent  jouer devant des invités. Intérieurement, Alfred espérait être de ces chanceux un jour. Il avait déjà écouté de la harpe, pas plus tard d'ailleurs qu'au concert de la comtesse de Gloucester. Il se souvenait y avoir entendu Mary Gilderstone jouer un morceau de harpe et il ne faisait aucun doute, la harpe était un instrument qui produisait des sons tellement doux et mélodieux qu'ils vous pénétraient jusqu'à l'âme et tout droit dans le cœur. Enfin, peut-être était-ce aussi parce qu'Alfred était si sensible aux arts ?  Souvent, quand il écoutait jouer de la musique, il avait l'impression que celle-ci reflétait l'âme des gens. On mettait tellement de soi-même dans un simple morceau de musique. Tout comme dans un livre. Ou encore une peinture. L'art avait de nombreux moyens de vous faire transporter.

« La harpe est un instrument vraiment unique, très différent du piano et très mélodieux. J'en ai entendu récemment à un concert... C'était très doux, très émouvant. Je serai honoré de pouvoir vous écouter en jouer un jour.  Je dois avouer être moins connaisseur en danse venues d'autres pays, l'Espagne inclus, mais j'imagine qu'elles sont très rythmées je me trompe ? »

A cette pensée, il se souvint avec un léger pincement au cœur de sa journée à la demeure Anderson où il avait eu l'occasion d'entendre jouer au piano la jeune Prudence. Un morceau spécial, qu'elle avait composé elle-même. Il chassa ces pensées mélancoliques de sa tête ; il n'avait aucune envie de retourner dans cet état auquel il s'était retrouvé confronté quelques mois auparavant. Il n'avait pas la moindre envie de vivre à nouveau cette expérience.



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Message() / Mar 19 Oct - 19:11
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En route vers St James Park j’avais les yeux rivés sur tout ce qui nous entouraient avec intérêt. Revenant parfois posé mon regard sur Alfred qui me parlait cette fois de ma recette de biscuit. J’avais souri à ses dires il avait sans doute raison. J’ose croire pouvoir avoir un jour la chance de m’y aventurer sans m’attiré des réprimandes il va sans dire. Avouais-je en inclinant la tête pour me convaincre que le jour où je me marierais, je partagerais une demeure avec mon futur mari et je pourrais y faire ce dont j’avais envie, la cuisine y compris!

J’avais échappé un rire léger en effet, ce levé très tôt permettait à mon intérêt pour la pâtisserie d’être un brin accentuer, il avait raison, au grand détriment des membres de ma maisonnée. J’écoutais doucement Alfred venter l’enivrement des bords de mers et leurs biens faits. Mon avis ? Il en va de soit que ce doit être fort agréable à voir, et je ne peux qu’envier la brise matinale de l’endroit. Beaufort est vaste en plaines et prairies, je n’ai malheureusement pas la chance d’avoir une aussi belle vue sur l’eau. Par contre le levé du soleil sur la colline près du château me permet de voir d’un tout autre point de vue et donne à l’horizon, un aspect féerique dirais-je.

Nous en venions finalement à discuter de mon frère avec lequel, je m’entendais le plus. Je ne peu le nier en effet, sans doute parce que notre différence d’âge est moins grande qu’avec notre aîné. J’ai beaucoup d’affinité et d’intérêt commun avec lui je dois dire. Avais-je finalisé d’un franc sourire. Il était vrai que mon frère et moi partagions plus d’un secret, davantage qu’avec mon aîné qui prenait la suite de notre père avec un sérieux dérangeant. Je ne me permettais pas de rester moi-même lorsqu’il était là, tâchant de demeurer selon les convenances que l’ont attendais d’une lady. Tandis qu’avec Wilhelm, il me faisait sentir que j’étais spécial, voire unique. Que je pouvais être moi-même certains moments et qu’il me protégeait.

J’étais navré d’entendre sa remarque concernant sa sœur, parfois le rôle de jeune fille pesais lourd sur les épaules, peut-être était-ce un trop grand stress pour elle que d’avoir tout cela à gérer à la fois? Grandir est une étape à laquelle on nous prépare toute notre vie lançais-je les yeux rivés vers le sol un moment, se sent-elle véritablement prête à faire le grand saut, à trouver un mari ? Vous devriez peut-être prendre du temps pour tâcher de comprendre ce qui la tracasse à ce point. Non moi l’idée de vous dires quoi faire, il va sans dire. Ajoutais-je en m’excusant pour la peine de m’être introduit dans une histoire plus privée.

Nous parlions doucement de nos passe-temps et à sa réponse j’avais énoncé tout mes autres intérêts. J’avais acquiescé à ses informations sur le son de la harpe.

Il y a en effet une effervescence dans la mélodie de la harpe, je trouve que sa éveil les sens et se jumelle à la perfection en duos avec le piano ou le violon. Ma sœur joue d’ailleurs le violon et Wilhelm le piano, on se complète bien dirons-nous. Lançais-je a son intention en portant de nouveau le regard vers lui.

Ce serais un honneur de vous montrez ce dont je suis capable lors d'une future visite il va s'en dire. Je crois que vous allez devoir réserver une grande journée, si nous voulons avoir la chance de tout faire avouais-je dans un sourire en coin.

Lorsqu’il fit mention de la danse, je pris la parole rapidement, enjoué de pouvoir lui parler un peu de mon côté maternel.

Il y a plusieurs danses traditionnelles en Espagne en effet et certaines sont plus rythmée comme vous dites. Ça invite parfois a formé des groupes pour le divertissement commun. C’est souvent accompagné de chant ou de percussion en ces cas-là, mais parfois certaine ce fait en solo et ne serais certes pas bien vue ici je le crains. Certaines danses sont plus suaves et comment dire ?  Émane une certaine voluptuosité mais elles sont toujours dansées dans un rythme enjôleur, j'avoue que c'est ce qui me plaît le plus.

Cette information restait néanmoins un suspens, il était difficile de décrire quelques choses d’aussi intransigeant envers les convenances, je ne pourrais jamais vraiment le lui montrer non plus à moins de nous rendre directement là-bas pour le voir de ses propres yeux. Mais il n’y avait pas de doute quant à la diversité des mouvements, usant parfois de castagnettes ou de claquement de main pour en garnir la chorégraphie, c'était un spectacle à voir.



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Message() / Ven 22 Oct - 23:40
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Alors qu'ils marchaient tout doucement en direction de St James Park, sous le soleil de fin d'après-midi, Alfred prêtait une  oreille attentive à ce que lui racontait sa partenaire de promenade. Il ne manquait de regarder un peu autour de lui, de profiter aussi du décor plaisant dans lequel ils évoluaient mais il connaissait déjà Londres par cœur pour être honnête. Lady D'Orthez, en revanche, était bien plus intéressante à ses yeux. Il appréciait énormément leur discussion. Elle était intelligente, indépendante, avait beaucoup d'humour, avait de la conversation... Et aussi un très beau sourire.

« Je vous le souhaite. » lui répondit-il en se tournant à moitié vers elle alors qu'elle lui disait qu'un jour peut-être elle aurait la chance de s'aventurer dans la cuisine sans s'attirer de réprimandes. Il lui sourit sincèrement avant d'ajouter. « Peu importe son rang ou son titre, si untel a de la passion pour telle activité, il serait très faux de l'empêcher de faire ce qu'elle veut. Une passion est faite pour la vivre, pas pour l'emmurer. Une passion c'est ce que nous fait vivre, nous rends heureux, il faut l'entretenir... Le but dans la vie c'est de trouver le bonheur dans chaque chose qui composent notre vie, même les plus petites. Si faire des biscuits vous rends heureuse alors vous avez raison de continuer. J'espère que vous saurez vivre la vôtre un jour sans vous cacher et avoir à vous lever avant le lever du soleil pour le faire ! », et à ces derniers mots, il lui adressa un léger sourire amusé.

Il se rendait compte qu'il parlait avec un peu trop d'emportement pour le coup, un peu trop de passion. C'était toujours comme ça, quand il discutait de certaines choses qu'il avait à cœur ou encore de ses opinions sur certains sujets. Que ce soit les arts ou autre choses. C'était un homme de sentiments, d'émotions... Même si parfois les sentiments ça pouvait faire mal. Et puis quelque part dans son esprit il y avait une image qui s'imposait. L'image d'une jolie femme aux longs cheveux sombres qui cuisinait de petits gâteaux dans la cuisine de Belton House et il avait même l'impression de pouvoir sentir la délicieuse odeur d'une première fournée de gâteaux qui cuisaient au four. Lorsque le visage se tourna vers lui, son cœur fit un bond en reconnaissant Zelmira. Sortant brutalement de ses pensées  et les joues à moitié rougissantes, il se félicita de regarder face à lui et non la jeune femme à ce moment-là, sinon son trouble aurait été beaucoup trop apparent.

« Je vous l'espère du fond du cœur.  Mais je suis convaincu que vos rêves se réaliseront.» Elle avait de l'ambition cela se voyait, et elle savait ce qu'elle voulait. Se rebeller un petit peu ne la gênait nullement tant que cela la rendait heureuse et c'était une qualité très admirable de savoir ce qu'on voulait et de s'y tenir. Il admirait cette force de caractère. Et puis, les paroles suivantes qu'elle prononça lui firent encore plus plaisir lorsqu'elle avoua que la mer devait être très agréable à voir et qu'elle enviait la brise matinale de l'endroit. Elle lui apprit alors que Beaufort était vaste en plaine et en prairies mais qu'elle n'avait pas d'aussi belle vue sur l'eau. Elle lui parla pourtant du lever de soleil  sur la colline près du château qui était une scène féérique selon elle.

« La nature est rempli de beautés toutes plus belles les unes que les autres. » lui répondit-il avec un sourire en tournant la tête un peu vers elle pour la regarder. « Peut-être quand je viendrai voir votre salle d'art, vous pourriez me montrer aussi ce point de vue. » Et peut-être... Juste peut-être qu'un jour il pourrait lui aussi l'emmener voir la côte sauvage du Lincolnshire mais cette dernière phrase, il la garda pour l'instant pour lui. Ils pourraient même prendre les chevaux pour y aller. Rien ne valait mieux qu'une balade en cheval sur le bord de la mer. A la bonne période de l'année évidemment. Pas à la saison hivernale où ils risqueraient de finir trempés jusqu'aux os avant d'être arrivés à la côte. Peut-être... Cela faisait tant de peut-être.

Elle lui confirma qu'elle était assez proche de son frère, surtout celui avec lequel elle n'avait pas une grande différence d'âge. Ce qui était tout à fait logique, ils avaient sûrement partagé beaucoup plus de choses étant enfant qu'avec leur grand frère. Alfred était ravi d'apprendre qu'elle s'entendait bien avec son frère.  En y songeant, elle semblait avoir une grande famille. Deux frères et une sœur s'il avait bien suivi. La famille, c'était une chose importante et c'était une bénédiction quand on s'entendait bien avec car ce n'était pas toujours le cas. Il en connaissait quelque chose... Combien de fois s'étaient-ils engueulés son père et lui pour le futur de leur famille ? Il aimait sa famille mais il l'appréciait encore plus quand il n'avait pas à la côtoyer tous les jours. Si seulement sa mère était là, les choses auraient été probablement beaucoup plus facile. Elle aurait su tenir les rênes et empêcher son père de dérailler (car son déraillement avait commencé à la mort de son épouse). Alfred écouta les conseils qu'elle lui faisait à propos de sa sœur et que peut-être elle sentait la pression de grandir trop pesante sur ses épaules.  Grandir n'était certes pas facile. Il le concevait et lui-même n'aurait pas voulu être une  jeune femme qui faisait ses débuts devant la reine. Le poids qu'elles pouvaient toutes ressentir, la pression de faire bonne impression, d'être en quelques sortes la plus 'parfaite', non elles étaient bien courageuse.  Il fallait du courage pour affronter les regards pleins de jugements du public et surtout le regard de la reine qui pouvait décider de couvrir de louanges une jeune fille comme de l'ignorer complètement... Alfred n'aimait pas du tout ce procédé.

« Je suis bien d'accord avec vous, ce n'est pas toujours facile pour ces jeunes femmes qui débute dans la société et même celles qui en sont à la deuxième ou troisième saison... Je l'ai bien vu à de nombreuses reprises. Pour en revenir à ma sœur, peut-être est-ce l'absence de notre mère qui la tourmente... Si elle était encore là, elle saurait sûrement mieux s'y prendre que moi pour essayer de lui parler. » Après tout, les femmes se comprenaient entre elles, non ? Alfred connaissait beaucoup de choses mais il n'était pas infaillible. Il n'était pas un expert dans ce qui concernait les femmes et il lui arrivait de commettre des erreurs.

« Ne vous en faîtes pas, un homme doit savoir parfois accepter les conseils des autres, et je ne suis pas orgueilleux au point d'être embarrassé de recevoir le conseil d'une femme. »  ajouta t-il cependant avec un humble sourire. Aussi jolie soit-elle. « Même si ça risque d'être très délicat à entreprendre, j'essaierai de suivre votre conseil et de renouer le contact. »

Ils continuèrent d'avancer d'un pas lent qui allait tout à fait à Alfred car il ne désirait pas arriver au parc trop vite. Cela leur permettait ainsi de discuter plus longuement et Alfred n'était vraiment pas pressé que cette journée se finisse. Il lui avait demandé si elle avait d'autres passe-temps et c'est ainsi qu'il appris qu'elle jouait de la harpe. Il écouta les informations complémentaires qu'elle lui donna  concernant le trio de choc qu'elle, sa sœur et son frère Wilhem formait aux instruments de musique car l'un jouait de la harpe, le second du piano  et la troisième du violon. Alfred aimait beaucoup le violon aussi et il pourrait en écouter des heures durant.  « Chacun de ces instruments laisse entendre une musique si mélodieuse, mais les trois réunis... Il n'y a aucun doute qu'ensemble ils doivent former un résultat parfait, surtout quand c'est joué avec talent. » Elle lui dit qu'elle serait heureuse de lui montrer ce dont elle était capable à la harpe lors d'une prochaine visite, ajoutant  qu'il faudrait certainement toute une journée pour réussir à faire tout ce qu'ils prévoyaient de faire. Alfred ne put s'empêcher de rire. Effectivement, une journée normale ne serait peut-être pas suffisante pour tout caser !

« Je crois qu'il faudra faire une liste des choses prioritaires et celles pouvant attendre un peu, » dit-il en souriant. « Sinon je crains qu'il ne nous faille le double d'heure dans une journée.  Concentrons-nous avant tout sur votre salle des arts qui était après tout le tout premier sujet de discussion. Mais je suis certain que nous pourrons caser un peu de musique dans cet emploi du temps.  Après tout, il y a toujours de la place pour un peu de musique dans le monde. Il devrait en tous cas. N'êtes-vous pas d'accord ? »

Elle lui parla alors des différentes danses qu'il y avait en Espagne et Alfred l'écouta avec beaucoup d'intérêt. Ses paroles avaient en effet piqué son intérêt et dans un coin de sa tête, il nota d'essayer de trouver des ouvrages qui parlait de la culture Espagnole. Il essaya d'ailleurs d'imaginer le type de danse qu'il s'agissait alors que les mots « voluptuosité », « suave », et « enjôleur » tournaient en rond dans son esprit. « Je vois... » répondit-il lentement. « J'avoue que la façon dont vous en parlez pique ma curiosité, mais je crois que vous avez raison...  Londres et l'Angleterre tout court ne sont certainement pas prêts pour de telles danses.» Il ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire à ces mots. Tournant légèrement la tête vers elle il se mit à réfléchir un instant, essayant de l'imaginer danser sur ce genre de danses et il était certain d'une chose. Il était sûr qu'il apprécierait le spectacle aussi. Il n'avait aucun mal à l'imaginer « voluptueuse, suave et enjôleur. » et il dut mettre fin à ses pensées car plus il y pensait, plus il sentait la chaleur lui monter aux joues.

« Vous commencez à me faire regretter de ne pas connaître ces pays qui semblent remplis de tant de charmes. » avoua t-il en lui souriant. « Moi qui n'est jamais quitté l'Angleterre... »  Voyager par les livres ce n'était pas la même chose.




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Message() / Mer 27 Oct - 18:06
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Alfred avait raison en ce qui concernait les passions, je savais bien que c’est dire était véridique et sincère mais je me devais d’être réaliste, je vivrais de mes passions le jour venu. Quand je deviendrai femme où m’ont droit sera un peu plus respectés et pris aux sérieux. Il était tout de même triste de constater que devenir la femme d’un homme nous rendait plus importante, enfin un tant soit peu, auprès de notre demeure qui plus est.

J’ai toutefois la chance d’avoir plus d’une passion, personne ne pourrait m’enlever celle que j’ai pour l’art, ni pour la musique. J’allais mentionner le combat de sabre mais me ravisai en poursuivant rapidement. Je suis polyvalente, je cuisinerai le moment venu. Mentionnais-je en offrant un sourire pour la peine. Je ne me sentais pas brimer, j’avais la chance d’exercer plusieurs autres choses pour contenter mes passe-temps, j’étais une femme de multiples talents, multiples intérêts. Je ne tenais pas en place je me devais de me l’avouer. Il fallait sans cesse que je m’occupe pour ne pas dépérir. J’était toujours très enthousiaste et peu de gens me voyais faillir, je ne pleurais que très rarement ou ressentais de la peine pour peu de chose. Étais-je dénoué de sentiment ? J’était surtout très positive de tout ce qui m’entourait et je prenais la vie sous les bons angles, ne voyant de mal qu’a peu d’endroit, peut-être était-ce de la naïveté après tout. Me souhaitant que mes rêves se réalisent, il poursuivit finalement sur la nature des paysages qui nous entourent et proposa d’ajouter une visite du coucher de soleil sur la colline lors de sa visite à Beaufort. Je souris doucement à cette idée, j’en serais ravie!

Il était vrai que j’en serais ravie, c’était un point de vue qui m’était bien familier et sur lesquels je m’étais souvent réfugiés durant mon enfance, parfois pour échapper à mes deux frères ou simplement me ressourcer en solitaire. Il y avait un magnifique saule pleureur qui s’illuminait au levé du soleil remplis de milles et une gouttelettes de rosée, donnant l’impression qu’il était rempli de petits cristaux scintillants. J’aimais bien cet endroit et je l’imaginais à cet instant en affichant une mine souriante. Il fallait bien admettre que nous ne manquions pas d’idée pour remplir une journée Alfred et moi et je souris à ses dires. Vous avez raisons, nous n’aurons pas assez d’une seule journée, rien ne vous empêche de séjourner plus d’un seul jour en tant que visiteurs, nous avons de très vaste chambre d’invités. Avouais-je en portant mon regard sur lui. Peut-être étais-je trop insistante, je pinçai les lèvres à cette rapide demande en espérant ne pas avoir dépasser certaines limites. Je n'y pouvais rien, lorsqu'une idée émergeais dans ma tête, je souhaitait l'entamer le plus rapidement possible au risque de l'oublier. C'était pareil avec le dessin ou la peinture, je me maudissais d'ailleurs quand une idée germais dans ma tête et que je ne pouvais la mettre à cet instant précis, sur parchemins.  

Nous en étions venues finalement à parler de notre relation fraternelle, de mon côté je n’avais rien à dire, J’avais des frères aimants et impliqués. Ils étaient les deux très taquins mais mon aîné avait des tâches un peu plus sérieuses qui lui demandais parfois une attitude moins enfantine, ce qui avais sans doute fait en sorte que je me rapproche davantage de Wilhelm que de lui. J’étais peiné de constater que pour lui sa relation avec sa sœur était tendue et peu agréable, peut-être cela changerait-il avec le temps.

Nous parlions doucement de la danse d’Espagne, effectivement que je mettais sans doute l’intérêt pour celle-ci de l’avant. C’était difficile de mettre des mots sur quelques choses d’aussi abstrait que la danse. Il fallait le voir pour comprendre.

Il m’avoua avoir envie de connaître ses pays,
Je vous souhaite un jour d’avoir la chance de vous y rendre, Avouais-je doucement. Je me remémorais mes souvenirs de là-bas pour ma part, visualisant la villa de grand-mère en pierre des champs et le parfum ambiant des fleurs d’Alicantes. Je vins doucement porter mon attention sur le parc que j’avais presque omis de regarder. Nous étions en plein dedans et ma conversation étant très intéressante, je m’y étais absorbés en entier oubliant ce qui se passais autour. Je ne pu cependant m’empêcher de me questionner sur notre prochaine rencontre, sur notre projet futur et revint de nouveau poser mes yeux sur lui. Voyant bien que le temps avançait et que la journée s’écourtait au point de devoir bientôt nous dires au revoir, je pris parole une nouvelle fois, une pointe interrogative dans la voix.

Dites-moi, je ne veux rien presser, ni paraître impromptue il en va de soi mais quand croyez vous avoir la chance de vous libérez pour entamer ‘’ce fameux projet’’ ?  dis-je a mi-voix.



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Message() / Lun 1 Nov - 2:25
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La journée se poursuivait et bientôt il faudrait rentrer car il serait bien mal regardé de rester dehors après l'heure ! Mais pour l'heure, nos deux protagonistes venaient d'arriver à St James et ses longs chemins de randonnées bordées de rangées d'arbres, d'étangs et de carrés d'herbe. D'autres promeneurs profitaient eux aussi de la fin de journée et des enfants courraient en s'amusant au-devant de leur parents. Alfred regardait cette agitation avec bienveillance. Bien qu'il rêvait de retrouver les campagnes verdoyantes de son comté, l'agitation de Londres faisait tout de même du bien au moral. Et quand on était en très bonne compagnie, on ne voyait guère passer le temps non plus.  C'était vrai, Alfred n'avait pas vu le temps passer. Déjà à la cathédrale tandis qu'ils étaient assis devant Westminster, le temps avait filé sans qu'il s'en rende compte. Encore là dans le parc qui faisait face à Buckingham Palace, le temps semblait lui filer entre les doigts. Il était content toutefois qu'ils aient pu faire tout ce qu'il avait voulu lui montrer tantôt. St James park était une  manière bien plaisante de terminer la promenade et il espérait qu'elle ait apprécié elle aussi ce temps. Le soleil de cette fin d'après-midi conférait à ses cheveux sombres des reflets qu'il ne pouvait s'empêcher d'admirer et s'il était commun de penser que le grand air altérait le teint des jeunes femmes, Alfred était de l'avis contraire. Au contraire, la légère brise qui soufflait en cette après-midi d'été ajoutait à son teint déjà hâlé un effet plus que saisissant de beauté que tous il en était certain pouvait admirer.

Zelmira lui avait dit avoir plusieurs passions bien evidemment et que personne ne pourrait lui enlever celle qu'elle avait pour l'art ou la musique et qu'elle cuisinerait le moment venu. Il était bien sûr ravi pour elle qu'elle ait plusieurs passions et à titre personnel il était véritablement curieux d'apprendre les autres choses qui la passionnaient en-dehors de ce qu'ils avaient déjà discuté. Plus les gens avaient de passions dans la vie, moins ils s'ennuyaient et aussi plus ils avaient de goûts à la vie. Et ça, c'était une qualité. De ce qu'il avait vu (ou de ce qu'il devinait), elle était de nature à aimer la vie et tout ce qu'elle offrait et elle avait le rire facile, ce qui mettait les gens énormément à l'aise dans une conversation. Il y avait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi à l'aise avec quelqu'un. Peut-être aurait-il l'occasion de découvrir quelles autres passions la faisait vivre, du moins il espérait... Espoir nourri par la confirmation qu'elle serait ravie de lui montrer les couchers de soleil de la région de Beaufort. Il ne connaissait pas du tout l'endroit et était toujours enthousiaste de découvrir d'autres coins de l'Angleterre. Comme la fois où il s'était rendu dans un long voyage jusqu'à la Cornuailles afin de rencontrer le marquis de BudeHaven pour discuter avec lui des dernières frasques de son père au jeu. Certes, le voyage n'avait pas été prévu, mais il ne faisait aucun doute qu'il avait beaucoup aimé admirer le paysage une fois là-bas et surtout l'air de la mer qui, bien que différent d'où il venait, avait quelques caractéristiques semblables.

Après avoir mentionné ce point de vue qu'elle aimait tant, elle afficha un air un peu rêveur, un sourire accroché aux lèvres et Alfred se dit que ce devait être toujours à cet endroit qu'elle devait penser. Il y avait une certaine innocence qui se dégageait d'elle à ce moment, et inconsciemment un léger sourire se glissa sur ses lèvres à lui aussi, attendri. Il détourna ensuite les yeux pour regarder en face mais l'image demeurait pourtant ancrée sur ses rétines.

Elle lui confirma ensuite qu'ils risquaient en effet de ne pas avoir pas assez d'une journée pour caler toutes les choses à faire et qu'il pouvait bien entendu rester plus d'une journée car ils avaient beaucoup de chambres d'amis. Flatté par l'hospitalité démontrée et tentant de dissimuler un trop grand enthousiasme devant l'éventualité de devoir rester plus d'un jour chez eux, Alfred la remercia d'un signe de tête avant de répondre. «  Il est vrai qu'il est possible que les préparations pour un tel événement  prennent plus de temps que prévu, ne serait-ce pour sélectionner quelques-uns de vos croquis...  Il faudrait sûrement que je fasse plusieurs allers-retours pour voir avec vous et votre famille les différentes étapes d'organisation. Si votre famille est d'accord, je ne vois bien entendu aucun inconvénient à abuser un peu de votre hospitalité. Mais nous verrons cela sur place...  » Il lui adressa un sourire sincère avant de reporter son attention devant lui une nouvelle fois et de continuer de marcher.

Concernant les danses venues d'Espagne, l'intérêt d'Alfred avait été touché et grâce aux quelques adjectifs qu'elle lui avait dit pour décrire ces danses vives et rythmées de son pays, il ne pouvait s'empêcher d'essayer de les imaginer. Il ne faisait aucun doute que dès le lendemain il allait tout faire pour trouver des livres parlant de ces danses étrangères qu'il ne connaissait pas. Ne serait-ce pour pouvoir lui parler de son opinion dessus la prochaine fois qu'il la verrait. Alors qu'elle se tournait à nouveau vers lui pour lui demander quand il pensait avoir le temps de se libérer afin qu'ils puissent entamer des discussions sur ce « nouveau projet », il réfléchit un court instant avant de lui répondre en souriant, enchanté intérieurement que ce projet l'enchante autant que lui.

« Et bien fort heureusement je ne suis pas trop occupé en ce moment donc je pense que d'ici une ou deux semaines je puis trouver aisément du temps pour que nous fixions un rendez-vous afin d'en parler plus en détails. » Il ne voulait pas non plus paraître trop pressé en disant que si jamais son emploi du temps était libre dès le lendemain, alors il trouverait très certainement un moyen de se libérer lui aussi des quelques occupations qu'il avait de prévues. Ces deux semaines allaient sûrement être longues mais il pourrait déjà réfléchir aux quelques préparations pour la mise en place de leur projet. « Je suis heureux que ce projet vous donne autant d'enthousiasme qu'à moi. » ajouta t-il avec un doux sourire.

C'est à ce moment-là qu'Alfred sentit que quelque chose venait de lui tomber dessus, du moins sur son chapeau et du chapeau, avait sauté sur les épaules de la demoiselle à côté de lui. Sans même prévenir et sans aucune honte bien sûr ! Cette petite canaille d'écureuil ! Alfred eut juste le temps d'apercevoir une queue touffue et grise se profiler devant ses yeux avant que l'ombre ne passe de son chapeau aux épaules de la jeune femme tout en émettant un petit cri caractéristique de son espèce… Sautant à terre il courut se percher sur un banc qui se trouvait à proximité d'eux avant de les regarder de son petit regard empli de malice. S'il avait été étonné au premier abord, Alfred finit par lâcher un rire malgré lui en réalisant ce qui venait de se passer.

« Je ne vous raconte pas... Un jour, il y en a un qui m'est même passé entre les jambes ! Ces écureuils sont un phénomène à eux tout seuls ! » s'écria t-il alors, un amusement évident se lisant dans son regard. Certes, si le souvenir de ce jour-là où il visitait le vignoble des Anderson et où ce petit coquin d'écureuil lui avait filé entre les jambes ne lui rappelait pas que des moments heureux, il en avait quand même plus de bons souvenirs que de mauvais. Les écureuils apportaient un peu cette joie presqu'innocente à la vie de quelqu'un, tellement joueurs et espiègles qu'ils étaient. Une joie si rafraichissante qu'elle faisait tout oublier. Peut-être, songea t-il, le même genre de joie innocente et communicative qui semblait habiter Zelmira...

Il regrettait un peu ne pas avoir apporté quelques noisettes pour le lui lancer... D'un autre côté, elle pourrait tout à fait revenir un autre jour, et cette fois avec des noisettes, pour revenir nourrir les écureuils. Il songea, quelque part, que les écureuils de St James Park étaient une très bonne façon de terminer cette journée magnifique. Aussi magnifique et inattendue avait-elle été.



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Message() / Mer 3 Nov - 14:34
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¤Quand l'art porte conseil¤  
ft @Alfred Leland




Le temps continuait d’avancer à une vitesse qui nous échappais. Le parc était sublime et les arbres si bien alignés offraient une vaste vue sur tout ce qui nous entouraient. Les petits étangs, les fontaines et que dires des enfants qui s’amusaient tout autour. Bien que mes yeux et toutes mes pensées convergeaient dès lors vers Alfred, je profitai d’un instant pour visualiser l’endroit en question. Lord Leland avait totalement raison, ce parc valait amplement le détour, et ma mère contemplant le tout derrière nous me confirma cette idée également. Quant était-il de ma sœur ? Il fallait la voir poser les mains dans l’étangs pour attirer les oies pour confirmer elle aussi qu’elle appréciait ce moment de détente.

Nous en venions à conclure que le temps que nous avions pour faire tout en une seule journée commençait à être restreint et il proposa de voir sur place le moment venu. Je conclus cela en un hochement de la tête compréhensive simplement. J’imagine qu’avant de tout organiser, je me devais d’en glisser mot a mes parents. Juste à cette pensée je me sentais nerveuse. Nous poursuivions notre promenade et je profitai de cette marche pour réfléchir a tout ce qui se passais et ce qui allais se passer dans un avenir proche. J’avais vraiment espoir qu’un projet aussi intéressant voit le jour et mon enthousiaste ne pouvait davantage être dissimulé. J’avais déjà hâte a notre prochaine rencontre et de pouvoir lui montrer ce qui prenait la poussière depuis plusieurs mois voire années.

J’était fort heureuse d’apprendre que dans les prochaines semaines ce pourrait être choses plausibles. Qu’il vienne au château de Beaufort pour y sélectionner les œuvres qu’ils exposeraient. Je ne lui fit pas part que j'aurais commencer dès demain en mettre en place le tout, je ne voulait pas paraître trop pressée après tout mais lorsque j'avais quelques choses en tête...

Je ne puis mieux me sentir dans l’heure MyLord c’est un projet qui me tient à cœur et je vous remercie d’en prendre part avec le même intérêt que moi.

J’avais sursauté, Oh bon sang! Avais-je spontanément lancé en ne pouvant réprimer un rire qui s’échappa de ma bouche lorsqu’un écureuil venait de me sauter sur l’épaule. La petite créature finis sa course sur un banc a proximité en nous fixant de ses yeux noirs globuleux. J’avais définitivement été surprise par son apparition puis me rappelant les paroles du Lord Leland concernant les écureuils de ce parc, je ne pu m’empêcher de rire en constatant avec amusement leurs petites visites impromptues. Nous entendant nous esclaffer tout deux et voyant la scène sous ses yeux, mère ne pu me reprocher ma manie de rire, je la vie esquisser un sourire en mettant la main devant sa bouche. On ne pouvait nier que ce fut un événement coquet et ma sœur s’empressa de nous rejoindre pour tenter de le flatter.

Quel malheur à nous, nous n’avions rien à lui donner à manger, le panier du pique-nique étant resté dans la carriole. Il était néanmoins facile de les approcher, je m’étais également penché pour en attirer un en faisant un petit bruit de bouche invitant, en vain malheureusement, je finis par me redressé laissant ma soeur tenté sa chance.

C’est un véritable charme ce parc Lord Leland vous aviez totalement raison. Il est certain que je vais devoir y revenir pour une séance de dessin. Avouais-je en souriant doucement, me promettant de mettre un écureuil sur papier.





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Alfred Leland
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Message() / Ven 5 Nov - 16:27
Alfred Leland
Quand l'art porte conseil
ft @Zelmira D'Orthez




Alfred était enchanté de voir que Zelmira et aussi sa famille avait apprécié cette journée,  aussi imprévue avait-elle été. En effet, il suffisait d'un petit coup d'oeil en arrière pour remarquer que sa mère et en particulier sa sœur appréciait beaucoup la balade aussi. Il suffisait de voir avec quelle amusement la jeune sœur trempait ses mains dans l'eau de l'étang afin d'essayer d'attirer les canards ou les oies. Bien entendu, ils restaient  légèrement à l'écart, mais Alfred était absolument ravi qu'ils aient tous sans exception passé une très bonne journée.

Il se souvenait de comment cette journée avait commencé et de l'humeur qu'il avait été au début avant de faire cette plus que charmante rencontre. Et il était heureux que voir que la jeune femme avait eu un effet plus que positif sur lui. Il avait su s'ouvrir à nouveau, oubliant un peu les sombres pensées qui l'avaient assailli ces dernières semaines. D'un seul sourire, elle avait le don de mettre les gens à l'aise et on était tenté de sourire à notre tour avec la même sincérité, la même chaleur. En ce qui concernait leur 'projet futur', et l'enthousiasme partagé qui les animait vis-à-vis de celui-ci, Alfred voulut lui répondre qu'absolument tous les projets autour des arts l'aurait ravi au plus haut point, mais il ne se sentait pas totalement franc avec lui-même dans cette réflexion et préféra hocher la tête en esquissant un sourire pour simple réponse. Car s'il devait être totalement sincère avec lui-même, certes un projet sur les arts l'avait toujours enthousiasmé plus que tout, toutefois il devait avouer que c'était plus la perspective de pouvoir la revoir bientôt qui le rendait aussi impatient et enthousiasmé...

Le sourire qu'il afficha lorsque cette écureuil lui tomba sur la tête avant de sauter sur l'épaule de Zelmira, était simple et naturel, profondément heureux et presqu'innocent comme le sourire d'un petit enfant qui découvrait quelque chose pour la première fois. Certes, le souvenir passé légèrement semblable à celui-ci lui revenait en mémoire très douloureusement, mais il était rassuré d'avoir encore la capacité de créer de nouveaux souvenirs qui viendraient bientôt effacer toutes les peines passées. Il était plus fort que cela. Involontairement, cette journée non planifiée lui avait montré le chemin.

Le regard qu'elle eut quand l'écureuil lui tomba sur l'épaule et qu'elle s'en rendit compte fut si adorable qu'il arracha un petit sourire attendri à Alfred presque malgré lui. L'expression lâchée également l'amusa énormément et il ne put empêcher un petit rire lui échapper. Bien sûr, sa jeune sœur accourut aussitôt pour venir voir le petit rongeur à présent perché sur un banc. Car en effet, le petit incident avait attiré également l'attention de la mère et de la sœur de Zelmira. Alfred observa les deux sœurs se rapprocher et essayer de caresser la petite bête si espiègle et il sembla très amusé en entendant le petit bruit de bouche qu'elle fit pour attirer l'écureuil. Cela ne sembla pourtant pas fonctionner pour l'écureuil qui ne se laissa toujours pas caresser... Alfred n'aurait pas cru possible que quelqu'un aurait pu résister aux charmes irrésistibles de la jeune femme ! Pourtant, c'était le cas !

Il se mit à regretter lui aussi de ne pas avoir quoique ce soit sur lui qui pouvait servir de nourriture. Cela leur aurait éventuellement permis de pouvoir approcher l'écureuil de plus près et de l'amadouer assez pour réussir à le caresser. Quelque part, il voulait revoir cette expression d'amusement teintée d'innocence qu'il avait perçu quand le rongeur lui avait sauté sur l'épaule. Zelmira lui avoua ensuite qu'il avait eu absolument raison et que le parc était un véritable charme, ajoutant qu'elle devra y revenir plus tard pour une séance de dessin.

« Je suis enchanté qu'il vous plaise autant. Le parc possède d'excellents points de vue pour dessiner en effet, je suis certain que vous trouverez votre bonheur. J'ai l'habitude d'aller au parc sans souci pour  faire quelques esquisses mais il m'est arrivé de venir ici aussi.  » répondit-il en lui offrant un sourire. « J'espère pouvoir voir ces dessins bientôt dans ce cas. »  Tournant légèrement la tête vers la sœur qui jouait encore à essayer de caresser l'écureuil, il esquissa à nouveau un sourire. « Votre sœur semble s'être bien amusée elle aussi. Ce qui me ravi encore plus que vous ayez l'une comme l'autre passé une excellente journée. » Sa mère aussi semblait être contente bien que c'était un peu plus difficile à détecter car ce n'était pas vraiment de son âge de venir jouer avec les écureuils ou encore tremper les mains dans l'eau pour attirer les canards... Ce serait un peu bizarre surtout en public et pour une Duchesse ! C'était en partie grâce à elle cependant qu'ils avaient tous eu une si agréable journée car elle avait elle-même autorisé la sortie, aussi il jugea bon de s'adresser en ces mots à la Duchesse D'Orthez.

« Vous me voyez éternellement reconnaissant Vôtre Grâce de nous avoir permis cette excellente journée. J'ai bon espoir que nos chemins se recroiseront bientôt. » Il accompagna d'un sourire sincère sa phrase avant de tourner les yeux à nouveau vers Zelmira.



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Message() / Dim 7 Nov - 19:24
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ft @Alfred Leland




Alfred était des plus sympathique, offrant de son temps pour nous permettre de visiter un endroit sublime comme celui-ci qui donnait l’impression à mon être tout entier d’être à ma place en cet instant précis et en sa compagnie. Je savais que les premières minutes de notre rencontre avaient été fastidieuse au point où je m’étais demander si je ne le dérangeais pas. Finalement Alfred s’était montré patient, au fil du temps et au fil de notre discussion, une nouvelle lueur était apparue dans son regard, passionnante et épanouissante. Il était dévoué entièrement à l’art et je fus heureuse de constater que c’est un point qui nous unissait et que l’on partageait avec le même genre d’intérêt.

Le projet que nous venions de mettre en place, bien qu’il serait certainement risqué, éveillais en moi une toute nouvelle énergie, un tout nouvel enthousiasme. Je me devais de me calmer car si ce n’aurais été que de moi, j’aurais pris à l’instant la carriole et fais diriger le valet en direction du duché de Beaufort. Malheureusement je me devais d’être réaliste et de prendre sur moi, de me montrer patiente et d’y aller un jour à la fois et d’attendre que Lord Leland se montre disponible.

Je regardais ma sœur tentée d’approcher l’écureuil et de le caresser et sentant que je n’y parviendrais pas je m’étais redresser pour profiter de l’occasion de remercier Alfred de toute cette journée. Il me fit comprendre qu’il avait bien hâte de voir mes dessins, mes créations.  J’avais envie de lui dire que le plus tôt serais le mieux pour moi et que le revoir a nouveau me rendrait fort heureuse mais je me contentai de sourire en toute simplicité en inclinant doucement la tête, cherchant mes mots... mais qu'est-ce qui m'arrivait ? Je pris une grande respiration pour me ressaisir.  

Le jour qui vous conviendra sera le mien. Avais-je finalement lancé en l’observant doucement une pointe de curiosité dans le regard. Cherchant a savoir si ce que j'éprouvais à l'instant était réciproque?  S’avait-il seulement que mon envie de lui montrer mes toiles me ravissait énormément, même si je sentais une gêne immense quant au dévoilement de mes toiles. Je savais qu’Alfred aurait sans doute les bons mots et les bons commentaires constructifs pour m’améliorer. Il s’y connaissait probablement plus que moi dans l’art et avais visité bon nombre de musée. J’était convaincu d’être à la hauteur mais je n’étais pas convaincu quelle toile serais les plus populaires ni quel style je me devais de garder pour plaire à la population de Londres. Alfred serais de bon conseil je n'avais pas de doute là dessus.  

Nous nous sommes tous très bien amusé avouais-je en regardant ma mère et ma sœur pour confirmer mes dires. Je le vis finalement remercier ma mère, sans qui, il avait tout à fait raison, cette journée n’aurais pas pu être possible. Bon espoir que nous nous recroiserions? Je l’espérais bien… trop peut-être. Ses yeux se portant sur moi à nouveau, le bleu clair dans lequel je m’y plongeai un moment, oubliant ce qu’il y avait autour me fit manquer une respiration. Se pouvait-il que cette journée soit déjà terminée? J'avais envie de lui dire de rester... encore un peu?.. Ce n'était pas convenable.

Je déglutis bafouillant un, Je… Je vous remercie pour cette mémorable journée dis-je dans un presque murmure, mes joues se teignant d’une fine couleur rosée. En espérant vous revoir très bientôt MyLord. Je lui fis une révérence dans les formes en lui offrant un sincère sourire, tâchant de reprendre sur moi à ce moment précis.

C’est mère qui prit la parole, à ma plus grande surprise et qui me fit manquer de m’étouffer à cet instant même.

Nous serions heureux de vous recevoir pour un dîner dans la prochaine semaine si vous le désirez et en avez le temps. Nous aurons le temps de nous installés comme il se doit d’ici là et je suis persuadé que Mira.. pardon.. Zelmira se feras un plaisir de vous tenir compagnie. Dit-elle en offrant un sourire et un regard empathique à mon intention.  

Je ne pouvais plus cacher ma gêne cette fois… Je devais sans doute être rouge cramoisie mais je fis oui de la tête doucement pour signaler que cela me ferait grandement plaisir. Baissant la tête vers le sol, pour éviter de le regarder à ce moment précis. Ma sœur me pris le bras prête à retourner vers la carriole, peu consciente de ce qui venais de se dire, mais très observatrice et voyant mon malaise visiblement, elle se retint de rire.






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